• 25 Novembre 2018

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    La taxe sur les carburants, c'est la douleur : la maladie à éradiquer, c'est le capitalisme

    Manu 1er, notre président des riches ne trompe plus personne, même pas ceux qui se sont crus forcés de voter pour lui en espérant que le choléra soit mieux que la peste ou vice-versa. Mais la révolte anti-fiscaliste ne doit pas être l'arbre qui cache un pouvoir d'achat de misère, le sous-emploi et les services publics démantelés chaque jour davantage.

    Ce n'est pas des réunions dans les territoires pour une transition écologique qu'il faut, comme l'a proposé Laurent Berger, le grand manitou de la Cfdt. Ce n'est pas un mouvement sans lendemain en écartant de facto les revendications sociales et salariales qui bouleversera la politique du palais de l'Elysée au service des forces de l'argent

    La CGT propose un action nationale samedi 1er décembre 2018. C'est nécessaire quand désormais les embauches en France sont à 80% des cdd, que le travail à temps partiel est contraint ou que 47% des sans-emploi ne sont pas indemnisés. Hélas, ce ne sont que 3 exemples.

    La taxe sur les carburants, c'est la douleur : la maladie à éradiquer, c'est le capitalisme

    Mais si à cette nécessaire action nationale se rajoutait l'augmentation générale des salaires, des pensions de retraite et des prestations dites sociales? L'augmentation du pouvoir d'achat  n'a-t-il aucune influence sur la consommation des ménages et donc sur l'économie?

    Qu'on se le dise, je n'écris pas dans mon blog pour passer le temps Ni pour discutailler sur le sexe des anges devant son ordinateur.


  • De Saint-Just en Chaussée (la province) aux Champs Elysées !

    Publié le 24 novembre 2018 par FSC

    Saint-Just-en Chaussée dans l'Oise à une centaine de kilomètres de Paris.

    Un bourg moyen de 6000 habitants avec sa zone industrielle ( par exemple avec une entreprise de 400 salariés fabriquant des cartons d'emballage en particuliers pour le géant du e-commerce Amazon), son Leclerc, son Mcdonald ….


    Une bourgade tranquille où sur le plan social et politique, en dehors des campagnes électorales, à vrai dire il n'y a pas grand-chose à signaler.


    POURTANT depuis samedi dernier et ce samedi à nouveau, à toute proximité de la gendarmerie nationale, au carrefour menant précisément au Leclerc des dizaines de gilets jaunes se sont donné rendez-vous et organisés en 2 pôles de regroupement gèrent la circulation.


    De manière tout à fait bon enfant !

    Pas pour bloquer, mais pour ralentir, s'adresser avec politesse aux occupants des voitures, leur demander s'ils soutiennent le mouvement et leur suggérer de faire retentir leur klaxon en signe d'approbation de la lutte engagée.

    Ce que dans leur immense majorité, sourire aux lèvres ont fait la plupart des automobilistes.

    Signe de la profondeur d'un mouvement populaire soudé à l'action des gilets jaunes et dans leur rejet virulent de Macron … et de sa politique.


    Les Champs Elysées


    De toutes autres images tournent par contre en boucle sur les chaînes d'infos en continu comme BFM-TV.

    Celles de la violence, des dégâts urbains, des affrontements.

    Le pouvoir macronien est en effet confronté à un mouvement de masse qui conteste ses choix politiques.

    Faute de changer de politique et d'entendre vraiment le peuple, ce dernier s'efforce de le discréditer et de tenter de le couper du soutien très majoritaire qui s'exprime jusque dans les sondages !

    Alors les casseurs peuvent entrer en action et fournir aux médias leur contingent d'images de chaos.

    Pas sûr cependant que l'opération réussisse tant les ficelles d'un pouvoir en grande difficulté sont grosses.

    Monsieur Castaner, ministre du désordre public, qui peut vous croire lorsque vous affirmez que le mouvement est en train de s'affaiblir ?

    Monsieur Castaner, ministre du désordre public qui peut vous croire lorsque – rendant de ce fait service à madame Le Pen – vous l'accusez ainsi que des groupes ultra d'extrême droite d'être les responsables et les instigateurs des affrontements sur les champs Elysées ?


    Vous croyez ainsi dans l'immédiat pouvoir échapper aux réponses concrètes et pressantes auxquelles ce mouvement vous somme de répondre.

    En tentant de rallier l'opinion et en utilisant une fois de plus le repoussoir anti F_haine.


    Pour le mouvement syndical et la CGT en particulier, il s'agit plus que jamais de manifester clairement son soutien aux revendications légitimes d'un mouvement authentiquement populaire et de déjouer/dénoncer le piège complaisamment suggéré par la CFDT et repris par le pouvoir de réunions autour d'un « pacte écologique ».

