• Séléné entre dans le Grand jeu

    Publié le 2 Mars 2019 par Observatus geopoliticus in ChineRussieEtats-Unis

    Cachemire, Iran, Venezuela, Corée, Syrie... Les points chauds du globe se multiplient dans un Grand jeu en perpétuel mouvement, encore compliqué par l'erratisme de la tête impériale suite à l'élection de Trump. L'Inde et le Pakistan sont en crise ouverte et s'échangent joyeusement obus et bisbilles aériennes suite à l'attentat cachemiri. Le Venezuela attend toujours la tentative de putsch de Washington, qui commence à traîner en longueur après le fiasco de Cúcuta où le "concert humanitaire" a fait un flop musical assourdissant et l'aide américaine a été stoppée net. L'auto-proclamé Guaido est sorti du pays et ne sait plus trop comment y rentrer... En Syrie, le califat daéchique vit ses dernières heures et l'incertitude demeure sur la suite des événements qui sous-tendent la grande problématique de la guerre, à savoir la reconstitution totale de l'arc chiite. Le sommet Donald-Kim III d'Hanoï a échoué, laissant lui aussi dans l'expectative la question fondamentale derrière l'événementiel coréen : la présence militaire US en Extrême-Orient et le containment de l'Eurasie dans le Pacifique. Ne parlons même pas de la Baltique, où le Nord Stream II avance à grands pas (déjà 70% de tubes posés !), ni de l'Afghanistan où les Talibans progressent encore et sont l'un des éléments clé de la recomposition de l'Asie centrale et de la Caspienne, zone stratégique entre toutes.

    Mais laissons un instant tout cela et quittons notre bonne vieille Terre pour conter fleurette à cette chère Séléné, déesse grecque de la lune. Dans un billet novateur, un honorable correspondant de nos Chroniquesabordait un point extrêmement important il y a deux ans :

    Dans ce contexte de nouvelle ruée vers l'or, il convient de se demander quel cadre juridique est à l’heure actuelle en place pour contrôler l’expansion commerciale terrestre sur les corps célestes comme les planètes. Et à cette question, la réponse est bien mince. Oh, il existe bienun traité poussiéreux de l’ONU datant de 1967, qui interdisait à toute nation de s’approprier tout ou partie d’un corps céleste, ainsi que d’y installer une quelconque présence militaire.

    Mais l’administration Obama a décidé de rouler dessus avec le Space Resource Act voté par le Congrès en juin 2015, qui invalide explicitement et unilatéralement les accords de non-appropriation. Son contenu est simple : le Président a toute latitude pour faciliter l’accès aux ressources extra-terrestres, leur transfert ininterrompu et leur libre vente par des entreprises américaines. Il va de soi que de telles opérations seront encadrées, cofinancées et/ou équipées par le complexe militaro-industriel, les enjeux étant trop immenses pour être laissés à la chance.

    Comment garantir aux futures colonies minières, sur la Lune ou ailleurs, la sécurité des hommes et des équipements engagés ? À cette question aussi, la réponse est simple, typiquement américaine : on apprenait il y a seulement quelques jours la création d’un corps de Marines de l’espace au sein de l’armée américaine, sous le commandement d’un général 3-étoiles. Le Congrès est plutôt pour ; du côté de l’Air Force par contre, qui s’occupe ordinairement de ces affaires, on n’est pas du tout mais alors pas du tout content. Mais doit-on encore s’étonner des frasques de l’appareil US, prisonnier de ses annonces, annonces d’annonces et annonces d’annonces d’annonces…

    Pas de réaction publique côté OCS, comme souvent. Les Chinois sont déjà sur la Lune depuis plusieurs années de toute façon, et les Russes ont toujours le quasi-monopole du marché du vol habité (...) Au-delà de ces considérations politiques, et en l’absence de toute législation solide, comment éviter également la privatisation galopante qui menace à court terme d’envahir la Lune, et au-delà, Mars et la ceinture d’astéroïdes ? Derrière les géants 3.0, c’est une armada d’entreprises de toutes origines qui se précipite pour glaner une part du gâteau. Accès commercial à l’espace, télécommunications, services de fret… C’est toute une logistique qui se met en place, avec pour seul but l’exploitation totale et froidement efficace de toutes les ressources accessibles dans l’espace plus ou moins proche (...)

    On comprend mieux dès lors la tendance protectionniste des États-Unis, qui resserrent leurs activités autour du profit strictement national, et le rapprochement Russie/Inde/Chine qui s’établit pour le bloc OCS. La bataille ne fait que commencer, et elle s’annonce âpre.

