• Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com

     
    En page d’accueil:
     
    1)Venezuela : Les Etats-Unis ne peuvent pas être en même temps le tortionnaire et le sauveur , un article d’Alba Ciudad du 28 février 2019 traduit par Françoise Lopez. Une courte interview accordée par l’expert indépendant de l’ONU Alfred de Zayas qui s’est rendu au Venezuela en novembre et décembre 2017 à propos de la situation actuelle et en particulier des « Droits de l’Homme. » Très intéressant… a lire absolument.
     
    2)Venezuela : Le Venezuela condamne les sanctions des Etats-Unis contre des membres des Forces Armées Nationales Bolivariennes, un communiqué du gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela du 1° mars 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    3)Venezuela : Le bureau de PDVSA en Europe déplacé à Moscou , un article du Courrier de l’Orénoque du 1° mars 2019 traduit par Françoise Lopez. Une sage précaution, en effet…
     
    4) Venezuela : Guaidó continue sa tournée financée par les Etats-Unis, 2  article du Resumen Latinoamericano du 1° mars 2019 traduits par Françoise Lopez. 
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez

  • ACTE XVI : provocations et répression du pouvoir

    Publié le 3 mars 2019 par FSC

    Conformément à sa volonté de faire taire et d'en finir avec le mouvement social le pouvoir met en oeuvre sa stratégie répressive et de provocations.
    Afin à tout prix d'intimider, voire d'interdire toute manifestation, en tout cas d'associer la contestation sociale à la violence.
     
    Plus que jamais convergence des luttes pour faire reculer Macron et le contraindre à renoncer à ses funestes contre-réformes.
     
    Face au suivisme et à une presse au service de la macronie il n'est pas étonnant que ce soit RT France qui relaie le plus objectivement ce qui se passe dans nos rues autrement que par l'usage en boucle des violences urbaines pour mieux discréditer la résistance des Gilets jaunes.
     

     

     

     

     

    ARTICLES aux adresses suivantes :
     
    https://francais.rt.com/international/59625-toulouse-passants-ages-frappes-par-crs-acte-16-gilets-jaunes-video
     
    https://francais.rt.com/france/59623-acte-16-gilets-jaunes-homme-blesse-visage-paris
     
    https://francais.rt.com/france/59622-castaner-sur-gilets-jaunes-autant-personnes-manifestent-que-pour-voir-match-om
     
    https://francais.rt.com/france/59620-depute-lfi-loic-prudhomme-accuse-police-avoir-matraque-video

  • 2 Mars 2019

    ZAD NDDL : rassemblement de soutien aux habitants convoqués à la gendarmerie de Blain

    Une dizaine d’habitant.e.s de la zad convoqués à la gendarmerie de Blain - Grand rassemblement de soutien le 4 mars

     

    lundi 4 mars 2019

     

    L’attaque de la zad qui a commencé le 22 janvier s’est poursuivie jeudi dernier avec la convocation d’une dizaine d’habitantes et d’habitants de la zad. Le 4 mars, à la gendarmerie de Blain, nous les laisserons pas seuls face à la justice et appelons à un rassemblement de soutien.

    Jeudi matin, les gendarmes sont venus notifier à au moins une dizaine d’habitantes et habitants de la zad leur convocation à la gendarmerie de Blain le 4 mars prochain. Ils ne sont pour l’instant pas mis en examen mais convoqués en tant que témoins, à la suite des arrestations du 22 janvier. Toutefois, nous devons rester extrêmement vigilants, car nous savons que le juge ou les gendarmes pourraient vouloir les inculper, eux ou d’autres habitants. En effet, le dossier repose sur des dénonciations calomnieuses ayant déjà entraîné des mises en détention sur la simple foi de témoignages sous X ou du récit de Kévin B., celui-là même qui assume avoir donné des coups de hache. Dans le cadre d’un tel retournement de situation, on ne sait donc pas qui pourrait encore être la victime de ces délations malveillantes…

    De plus, l’accusation d’association de malfaiteurs, abandonnée par la juge, était à nouveau signifiée, contre X, sur les convocations. Ce chef d’inculpation est tristement célèbre dans les luttes pour être une des armes utilisées par l’État en vue de briser les résistances.

