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Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
http://www.europalestine.comPublication CAPJPO - Europalestine -
Progressivement, nous découvrons l’étendue de crimes commis par Israël à Gaza ce vendredi où des civils non armés ont été tués de balles dans le dos ou encore quand ils faisaient leur prière, mais aussi l’emploi de munitions interdites qui ont fait des dégâts particulièrement graves sur les blessés, dont plus... (suite)
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Deux Palestiniens, le père et un grand frère ont fini par arracher un enfant de 3 ans, aux mains de deux soldats postés à Hébron, qui ont prétendu ensuite que l’enfant voulait les poignarder (sic), puis la vidéo ayant tourné sur les médias sociaux, ils ont eu peur du ridicule, et déclaré qu’il s’agissait... (suite)
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"Ce sont deux cent lyonnaises et lyonnais qui, face aux crimes israéliens, ont tenu à exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien durement touché et à exiger que notre gouvernement prenne des sanctions immédiates contre Israël, ce lundi 2 avril", écrit le Collectif 69.
Le collectif 69 Palestine... (suite) -
Alain Ruscio et Patrice Morlat viendront présenter ce jeudi soir 5 avril à la librairie Résistances, leur premier volume d’une encyclopédie qui méritait d’exister : celle de la colonisation française !
Un projet très ambitieux, puisqu’il va des temps très reculés, à la décolonisation.
Les auteurs ont... (suite) -
La journaliste israélienne Amira Hass donne une leçon de politique et d’honnêteté à ses concitoyens et au reste du monde, en expliquant toute la conscience politique contenue dans l’initiative de la Marche du Retour engagée par la société civile palestinienne.
" La répression de la lutte contre les... (suite)
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Elijah Magnier – La guerre de Syrie remet en cause l’ordre mondial unipolaire
Moon of AlabamaPar Moon of Alabama – Le 28 mars 2018
Elijah Magnier a publié aujourd’hui un article en trois parties sur la guerre contre la Syrie et son rôle dans la compétition politique internationale.
Les États-Unis accepteront-ils leur défaite ou vont-ils défier l’ours russe et le dragon chinois ? Partie 1, 2, 3
La première partie décrit la situation actuelle sur les différents fronts en Syrie, et les développements ultérieurs les plus probables. Le gouvernement syrien est en train de gagner la guerre. Le général Votel de CentCom a reconnu que la stratégie américaine en Syrie avait échoué. Voilà la conclusion de Magnier à cette première partie :
« Les États-Unis ont perdu la ‘bataille extrême’ – ils se sont révélés incapables d’atteindre leur objectif de ‘changement de régime’ en Syrie. L’ours russe s’est réveillé de sa longue hibernation lorsqu’il a réalisé que les États-Unis essayaient de l’isoler. Moscou s’est rapprochée du dragon chinois, qui partage l’objectif de la Russie d’éliminer tous les extrémistes et les terroristes djihadistes en Syrie.
La Russie et la Chine travaillent maintenant en étroite collaboration pour modifier l’ordre unilatéral et mettre fin à la domination des États-Unis sur le monde entier. »
La deuxième partie examine l’évolution des relations entre les États-Unis et la Russie au cours de la dernière décennie, et le rôle que les politiques étasuniennes de « changement de régime » en Europe de l’Est et au Moyen-Orient y ont joué. L’attaque étasunienne contre la Syrie s’inscrivait dans le cadre d’un défi plus large à la Russie. Elle a donné naissance à une nouvelle coalition qui s’oppose maintenant aux mouvements étasuniens :
« Obama a vu l’État islamique se développer en Irak et s’installer en Syrie, il l’a regardé occuper l’Irak, il a laissé les djihadistes se rendre au Moyen-Orient, il a ouvert toutes les prisons saoudiennes à condition que les extrémistes djihadistes qui y étaient emprisonnés soient expédiés en Syrie. Pendant une année entière, malgré ’70 pays réunis dans une coalition luttant contre l’EI ‘ en Syrie, le groupe EI a augmenté son emprise et ses revenus en vendant des quantités croissantes de pétrole. Tout cela pour arrêter l’Iran et la Russie, créer des États faillis (comme en Libye) et faire se battre les musulmans entre eux.
