• 2 Mars 2019

    Publié par El Diablo

    ÉLECTIONS EUROPÉENNES : Macron veut rejouer la stratégie de la présidentielle pour tenter de sortir en tête

    ÉLECTIONS EN LIGNE DE MIRE 

    Élections européennes : Macron veut rejouer la stratégie des présidentielles pour sortir premier

     

    Tout le monde l’a compris, Macron n’a qu’une idée en tête, se remettre en selle à l’occasion des européennes. Pariant sur l’idée que l’épisode des gilets jaunes va se refermer sans laisser de trace, il escompte profiter de l’émiettement de l’échiquier politique pour apparaître victorieux aux élections le 26 mai prochain…

     

    Se positionner sur tous les fronts

    Même si une relative embellie peut faire penser à Macron qu’il a échappé au pire, il lui reste suffisamment de lucidité pour savoir que son quinquennat est bâti sur des sables mouvants et qu’il lui faut construire de toutes parts murs, digues et refuges s’il veut, à l’avenir, tenir le choc contre de probables nouvelles tempêtes. Deux tactiques conjuguées pour soutenir cette stratégie : d’un côté, en finir avec tout ce qui bouge et fait figure de colère sociale et de lutte de classe organisée, et de l’autre, récupérer les groupes et individus libérés sur le marché électoral par la décomposition des organisations politiques traditionnelles.

     

    Pour le volet liquidation des mouvements d’opposition de gauche et de lutte des classes, il a annoncé la couleur durant ces derniers jours et d’abord en menaçant ceux qui voudraient manifester parmi et aux côtés des gilets jaunes. Sans s’attaquer ouvertement au droit de manifester « comme certains le lui demandent », il prévient que tout participant à une manifestation « violente » sera considéré comme complice des « casseurs ». On connaît le sort qui a été réservé à Christophe Dettinger ou Eric Drouet, désormais ce pourrait donc être potentiellement le sort de tout manifestant.e.

    […]

     

    LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :


  • 2 Mars 2019

    Publié par El Diablo

    Epinglé par l'Europe sur le LBD, Macron garde le cap et dénonce les casseurs du « samedi »

     

    Le commissariat aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe a demandé à la France de revoir les modalités d'emploi du LBD 40. Emmanuel Macron, lui, a renvoyé la balle à «ceux qui considèrent que le samedi après-midi est fait pour casser».

     

    L'harmonisation européenne, oui, mais pas sur tous les sujets. A l'occasion d'une rencontre avec Angela Merkel pour une réunion de travail sur la mise en oeuvre du traité d'Aix-la-Chapelle le 27 février à l'Elysée, le président français a dû répondre à la question d'un journaliste sur les lanceurs de balles de défense (LBD 40) dont sont équipées les forces de l'ordre et qui font débat après que plusieurs Gilets jaunes ont été mutilés lors de manifestations. La veille, le Conseil de l'Europe avait recommandé à la France, qui fait partie de la minorité de pays européens à l'utiliser pour le maintien de l'ordre, d'abandonner son usage[…]

    LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :

     

    Le maintien du LBD « a été fait pour sidérer et effrayer,

    pas pour la légitime défense »

    Entretien du 28 février 2019 avec Philippe de Veulle, avocat au barreau de Paris. Alors qu'Emmanuel Macron a défendu le recours au LBD en dépit des critiques de l'ONU et de l'Europe, notre invité souhaiterait que l'utilisation d'autres armes non létales moins dangereuses soit étudiée pour le maintien de l'ordre.


  • 2 Mars 2019

    Publié par El Diablo

    Résumé de l’article de Bruno Guigue : Selon Amnesty International, la Chine, pays d'un milliard 400 millions d'habitants, a procédé en 2017 à plusieurs centaines d'arrestations, 30 incarcérations et 20 condamnations pénales pour « trouble à l'ordre public » et « subversion de l'Etat ». En France, pays de 67 millions d'habitants, la répression des Gilets Jaunes s'est traduite en 4 mois par 8 500 arrestations, 1 800 condamnations pénales, 200 incarcérations et 110 blessés graves. Aucun doute : la « démocratie », c'est nettement mieux que la « dictature ».