    Ce montage en épingle arrive à point nommé pour tenter de fragiliser l’avenir qui se construit à la zad. Il serait insupportable que de nouvelles personnes se retrouvent mises en examen, incarcérées ou interdites de territoire dans cette affaire. Parmi cette dizaine de personnes convoquées, la plupart sont impliquées dans les activités artisanales et agricoles de la ferme de Bellevue, dont le fonctionnement collectif se trouverait extrêmement mis à mal par de nouveaux emprisonnements ou contrôles judiciaires. Tout le mouvement est concerné par leurs auditions, c’est pourquoi nous appelons à se rassembler le 4 mars devant la gendarmerie de Blain pour les soutenir. Et pour soutenir également Ben et F., toujours en prison, et Sarah et Guillaume, injustement éloignés de la zad, de leurs maison, de leurs activités, de leurs amis, de nous.

    Jeudi 21 février à 20h à La Rolandière avait lieu une réunion du comité de soutien. Nous y avons organisé ensemble ce rassemblement à venir et nous avons partagé les nouvelles.

     

    SOURCE/ ZAD.NADIR.ORG

    Tag(s) : #Actualités

  • Netanyahu peut-il se permettre une «bataille de missiles» en Syrie?

     
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    C’était la onzième et la plus importante réunion entre le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le visiteur a entendu clairement de la bouche de son hôte que Moscou n’est pas en mesure de demander à l’Iran de quitter la Syrie ou de stopper l’envoi d’armes à Damas, et que la Russie n’a aucun droit de regard sur la relation entre la Syrie et l’Iran. Moscou a informé Tel-Aviv de la « détermination de Damas à riposter à tout bombardement à venir et que la Russie ne se sent pas concernée. »

    Selon des sources bien informées à Damas, « les quelques heures qu’a durée la visite du président Bachar al-Assad à Téhéran ont suffi à envoyer des messages dans toutes les directions. Le premier message est le fait que la visite a eu lieu juste avant la réunion planifiée entre Netanyahu et Poutine. Le second message était d’afficher la relation ultra solide entre l’Iran et la Syrie, à l’abri de toute ingérence de l’étranger, qu’elle provienne des USA ou de la Russie, et que la Syrie possède le droit souverain de choisir ses partenaires stratégiques. Le caractère secret de la visite – même Moscou n’a pas été informé à l’avance – en dit long sur la relation syro-iranienne. »

    « La Russie a exercé des pressions sur le président Obama pour empêcher les USA de bombarder Damas sous le faux prétexte de l’utilisation d’armes chimiques, puis s’est installé militairement en Syrie en 2015. La Russie a contribué à la victoire de la Syrie, a imposé un dialogue politique et a protégé la Syrie sur la scène internationale, en accélérant le retour des réfugiés (les USA voulaient se servir des réfugiés dans une tentative ratée d’obtenir des concessions qu’ils n’ont pu obtenir par la guerre). La Russie met aussi de la pression sur de nombreux pays pour qu’ils participent à la reconstruction de la Syrie et rétablissent leurs relations diplomatiques avec Damas. La Russie est un allié stratégique, mais n’exerce aucun pouvoir de contrôle sur le gouvernement central », d’expliquer la source.

    La relation stratégique entre Damas et Téhéran (en tant que composantes de l’Axe de la résistance) remonte à bien longtemps avant la guerre. En 2011, l’Iran a accouru à la rescousse du gouvernement central à Damas pour contrer le plan de « changement de régime » des USA, de l’UE et des pays arabes. Son intervention a contrecarré leur intention de transformer la Syrie en émirats islamiques dirigés par des djihadistes takfiris. Pendant les sept années de guerre, Téhéran a offert son pétrole, son aide financière et son soutien militaire à la Syrie. Il a aussi rejeté toute proposition, même par la Russie, de remplacer le président Assad ou toute autre personnalité syrienne, ce que les USA demandaient sans relâche.

    La Russie a d’excellente relations avec Israël et a l’intention de les poursuivre. L’Iran, par contre, est prêt à faire la guerre à Israël si Netanyahu décide de bombarder des objectifs stratégiques importants en Syrie. Le chef du conseil de sécurité national de l’Iran, l’amiral Ali Shamkhani, a dit que si Israël bombarde la Syrie, l’Iran ripostera en frappant des cibles israéliennes. L’ambassadeur syrien à l’ONU a lancé le même avertissement, en affirmant que son pays allait riposter si Damas est bombardé.