Mais Moscou, Pékin et Téhéran savaient qu’il fallait arrêter les djihadistes au Levant avant qu’ils n’arrivent dans leur propre pays.
(…)
La Syrie ne sera pas une autre Libye, la Russie et la Chine ainsi que l’Iran ont décidé que la domination unilatérale des États-Unis s’arrêterait une bonne fois pour toutes aux portes du Levant. »
La troisième partie donne une vue d’ensemble encore plus large et montre comment la Chine et la coopération russo-chinoise parviennent à remettre en cause la domination unilatérale des États-Unis sur le globe :
« Pendant que les États-Unis vendaient pour 110 milliards de dollars d’armes à l’Arabie Saoudite pour tuer davantage de Yéménites et menacer leurs voisins (Qatar, Syrie et Iran), la Russie a signé des contrats pour 10 ans avec la Chine pour 600 milliards de dollars, et avec l’Iran pour 400 milliards de dollars. De plus, la Chine a signé avec l’Iran des contrats d’une valeur de 400 milliards de dollars. Ces contrats portent sur la coopération économique, les échanges énergétiques ; ils sont les prémices d’un avenir économique de très haut niveau pour ces pays bientôt libérés de la domination américaine.
Les États-Unis croient qu’ils peuvent isoler la Russie, la Chine et l’Iran : la Russie a une frontière de 7 000 kilomètres avec la Chine, l’Iran n’est pas l’Irak, et la Syrie n’est pas l’Afghanistan. En Syrie, il a été mis fin à la fatalité d’un monde gouverné unilatéralement par un empire hégémonique. Désormais le monde avance vers le pluralisme.
La grande question est celle-ci : Washington est-elle prête à accepter sa défaite, à reconnaître qu’elle a perdu son contrôle sur le monde, et à se retirer de Syrie ? »
En recevant récemment le dirigeant nord-coréen Kim Yong-un à Pékin, la Chine a remis en cause le rôle prépondérant des États-Unis dans les discussions sur la Corée du Nord. Il n’y aura pas de solution unipolaire de ce conflit – ni par des pourparlers, ni par la guerre. Un conflit au sujet de la Corée pourrait rapidement supplanter le conflit en Syrie en termes d’ampleur et de conséquences potentielles. Dans le contexte mondial, la guerre contre la Syrie n’est qu’un point de départ. Ce sera probablement en Corée, et peut-être à Taïwan, que se livrera la véritable bataille entre l’ordre unilatéral et l’ordre multilatéral.
Traduction : Dominique Muselet
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Une analyse très intéressante !!! arrêtez cette Russophobie imbécile qui menace la Paix mondiale !!!
Un mois vraiment historique pour l’avenir de notre planète
Par le Saker – Le 23 mars 2018 – Source The Saker
Mars 2018 restera dans l’Histoire comme un mois véritablement historique.
Le 1er mars, Vladimir Poutine prononce son discours historique à l’Assemblée fédérale russe.
Le 4 mars, Sergueï Skripal, un ancien espion britannique, est prétendûment empoisonné en Grande-Bretagne.Le 8 mars, des membres du gouvernement britanniques accusent la Russie d’avoir utilisé du gaz innervant pour tenter d’assassiner Sergueï Skripal.
Le 12 mars, Theresa May accuse officiellement la Russie de l’empoisonnement et donne à la Russie un ultimatum de 24 heures pour se justifier ; les Russes ignorent cet ultimatum. Le même jour, le représentant des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU menace d’attaquer la Syrie même sans autorisation de ce même Conseil de sécurité.
Le 13 mars, le chef de l’état-major général russe Valery Gerasimov a averti qu’« au cas où la vie de nos soldats serait menacée, les forces armées russes prendront des mesures de représailles sur les missiles et sur les navires qui les lanceront ». Le même jour, le chef de l’état-major des forces armées russes, le vice-ministre de la Défense, le général de l’armée Valery Gerasimov a eu une conversation téléphonique avec le général du corps des Marines Joseph Dunford, président des chefs d’état-major inter-armées américain.