     

     

    Par Bruno GUIGUE

    Mardi 26 février 2019

     

    Dès qu’on veut traiter la question des droits de l’homme en Chine, le problème qui se pose immédiatement est celui des sources d’information. Si elles sont gouvernementales, les détracteurs habituels de la Chine communiste pointent aussitôt leur partialité. Si elles sont liées aux milieux d’opposition, un reproche identique leur sera adressé. Pour éviter ce genre d’inconvénients, on adoptera la méthode consistant à lire le dernier rapport d’Amnesty International sur la Chine (2017-2018) et à faire comme si les informations factuelles qu’il contient étaient exactes. Cette ONG américaine ne passant pas pour une propagandiste zélée du pouvoir chinois, il sera difficile d’encourir le reproche de complaisance à l’égard de Pékin. Or que trouve-t-on dans ce rapport ? (1) Il consacre d’abord un long développement à Liu Xiaobo, dont le drame personnel fournit à l’Occident un argument-massue contre le gouvernement chinois depuis une décennie. « Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la paix, est mort en détention d’un cancer du foie le 13 juillet. Liu Xiaobo et sa famille avaient demandé aux autorités de l’autoriser à se rendre à l’étranger pour y bénéficier de soins médicaux, mais elles ont refusé d’accéder à cette demande. À la fin de l’année, sa femme, Liu Xia, était toujours sous surveillance et assignée à résidence de manière illégale. Elle était soumise à ces mesures depuis l’attribution du prix Nobel de la paix à son mari en 2010. Au moins 10 militants ont été arrêtés pour avoir organisé des cérémonies à la mémoire de Liu Xiaobo ». 

     

    Ce dissident a été arrêté puis condamné à neuf ans de prison pour « subversion » en 2009. Mort d’un cancer en juillet 2017 peu après sa libération - et non en détention -, il avait obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2010 avec l’appui enthousiaste des pays occidentaux. Philosophe iconoclaste, il résumait ainsi sa pensée dans un entretien accordé à la presse en 1988 : « Choisir de vivre signifie choisir le mode de vie occidental. La différence entre le mode de gouvernement occidental et le mode de gouvernement chinois, c’est la même que celle entre l’humain et le non-humain, il n’y a pas de compromis. L’occidentalisation est le choix non pas de la nation, mais de la race humaine ». Pour comprendre – sans la justifier pour autant - la réaction des autorités chinoises, il faut procéder à un exercice de transposition. Remplaçons les mots « occidental » par « aryen » et « chinois » par « juif » : il est clair que ce genre de propos, en France, entraînerait des poursuites judiciaires contre son auteur. Mais ce ne fut pas la seule audace de Liu Xiaobo. Admirateur de la politique étrangère des Etats-Unis, il ne manqua jamais une occasion de féliciter rétrospectivement ce pays pour la guerre de Corée – qui coûta la vie à 600 000 Chinois -, la guerre du Vietnam et l’invasion de l’Irak. Enfin, il affirma que pour connaître les bienfaits de la civilisation occidentale « la Chine devrait de nouveau devenir une colonie pendant 300 ans et qu’elle devrait être divisée en 18 États ». On peut s’indigner du traitement infligé à un intellectuel qui dit ce qu’il pense. Mais lorsqu’il réclame la colonisation de son pays par des puissances étrangères, il doit s’attendre à avoir des ennuis. L’arrestation de Liu Xiaobo montre que les autorités chinoises ne badinent pas avec le patriotisme et qu’il y a des limites à la liberté d’expression dès que l’intérêt national est en jeu. Mais est-ce différent ailleurs ? Quel sort serait réservé à un citoyen français qui déclarerait que les Français ne sont pas des êtres humains et réclamerait ouvertement l’invasion de la France par la Russie ?

     

    Après cette ode attendue à Liu Xiaobo, le rapport de l’ONG américaine évoque des évolutions législatives jugées néfastes aux droits de l’homme. « Cette année encore, des lois et règlements répressifs relatifs à la sécurité nationale ont été élaborés et adoptés, conférant aux autorités davantage de pouvoir pour réduire l’opposition au silence, censurer les informations, et harceler et poursuivre en justice les défenseurs des droits humains ». En guise d’illustration, le rapport se livre à une narration qui a le mérite de se référer à des événements précis. L’événement le plus important – le seul à faire l’objet d’une relation détaillée dans le rapport - eut lieu en juillet 2015. « Sur presque 250 personnes qui ont été interrogées ou placées en détention par des agents chargés de la sûreté de l’État à la suite de la vague de répression sans précédent lancée par le gouvernement contre les avocats spécialistes des droits humains et des militants en juillet 2015, neuf ont été déclarées coupables de subversion du pouvoir de l’État, d’incitation à la subversion du pouvoir de l’État ou d’avoir cherché à provoquer des conflits et troublé l’ordre public ». Le rapport précise ensuite que sur ces neuf personnes, cinq sont toujours emprisonnées, trois ont été condamnées à la prison avec sursis et la dernière a été exemptée de condamnation pénale. A ces neuf cas, le rapport ajoute quatre autres cas d’arrestations qui se sont conclues par trois condamnations à la prison et par une libération sous caution.