    Depuis ces derniers avertissements, Israël s’est gardé de violer la souveraineté syrienne (mis à part un bombardement de l’artillerie insignifiant contre une position inoccupée dans le sud de la Syrie). Les responsables iraniens en Syrie ont répondu sans ambages à leurs homologues russes qui voulaient connaître des détails sur les lieux de leur déploiement militaire en Syrie. Les Iraniens ont dit aux militaires russes d’informer Israël que les positions iraniennes ont été intégrées à celles de l’armée syrienne dans l’ensemble du territoire syrien, et que tout bombardement de l’armée syrienne frappera aussi des conseillers iraniens.

    L’Iran a en effet demandé à la Russie d’informer Israël que toute nouvelle attaque israélienne entraînera des représailles, puisque les conseillers iraniens sont présents au Levant à la demande officielle du gouvernement syrien. En cas d’attaque, il devient ainsi justifié pour l’ensemble des forces alliées de répondre à toute agression à venir en employant la même puissance de feu.

    Netanyahu semble prêt à bombarder la Syrie. Sauf que si l’Iran et la Syrie tiennent leur promesse de riposter, il ne pourra pas stopper les missiles de précision prêts à être lancés contre Israël. Le premier ministre israélien ne cherche pas à déloger l’Iran de la Syrie, un objectif qu’il sait impossible. Il n’aspire pas plus à détruire la capacité militaire de la Syrie, puisque la Russie continue à livrer à Damas des armes ultra perfectionnées. Son seul objectif plausible est électoraliste, dans l’espoir de se sauver de l’intention de l’inculper pour corruption  présumée, fraude et abus de confiance. Un deuxième mandat pourrait retarder cette inculpation et prolonger son immunité.

    Cependant, si le premier ministre israélien décide de bombarder la Syrie, sa décision pourrait avoir un effet boomerang, surtout si des missiles syriens frappent mortellement des cibles au cœur même d’Israël. Netanyahu prendra-t-il le risque de bombarder son avenir politique? La décision lui appartient.

    Elijah J. Magnier

     

    Traduit de l’anglais par Daniel G.


  • Algérie – Ma part de vérité à nos dirigeants : supplique pour écouter le peuple

     
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    «Les masses arabes ont plus besoin d’un vent de liberté que d’un parfum de paradis» Burhan Ghalioun  

    La situation actuelle que nous vivons est exceptionnelle en ce sens qu’elle voit la convergence de plusieurs tendances qui peuvent nous permettre soit d’aller vers une alternance sereine soit ouvrir la boîte de Pandore d’une situation incontrôlée et incontrôlable donnant la possibilité réelle d’une ingérence étrangère qui nous mettra sur la pente définitive du déclin. Il m’est apparu modestement important de donner mon avis en tant qu’enseignant qui a toujours privilégié l’amour du pays quitte à être traité de traitre pour avoir aidé le système à perdurer Nous sommes tous en tant qu’intellectuels des clercs qui à des divers avons vocation à trahir  au sens de  la trahison des clercs de Jules Benda. Il n’empêche ! Nous assumons cette ignominie,  pour l’amour du pays.  

    La situation actuelle de déni de la réalité me rappelle celle de l’empire romain décadent avec le fameux panem et circences : «du pain et des jeux de cirque» . Dans notre pays, c’est naturellement les subventions que l’on a dirigées vers le pauvres pour la paix sociale, mais en fait  qui ne profitent globalement qu’aux riches. C’est aussi l’hypocrisie du pouvoir de s’appuyer sur la religion en donnant d’une façon hypocrite des signes d’allégeance aux classes dangereuses, en distribuant des centaines de milliers de logements sans aucune contrepartie . Il n’est pas demandé aux citoyens de réfléchir par lui-même, mais de rentrer dans le moule encourageant la bigoterie et la construction de mosquées  sans aucune esthétique alors que le pays manque d’école. Le point d’orgue étant une méga-mosquée dont  on peut se demander la valeur ajoutée.  

    C’est enfin de  laisser filer la démographie ( croissance de 1 million par an) insoutenable au vue des possibilités dérisoires du pays  en dehors de la funeste manne pétrolière qui a stérilisé toute velléité de développement endogène. S’ y ajoute la rente qui fait que notre loi des finances est indexée sur les prix erratique d’un baril de pétrole. A ce rythme et sans être pessimiste ce qui reste des dollars engrangés va se tarir en 2022. Nous n’avons jamais cessé d’attirer l’attention du pouvoir sur la nécessité de sortir de la rente en mettant en œuvre une transition énergétique vers le Développement Durable par la mise en chantier du Plan énergies renouvelables qui n’a aucune chance de voir le jour à ce rythme.