Le 15 mars, la Grande-Bretagne bloque le projet de déclaration du Conseil de sécurité proposé par la Russie sur le cas de l’empoisonnement de Skripal, demandant une « enquête urgente et civilisée » à ce sujet. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne publient une déclaration soutenant le Royaume-Uni et accusant la Russie. Le ministre britannique de la Défense dit à la Russie de « se taire et de s’en aller ».
Le 16 mars, le général de division Igor Konachenkov traite le ministre de la Défense Britannique de « mégère grossière » et d’« impuissant intellectuel ».
Le 17 mars, les généraux russes avertissent que les États-Unis préparent une attaque chimique sous faux drapeau en Syrie.
Le 18 mars, Poutine gagne l’élection présidentielle haut la main. Le même jour, le général Votel, commandant du CENTCOM, déclare dans un témoignage devant la Commission des services armés que les différends avec la Russie devraient être réglés « par des voies politiques et diplomatiques ». Lorsqu’on lui a demandé s’il serait exact de dire qu’« avec l’aide de la Russie et de l’Iran, Assad a gagné la guerre civile en Syrie » le général Votel a répondu : « Je ne pense pas que c’est trop – que c’est une déclaration trop forte. Je pense qu’ils lui ont donné les moyens de – d’être ascendant à ce stade. »
Le 19 mars, le Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne publie une déclaration soutenant totalement le Royaume-Uni.
Le 21 mars, le ministère russe des Affaires étrangères convoque tous les ambassadeurs à une réunion sur le cas Skripal. Le langage utilisé par le représentant russe à cette réunion est peut-être le plus brutal utilisé par un responsable russe (ou même soviétique) à l’égard de l’Occident depuis la Seconde Guerre mondiale. Les représentants français, suédois et américain à la réunion se sont tous levés pour déclarer leur « solidarité » avec le Royaume-Uni.
Le 22 mars, le chef de l’état-major général des forces armées russes, le vice-ministre de la Défense, le général de l’armée Valery Gerasimov a eu une nouvelle conversation téléphonique avec le général de Marine Joseph Dunford, président des chefs d’état-major interarmées américains. Le même jour, le général Gerasimov a également eu une conversation téléphonique avec le commandant du Commandement américain en Europe et commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, le général Curtis Scaparrotti.
Donc qu’est-ce qui se passe vraiment ici ? Assurément, personne ne croit sérieusement que les British pensent vraiment que les Russes avaient un mobile pour essayer de tuer Skripal ou, d’ailleurs, s’ils en avaient un, qu’ils le feraient d’une manière aussi stupide. Et qu’en est-il de la Syrie, de toute façon ? Les États-Unis sont-ils en train d’exécuter leur faux drapeau et de bombarder ?
Je pense qu’à ce stade, nous ne devrions pas nous perdre dans les détails. Il y a une forêt derrière ces arbres. Ce qui importe le plus maintenant, c’est que les factions les plus puissantes des élites dirigeantes de l’Empire anglo-sioniste font un effort concerté pour créer une coalition antirusse unifiée. À cet égard, il est assez révélateur que les États-Unis, la France et l’Allemagne aient publié une déclaration le 15 mars sans même se donner la peine de consulter leurs soi-disant « alliés » de l’OTAN ou de l’Union européenne. On peut immédiatement dire « qui est le patron » dans ces situations de crises lorsque le reste des « euro-cancres » ne compte tout simplement pas (pauvres Européens de l’Est, avec leurs illusions d’être appréciés ou même respectés par l’Occident !). En plus, il est assez clair que dans ce cas, la composante « anglo » de l’Empire anglosioniste est beaucoup plus impliquée que la composante sioniste, du moins dans la mesure où le devant de la scène est concerné (en coulisses, les néocons sont en ébullition à cause de Trump qui appelle Poutine pour le féliciter et proposer des négociations). Je pense qu’un certain nombre de développements cruciaux ont contraint les États-Unis et la Grande-Bretagne à tordre le bras des autres pays occidentaux pour qu’ils fassent « un cercle de chariots » autour de l’Empire :
- Les États-Unis ont échoué de manière humiliante dans leurs tentatives de faire peur à la RPDC et de la contraindre à se soumettre ;
- Les Anglosionistes ont perdu la guerre civile en Syrie ;
- La Grande-Bretagne et les autres de l’OTAN deviennent militairement sans importance ;
- L’Ukraine s’est effondrée et brûle, et une attaque ukronazie sur le Donbass est plus que probable ;
- Les forces politiques en Europe qui s’opposaient aux politiques antirusses sont en train de monter en puissance ;
- Les Russes gagnent de nombreux pays de l’UE à leur cause par des moyens économiques, y compris le North Stream, alors que les sanctions font beaucoup plus de mal à l’UE qu’à la Russie ;
- La campagne anti-Poutine a misérablement échoué et la Russie est totalement unie dans sa position contre l’Empire.