     

    Les autres événements du même ordre mentionnés par le rapport de l’ONG concernent ensuite « onze militants arrêtés pour avoir commémoré la répression de Tiananmen en 1989, pour avoir provoqué des conflits et troublé l’ordre public ». Deux d’entre eux ont été maintenus en détention, et un autre a été condamné à trois ans d’emprisonnement. Le rapport ajoute trois arrestations de « militants en faveur du droit du travail » ayant abouti à une libération sous caution et à une condamnation pénale. S’agissant de la « répression des activités sur internet », douze personnes seraient encore incarcérées, la plupart en attente de leur jugement. Cette partie du rapport d’Amnesty International a l’avantage d’être relativement précise : elle fournit des chiffres, mentionne les noms des personnes concernées et indique le traitement qui leur a été réservé. Si l’on synthétise toutes ces données, on obtient au total 280 arrestations ou interpellations, 22 incarcérations et 10 condamnations pénales, les peines de prison allant d’un an à huit ans. Il y aurait aussi – le rapport emploie le conditionnel – quelques cas de mise en résidence surveillée et un cas énigmatique de « disparition » non résolue sur laquelle l’ONG se montre prudente.

     

    La deuxième partie du rapport traite des religions et des minorités qui feraient l’objet de graves discriminations de la part du pouvoir chinois. « Cette année encore, les pratiquants du Fa Lun Gong ont été la cible de persécutions, de détentions arbitraires, de procès iniques ainsi que d’actes de torture et d’autres mauvais traitements »Mais pour illustrer cette répression généralisée des activités religieuses, Amnesty International ne cite qu’un seul cas : « accusée d’utilisation d’un culte néfaste dans le but de nuire au maintien de l’ordre, Chen Huixia était en détention depuis 2016. En mai, son procès a été reporté après que son avocat a demandé au tribunal de ne pas retenir à titre de preuves des éléments obtenus sous la torture ». Mais c’est surtout la situation des Ouighours et des Tibétains, on s’en doute, qui préoccupe l’ONG occidentale.« Dans le rapport sur sa mission de 2016 en Chine, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté a déclaré que si les progrès en matière de lutte contre la pauvreté étaient généralement impressionnants, la situation des Tibétains et des Ouïghours restait très problématique, et que la plupart des minorités ethniques en Chine étaient exposées à de graves atteintes aux droits humains, notamment des taux de pauvreté particulièrement élevés, une discrimination ethnique et des déplacements forcés ». 

     

    A l’appui d’un tableau aussi alarmant, on aurait aimé prendre connaissance de faits précis. En guise d’illustration, l’ONG mentionne deux arrestations et six immolations par le feu au Tibet. Les circonstances de ces suicides ne sont guère élucidées par le rapport, contrairement aux deux arrestations mentionnées. Au total, la disproportion entre les faits rapportés et la description apocalyptique qui en constitue la toile de fond est patente. On notera que le rapport ne s’étend guère sur la situation au Tibet. Il y a longtemps que le dalaï-lama ne réclame plus l’indépendance de sa province natale, peu à peu passée sous les écrans-radars de la compassion occidentale. Dans la même veine, l’affirmation des auteurs du rapport selon laquelle « la plupart des minoritéethniques en Chine étaient exposées à de graves atteintes aux droits humains » est complètement surréaliste. La Chine reconnaît officiellement 54 nationalités minoritaires. Les seules à avoir historiquement rencontré des difficultés avec le pouvoir sont les Tibétains et les Ouïghours. Minorité la plus nombreuse (18 millions de personnes), les Zhuang sont parfaitement intégrés, de même que les musulmans Hui. Exemptées de la politique de l’enfant unique - ce fut un privilège énorme - , elles ont bénéficié de mesures en faveur de leur culture et d’investissements dans les régions (souvent déshéritées) qu’elles habitent depuis des siècles. Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme peut toujours polémiquer, rien de concret ne vient étayer ses affirmations.

     

    La cause ouïghoure ayant remplacé la cause tibétaine dans le cœur des Occidentaux, la partie du rapport consacrée à cette question est évidemment beaucoup plus longue. Elle insiste – à juste titre - sur la répression impitoyable des « activités extrémistes » par les autorités chinoises. Mais le rapport ne donne aucune source précise et ne fournit aucune donnée chiffrée. On lit même ce genre de choses, qui atteste le sérieux des rédacteurs lorsqu’ils quittent le terrain de la relation factuelle pour celui de l’affabulation par ouï-dire : « Selon des informations parues dans les médias, dans toute la région, les familles ont reçu l’ordre de remettre aux autorités leurs exemplaires du Coran et tout autre objet religieux en leur possession, sous peine de sanctions ». En réalité, le gouvernement chinois a fait retirer de la circulation des livres relevant de la littérature religieuse extrémiste. Faut-il le lui reprocher, dans un pays où les attentats djihadistes ont fait des centaines de morts depuis 2009 ? On s’attendait, enfin, à trouver un développement consistant sur l’abominable répression frappant les Ouïghours. Le rapport mentionne les « centres de rééducation » mis en place par le gouvernement, mais il n’y a pas une ligne sur les « camps de concentration » dans lesquels seraient entassés, selon la presse occidentale unanime, « un million de Ouïghours ». Ayant sans doute peur du ridicule, Amnesty International a observé sur le sujet une prudence salutaire. Il est vrai que pour mettre en prison un million de Ouïghours, il faudrait capturer la moitié de la population adulte masculine d’une minorité qui compte dix millions de personnes. Aucune source sérieuse n’a jamais étayé ces accusations grotesques, et l’énormité du mensonge finira sans doute par tuer le mensonge.