    Pacte écologique destiné à CONTOURNER les exigences posées par le mouvement et soit-disant d'accompagner la transition énergétique.

    Autrement dit de faire en sorte que le mouvement populaire se contente de miettes quand se poursuivra la politique de casse du pouvoir : contre-réforme des retraites, de l'indemnisation du chômage, de casse des services publics, des hôpitaux, du système de santé, de matraquage des retraités, de précarisation de la jeunesse ...


    Pour les syndicats se réclamant de la lutte des classes il donc s'agit d'agir pour que convergent les luttes de résistance et de reconquêtes sociale, que


    Gilets jaunes ET gilets rouges

    agissent ensemble

    pour écarter le malheur et renouer avec l'espoir de lendemains qui chantent,

    des jours heureux !


    Suggestion :

    Comme signe de ralliement et de souhait fraternel mettons sur nos tableaux de bord le gilet jaune de la révolte contre l'injustice des taxes et le gilet rouge des combats ouvriers !

     

     


  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com

     
    En page d’accueil:
     
    1)Solidarité Bolivarienne: Fidel parmi nous, notre petit hommage à Fidel, 2 ans après sa mort…
     
    2) Amérique Latine : Fidel, exemple de résistance et d’espoir, un message de Frei Betto du 24 novembre 2018 traduit par Françoise Lopez. Un bel hommage en prise directe avec l’actualité.
     
    3)Mexique : Andrès Manuel Lopez Obrador organise un referendum sur 10 de ses projets , un article de Telesur du 24 novembre 2018 traduit par Françoise Lopez. 
     
    4)Equateur : La Chaîne de Télévision par Satellite accuse Lenín Moreno de censure, un article de Telesur du 24 novembre 2018 traduit par Françoise Lopez. Un « bel » exemple de la pertinence de ce qu'écrit Frei Betto…
     
    5)Colombie : Une famille de dirigeants sociaux assassinée, un article de Telesur du 24 novembre 2018 traduit par Françoise Lopez. Un autre  « bel » exemple de la pertinence de ce qu'écrit Frei Betto… Le plan de protection des dirigeants sociaux, comme on le voit, commence bien…
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez.

  • 24 Novembre 2018

    Publié par El Diablo

    AVEC LES GILETS DE LA GRANDE COLÈRE - Info'Com-CGT

    C’est une révolte ? Non, c’est une lame de fond des invisibles qui se lèvent contre un système au services des riches, qui les condamnent à perdre perpétuellement. Donc ? Nous, CGT Info’Com, nous voulons un mouvement pour l’augmentation des salaires et des pensions, contre les taxes et pour un impôt égalitaire, pour les services publics de transport contre le tout routier !


  • Et si l’explication des gilets jaunes se trouvait en Italie… par Jacques Cotta

    24 Novembre 2018
    Et si l’explication des gilets jaunes se trouvait en Italie… par Jacques Cotta

    La Sociale

    Analyses et débats pour le renouveau d'une pensée de l'émancipation

    De Rome à Bruxelles...et à Paris

    Dans le bras de fer qui oppose le gouvernement italien à l’union européenne, la tension est montée d’un cran. L’UE a en effet rejeté une nouvelle fois ce 21 novembre le nouveau projet de budget italien de la coalition M5S-Lega et annoncé qu’elle ouvrait la voie à des sanctions financières.

    Tous les arguments sont utilisés pour tenter de justifier le bien-fondé de la position des instances européennes qui nient la souveraineté du peuple italien qui a porté la nouvelle coalition au pouvoir. Ainsi selon le vice-président de la CE Valdis Dombrovskis, il est question d’un risque de voir « le pays s'enfoncer aveuglément dans l’instabilité » ce qui justifierait évidemment « l'ouverture d'une "procédure de déficit excessif" fondée sur la dette ».

    Mais le fond de la question est ailleurs. La décision des institutions européennes n’est en réalité pas fondée par des impératifs économiques, mais bien par des objectifs politiques.

    Ce qui est reproché à l’Italie est de s’engager dans « une déviation claire, nette, assumée, et par certains revendiquée », dénoncée par Pierre Moscovici, l’ancien ministre socialiste de François Hollande, aujourd’hui commissaire européen.