Ce que tout cela signifie est très simple : l’Empire a besoin de se coucher ou de doubler la mise et se coucher n’est pas quelque chose que les élites impériales sont prêtes à envisager. Elles utilisent par conséquent les outils qu’elles pensent les plus efficaces :
- Les attaques sous faux drapeaux : c’est vraiment une tradition ancestrale utilisée par à peu près toutes les puissances occidentales. Comme le grand public a le cerveau lavé et ne peut la plupart du temps commencer même à imaginer que « les démocraties qui aiment la liberté » pourraient utiliser des méthodes habituellement attribuées à des régimes dictatoriaux maléfiques et sanguinaires, les attaques sous faux drapeaux sont un moyen idéal pour amener l’opinion publique dans l’état d’esprit adéquat pour approuver les politiques agressives, hostiles et même violentes contre une menace apparente ou un obstacle à l’hégémonie.
- Le soft power : avez-vous remarqué comment les Oscars ou le festival de Cannes choisissent toujours exactement le genre d’« artistes » que l’Empire arrive à promouvoir politiquement ? Eh bien, ce n’est pas vrai seulement pour les Oscars ou le festival de Cannes mais pour presque toute la vie culturelle, sociale et politique en Occident. C’est particulièrement vrai des prétendues organisations de défense des « droits de l’homme » et de la « paix » qui sont tout simplement des pit-bulls qui peuvent être malsains pour tout pays en besoin de subversion et/ou d’intervention. La Russie n’a jamais développé ce genre de boîte à outils politique.
- L’escalade verbale : cette tactique est extrêmement grossière mais très efficace. On commence par proclamer avec véhémence quelque mensonge. Le fait qu’il ait été proclamé de manière si véhémente et hyperbolique atteint deux résultats immédiats : il envoie à vos amis et alliés un message clair « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous » ce qui ne laisse aucun espace à la nuance ou à l’analyse, et il ne permet pas aux politiciens, assez mous par ailleurs, de revenir en arrière, renforçant ainsi leur « résolution ».
- Le troupeau : la sécurité est dans le nombre. Donc lorsqu’on affronte un ennemi potentiellement dangereux, comme la Russie, tous les petits gars se rassemblent pour paraître plus grands ou, au moins, plus difficiles à distinguer. Quand tout le monde est responsable, personne ne l’est. Donc le troupeau est également opportun. Finalement, il a changé la dynamique inter-relationnelle passant d’une dynamique d’amis ou alliés à une autre typiquement présente chez les complices d’un crime.
- Les menaces directes : l’Empire s’en est sorti en proférant des menaces directes à gauche et à droite depuis des décennies, et c’est une habitude difficile à briser. Des gens comme Nikki Haley ou Hillary Clinton croient probablement sincèrement que les États-Unis sont quasi omnipotents ou, à l’inverse, qu’ils pourraient être terrifiés par le soupçon rampant que ce n’est peut-être pas le cas. Les menaces sont aussi un substitut facile, quoique inefficace, à la diplomatie et aux négociations, en particulier quand votre position est objectivement fausse et que l’autre camp est simplement beaucoup plus intelligent que vous.