     

    En additionnant les données fournies par le rapport d’Amnesty International, on peut conclure que le gouvernement chinois a violé les droits de l’homme en 2017 en procédant à un nombre indéterminé d’arrestations et d’interpellations dont plusieurs centaines sont identifiées et documentées. Au total, Amnesty International dénombre également une trentaine d’incarcérations et une vingtaine de condamnations pénales – avec des peines de prison d’un à huit ans – infligées à des personnes accusées (à tort ou à raison) de trouble à l’ordre public ou d’activité subversive. S’ils sont exacts, ces éléments sont à prendre en considération. Il est clair que le gouvernement chinois exerce une surveillance généralisée, traque les activités subversives et ne lésine pas sur les moyens pour y mettre fin. On peut toujours – surtout de loin - juger cette politique dictatoriale et condamner un régime que ses détracteurs qualifient de « totalitaire ». Mais il n’est pas sûr que les Chinois voient les choses de la même façon. Même s’ils souhaitent qu’elle s’adoucisse au fil du temps, ils jugent cette sévérité indispensable à la stabilité du pays et à la lutte contre l’ingérence étrangère. La répression exercée contre les organisations extrémistes du Xinjiang, par exemple, fait l’objet d’un large consensus, et les événements de Syrie – ou de Libye – ont conforté l’opinion chinoise dans son aversion pour cette idéologie mortifère et suscité l’inquiétude des autorités face à cette menace stratégique.

     

    Si l’on accrédite la relation des faits par l’ONG américaine - c’est mon postulat initial - , il est tout aussi clair que la répression, en République populaire de Chine, frappe un nombre extrêmement limité de personnes. Les trente incarcérations et les vingt condamnations qu’a connues la Chine en 2017 sont à comparer, par exemple, avec la répression qui frappe les Gilets Jaunes depuis novembre 2018. Avec 8 500 arrestations, 1 800 condamnations pénales, 200 incarcérations et 110 blessés graves dont 19 personnes énuclées, le bilan de la répression policière et judiciaire qui s’est abattue sur ce mouvement populaire est impressionnant. La population chinoise représentant vingt fois celle de la France, il suffit d’appliquer ce ratio pour avoir une idée de ce que donnerait la répression d’un mouvement analogue en Chine : des dizaines de milliers d’arrestations, 36 000 condamnations pénales et 2 000 blessés graves. Avec les chiffres fournis par Amnesty International, on en est très loin ! La France se targue d’être une « démocratie » et fait la leçon aux Chinois, mais on y arrête des milliers de manifestants, on en mutile des dizaines et les tribunaux envoient en prison des centaines de personnes. Vingt condamnations transforment un pays d’un milliard 410 millions d’habitants en dictature totalitaire, 1 800 condamnations dans un pays de 67 millions d’habitants lui valent le titre de démocratie exemplaire. Comprenne qui pourra !

     

    (1)https://www.les-crises.fr/amnesty-international-chine-2017-2018/?fbclid=IwAR0jlMUG3e3JkC_6-0zE8la8fMZDswYAzzBEydaigVuI2YimnGa4gu7siPM

     

    SOURCE:

     


  • Washington, d’échec en échec

    Atilio BORON
    Couverture du livre : "Comment faire tomber Maduro en trois jours", par George W. Bush et Barack Obama

    Le week-end dernier a été terrible pour la Maison-Blanche et ses contremaîtres imprésentables au sud du Rio Bravo, le "Cartel" de Lima, comme on l’appelle à juste titre, étant donné le lien étroit que certains des gouvernements qui le composent entretiennent avec le trafic de drogue, notamment le Colombien et, avant López Obrador, celui de Peña Nieto au Mexique. Samedi, les stratèges américains ont décidé d’organiser, pour le 23 février, un concert avec certaines des célébrités consacrées par l’industrie de la musique Miamiane (de Miami - NdT). L’événement a attiré quelque 25 000 personnes, soit un dixième de ce qui était attendu, réparties hiérarchiquement en deux catégories clairement délimitées. Le secteur VIP où les présidents - Duque, Piñera, Abdo Benítez- ministres et dirigeants du cartel et, à deux cents mètres derrière (sic !) le reste de l’assistance (voir : https://www.laiguana.tv/articulos/438246-concierto-aid-live-fotos-tari...) L’organisateur et le financier de l’émission était le magnat britannique Richard Branson, un fraudeur fiscal et harceleur sexuel bien connu qui a engagé plusieurs chanteurs et groupes de droite dont Reymar Perdomo, "El Puma" Rodríguez, Chino, Ricardo Montaner, Diego Torres, Miguel Bosé, Maluma, Nacho, Luis Fonsi, Carlos Vives, Juan Luis Guerra, Juanes, Maná et Alejandro Sanz, qui se sont battus avec acharnement pour voir qui a remporté l’Oscar du meilleur larbin de l’empire.