    Mais mon plus gros souci en tant que professeur qui a vu la construction de l’université algérienne est la descente aux enfers du système éducatif qui n’a jamais été la priorité réelle des gouvernants. Tout au plus on se contente d’assurer le quantitatif ; la performance du système éducatif est indexée sur le contenant et non sur le contenu. Quand un ministre se déplace il inaugure des salles de classes, des labos mais pas l’avancement de l’acte pédagogique. Ce qui est de plus inquiétant est la lente dérive vers l’irrationnel. Résultat des courses la rigueur mathématiques a disparu, par la quasi disparition des filières math technique et mathématiques ( moins de 3%) en Iran c’est 25 % en Allemagne 35% ! Dans ces conditions le bac ne pèse pas lourd et par voie de conséquence le coup de grâce a été donné par la suppression des filières d’ingénieurs et de techniciens au profit d’un LMD qui est une vaste supercherie.

    L’instrumentalisation du sacré par les élites politiques    

    Il ne faut pas croire que ce qui arrive en Algérie est une singularité et que l’instrumentalisation du sacré est une spécificité algérienne . Au contraire, nous partageons  cette tare avec les Arabes  d’Orient !  Comme chacun sait nous avons cessé d’être des Arabes d’Occident avec tout cela comporte de proximité avec la rationalité, et la modernité. Inexorablement nous avons perdu ce capital symbolique fait de tolérance et de rationalité sans pour autant perdre notre fond rocheux constitué par un Islam de 14 siècles qui fut à la fois un culte et une culture qui nous a permis de ne pas nous dissoudre dans le projet colonial.  

    Nous nous souvenons tous de la phrase compulsive, du président Ben Bella «  Nous sommes arabes ! nous sommes arabes ! nous sommes arabes ! » Inexorablement à partir des années 80 nous nous sommes glissés  voire happés -à notre corps défendant sous les conseils de nos gourous importés El Ghazali, Al Quardaoui- par  une sphère moyen orientale qui nous méprise souverainement et avait  ( a) la prétention de nous civiliser en nous apprenant le vrai islam, la vraie langue arabes, bref nous formater en nous projetant  vers le Moyen âge Nous qui avons un Islam ouvert tolérant qui s’est amalgamé avec notre socle culturel amazigh vieux de trente siècles et deux langues  vivantes la langue amazigh et la Dardja que nous avons  délaissées pour une langue – aussi belle et aussi sacrée soit elle -mais qui a culpabilisé des millions d’Algériens qui quand ils tentent de s’exprimer, s’excusent de parler leur langue et développement un complexe qui nous collera au corps mieux vaut maitriser le contenant que le contenu. C’est ainsi que des dizaines d’enseignants universitaires de haut vol ont été interdit d’enseignement au début justement de ces années 80  du fait de cette arabisation décidée  en « haut lieu » . 

    Nous avons  en plus de nos contradictions adopter les travers des sociétés arabes non instruites à la fois par la croyance au Mahdi (dirigeant) et à une fatalité mortifère pour être en phase avec la religion tout en observant avec envie les mutations rapides du monde ! Burhan Ghalioun, explique ce malaise à la fois par des causes exogènes (les interférences multiples) et endogènes (la chape du pouvoir). 

    «Dans le monde moderne, en perpétuel changement, voué à la globalisation, à l’instabilité, à la présence de menaces multiples, avec l’avènement de la modernité, la pensée politique arabe se trouve tiraillée entre deux angoisses: d’une part, la peur que les sociétés musulmanes soient exclues du processus de modernisation, et d’autre part, la crainte qu’elles soient obligées à renoncer à leur religion et donc à leur identité. Quelle place doit avoir l’État et quel rapport doit-il entretenir avec la religion?…Le véritable mal dont souffrent les sociétés musulmanes ce n’est pas l’Islam mais la gestion politique. «L’absence de catéchisme dans l’Islam fait dépendre l’enseignement religieux du pouvoir politique. Or les politiques culturelles ne sont nulle part innocentes. Elles reflètent des stratégies de pouvoir et répondent aux conditions de la reproduction des systèmes de domination sociale. »(1)

    Bourhan Ghalioun avance que le pouvoir d’une façon délibérée participe à l’arriération des masses en en faisant des sujets au lieu d’être des citoyens  :

