• Venezuela : le « hors-jeu » des intellectuels

    Le commissariat est un tas de ruines et de cendres. Il a été assiégé pendant quatre heures par un groupe d’une vingtaine de personnes munies d’armes à feu et un tireur d’élite, qui ont fini par l’incendier et le détruire en utilisant une excavatrice volée dans un établissement appartenant à ‘état lors de pillages. Six policiers ont été blessés. C’est tout juste s’ils ont pu sauver leur peau car ils étaient moins nombreux que les paramilitaires qui leur ont tiré dessus quatre heures durant dans l’objectif de les tuer. Combien de balles pendant une telle durée ?

    Devant le commissariat, il y avait une place, sur cette place des gens parmi lesquels se trouvaient les paramilitaires. Celui qui nettoie les ruines et avec qui je parle pourrait même être l’un d’eux. La terreur hante le souvenir des militants chavistes qui étaient présents.

    Par Marco Teruggi. Blog : https://hastaelnocau.wordpress.com/

    Une nuit, les lumières de la ville se sont éteintes, le ciel s’est illuminé de feux de Bengale et les destructions ont commencé. C’est comme cela que ça s’est passé au début.

    Durant la journée, des groupes de 30 individus motorisés, portant des capuches et les armes à la main parcouraient les rues obligeant les commerces à fermer. « Hé les rats rouges ! nous allons vous tuer », criaient-ils. Certaines personnes ont dû se cacher pour éviter d’être assassinées par un groupe de quinze motards et deux voitures, devenant clandestins dans une ville ou un dispositif de contrôle militaire se déployait.

    Le même jour, 7 autres commissariats ont été attaqués rien que dans l’État de Barinas, sans compter les commerces détruits. Ce qui signifie un total de 8 groupes disposant des moyens de mener cette action. Et cela ne s’est pas seulement passé à cet endroit, mais dans près de 10 villes et villages du pays ces dernières semaines.

    Il s’agit d’attaques-surprise, avec occupation violente des lieux durant 1 ou 2 jours, jusqu’à une semaine dans certains cas. Une démonstration de force pour tester la réaction de l’État, des corps de sécurité et du chavisme.

    Mais revenons-en au commissariat. Je marchais parmi les ruines et je tombe sur une déclaration d’intellectuels de gauche. (NdT : une forte visibilité a été offerte, p. ex. par le Journal français « Le Monde », à la pétition lancée début juin par un groupe d’« intellectuels de gauche », altermondialistes ou écologistes d’Amérique latine, d’Europe et des États-Unis dénonçant la « dérive » de Maduro. Le soutien au gouvernement vénézuélien, accuse ce texte, « relève non seulement d’un aveuglement idéologique néfaste, mais il contribue malheureusement à la consolidation d’un régime autoritaire » (sic)). Que penser, dans ces circonstances, d’un texte qui accuse le gouvernement d’autoritarisme? A en juger d’après cette situation d’un village occupé de force pendant 5 jours, c’est justement l’autorité qui a fait défaut. Que doit faire l’État devant une telle attaque de paramilitaires? J’y ai réfléchi. Le texte que j’avais sous les yeux ne m’apportait aucune clé me permettant de comprendre ce que je voyais. Au contraire, il révélait une profonde méconnaissance des événements. Il taisait la réalité des faits.

    Deux mois après le début de cette phase du conflit, il était déjà impossible de défendre la thèse de mobilisations pacifiques de la droite. Quiconque la soutient est soit radicalement désinformé, soit un menteur. C’est sur cette thèse et des énoncés du genre « l’opposition controversée » qui se fonde sur une partie de la structure argumentative/politique des intellectuels de gauche. En réalité, nous ne sommes pas devant une mobilisation démocratique avec des incidents propres des conflits de rue avec barricades et cocktails Molotov, qui ne sont que la partie apparente de l’iceberg, le montage médiatique dont a besoin la droite selon le schéma qui a déjà été développé en 2014, avec, rappelons-le, un bilan de 43 morts.

    Nous sommes là devant quelque chose de très différent. L’événement du commissariat en est une preuve. Ainsi que les couvre-feux imposés par les paramilitaires dans différentes localités, les tracts menaçant de représailles ceux qui ouvriraient leurs commerces ou conduiraient les véhicules de transport public –menaces mises à exécution-, les attaques de camions acheminant des denrées alimentaires vers la capitale et les assassinats de cadres chavistes.