    Ce concert devait créer le climat nécessaire pour faciliter l’entrée de "l’aide humanitaire" préparée à Cúcuta par les Américains et leurs serviteurs du gouvernement colombien. Mais ce ne fut pas le cas, et pour plusieurs raisons. D’abord, parce que, comme l’a dit la Croix-Rouge, ce type d’aide ne peut être envoyé et soigneusement contrôlé (ce qui n’a d’ailleurs pas été fait) que si le gouvernement du pays qui va recevoir le fret le demande. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutérrez, a dit la même chose. Et, d’autre part, parce que le gouvernement bolivarien ne l’a pas fait parce qu’il savait très bien que les Etats-Unis utilisent cette "aide" pour introduire des espions, des agents infiltrés déguisés en médecins et des assistants sociaux et paramilitaires sur le territoire de ses ennemis et, bien sûr, il n’allait pas donner son consentement à cette mesure. En outre, si la Maison-Blanche avait un intérêt réel à offrir une aide pour alléger les souffrances de la population vénézuélienne, elle aurait entre les mains une solution beaucoup plus simple et efficace : lever les sanctions avec lesquelles elle opprime la République bolivarienne du Venezuela ; ou d’abolir le veto qu’elle oppose aux relations commerciales internationales ; ou restituer les énormes avoirs confisqués aux entreprises publiques de ce pays, dans un acte qui ne peut être qualifié que de vol, par décision du gouvernement de Donald Trump ou des autorités comme celles de la Banque d’Angleterre qui se sont appropriées l’or du Venezuela déposé en son trésor évalué à un montant supérieur à 1,7 milliards de dollars.

    La réaction enragée de la droite à l’échec de l’opération "aide humanitaire" fut énorme. Le narco-président Ivan Duque lui-même a salué du haut du pont international les gangs de criminels engagés pour produire des excès pendant qu’ils préparaient leurs cocktails Molotov et huilaient leurs armes. Quand, face à la résistance ferme des civils et des soldats bolivariens, l’échec de l’opération américaine a été consommé, le lumpenaje, protégé par la Police nationale colombienne, a pris le pont d’assaut et a procédé à l’incendie des camions qui apportaient "l’aide humanitaire". Comme prévu, la presse a accusé le gouvernement vénézuélien : il y a les photos publiées par la canaille des médias du monde entier avec l’épigraphe correspondante diabolisant la barbarie Chavista et cachant les vrais responsables de cette barbarie (voir https://youtu.be/fxTDm11_rmE ). Pendant ce temps, en parfaite coordination, les occupants d’un véhicule blindé de la police bolivarienne attaquaient les clôtures du pont pour faciliter la désertion "spontanée" de trois policiers demandeurs d’asile dans une Colombie calme et prospère.

    La presse, cependant, ne dit rien sur les "metteurs en scène" attentifs qui, du côté colombien du pont, indiquaient aux déserteurs comment ils devaient agir, où entrer, quoi dire et criaient "Levez votre arme, levez votre arme" pour qu’il soit évident qu’il s’agissait de policiers ou de militaires bolivariens qui fuyaient « la dictature de Maduro ». Tout cela est documenté de manière catégorique dans une vidéo que, bien sûr, la "presse sérieuse" a pris grand soin de diffuser. (voir https://twitter.com/OrlenysOV/status/1099505029663412224?s=19 )

    Bref, un énorme et contagieuse fiasco diplomatique qui, à la honte de la troupe commandée par Trump, ne sera que le prélude à un autre encore pire.