    «La formation d’une pensée déstructurée écrit il  qui est aujourd’hui la règle, est le fruit d’une stratégie éducationnelle et au-delà, politique. Elle fait partie de cette même entreprise qui voue le reste de la population à la marginalisation et à la clochardisation. Ces politiques ne sont pas séparables de l’ensemble des mécanismes sociopolitiques du système en place qui sanctionne, l’honnêteté, l’esprit d’initiative et la créativité. Il favorise le clientélisme, l’hypocrisie et la soumission aux chefs. Bref, il faut chercher la clé de la conscience déstructurée, désorientée, désaxée, désemparée et déstabilisée qui tend trop à définir la conscience musulmane d’aujourd’hui dans l’assujettissement de tout savoir, de toute culture, de toute religion, de toute littérature, de tout enseignement à la stratégie du pouvoir.» Burhan Ghalioun ajoute à toutes ces tares, que l’instrumentalisation de tous ces Etats arabes dont le «tout-sécuritaire» est l’unique raison d’être, font subir à la religion, d’une part (réduite au seul aspect de la Shari’a) et au laïcisme proposé comme une nouvelle religion étatique, d’autre part. Pendant de longues décennies, l’Islam était considéré incompatible avec les valeurs de la démocratie. (…) Il est aussi faux de dire que l’Islam est incompatible avec la démocratie que de soutenir le contraire» (1)

     «Les facteurs qui favorisent une issue démocratique sont, à mon avis, poursuit Borhan Ghalioun, quatre: la faillite des systèmes autoritaires sur tous les plans: national, économique, politique et culturel, l’émergence de la pensée critique, de nouveaux espaces de sociabilité, de nouvelles forces politiques et civiles. L’éveil de l’opinion publique, sous l’effet de la mondialisation des médias et de la popularisation à travers Internet, des moyens d’information, avec pour conséquence la naissance de nouvelles aspirations et de fortes motivations pour la changement. (…)» (1)  

    Certes, il ne faut pas nier  que le pouvoir a dépensé une partie des 1000 milliards de rente dans le maintien de la paix sociale  (tout est gratuit  comparé aux standards internationaux).  Près de 4 millions de logements. Il y a certes 10 millions d’élèves, 1,5 million d’étudiants mais que valent ils ?  Que deviennent les cohortes orientées vers la vie active ? Les 350.00 diplômés  mais tout ceci ne créé  pas de richesse ce qui fait que le chômage est structurel. 

    Certes  encore, les deux décennies de pouvoir actuelle ont vu  une avancée  du niveau de vie qu’il ne faut pas nier, le retour de la paix. D’aucun diront que c’est cher payé avec cette concorde qui laisse les plaies béantes, mais y avait il un autre moyen de s’en sortir ? Nous devons être reconnaissant au président pour avoir ramené la paix dans des conditions discutables du fait qu’il n’y a pas eu de vrai réconciliation à la Mandela qui avait mis en place  d’une  Commission Vérité et réconciliation ;  

    Ceci étant dit s’il est possible de «vendre à l’extérieur» le logiciel l’Algérie exportateur de stabilité», qu’en est-il dans le pays vingt ans après avec 13 millions de nouveaux algériens qui n’ont connu que le pouvoir actuel ? Si on y ajoute tous les jeunes que ne connurent pas la décennie de feu, c’est au total deux Algériens sur trois qui ont une vision du futur différente. Ces jeunes Algériens qui enragent de prouver leur savoir faire dans un environnement qui les bâillonne les empêchant de s’exprimer Nous ne pouvons pas continuer à hypothéquer l’avenir du pays sur la base de cette seule action. Le moment est venu de changer de fusil d’épaule avec des idées neuves. Einstein disait que l’on ne peut résoudre un problème avec les motifs qui l’ont engendré !

    Ce que je crois : Place à la sagesse pour l’avenir de l’Algérie

    Avant d’aller plus loin, nous devons  rendre au FLN son lustre historique  patrimoine de tous les Algériens, il devrait transcender les parties politiques ; Le FLN des pères fondateurs a fini sa mission historique comme  l’a si bien martelé Mohamed Boudiaf  l’un des pères fondateurs. Il  est incompréhensible  de ce système que le système s’accroche à cette référence pour faire taire toute velléité de remise en cause des travers des dirigeants actuels et des  clients qui émargent au râtelier de la République. Le FLN qui  a permit de faire partir la 3e armée du monde, aidée par l’OTAN  est pour nous un repère au quotidien Les valeureux chahid et les glorieux moudjahed sont pour des sources de ressourcement  Mais nous sommes au XXIe siècle !  Le moment est venu  de donner une nouvelle utopie mobilisatrice à la jeunesse de faire place à de nouvelles légitimités basées sur le savoir . 