    Ce qui est insupportable aux institutions européennes et à leurs hommes de main est le risque de voir en Europe l’affrontement engagé avec l’Italie faire tâche d’huile. Le gouvernement italien a en effet décidé de laisser creuser le déficit à 2,4% du PIB pour accomplir un certain nombre d’engagements sociaux pris essentiellement par la composante M5S de la coalition. Il s’agit de revaloriser les pensions des retraités, d’investir dans les équipements publics, d’apporter une aide aux plus démunis… Cette situation permet de comprendre quelques réalités qui nous concernent directement:

    1-S’il tiennent bon, les italiens enfoncent un coin dans la politique austéritaire de l’Union Européenne. En cela, tous les peuples d’Europe ne peuvent être qu’attentifs à la suite, car ils sont directement concernés par les conséquences qui découleront de cet affrontement.

    2-Cette situation est source de crise au sein de l’Union Européenne, mais aussi au sein même de l’Italie. Dans le gouvernement italien, c’est le mouvement 5 étoiles qui se trouve à l’origine de l’affrontement avec l’UE lorsque Matteo Salvini, le patron de la Lega, ami naturel de Berlusconi et de son parti, est en réalité un européiste bon chic bon genre. Les tensions avec l’UE risquent fort de trouver leur prolongement au sein même de la péninsule.

    3-Jean Luc Mélenchon fait bien, au nom de la souveraineté des différents peuples, donc du peuple italien en l’occurence, de soutenir dans ce bras de fer le gouvernement italien sans aucune hésitation. A l’inverse, toutes les positons -telle celle exprimée par Jean Christophe Cambadélis, l’ex premier secrétaire du PS, ou par d’autres éminents représentants de la « gauche »- qui condamnent ce soutien au prétexte que « les fascistes sont présents dans le gouvernement italien », reviennent à soutenir contre les peuples l’union européenne et sa politique d’austérité.

    4-L’attitude de la presse en France ne fait pas exception. Lorsque ce n’est pas le silence, c’est l’anathème anti-péninsule qui domine. J’en connais quelque chose avec « le Média » qui après avoir interdit mon émission « Dans la gueule du Loup » sur « la péninsule des paradoxes », a utilisé à mon encontre les plus basses calomnies sous la plus d’Aude Lancelin qui alors démontrait son incompréhension totale du sujet.

    Concernant plus précisément la France, on comprend mieux les différentes attitudes au sujet de la mobilisation des « gilets jaunes ». 
     

    1-L’embarras est général sur « la multiplicité des revendications » qui se font jour. Du fuel, de l’essence, du gasoil, le mécontentement est passé assez vite à la question du pouvoir d’achat, des salaires, des services publics. Cela met directement en porte-à-faux tous les partisans de l’UE sous quelque forme que ce soit, l’UE actuelle, « l’UE des progressistes » à la Macron, ou « l’UE sociale » comme osent encore le revendiquer quelques éminences du PS ou de ses résidus.
     

    2-La crise profonde du gouvernement Macron-Philippe dans le conflit avec les gilets jaunes trouve en partie là son origine. Le lien à l’UE ôte toute marge de manoeuvre et ne rend comme seule réponse possible que la matraque avec à terme une augmentation -aujourd’hui ou demain- des tensions existantes.

    3-Sur le front de la mobilisation, difficile de ne pas évoquer la positon de Philippe Martinez. Le propre des staliniens dans l’histoire a toujours été lors des mobilisations, lorsqu’il s’agissait de préserver le pouvoir en place, d’appeler soit trop tôt, soit trop tard à la mobilisation, ou d’appeler en ordre dispersé et à répétition, pour organiser division et échec.

    Là, alors que le mur de Berlin est tombé, que l’URSS n’est plus que dans les manuels d’histoire, Martinez se surpasse. Il appelle d’abord à ne pas manifester avec les gilets jaunes car « il y a le FN et les patrons », comme si en réalité telle était la principale caractéristique de ce mouvement. Puis sentant monter la gronde jusque dans les rangs de la CGT, le voila appelant à manifester le 1er décembre. Pourquoi pas le soir du 24 décembre, ou encore du 31 décembre? Nul doute qu’il porte là un coup terrible au syndicalisme et à la CGT. Mais pourquoi? N’est-ce pas là encore le lien avec la confédération européenne des syndicats, le bras armé de l’UE dans le monde syndical, qui permettrait de comprendre?

    De Rome à Paris, sous des formes différentes, ce sont les mêmes obstacles qui se mettent en travers des peuples. Obstacles politiques dictés par l’UE, combattu par le gouvernement italien sur le budget. Obstacle relayé et consolidé par Macron et le gouvernement français ici qui applique les décisions prises à Bruxelles lorsqu’il ne devance pas l’appel… Mais à Rome comme à Paris, au grand dam de tous les dirigeants, ce sont les forces sociales qui dictent le tempo…. 
     

    Jacques COTTA
     

    Tag(s) : #Union européenne#Italie