    Il s’agit de la réunion très médiatisée du cartel de Lima à Bogota, qui, à son éternel déshonneur, a été présidée par le vice-président des États-Unis, Mike Pence, de sorte que le caractère patriotique et démocratique de l’opposition vénézuélienne est bien établi. Le vice-président de Trump est arrivé à Bogota pour rencontrer un groupe de commandants en second, ce qui témoigne pathétiquement du déclin vertigineux de la puissance américaine, autrefois énorme, dans la région. En d’autres temps, l’arrivée d’un émissaire au plus haut niveau de la Maison-Blanche aurait déclenché un "effet de troupeau" écrasant et, l’un après l’autre, les présidents néocoloniaux malfaisants se seraient précipités en masse pour donner le plus tôt possible le baiser officiel. Mais les temps ont changé, et Pence ne pouvait que serrer la main de son hôte discrédité et du bouffon comique du magnat new-yorkais Juan Guaidó, autoproclamé "Président en exercice". Les autres étaient des gens de rang inférieur : des chanceliers et même des vice-chanceliers qui, avec les meilleurs visages de circonstance, écoutaient, avec une solennité feinte, la lecture du certificat de décès du plan du coup d’État américain et, presque certainement, du cartel de Lima lui-même, vu sa futilité avérée.

    Le document, lu avec réticence et dans un climat déprimant, a tout remis à zéro et renvoyé la question dans le labyrinthe sans issue du Conseil de sécurité de l’ONU. Un gigantesque échec du gouvernement américain dans une région qu’un troglodyte du Nord appelait non seulement sa "cour arrière" mais sa "porte arrière". Les délais de "sortie" de Maduro (d’abord fixés par Pedro Sánchez, de Madrid, puis réitérés par Trump, Pompeo, Pence, Bolton et tous les voyous qui s’abritent maintenant sous les ailes du président américain) se sont dissipés comme un brouillard vaporeux sous le soleil chaud des Caraïbes. De plus, face aux signes évidents du déclin du pouvoir impérial, les laquais néocoloniaux ont opté pour la protection contre les catastrophes et, dans un geste inattendu, ont déclaré leur opposition à une intervention militaire au Venezuela. Les courageux guerriers du Sud avaient l’impression que, dans leur propre pays, une intervention gringo au Venezuela - même sous le couvert d’une opération de "forces conjointes" avec l’armée colombienne ou tout autre pays - serait impopulaire et leur coûterait cher sur le plan politique et ils ont choisi de sauver leur peau exposée et laisser Washington s’en charger.

    Que peut faire Trump maintenant ? Victime de son verbiage et de la brutalité des gangsters tortueux qui le conseillent, va-t-il maintenant abattre la dernière carte, l’option militaire, celle qui était toujours sur la table ? Il est difficile pour un personnage comme lui d’admettre une défaite diplomatique et politique aussi impressionnante sans un geste violent, un coup de couteau habile. Par conséquent, cette possibilité ne devrait pas être exclue, même si je crois que la probabilité d’une invasion de type Santo Domingo 1965 ou Panama 1989 est très faible. Le Pentagone sait que le Venezuela n’est pas désarmé et qu’une incursion dans les terres de Bolívar et de Chávez ne sera pas la même chose que l’invasion de Grenade non armée en 1983 et ferait de nombreuses victimes chez les envahisseurs. Scénarios alternatifs : (a) provoquer des escarmouches ou effectuer des bombardements tactiques sur la longue et incontrôlable frontière entre la Colombie et le Venezuela ; (b) monter d’un cran et attaquer des objectifs militaires sur le territoire vénézuélien, défiant une riposte bolivarienne qui pourrait être très destructrice et même atteindre les bases que les États-Unis ont en Colombie ou celles de l’OTAN à Aruba et Curaçao ; ou (c) sacrifier Juan Guaidó, l’éliminer en raison de la futilité de toute cette manœuvre et blâmer le gouvernement bolivarien pour son assassinat.

    Il s’agirait de créer un climat mondial de répudiation qui justifierait, avec l’aide de la presse malhonnête, une opération militaire de grande envergure. Bien sûr, ce serait une décision politiquement coûteuse parce que la crédibilité du gouvernement américain face à un tel événement est nulle. Si Washington a pu faire sauter le cuirassé Maine dans la baie de La Havane en 1898 (envoyant 254 marins à la mort) pour justifier la déclaration de guerre contre l’Espagne et garder Cuba ; Si pour entrer dans la Seconde Guerre mondiale, le président Franklin D. Roosevelt a pu permis à la marine impériale japonaise de " surprendre " Pearl Harbor en décembre 1941, tuant quelque 2500 marins et en blessant 1300 autres, qui pourrait croire que si quelque chose arrivait à Guaidó, ce que personne ne veut, le coupable pourrait être autre que le gouvernement américain lui-même ? Les prochains jours commenceront à révéler cette inconnue. La vérité, cependant, c’est que, pour l’instant, toute l’opération de coup d’État planifiée par les voyous de Washington est passée d’échec en échec.