Le grand problème est qu’aucune de ces méthodes ne fonctionne contre la Russie ou, permettez-moi de corriger, ne fonctionne plus (elles semblaient assurément le faire dans le passé). L’opinion publique russe est tout à fait consciente de ces méthodes (grâce à une presse russe NON contrôlée par les Anglosionistes) et Margarita Simonian a superbement résumé les sentiments que tout cela suscite dans la population russe :
« Toute votre injustice et votre cruauté, votre hypocrisie inquisitoriale et vos mensonges nous ont contraints de cesser de vous respecter. Vous et vos prétendues « valeurs ». Nous ne voulons pas vivre comme vous. Pendant cinquante ans, secrètement et ouvertement, nous avons voulu vivre comme vous, mais plus maintenant. Nous n’avons plus de respect pour vous, et pour ceux d’entre nous que vous soutenez, et pour tous les gens qui vous soutiennent (…). Pour cela, vous ne devez vous en prendre qu’à vous-même. (…) Notre peuple est capable de pardonner beaucoup. Mais nous ne pardonnons pas l’arrogance et aucune nation normale ne le ferait. Le seul Empire qui vous reste serait sage d’apprendre l’histoire de ses alliés, tous sont d’anciens empires. Apprendre comment ils ont perdu leurs empires. Uniquement à cause de leur arrogance. Le fardeau de l’homme blanc, mon cul ! ». (cette dernière phrase était écrite en anglais dans le texte original).
La dure vérité est que loin de vouloir envahir, apaiser ou plaire à l’Occident, la Russie n’en a absolument aucun besoin, ni même intérêt. Aucun. Pendant des siècles, les élites russes se sont focalisées sur l’Occident à un degré ou à un autre et aucune d’elles ne pouvait imaginer une Russie sans Occident. C’est toujours vrai aujourd’hui, les « élites » russes veulent encore vivre comme des (très riches) Britanniques ou Allemands et elles détestent toujours le peuple russe ordinaire et Vladimir Poutine. Mais ces élites russes ont aujourd’hui été écrasées par l’ampleur de la victoire de Poutine aux élections présidentielles. Normalement, cela devrait entraîner un exil encore plus important des « hommes d’affaires » russes en Grande-Bretagne, en France ou en Israël, mais le problème est que les Britanniques font du bruit pour les punir – eh bien, du fait qu’ils sont Russes (même des « Russes » russophobes, pro-occidentaux). Résultat, ces pauvres libéraux pro-occidentaux ne peuvent que geindre sur les réseaux sociaux et dans les rares médias pro-occidentaux qui restent en Russie (non, pas à cause de la répression, mais à cause de leur insignifiance politique, puisqu’ils sont soutenus, quand ils le sont, par quelque chose entre 2% et 5% de la population).
Mais si on met de côté pour un moment les « élites » riches, la Russie en tant que pays et que nation n’a tout simplement que faire de l’Occident et de ce qu’il représente. Ceux qui fantasment sur le fait que la Russie serait intéressée à l’« Europe » à l’« identité blanche » ou au « christianisme occidental » se leurrent eux-mêmes. Ils espèrent que la renaissance culturelle et spirituelle actuelle en Russie se répercutera sur eux et leur permettra de s’extraire du caniveau dans lequel ils sont présentement prostrés. Ils ne le feront pas. Lisez seulement ce que Simonian a dit sur les « valeurs » occidentales dans la citation ci-dessus. Pour la plupart des Russes, l’« Europe » empeste Napoléon, l’« identité blanche » pue Hitler et le « christianisme occidental » a des relents d’Ukraine et de « croisades orientales ». Non, la Russie n’a aucun intérêt à se venger de tout cela, elle n’a simplement ni respect ni intérêt pour ce que ces concepts représentent. (La Pologne est peut-être le dernier pays où toutes ces choses sont prises au sérieux et dont on se souvient avec affection). Pourtant, les Russes sont toujours désireux de négocier afin d’instaurer une coexistence viable entre les les civilisations occidentale et russe. Poutine l’a clairement exprimé dans son discours.