    L'affaire devient sérieuse et ne relève plus de la science fiction. Des scientifiques européens viennent d'annoncer un ambitieux plan d'établissement de mines sur la lune pour la décennie à venir, rejoignant dans la danse Chinois, Américains, Russes et Indiens. Le but : un isotope à la valeur astronomique, très présent dans le régolithe, cette couche de poussière qui recouvre la Lune. Extrêmement rare sur terre, l'hélium 3 sert dans le domaine médical ou sécuritaire (détection des matériaux radioactifs). Surtout, il permettrait une fusion nucléaire propre, révolutionnant le concept d'énergie sur Terre en donnant lieu à la construction d'une foule de petits réacteurs. On comprend dans ces conditions que son prix atteigne des niveaux faramineux : entre 3 et 5 milliards la tonne ! Or la Lune en compte au bas mot 100 000 tonnes...

    Pékin, qui accumule les succès spatiaux, prévoit déjà d'y installer des mines. Moscou est depuis longtemps intéressée par la colonisation lunaire. Dans cette question à mille milliards, l'empire répond également présent et la volonté, pour l'instant toute théorique, de créer des Marines de l'espace n'est évidemment pas sans rappeler les centaines de bases US le long des routes pétrolières de la planète. Dans l'espace comme sur Terre, l'axiome de base de la stratégie hégémonique impériale demeure : le contrôle énergétique à des fins de domination. Gageons que, comme ici-bas, Russes et Chinois ne l'entendront pas de cette oreille. De quoi troubler la tranquillité de la douce Séléné...


  • 3 Mars 2019

    Publié par El Diablo

     

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  • 3 Mars 2019

    Publié par El Diablo


  • 3 Mars 2019

    Publié par El Diablo

    Les effets néfastes de l'euro pour la France dévoilés dans une nouvelle étude allemande du CEP

     

    D'après des éléments dévoilés par le Centre de Politique Européenne, la France et l'Italie sont les pays qui ont le plus souffert de l'adoption de la monnaie européenne. Selon les principales estimations, chaque Français aurait perdu 56.000 euros entre 1999 et 2017. Les Pays-Bas et l'Allemagne seraient les grands gagnants en revanche de l'implantation de l'euro.

     

    Un think tank allemand vient de publier une étude qui fait couler beaucoup d'encre. Ces travaux menés par le CEP, le Centre de Politique Européenne de Fribourg, dévoilent l'impact de l'euro. Le centre s'inscrit dans la tradition de l'école de Fribourg, d'inspiration libérale. 

     

    Cette étude s'intitule "20 ans d'euro : perdants et gagnants, une enquête empirique". Les travaux ont notamment étudié l'évolution du PIB pour chaque pays. Ces différentes projections fascinantes ont été réalisées en recréant virtuellement des trajectoires économiques avec l'aide d'algorithmes. L’étude permet de quantifier les effets de richesse de l’euro en les isolant "des facteurs politiques et des réformes" dites structurelles.

    […]

     

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    En 20 ans, l'euro aurait appauvri chaque Français de 56 000 euros, selon une étude allemande

    56 000 euros : c'est ce qu'aurait coûté l'introduction de l'euro à chaque Français depuis vingt ans. Ce sont en tout cas les données avancées par une étude du Centre de politique européenne (CEP), un think tank libéral allemand.

    3 591 milliards d'euros en 20 ans : il s'agirait du montant total vertigineux perdu par la France depuis la création de l'euro en 1999, selon une étude du Centre de politique européenne (CEP), un think tank allemand. D'après cette étude, intitulée «20 ans d'euro : perdants et gagnants, une enquête empirique», la France serait, avec l'Italie, le pays qui aurait le plus pâti de l'adoption de l'euro faute de réformes, selon cet organisme d'inspiration libérale. Toujours d'après le CEP, chaque Français aurait ainsi perdu 56 000 euros sur la période 1999-2017. Les grands gagnants de la monnaie unique seraient l'Allemagne et les Pays-Bas.

    […]

     

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  • 3 Mars 2019

    Publié par El Diablo

    La scène s'est produite lors de la manifestation du samedi 2 mars 2019 

    Par Fabrice Valery

    L'incident a été filmé et photographié par de nombreux témoins et journalistes présents sur place. En fin de manifestation des gilets jaunes, samedi 2 mars à Toulouse, à proximité de la place Jeanne d'Arc un couple âgé a été frappé à coups de matraques, plaqué et traîné au sol par un groupe de CRS.

    D'après des journalistes sur place, le couple ne faisait semble-t-il pas partie des manifestants et passait à cet endroit. L'homme et la femme ont traversé un cordon de CRS qui faisait face aux Gilets jaunes.

    Sur 
    une vidéo, publiée par un compte pro-Gilets jaunes, on voit alors la femme s'arrêter et parler au CRS. Ses propos sont-ils à l'origine de la réaction des policiers ? Impossible à dire, la vidéo est filmée de trop loin pour que l'on entende le dialogue [...]

     

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    Gilets jaunes : le député LFI Loïc Prud'homme accuse la police de l'avoir matraqué 

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