    Il ne s’agit pas simplement d’une « escalade de la violence » dans l’abstrait, manière d’appeler les choses qui nous rappelle le journal argentin El Clarin qui accusa la « crise » d’être responsable de l’assassinat de Mario Santillan et Maximiliano Kosteki. Nous sommes devant un plan d’intensification de la violence avec déploiement de forces paramilitaires qui ont été infiltrées sur le territoire vénézuélien depuis des années. Il est surprenant de constater que des intellectuels de gauche ayant pourtant suivi des cursus d’analyse des pays du continent, ne reconnaissent pas la similitude de ces événements avec ceux qui se sont déroulés dans des pays comme la Colombie, qui a des centaines de kilomètres de frontières communes avec le Venezuela.

    Un Colombien qui a vécu la terreur paramilitaire sait en revanche automatique détecter ce qui se passe au moyen des mêmes méthodes au Venezuela.

    Cet aspect déplace le débat sur un autre point : que doit-on faire? Comment doit réagir un État lorsqu’il est directement agressé dans ses organes de sécurité par des groupes armés financés depuis des pays étrangers, comme les USA et la Colombie? Ne doit-il pas se défendre? Comment doit-il assurer sa défense dans le cadre d’une processus politique comme celui que connaît le Venezuela? Nous sommes là devant une situation complexe, inconfortable, où les rôles sont inversés.

    Je lus donc ce texte et n’y trouvai aucun élément de réponses. Je constatai qu’il ne fait que répéter les thèses de la droite présentées de manières académique et progressiste – progressiste?

    Pendant ce temps, des opposants ont tiré sur un groupe de journalistes qui accompagnaient la police et une compagne de Telesur fut touchée par une balle. Si elle n’avait pas eu son gilet pare-balles et son casque, elle serait morte, selon la presse. Et ce serait « l’escalade de violence » qui aurait tiré la balle ?

    Le texte des intellectuels de gauche met quasi exclusivement l’accent sur ce qu’ils définissent comme des erreurs du gouvernement. Ils revendiquent cette critique en particulier. Je ne cesse de m’interroger sur l’arrogance de ceux qui prétendent que l’Histoire commence à partir du moment où ils entrent en scène. Ils ont l’air de croire qu’au Venezuela les critiques n’existent pas, que le chavisme est monolithique, que les expériences d’organisation populaire, les communes par exemple, ne contestent pas la bureaucratie et ne la nomment pas publiquement pour ce qu’elle est : une bureaucratie corrompue. Puis ils viennent nous faire la leçon pour, disent-ils, occuper la place d’une gauche qui ne se tait pas.

    La première chose qu’ils auraient dû faire, la plus importante, est d’écouter avant de parler.

    Selon eux, ils l’auraient fait, et l’argument avancé est qu’il existerait au Venezuela un espace politique qui aurait adopté une position similaire à la leur. L’ étonnant est qu’en se référant à cet espace, une seule personne soit nommée : Edgardo Lander. C’est donc à partir d’une telle analyse –Lander continue encore à défendre la thèse de manifestations pacifiques- que nos intellectuels construisent leur structure argumentative. L’espace auquel ils se réfèrent est constitué de personnes aux références et aux parcours douteux, à quelques rares exceptions près. Tout le monde sait cela au Venezuela, non seulement le gouvernement mais aussi la militance populaire, les organisations critiques, communales, dont à mon avis les intellectuels de gauche ne connaissent même pas l’existence. D’où la pauvreté des documents publiés.

    Leur argumentation ignore tout de l’expression critique constructive qui existe au sein du chavisme. Ils signent leurs articles sur le Venezuela en ignorant tout de la réalité des communes, des régions, des campagnes et des brigades de défense chavistes qui s’organisent dans un certain nombre de villes et villages face au scénario en cours. Ils parlent du haut d’une place qui serait située bien au-dessus du commun des mortels, en particulier des classes populaires qu’ils évoquent selon un point de vue purement académique et qui renforce leur point de vue sans doute! Ils posent un diagnostic qui est long à s’asseoir : leur production intellectuelle a du retard sur la réalité vénézuélienne ! Elle est complètement hors-jeu. La meilleure réflexion politique, les meilleures conclusions et synthèses sont loin d’être le fait de la classe intellectuelle à ce jour, mais sont en grande partie produites par les habitants et les habitantes des communes, sans aucune idéalisation de ma part.