« Il n’y a pas besoin de créer plus de menaces pour le monde. Au lieu de cela, asseyons-nous à la table des négociations et imaginons ensemble un système nouveau et pertinent de sécurité internationale et de développement durable pour la civilisation humaine. Nous disons cela depuis le début. Toutes ces propositions sont toujours valables. La Russie est prête pour cela. »
Mais si les Anglosionistes sont fermement décidés à dominer le monde au moyen de la guerre, alors la Russie est prête pour ça aussi. Pas à une guerre d’agression, bien sûr, même pas contre les mini-États baltes, Poutine l’a clairement exprimé lorsqu’il a dit : « Nous ne menaçons personne, nous n’attaquerons personne et nous ne saisirons rien à qui que ce soit sous la menace des armes. Nous n’avons besoin de rien. C’est exactement le contraire. » (C’est moi qui souligne.) Mais si elle est attaquée, la Russie est aujourd’hui prête à se défendre :
« Et à ceux qui, au cours des 15 dernières années, ont essayé d’accélérer une course aux armements et cherché un avantage unilatéral contre la Russie, ont introduit des restrictions et des sanctions illégales du point de vue du droit international visant à restreindre le développement de notre nation, y compris dans le domaine militaire, je dirai ceci : tout ce que vous avez essayé d’empêcher par une telle politique est déjà advenu. Personne n’a réussi à brider la Russie. (…) Toute utilisation d’armes nucléaires contre la Russie ou ses alliés, arme de courte, moyenne ou de portée quelconque, sera considérée comme une attaque nucléaire contre notre pays. Les représailles seront immédiates, avec toutes les conséquences qui en découlent. »
Pourquoi la question nucléaire est-elle si centrale ? Parce que les Russes sont pleinement conscients du fait que les Anglosionistes ne peuvent pas gagner une guerre conventionnelle avec la Russie. Il est donc crucial pour les Russes de convaincre les Anglosionistes qu’ils ne sont ni militairement supérieurs ni invulnérables (voir ici pour une analyse complète de ces deux mythes). Mais une fois une sorte de modus vivendi établi avec l’Occident, la Russie concentrera ses efforts dans des directions différentes : les réformes et le développement intérieurs, le travail avec la Chine sur la création d’une zone eurasienne unique de sécurité, la paix et la prospérité, la restauration de la paix au Moyen-Orient, le développement de l’Extrême-Orient et du Nord russes – pour n’en nommer que quelques-uns. La Russie a beaucoup de travail à accomplir, qui doit être fait, mais aucun n’implique l’Occident à quelque titre que ce soit.
Et ça, bien sûr, c’est ce qui est totalement inacceptable pour l’Occident.
D’où les développements historiques de ce mois qui ont placé la Russie et l’Occident sur une trajectoire de collision directe. Comme je l’ai dit plus haut, l’Empire peut maintenant soit se soumettre soit doubler la mise. S’il décide de se soumettre, la guerre sera évitée et des négociations sérieuses finiront par commencer. S’il double la mise, quelque chose que les néocons font toujours, cela signifie la guerre avec la Russie. C’est un choix pénible et très difficile (non, pas pour des gens normaux, mais pour les psychopathes qui gouvernent l’Occident). Et il n’y a pas grand chose que la Russie puisse ou doive faire à ce stade. Comme c’est le cas chaque fois qu’une crise grave se produit, les élites apparemment unies qui gouvernent l’Occident vont se diviser en diverses factions, et chacune poursuivra et promouvra ses propres intérêts étroits. Il y aura une lutte intense, principalement en coulisse, entre ceux qui voudront doubler la mise ou même déclencher une guerre contre la Russie et ceux qui seront horrifiés à cette idée (pas nécessairement pour des raisons morales profondes, uniquement par intérêt personnel de base et un sain instinct de conservation).
Quant à savoir qui l’emportera, votre supposition vaut la mienne. Mais le fait qu’aujourd’hui Trump ait remplacé McMaster par un psychopathe belliciste comme John Bolton est un signe clair que les néocons sont à la manœuvre aux États-Unis et que l’Axe de la Gentillesse est sur le point de faire plein de « gentillesses ».
The Saker
Cet article a été écrit pour Unz Review
Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker francophone
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31/03/18
Les implications géostratégiques des nouveaux systèmes d'armes russes
jeudi 8 mars 2018
Les missiles hypersoniques Kinzahl et Avangard, basés sur des principes physiques nouveaux.
Poutine a encore dévoilé le système de missiles hypersonique russe Kinjal [кинжал – poignard]. C’est comme Poutine l’a décrit, « un système de missile aérien hypersonique de haute précision… le seul de son type dans le monde. Ces tests ont été accomplis avec succès, et de plus le 1er décembre dernier [2017], ces systèmes sont entrés en service actif sur les bases aériennes du district militaire du Sud de la Russie ».En d’autres termes il ne s’agit pas d’un système hypothétique mais bien opérationnel. La définition d’un aéronef hypersonique correspond à cinq fois la vitesse du son. Le Kinzhal va à Mach 10, et comme Poutine la décrit : « le missile vole à vitesse hypersonique, 10 fois plus vite que la vitesse du son, mais peut également manœuvrer dans toutes les phases de sa trajectoire de vol, ce qui lui permet également de surclasser tout système de défenses antibalistique ou antiaérien existant et, je pense, prospectif, pour parvenir à délivrer des têtes conventionnelles ou nucléaires sur une portée de plus de 2000 km ».]Finalement, le Président russe a révélé les développements d’Avant-garde [авангард], un autre missile hypersonique volant à des vitesses excédent Mach 20 : « dans sa trajectoire vers sa cible, le bloc de croisière glissant du missile [certainement plutôt : surfant en apparence sur son onde de choc, mais en fait plutôt sur un coussin d’air ionisé formant un plasma technologie MHD, NDT] peut s’engager dans des manœuvres intenses, à la fois latérales (de plusieurs milliers de kilomètres) et verticales. C’est ce qui le rend absolument invulnérable face à tout système de défense antimissile ou antiaérien. L’utilisation de nouveaux matériaux composites [certainement aussi des supraconducteurs, NDT], ont rendu possible de permettre au bloc « glissant » du missile de réaliser un vol guidé sur une longue distance, pratiquement dans les conditions d’une formation d’un plasma [MHD, confirmation, NDT]. Il vole vers sa cible comme une météorite, comme une boule de feu. La température à sa surface atteint les 1600-2000°C mais pourtant le bloc de croisière demeure guidé avec fiabilité ». Le discours de Poutine se conclut par cette déclaration, complètement ignorée de l’Occident, selon laquelle : « nous avons dit à répétition à nos partenaires américains et européens qui sont des membres de l’OTAN : nous allons faire les efforts nécessaires pour neutraliser les menaces posées par le déploiement d’un système global de défenses antibalistique américain ». Il rappelle clairement au passage que la Russie a averti Washington et l’OTAN depuis 2004 : « malgré tous les problèmes avec l’économie, les finances et l’industrie de Défense, la Russie est demeurée une puissance nucléaire majeure. Mais non, personne ne voulait réellement nous parler concernant le cœur du problème, et personne n’a voulu nous écouter. À présent, écoutez-nous. »L’une des appréciations les plus succinctes suite à ces révélations militaires de Poutine est venue du Saker [anglophone], l’un des plus sobres et clairs commentateurs des capacités militaires russes comme occidentales. Sur ce blog, le jour du discours de Vladimir Poutine, il fut remarqué : « Jeu, set et match : il est en effet établi à présent que la partie est finie pour l’Empire [américain] : il n’existe plus d’options militaires contre la Russie ».Détruire deux mythes américains
Deux mythes sont profondément ancrés dans l’esprit de la plupart des Américains ; ils sont extrêmement dangereux et peuvent entraîner une guerre contre la Russie.- Le premier est celui de la supériorité militaire des États -Unis.
- Le second est celui de leur invulnérabilité.
source : https://numidia-liberum.blogspot.fr/2018/03/les-implications-geostrategiques-des.html