    Atilio BORON

    Traducido "alors, pas trop déçus les médias ?" par VD para le Grand Soir con probablemente todos los errores y erratas habituales

    »» http://www.atilioboron.com.ar/2019/02/washington-de-fracaso-en-fracaso.html
    URL de cet article 34652 
    https://www.legrandsoir.info/washington-d-echec-en-echec.html

  • USA : enfin une excellente nouvelle…


    …la haine des néocons est redevenue un courant dominant


    Par Caitlin Johnston – Le 16 février 2019 –  Source caitlinjohnstone.com

    1_ucqcyIYV2jAR_7FLr5wl-wLe magazine mensuel  American Conservative a publié unarticle intitulé « Pourquoi ces colporteurs professionnels de la guerre traînent-ils encore dans le coin ? », extrait d’un livre de Tucker Carlson, journaliste à Fox News, qui s’intéresse aux leaders de la pensée néoconservatrice que sont Max Boot et Bill Kristol, au sujet de leur soutien constant à la politique de guerre américaine. Carlson passe en revue les très nombreux actes d’interventionnisme militaire qui ont été réclamés par ces légendaires Pieds nickelés, documente ce qu’ils avaient prédit comme résultat de cet interventionnisme – liberté, démocratie et prospérité – et ce qui a finalement abouti à l’inverse – morts pour rien, terrorisme et chaos –  et s’émerveille de la façon dont ils restent tous deux dans des positions de grande estime avec des emplois de haut-niveau bien rémunérés.

     

    L’article a été partagé aujourd’hui sur Twitter par le député démocrate Ro Khanna, qui a commenté Carlson, disant qu’il « fait une critique dévastatrice de l’interventionnisme et montre à quel point l’establishment de la politique étrangère a laissé tomber le peuple américain. Il y a une coalition de bon sens qui émerge entre la droite à gauche pour une politique étrangère de retenue. »

    Khanna a reçu une quantité prévisible de réactions violentes de la part de la gauche pour ce tweet, à l’instar de quiconque évoque la possibilité de coalitions idéologiques croisées contre le belliciste américain. La seule convergence inter-idéologique que de nombreux gauchistes trouvent à leur goût pour compenser leur nombre relativement faible est celle du centre néolibéral et néoconservateur des entreprises de la com et du renseignement [en gros , et sans surprise,les GAFA, CIA, CNN, etc … NdT], appelé ainsi uniquement parce que la classe ploutocratique, qui bénéficie du statu quo orwellien actuel, a pu acheter le contrôle du narratif pour forcer son agenda à devenir le consensus général. Le problème avec ceci, bien sûr, est que ce centre d’entreprise CIA/CNN ne s’oppose jamais de manière significative à la guerre froide. La gauche, la vraie – pas celle qui dit « Nous nommons tous ceux à qui sont destinées nos bombes à fragmentation par leur pronom de genre préféré », la fausse gauche de MSNBC – s’oppose au bellicisme américain et, dans certains cas, comme le fait la droite populiste qui a donné à Tucker Carlson l’importance qu’il a aujourd’hui.

    Mais le fait qu’un membre progressiste du Congrès, bien installé, partage le livre du plus grand expert de Fox News, avec un accord enthousiaste, selon lequel les néoconservateurs sont de purs excréments, en dit long sur la façon dont il est devenu courant de les critiquer.

    Depuis la chute de l’Union soviétique, le néoconservatisme a vécu pour promouvoir l’idée que les États-Unis doivent utiliser leur statut de superpuissance incomparable pour assurer un ordre mondial unipolaire par tous les moyens nécessaires afin de permettre à la liberté et à la démocratie de s’épanouir dans le monde entier. C’est une idéologie qui a été largement favorisée et financée par le complexe militaro-industriel et ses alliés multinationaux, car toute cette expansion de la liberté et de la démocratie nécessite de nombreuses bombes et de coûteux missiles, et c’est le soutien de cette idéologie qui lui a donné une place sans précédent dans l’administration de George W Bush. Les bellicistes et les expansionnistes militaires, suite aux attentats du 11 septembre, ont tout planifié selon cette même idéologie qui venait de remplir le cabinet de la plus haute instance élue des États-Unis.

    À cette époque, le terme néocon était un terme familier parmi ceux qui méprisaient le 43ème président, mais après que Debeliou a quitté ses fonctions, et a été remplacé par son miraculeux successeur, les gens l’avaient en grande partie oublié en dehors des groupes marginaux. C’était regrettable, car le virus mental du néoconservatisme n’a jamais cessé de se répandre, et ce culte morbide est maintenant si répandu que le petit cercle d’influence, qui a porté traditionnellement cette étiquette, est maintenant minuscule par rapport au nombre de prosélytes qui répandent cette idéologie. L’étiquette néocon est beaucoup trop limitée pour décrire avec précision cette dynamique. Le néoconservatisme ne s’est jamais dissipé, il est tout simplement devenu le consensus majoritaire bipartite.