    L’arrogance -l’opportunisme?-les amène à faire de leur situation hors -jeu un communiqué public. En lisant ce qui est écrit, je constate une fois de plus qu’il n’apporte aucun élément de compréhension de la situation ni la moindre proposition de sortir du scénario en cours qui présente tous les indices d’affrontements civils provoqués par la stratégie mise en œuvre par la droite. Le texte raisonne selon une logique gouvernement/opposition et non de révolution en marche/contre-révolution totale. Je vois ensuite un appui au communiqué signé par Mariestella Swampa dans lequel elle se pose en victime, affirmant qu’une logique de lynchage a été déclenchée contre elle. Puis je lis un article : le jeune qui a été lynché puis brûlé en pleine manifestation de la droite car soupçonné d’être chaviste, est mort. J’ai repassé les images des faits, le jeune a été battu par des dizaines d’individus avant de partir en courant, le corps en feu. Le monde entier a vu ces images. Pourquoi les paramilitaires, ni les assassinats dûs à la haine politique au Venezuela n’empêchent-ils pas les intellectuels de gauche de dormir ?

    Pour ma part, j’ai choisi de répondre de l’intérieur même du chavisme, en adoptant une position critique publique contre les bureaucrates, les corrompus, les traîtres et les « autoproclamés ». J’en ai beaucoup parlé, tout est écrit. Pour transformer la réalité du processus révolutionnaire en cours, dans les secteurs dominés par la bureaucratie, il faut laisser place à la critique, et rétablir raison et détermination. La bureaucratie n’est pas tombée du ciel et ne sera pas éliminée à coups de textes. Elle fait partie des difficultés, des débats, des tensions et des obligations d’un chavisme qui se veut radical, populaire et rebelle.

    Voilà une tâche qui reste à effectuer, avec une question: nous reste-t-il assez de temps?

    Le processus pour établir une Assemblée Nationale Constituante, à laquelle se sont inscrits plus de 55 000 candidats, peut être une opportunité tant pour un retour au débat d’idées sur un plan démocratique que pour un renouvellement interne du chavisme, ce mouvement participatif pouvant lui faire récupérer une majorité électorale. C’est-ce que je souhaite ; j’écris, je milite pour que cela arrive.

    Il n’existe à ce jour aucun autre bloc en dehors du chavisme et de la droite actuelle. Vouloir se situer dans un au-delà en invoquant une « complexité » par opposition au supposé « simplisme » de tous les autres revient dans les faits à rester piégé du côté du bloc de la droite, comme le dit Enrique Dussel. Et donc, de soutenir la stratégie élaborée et financée par les USA et les classes dominantes vénézuéliennes, ce qui représente une lutte des classes brutale, avec toutes ses contradictions. Les hommes d’affaires et les propriétaires terriens le savent clairement. Il n’existe aucun endroit qui serait situé au-dessus du conflit en cours et invoqué au nom du peuple qui ne serait pas représenté par les deux forces politiques existantes. Ce lieu n’existe que dans l’imaginaire de ceux qui écrivent, dans une sorte d’auto-reconnaissance, dans un désir de se situer quelque part dans leur ego. Mais sûrement pas dans la bataille politique actuelle, ni dans les conclusions du communiqué. Et la simplification de Svampa prétendant que ceux qui se sont opposés au communiqué se limitaient à l’espace politique argentin est fausse. Chaque jour qui passe apporte la confirmation que la défense critique du Venezuela n’appartient pas exclusivement à un secteur de la gauche, mais à un ample éventail de forces et de courants d’intellectuels qui peuvent difficilement être assimilés à leur parcours. Serions-nous tous simplistes? Qu’est-ce-qui réunit une telle diversité de signatures dans un communiqué qui prime sur celui des intellectuels de gauche?

    Je pense qu’il s’agit d’adopter une position éthique face à ce conflit, de faire preuve d’un sens de l’histoire et de la responsabilité qui permette de distinguer où se situent les frontières entre la critique et la collaboration avec la stratégie de l’ennemi – je dis bien « ennemi » en toute connaissance de cause, son plan étant de faire table rase du chavisme comme le montrent les faits-.

    Ce communiqué a peut-être favorisé le cadre d’unité qu’il recherchait. Pour le moment, les pronostics n’offrent pas de signaux positifs. Les mouvements souterrains des forces paramilitaires de droite annoncent de probables attaques à plus grande échelle. Ses porte-paroles l’ont annoncé : ils ne reconnaîtront pas l’Assemblée Nationale Constituante et feront leur possible pour qu’elle ne soit pas établie. Ce qui veut dire qu’ils peuvent commettre des actions pour empêcher la tenue des élections, forcer à l’abstention par l’usage de la violence, par exemple. Ils s’y sont déjà entraîné dans ces réunions, mesurant leurs forces à celles du gouvernement. Selon diverses analyses, leur plan est de plonger le pays dans le chaos, le pousser à l’affrontement, à une violence chaque fois plus destructive pour la société elle-même et à une situation d’ingouvernabilité où se disputeraient territoires et sens. Ils ont le feu vert des États-Unis pour le faire.

    Que faut-il faire face à cela? Quelles actions doit mener le chavisme? J’ai lu le manifeste sans y trouver la moindre réponse. Je n’y vois que la crise d’intellectuels.

    Source : https://hastaelnocau.wordpress.com/2017/06/08/el-orsai-intelectual-ante-venezuela/

    Traduction : Frédérique Buhl

    URL de cet article : http://wp.me/p2ahp2-2PG


  • Danse de la pluie


    Par James Howard Kunstler – Le 23 juin 2017 – Source kunstler.com

    Résultats de recherche d'images pour « danse sous la pluie »
    Pensez au débat sur la réforme de l’ObamaCare qui se joue maintenant au Sénat des États-Unis en tant que la fin gargouillante d’une politique qui tourbillonne autour du siphon. Ils prétendent tenter de résoudre le problème d’un racket qui pèse 8% de l’économie américaine. Bonne chance !

    Comment est-ce arrivé ? Au début du XXe siècle, cela représentait 0,25% de l’économie.

    L’explication standard est que, d’abord, Medicare a fait augmenter l’activité générale des soins de santé dans les années 1960, s’appuyant sur une clientèle de personnes âgées qui n’avait précédemment reçu aucun traitement spécial et était, en général, en moins bonne santé que les plus jeunes. Deuxièmement, l’innovation technologique a ouvert tant de nouvelles méthodes de lutte contre les maladies pour tous, jeunes et vieux, que nous pouvons traiter plus de maladies de manière plus compliquée – et cela a entraîné des coûts encore plus élevés.
     
    La plus grande partie de l’histoire reste parfaitement dissimulée dans la matrice des rackets érigée autour des flux d’argent depuis la forte augmentation des coûts dans les années 1960. Sont impliqués les compagnies d’assurance, le Big Pharma, les pratiques des médecins enrégimentés, les monopoles hospitaliers et, bien sûr, les politiciens corrompus, tous divisant entre eux un colossal système d’extorsion qui existe principalement pour une raison simple : tous les coûts sont cachés à la vue du public.

    Personne n’a vraiment idée de ce que cela coûte. Certainement pas les patients, parfois appelés « clients » ou « consommateurs » – en vérité des otages. Si vous vous rendez à l’hôpital pour un stent dans l’artère coronaire descendante gauche, personne ne vous dira ce qu’il en coûte, en commençant par les médecins qui ont effectué la procédure mille fois. Ils ne peuvent même pas estimer le coût (ou ne le feront pas), mais ils pourraient probablement vous donner un très bon nombre de conseils pour le coût et l’installation d’une nouvelle pompe à injection sur leur dernière BMW.

    Les coûts des soins médicaux ne sont jamais discutés avec le patient. Les médecins prétendent surtout considérer une telle proposition comme une indignité pour leur profession, comme les aristocrates britanniques qui considéraient toutes les questions relatives à l’argent dans le cadre de Downton Abby – un sale marché qu’il est mieux de laisser aux domestiques, comme l’élimination des restes de table. Bien sûr, les « serviteurs » dans le cadre de l’hôpital sont une fantastique hiérarchie de clercs dangereusement suralimentés  et submergés par l’anomie, passant des heures innombrables à taper des nombres fictifs sur leurs ordinateurs. Une vie plus inutile peut difficilement être conçue. Si vous demandez à ceux qui font « l’interface » avec vous au comptoir de départ pour savoir comment votre facture a été calculée exactement, vous ne recevrez pas plus qu’un impitoyable regard de mépris – qui pointe en fait vers leurs propres dilemmes existentiels, une pathologie dynamique qui mérite peut-être l’attention des fonds de recherche.

    Le coût de tout ce qui concerne la médecine est élaboré dans une danse de la pluie privée entre les différentes parties concernées mentionnées sur la base de ce qu’ils pensent pouvoir extraire de chaque cas particulier. Dans les hôpitaux, tout cela est permis par le système « ChargeMaster » bien connu qui, pour le dire aussi simplement que possible, permet aux hôpitaux de se contenter de faire de la merde.

    Tout projet de loi au Congrès qui affecte la réforme de cette malversation financière absolue dans les soins de santé devrait commencer par l’obligation de publier publiquement le coût de tout ce que font les médecins et les hôpitaux et de permettre aux « fournisseurs de services » d’être payés uniquement sur la base des coûts affichés publiquement – évitant ainsi la lucrative danse de la pluie pour baisser les rançons payées par les prisonniers-patients qui viennent voir ces « fournisseurs », malgré tout, in extremis. Notez que cette caractéristique cruciale de la crise manque non seulement au débat politique, mais aussi dans les pages parlant supposément de l’intérêt général dans le New York Times et autres organes médiatiques. Peut-être cette facette du problème n’est-elle jamais entrée dans les esprits des éditeurs ? Dans ce cas, il faut absolument se demander : à quel point sont-ils stupides ?

    (La déclaration la plus amusante à propos d’ObamaCare dans le New York Times d’aujourd’hui est la déclaration selon laquelle 20 millions de citoyens ont accès aux soins de santé en vertu de la Loi sur les soins abordables. Vraiment, vous voulez dire qu’ils ont eu des polices d’assurance maladie avec des rabais de 8 000 dollars, alors même qu’ils n’ont pas 500 dollars d’économies pour payer les réparations de leur automobile ? Sur quelle planète vivent les journalistes du New York Times ?).

    Les questions corollaires concernant la déconstruction du coté assurances du racket des soins de santé et l’attribution de ses « fonctions  » à un organisme gouvernemental « à payeur unique » sont, bien sûr, un niveau de débat plus élevé. Je ne dis pas que cela fonctionnerait, même s’il était modélisé sur l’un des systèmes qui fonctionnent actuellement ailleurs, disons en France. Mais les Américains sont allergiques même à l’idée d’y penser, ou du moins ils ont été conditionnés à imaginer qu’ils y sont allergiques par des politiciens intéressés. Donc, le produit actuel du débat au Sénat des États-Unis n’est qu’un schéma pour faire semblant de réapprovisionner le flux colossal d’extorsion pour les extorqueurs.

    Épargnez-vous l’inquiétude même de vous soucier du résultat du débat sur les soins de santé actuel. Rien ne va être « corrigé ». Le système médical tel que nous le connaissons va exploser, et vite, tout comme les systèmes de retraite à travers le pays, et les bons du trésors des cinquante États eux-mêmes et le reste de l’économie Potemkine des USA.

    James Howard Kunstler

    Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone


  • Vidéo) Nicolas Hulot annonce « la fin de la vente des voitures diesel et essence d’ici 2040″  publié sur le MEDIASCOPE :

    HulotNicolas Hulot ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé ce jeudi la fin de la commercialisation  des voitures essence ou gazole d’ici 2040 en France.

    LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 6.7.2017• Article mis à jour le 6.7.2017 / article publié édité et mis en une par la rédaction.

     

    Prime pour l’achat d’un véhicule

    moins polluant

    « Nous visons la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici à 2040 » a annoncé Nicolas Hulot.

    Le « plan climat » du gouvernement a été présenté ce jeudi par le ministre de la transition écologique

    Le « plan climat » du gouvernement a notamment pour objectif de défendre l’accord de Paris que le gouvernement entend rendre irréversible.

    Pour se faire, le gouvernement entend « associer les citoyens » au suivi du plan climat de « manière innovante », notamment via un panel de citoyens, a ajouté le ministre car « les politiques ont à s’inspirer de la société civile » a t-il indiqué.

    Nicolas Hulot a annoncé l’engagement de la France dans la neutralité carbone et annoncé à l’horizon 2040 la fin des véhicules diesel et essence.

    « Grâce au plan d’investissement le gouvernement proposera une prime de transition pour remplacer une voiture diesel d’avant 1997 ou à essence d’avant 2001 par un véhicule plus propre, neuf ou d’occasion. » a déclaré Nicolas Hulot.

    Le ministre souhaite « faire la démonstration que la contrainte climatique soit une amélioration du quotidien des Français ».

    L’annonce d’une prime pour les ménages souhaitant se débarrasser de leurs voitures polluantes pour acquérir un véhicule plus propre a également été faite sans précision sur le montant de cette prime

    Fin des véhicules diesel et à essence

    d’ici à 2040

    La volonté d’en finir avec la commercialisation des voitures roulant à l’essence ou au gazole en France d’ici 2040, un objectif « lourd », notamment pour les constructeurs automobiles a indiqué le ministre « C’est pour moi une véritable révolution » a t-il ajouté.

    La promesse faite par le candidat Macron de « faire converger la fiscalité entre le diesel et l’essence avant la fin du quinquennat » a été été confirmé par le ministre.

    4 milliards pour lutter contre la précarité énergétique

    Le ministre a aussi évoqué les bâtiments mal isolés et énergivores qualifiés de « passoires thermiques » qui doivent être détruits dans les « dix prochaines années » a indiqué Nicolas Hulot.

    « Dans ce délai de dix ans, on va faire disparaître tout ce qu’on appelle les passoires thermiques », a-t-il ajouté en précisant « le sujet de l’efficacité énergétique est un sujet où tout le monde gagne ».

    L’« objectif est d’éradiquer complètement la précarité énergétique. Nous avons dix ans pour satisfaire cet objectif », a-t-il souligné « Le gouvernement va proposer à tous les Français modestes un diagnostic aux locataires et propriétaires en situation de précarité énergétique, qui ont du mal à se chauffer » a indiqué Nicolas Hulot.

    « Je considère que ce ne sont pas des dépenses mais des investissements », a-t-il poursuivi concernant le montant de 4 milliards d’euros du « plan d’investissement » annoncé par le Premier ministre Edouard Philippe.

    Enfin M. Hulot souhaite que « d’ici à 2022 », la France cesse « toute production énergétique à partir du charbon », principale source d’émission de CO2 sur la planète et afin « qu’il n’y ait pas de perdants », le gouvernement prévoit de « mettre en place des contrats de transition ».

    L’objectif étant qu’à terme le niveau des émissions de gaz à effet de serre ne soit pas plus élevé que les émissions capturées. Edouard Philippe avait déjà fixé à 2050 l’horizon pour arriver à une « neutralité carbone. »

    pétrole et de gaz : une loi pour mettre fin aux permis d’exploitation

    Afin « d’arrêter tout nouveau permis d’exploitation », de pétrole, de gaz, et de charbon y compris pour toutes les énergies non conventionnelles, une loi sera proposée « à la fin de l’été ou au début de l’automne.»

    Le prix de la tonne de carbone dépassera 100 euros

    Le ministre veut aussi renforcer le prix de la tonne carbone et « donner un prix à la pollution » : « on introduit ainsi un avantage compétitif à la production qui n’est pas carboné » afin d’accélérer « massivement » l’économie verte.

    L’objectif étant que le prix dépasse 100 euros en 2030, le prix n’est cependant pas encore fixé et « dépendra de la future loi de finance » a précisé le ministre.

    La part du nucléaire passera à 50 %

    en 2025 dans le mix énergétique

    Concernant l’objectif de loi sur la transition énergétique adoptée en 2015 sur la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2025, M. Hulot a confirmé que le gouvernement souhaitait le respecter sans préciser quelles centrales qu’il comptait fermer.

    « Nous allons fermer un certain nombre de réacteurs mais ur ce sujet, je ne veux pas avoir une approche dogmatique. Je dois identifier avec mes services quels réacteurs nous allons fermer en fonction des critères de sécurité, sociaux et économiques. Mais je n’ai pas encore tous les éléments »  a-t-il ajouté.

    (Vidéo) « la fin de la vente des voitures diesel

    et essence d’ici 2040″  annonce Nicolas Hulot

     

    (Vidéo) « une prime pour remplacer les voitures diesel

    d’avant 1997 ou essence d’avant 2001″ propose Hulot

     

    ( vidéo) Hulot veut « diviser par 2 la déforestation

    en 2020 et y mettre fin en 2030″

     


  • 7 Juillet 2017

    Publié par El Diablo

    pour agrandir le texte, lien ci-dessous:

    pour agrandir le texte, lien ci-dessous:

    Rencontre avec le camarade révolutionnaire Cubain Lui CLERGES FABRA,

    Le mardi 11 juillet 2017 de 18H30 à 20H30 

    dans les locaux du syndicat CGT Energie Paris.

    Adresse: Syndicat CGT-UFICT ÉNERGIE PARIS 

    87 rue Damrémont 75018 PARIS


  • «Non à la loi Travail» : la banderole qui ne passe pas dans le Tour de France (IMAGES)

    «Non à la loi Travail» : la banderole qui ne passe pas dans le Tour de France (IMAGES)
    Caravane publicitaire du Tour de France 2017, photo ©PHILIPPE LOPEZ / AFP

    Les slogans publicitaires dûment approuvés par les organisateurs sont omniprésents sur la célèbre fête à la gloire du vélo. Mais, visiblement pas les messages politiques, comme l'a appris à ses dépens un Lorrain confronté à la police.

    «Je trouve que c'est très inquiétant», déclare Michel V. à RT France, «une paire d'années en arrière, on n'aurait jamais vu ça». Quand ce Lorrain, amateur du Tour de France mais aussi farouche opposant à la refonte du Code du travail, s'est mis en tête d'exploiter la couverture médiatique impressionnante de l'événement sportif, il ne se doutait pas que la police veillait autant au grain.

    Ce 3 juillet 2017, le Lorrain en question n'est en effet pas parvenu à déployer sa banderole «Non à la loi Travail» pendant le passage de la caravane publicitaire lors de la deuxième étape du Tour, entre Verviers (Belgique) et Longwy. Sur Facebook, il a évoqué la «violence» des forces de l'ordre. «Vous arrêtez tout sinon on vous emmène au poste», lui auraient lancé les policiers.

    Capture d'écran Facebook, DR

    Les forces de l'ordre semblaient avoir l'homme à l'œil depuis un moment, puisque trois voitures de police s'étaient rendues à son domicile, un peu plus tôt dans la journée. «Vous voulez bloquer le Tour de France ?», lui auraient demandé les représentants de la loi, rapporte Michel V. «Non, on est quatre, comment voulez-vous ?», se rappelle-t-il avoir répondu.

    Capture d'écran Facebook, DR

     

    Il faut dire que Michel V., 65 ans, semble être très actif dans sa région. Membre du Parti communiste de la ville de Villerupt, en Meurthe-et-Moselle, il défend, entre autres, les abeilles des pesticides néonicotinoïdes mais aussi la cause palestinienne, au sein de l'Association France Palestine solidarité (AFPS). La veille d'ailleurs, accompagné de quelques militants, il avait peint sur la route des slogans pro-palestiniens. L'organisation du Tour de France les avait effacés dans la foulée.

    Capture d'écran Facebook, DR

    Selon l'activiste lorrain, la police ainsi que les organisateurs du Tour lui auraient opposé que les messages à caractère politique étaient interdits lors de cette grand messe du vélo. «C'est pas de la politique, c'est un message de paix», objecte au téléphone Michel V., lequel cherche toujours à récupérer sa banderole, confisquée par les forces de l'ordre et conservée dans un commissariat.

    Pourtant, si le règlement du Tour de France interdit certes à ses participants (coureurs, organisation) de manifester, rien n'est dit au sujet des spectateurs. En la matière, la Cour européenne des droits de l'homme prévoit que la liberté de manifester ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui sont prévues par la loi. Le Lorrain, de par son hyperactivité déployée en ce 3 juillet, semble donc être tombé dans le cadre du «trouble à l'ordre public». Une notion floue que la police a toute latitude d'apprécier au cas par cas.