    La sagesse commande de promouvoir l’alternance ou a défaut si le pouvoir actuel persiste dans l’aventure du 5e mandat de laisser s’exprimer le peuple dans des élections propres et honnêtes sans mettre des entraves aux candidats potentiels. Il est important de garantir que ces élections se passent dans de bonnes conditions qui mieux que l’institution militaire pourrait se porter garant de cette importante étape qui nous permettra de sortir des temps morts actuels ? 

    Nous avons besoin plus que jamais d’un nouveau souffle. Encore une fois de nouvelles légitimités basées sur le savoir et l’amour du pays devraient prendre en main le destin du pays car le monde actuel nous commande d’avoir un cap, un système de gouvernance pour préparer le futur C’est dire si les défis sont immenses ! Et si des décisions courageuses qui transcendent les logiques partisanes et rentières doivent être prises ici et maintenant pour donner une chance à cette jeunesse en panne d’espérance et qui ne demande qu’à donner la pleine mesure de son talent.

    Les chantiers prioritaires

    J’appelle les candidats à la magistrature suprême à faire preuve d’humilité en consultant toutes celles et ceux qui ont une valeur ajoutée  en terme d’expérience à offrir au pays . J’appelle les candidats à la magistrature et à privilégier comme priorité de priorité l’éducation et plus largement la connaissance. Cela semble échapper à ces candidats tentés de faire les équilibristes en essayant de contenter tout le monde. Non messieurs la situation est grave ! Il n’y a pas de mission supérieure à celle de former nos enfant qui sont la prunelle de nos yeux il serait indiqué de graver dans le marbre un Conseil de l’économie de la connaissance avec de réelles prérogatives pour aller vers l’école de demain l’université de demain une école qui fait réussir, qui est réellement un ascenseur social avec cette dimension de partage qui n’est pas lié à la naissance et à la fortune excluant du même type les autres. 

    Par ailleurs, il est important de mettre un coup d’arrêt à l’aventure qui consiste à faire dans la massification en abaissant d’une façon populiste, les niveaux requis pour les savoirs. Tout en étant ouverte à tous les Algériens, le  seul critère étant le savoir,   cette instance d’économie de la connaissance  va non   sanctionner sévèrement les  type de dérives populistes du chiffre, ronflant en terme de performances mais pas de qualités, mais   dans le même coup nous indiquera le cap scientifique et l’adaptation toujours renouvelée de l’université. On l’aura compris, ce n’est pas une langue qui donne la compétence, ce n’est qu’un véhicule de la connaissance. Ce qui compte c’est la connaissance et si nous devions choisir soit continuer un combat d’arrière-garde pour redorer le blason scientifique d’une langue arabe abandonnée de ses 300 millions de locuteurs arabes, soit aller vers le savoir, nous ne devons avoir aucun état d’âme à aller vers les langues scientifiques qui nous permettront enfin d’avoir notre mot à dire dans les disciplines qui sculptent le futur, telles que la robotique, l’intelligence artificielle,  en un mot les NBIC  ( nanotechnologie, Biologie, Informatique,et sciences cognitives). Qui amènent à ce qu’on appelle  à la notion de grande converence  pour souligner l’interconnexion croissante entre ces différentes disciplines dont l’avenir sera déterminant pour l’humanité. Ceci sans oublier les grands chantiers que  concernent la nouvelle économie, le néo-libéralisme et toutes les disciplines  qui font appel à l’économie mais aussi  aux disciplines prédictives telles que les mathématiques appliquées à la recherche opérationnelle…

    De même pour être en phase avec ce qui se passe dans les pays scientifiquement avancés, il est important de s’inscrire dans la dynamique impulsée par les Nations unies et les 17 objectifs sur le Développement durable énoncés en juin 2015. C’est d’autant plus important que cette demande s’inscrit dans la durée et permettra d’offrir une perspective aux futures générations. Pour cela et pour tourner le dos à la rente en développant de la richesse ll nous faut une transition énergétique- basée sur le développement des énergies renouvelables et la sobriété énergétique- et économique pour créer de la richesse.  

    Il est nécessaire d’imaginer un modèle énergétique qui s’inscrive dans la durée, inciter d’une façon ou d’une autre les compagnies pétrolières  à investir en aval  Le vrai défi pour le pays, est celui de réussir la mutation de son économie en améliorant progressivement ses performances et sa compétitivité. Il s’agit de se battre pour exister dans un monde de plus en plus impitoyable. Le développement durable par une politique de grands travaux comme l’avait faite Franklin Roosevelt permettra la création de villes nouvelles dans le Sud. Il nous faut donner des opportunités pour les jeunes en leur donnant les moyens de verdir le Sahara. Pourquoi pas un réseau ferré dans le Sud avec la disponibilité de la motorisation électrique (voitures, camions bus, rails). Autant d’utopie mobilisatrice qui permettront de mettre un frein à l’errance actuelle de la jeunesse ballotée entre la fuite ( Harga) le maquis et les paradis artificiels de la drogue Notre jeunesse bien éduquée est capable de relever le défi en opérant de fait un nouveau premier novembre du XXIe siècle.

    Force est de constater que pour le moment de la lecture des programmes des candidats très évasifs, je ne sens pas cette détermination à la rupture :  cette vision capable d’emballer les jeunes et leur tracer un destin, nous devons inlassablement militer pour passer des moi personnels à un Nous national et à ce titre la reconnaissance de cette dimension essentielle de l’Algérie est une pierre angulaire pour la consolidation du vivre ensemble Nous avons un immense pays dont les citoyens sont avant tout et après tout des  citoyens Algériens avec des richesses spécifiques que nous devons préserver au même titre que notre fond rocheux celui d’un Islam tolérant fait d’empathie qui ne fait pas dans l’invective ou dans l’anathème  Ne voulant pas d’une autre patrie de rechange, il nous faut inventer un modus vivendi loin du miroir aux alouettes constitué par un mode de vie à l’européenne, débridé, loin de notre identité et loin aussi d’une métropole moyen-orientale qui est à des années- lumière de notre génie propre. Une culture assumée, revendiquée est le plus sûr moyen de lutter contre l’errance identitaire. Un peuple uni fasciné par l’avenir sera fort si on le respecte si on l’associe à son destin.  

    Pour cela nous n’avons pas besoin d’hommes providentiels, ni de messie ni de mehdi. Nous en appelons cependant à des personnalités d’expérience compétentes qui parlent vrai à la jeunesse, profondément convaincus des principes de liberté et de justice pour tous en dehors de toute démagogie. Le Graal c’est arriver à redonner à l’Algérien cette fierté d’être Algérien et réconcilier ce peuple avec lui-même; prôner en toute chose l’altérité.

    L’Algérie devrait être pour chacun de nous un plébiscite de tous les jours, il y a toujours un avenir si on a la foi chevillée au corps. Comment sortir de la malédiction de la rente, en militant inlassablement pour une Algérie du XXIe siècle qui fait sienne les conquêtes de la science du Web 3.0 de la 5 G son graal Une Algérie du travail bien fait, de la sueur, il faut réhabiliter l’effort, il nous faut nous remettre au travail. Seul le savoir et la connaissance permettront à l’Algérie d’aller vers un futur apaisée. De grâce messieurs écoutez pour une fois le peuple pour que nous puissions nous en sortir par le haut et éviter une situation que nos «amis» et nos frères appellent de nos vœux. A Dieu ne plaise ! Une Algérie du chaos ouverte à tout vent. 

    J’en appelle à la raison, à l’amour de ce pays, à la nécessité de sauver l’Algérie en lui permettant de sortir de cette crise par le haut. « Soyons à la hauteur des  vertus de bravoure de nos aînés ces glorieux chouhadas à peine trentenaires quand ils ont décidé de se battre   pour une Algérie libre, démocratique, tolérante ( il n’est que de lire la plateforme de la Soummam) se  sacrifiant ainsi , en nous  confiant  cette Algérie  pour le meilleur.  Nous pouvons nous en sortir, nous devons nous en sortir d’une façon civilisée et l’Algérie gagnera et sera reconnaissante à tout ceux qui lui ont évité l’aventure. Amen

    Professeur  Chems Eddine Chitour

     

    1.Burhan Ghalioun. Islam et politique. P.182. Editions La Découverte 1997 

    Référence de l’article : http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5273723