    Heureusement, la critique du néoconservatisme est également en train de devenir un courant dominant. Vous voyez maintenant des personnalités de premier plan telles que KhannaCarlsonTulsi Gabbard, et Rand Paul décrivant régulièrement la politique interventionniste américaine dévastatrice en termes de résultat toxique de ce culte pathologique de la mort. Gabbard en particulier a popularisé ce mot par un usage prolifique lors de l’annonce de son entrée en lice pour la présidentielle au début de 2020, et a correctement critiqué l’influence du néoconservatisme non seulement au sein des administrations précédentes, mais également au sein du gouvernement actuel.

    @TulsiGabbard
    La carrière du neoCon Elliott Abrams est fondée sur la promotion de guerres de changement de régime. Sa nomination, par l'administration Trump, comme envoyé spécial au Venezuela est une preuve supplémentaire du manque de compréhension du Président de notre sombre histoire en Amérique latine et du contrôle des néoconservateurs sur lui.
    @JoshuaMound
    Historiquement « Néoconservatisme » (et ses variantes) n'est pas un terme antisémite. Non seulement il a été appliqué à des personnes d'autres confessions (hello DPM !), et de nombreux néoconservateurs se sont auto-identifiés. Essayer de faire passer cela pour du fanatisme ou de la calomnie est une esquive, et même de nombreux conservateurs l'ont dit.
    @kellymagsamen
    Personne ne vénère les néo-conservateurs (qui est d'ailleurs un terme antisémite). Nous sommes d’accord sur une vision bipartite de l’importance de la démocratie et des alliances contre les dictateurs, même si nous sommes en désaccord sur d’autres questions de politique étrangère. Ce n'est pas difficile, les gars.

    Les critiques acerbes contre le néoconservatisme sont devenues si courantes que ses défenseurs tels que Max Boot et la supportrice du Center for American ProgressKelly Magsamen, ont tenté de faire revivre le vieil argument selon lequel l’étiquette est antisémite, ce qui est absurde, car bon nombre de néo-conservateurs ne sont pas juifs et s’étiquettent eux-mêmes comme tels. Le maccarthysme russophobique est également utilisé pour faire taire les anti-néo-conservateurs, bien entendu, tout le monde, de Tulsi Gabbard à Bernie Sanders, est maintenant stigmatisé par les médias traditionnels comme agent russe simplement pour s’être opposé à l’ interventionnisme militaire des néoconservateurs de l’empire unipolaire.

    Et c’est bien sûr une bonne chose que la haine des néo-conservateurs revienne dans la conscience dominante. Vous pouvez faire un parallèle entre l’expansionnisme militaire américain sans fin, que nous avons observé depuis le 11 septembre, et la montée en puissance du néoconservatisme. Il est donc important d’être attentif à cette dynamique pour diagnostiquer et guérir la pathologie. Mais ce n’est que le début et il faudra aller beaucoup plus loin avant de retrouver la santé.

    Comme pour presque tout le reste, les querelles partisanes masquent la vue d’ensemble sur cette question d’une manière qui empêche les gens de voir le panorama. Tucker Carlson et Rand Paul pourraient en effet être utiles pour interpeller les néo-conservateurs style Tout sauf Trump comme Boot et Kristol, ainsi que pour s’opposer à l’escalade contre la Russie et la Syrie, mais bonne chance pour les amener à dire quoi que ce soit sur les néo-conservateurs du PNAC [Project for the New American Century] comme Elliott Abrams et John Bolton ou les agendas néo-conservateurs de longue date qu’ils avancent contre le Venezuela et l’Iran au sein de l’administration Trump. Quelques démocrates peuvent s’opposer au bellicisme de Trump contre le Venezuela, l’Iran, le Yémen et peut-être même la Syrie, mais bonjour pour les amener à s’opposer aux sanctions et à une escalade insensée de la Guerre froide qui font progresser les programmes néo-conservateurs contre la Russie.

    La plus important encore, pour véritablement frapper la bête à la tête, est de constater que l’impérialisme mondialiste unipolaire des néo-conservateurs est déjà un bain de sang. Cela ne se limite pas aux personnes qui ont aidé à mener à bien les agendas du Project for a New American Century après le 11 septembre, cela concerne aussi MSNBC, Fox News, la BBC, le Guardian, le Washington Post et le New York Times,tous ceux qui vendent à tout le monde ce statu quo. À savoir l’idée selon laquelle il est bien et normal que l’Amérique et son réseau étroit d’alliés utilisent toute la force nécessaire pour s’assurer la domination mondiale, et quiconque prétend le contraire est un agent russe, cela a été martelé au cours des deux dernières années, et cela va prendre beaucoup de travail pour l’extraire. Mais ce n’est qu’en condamnant le consentement à l’interventionnisme unipolaire que nous pourrons jamais espérer éliminer l’influence toxique du néoconservatisme et le bellicisme qu’il a conçu pour faciliter ses ambitions.

    Caitlin Johnstone

    Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone