• www.ecologie-radicale.org

     

    A l'occasion des élections Européennes, Gérard Charollois, président de la Convention Vie et Nature, nous livre une réflexion sur les enjeux fondamentaux de ce scrutin.
    www.ecologie-radicale.org

     

    La lettre de Gérard CHAROLLOIS     le 5 avril 2019

    TEL  06 76 99 84 65

     

    Et ça continue !

     

     

    Le monarque voudrait voir la chasse inscrite aux compétitions des jeux olympiques de PARIS, en 2024.

    Des firmes avides veulent implanter sur quatre cents hectares des champs de photovoltaïques sur l’emblématique plateau du LARZAC.

    En DORDOGNE, le « patron » du département milite frénétiquement pour tracer une route supplémentaire dans la vallée riche de sa préservation, malgré une suspension des travaux par le conseil d’état qui, en référé, retint les incidences sur la nature et le site de cet ouvrage nécessairement agressif pour la faune.

    Le juge administratif local pourrait, par manque de science et de conscience écologique, relancer les travaux.

    Partout, les aménageurs perdurent à bitumer, bétonner, exploiter pendant que les imposteurs au pouvoir dissertent vertueusement en faveur du climat, de la préservation de la nature et pendant que les petits et grands enfants marchent gentiment pour le climat sous l’œil attendri des fossoyeurs du vivant.

     

     

    L’argent corrompt tout : les hommes, les mots, les idées, les consciences.

    L’argent a récupéré la couleur de l’écologie et quelques cautions en mal de fonctions officielles.

    Mais l’argent tue, pollue, exploite, déménage la nature et le libéralisme économique est radicalement incompatible avec le sauvetage de la vie sur terre.

    Comment faire du profit sans marchandiser les animaux, sans urbaniser l’espace, sans accroître la production, sans flexibiliser la force de travail des humains, sans restreindre les droits sociaux et les normes dites environnementales -qui commencent à bien faire- comme l’énonça stupidement un leader de la droite financière et immobilière ?

    Ce qui me navre ne tient nullement à la puissance politique des lobbies, à la servilité de leurs commis dans l’état, mais à l’absence de prise de conscience des périls par les gens de mieux qui persistent dans leurs divisions et leur propension suicidaire à entretenir leurs petits feux, dans leurs petites cuisines partisanes.

    La gravité du mal, l’urgence d’une issue de secours, la duplicité des ennemis de la terre et leurs prodigieuses capacités financières, appellent une union de tous ceux qui veulent sortir du système.

    Avec de tels adversaires éparpillés, les banques, les lobbies, les Emmanuel MACRON et autres Thierry COSTE n’ont aucun souci à se faire.

    Ils vont régner longtemps.

     

     

    Ainsi, le 26 mai prochain, le parti Thatchérien pourra affirmer qu’avec 23% des suffrages exprimés, il est le premier parti de France et bénéficie de la confiance du peuple.

    Qui lui répondra qu’avec les 13% de Républicains tendance WAUQUIEZ, les négationistes des droits du vivant n’auront recueilli que 37% des voix et donc que 63% sont dans une opposition assumée ?

    Que voulez-vous, la politique est l’art de la supercherie.

    Une fois encore, je félicite nos amis de la LIGUE DE PROTECTION DES OISEAUX qui dépose une plainte contre l’état français pour sa soumission aux chasseurs, les premiers destructeurs de la nature.

    La LPO dénonce auprès de la commission européenne le fait que ce pays autorise l’emploi de glu à la chasse dans le Sud-Est, permet les tirs sur 68 espèces d’oiseaux dont une vingtaine directement menacées et réitère chaque année l’illégalité de la chasse en février des oies.

    Bien sûr, j’imagine que les « jeunes start-upers parisiens » qui votent MACRON n’ont rien à faire des oiseaux !

    Ils s’imaginent déjà « premiers de cordées » et considèrent avec morgue et mépris tout ce qui n’est pas eux.

    Ils rêvent de s’enrichir et sont déjà perdus.

    Car l’idéologie mercantile altère tout.

    Un esprit libre, non pollué par les vapeurs de la spéculation, sait que l’important, ce sont l’oiseau, la rivière, la forêt, l’humain, la vie.

     

     

    Gérard CHAROLLOIS

    CONVENTION VIE ET NATURE

    UNE FORCE POUR LE VIVANT


  • dimanche 7 avril 2019

    Acte XXI Nantes : Une fête foraine noyée sous les gaz lacrymogènes [MàJ : Un enfant intoxiqué en marge de la manifestation du Boulou (66)]

     

    Nantes, le 6 avril 2019. C'est la fin de la journée, les FDO envoient une quantité énorme de gaz lacrymogène sur la manifestation des Gilets jaunes en train de se disperser pacifiquement, alors qu'une fête foraine bat son plein à proximité. Les enfants sur les manèges suffoquent sous les gaz toxiques, hurlant de terreur avant que les secouristes des gilets jaunes, qu'on nomme les "street médics", ne viennent à leur secours...
    [MàJ] ERRATA : La scène de l'enfant suffoquant à la fin de la vidéo n'est pas à Nantes, mais en marge de la manifestation des Gilets jaunes au BOULOU (66). (Toutes mes excuses pour cette erreur)
     

  • LA NÉCESSITÉ DE LA SOCIALISATION DES MOYENS DE PRODUCTION (4) : RÉORGANISER ÉCOLOGIQUEMENT LA PRODUCTION: PROFIT ET COURT TERME CONTRE SOCIÉTÉ

    La nécessité de la socialisation des moyens de production (4) : Réorganiser écologiquement la production: profit et court terme contre société

    Nous avons exploré quelques pistes vers la démocratisation de la société par la socialisation des moyens de production. Nous allons maintenant passer au défrichement d’un terrain fertile mais semé d’embûches : la question écologique. Difficile d’échapper au discours de terreur dont on a (chez les JRCF et ailleurs) déjà eu l’occasion dedénoncer les conséquences tendanciellement fascisantes et scientifiquement ineptes. Il importe aujourd’hui d’attaquer l’escrologie sur son propre terrain en démontrant une fois de plus que la révolution est la condition sinéquanone d’une écologie réelle.

    Il existe un million de manières possibles de démontrer l’inefficacité économique du capitalisme par rapport à la planification étatique, l’une d’entre elles peut se trouver dans notre récent article sur l’essor des services de location de vélos “flottants”. Ce cas précis démontre parfaitement en quoi le besoin infini de profit, condition économique structurelle du capitalisme mène à l’épuisement de la terre : combien de bicyclettes a-t-on pu construire pour finalement les jeter dans des décharges après quelques mois d’utilisation ? Il reste maintenant à voir en quoi le profit entraîne le court-termisme et que celui-ci épuise la terre et le travailleur.

    Lorsque le capitaliste décide de faire entrer un nouveau bien dans sa phase de production en masse il sait qu’il joue gros. L’achat de nouvelles machines, les frais colossaux investis en recherche et développement, la construction d’une stratégie publicitaire… Ce sont là des démarches longues et coûteuses qui engagent de faramineuses sommes d’argent. Bien sûr le capitaliste à la Bernard Arnault sait qu’à titre personnel il ne risque pas grand-chose : même s’il mène son entreprise à un désastre il aura toujours la possibilité de se voir gratifier d’un parachute doré ou de quelque compensation pour ses efforts de “capitaine d’industrie”. Mais les ouvriers seront en première ligne face aux risques de licenciement et, en dernière analyse, la société toute entière paiera au prix fort un investissement raté - voyez combien on a pu dépenser pour sauver les banques en suite à la crise des subprimes, voyez combien d’argent public a pu être reversé à des multinationales vie le CICE et vous aurez la ferme intention de veiller à ce que lesdites banques et entreprises fassent un usage raisonné de cet argent.

    Dans nos conditions de “risque” et de concurrence entre détenteurs de capitaux, le prix de l’erreur est à la charge du collectif alors que l’individu capitaliste récolte tous les bénéfices. Rien de bien pointu dans cette analyse, mais il est nécessaire de faire état de ces inégalités de traitement pour comprendre l’état d’esprit capitaliste et le court-termisme auquel il mène.

    Puisque le grand patron a très peu de chances de se retrouver un jour au RSA (il est économiquement responsable puisqu’il décide de la production, mais politiquement irresponsable puisque les pires conséquences de ses actions ne l’impacteront jamais autant que l’ouvrier qu’il emploie), puisque son horizon indépassable est l’accumulation sans fin de richesses inutiles et, puisqu’il doit lui aussi se prémunir des moments de récession et de la concurrence impitoyable du marché, le grand patron n’a qu’un objectif en tête : le profit maximal. Le profit est à la fois sa raison d’être et son assurance-vie : parade contre les mauvais jours et moyen de la démesure croissante du luxe obscène, le profit est le court-terme fait valeur.

    Pour comprendre le lien direct entre capitalisme et logique de court-terme, il suffit de voir combien sont prégnantes les polémiques sur l’obsolescence anticipée ! Que l’on parle de téléphones programmés pour devenir inefficaces après un certain temps (court) ou de bas en nylon qui s’effilochent trop vite c’est bien un mode de production tout entier qui est mis en cause et non pas de simple défauts de conception ! Les capitalistes ont un intérêt vital à l’accumulation et au profit ; il serait naïf de ne pas mettre cela en rapport avec des biens qui deviennent déficients (donc des biens qui doivent être remplacés) largement avant l’heure - compte tenu de nos capacités actuelles de production qui permettent largement la fabrication de produits plus durables.

    Le court-terme n’est pas une simple question d’appréhension du temps par l’homme. Le capitalisme paternaliste qui est mort au sortir de la seconde guerre mondiale a très bien pu passer pour long-termiste tant que le patron, propriétaire de père en fils, voyait l’intérêt à faire grandir son industrie pour laisser un héritage. Aujourd'hui la mobilité totale des capitaux fait s’effondrer cette illusion: le capitaliste ne peut plus s’attacher à “son” industrie car l’ouverture de nouveaux marchés et la possibilité (la nécessité même) d’y investir rapidement et beaucoup (voyez la frénésie autour des vélos flottants) fait de lui une puissance infiniment volatile.

    Si la question du court-terme résidait dans la bonne volonté des capitalistes à appréhender le long-terme, la question serait résolue ! A l’échelle individuelle on voit en effet combien le capitaliste se grise de sa toute-puissance, au point de vouloir défier le temps. C’est ce que démontre très précisément la montée de l’idéologie transhumaniste sous l’impulsion des Elon Musk et autres techno-gourous qui pensent toucher du doigt la possibilité de devenir éternels…

    L’appréhension capitaliste du temps n’est pas ce rêve fou d’immortalité, elle est le produit des conditions de vie objectives du capitaliste. Elle s’accélère lorsqu’un marché s’ouvre, se ralentit quand le profit est en berne et surtout elle s’impose à tous, capitalistes ou non. Ainsi lorsque le profit baisse, lorsque l’austérité point, c’est toute la société qui se met à l’heure d’hiver et doit compter sur le fait d’avoir un bon bas de laine. Et quand la tendance est à la hausse on veut accélérer le temps, comme pour faire entrer le plus de profit dans la moindre seconde d’activité, puis vient la crise et le temps se contracte à nouveau. Le temps capitaliste est, tout comme son économie, irrémédiablement cyclique.

    Dans ces conditions comment penser le progrès ? Comment ne pas céder au mythe de l’éternel retour ? La réponse est dans le substrat de la question : il faut tuer le capital et se réapproprier la production qui structure en partie notre perception du temps historique.

    Puisqu’il n’y a de temps qu’en perception - ce qui préexiste au temps indépendamment de toute perception n’étant que le mouvement - il faut dire que le long-terme ne se trouve que dans les conditions d’existence humaine qui le permettent. Le long-terme ne peut être que l’oeuvre vivante des masses si les masses sont amenées par une démocratie populaire à réfléchir en commun aux grandes questions relatives à la production de leurs conditions d’existence. Seule la démocratie socialiste donne la perspective de transformer concrètement la production par la voie démocratique, elle seule satisfait la condition nécessaire d’une planification écologique.

    Plus grand-monde aujourd’hui n’ose remettre en cause l’urgence écologique qui s’impose à nous. Moins nombreux sont ceux qui voient objectivement le socialisme comme la seule réponse principielle possible. Ceux-là doivent voire la chose suivante: que les masses conscientes d’elles-mêmes portent en elles la filiation et l’avenir de tout un pays et en dernière analyse de l’humanité même. Il n’existe pas de logique de long-terme sans conscience élevée de l’avenir de l’humanité, conscience qui n’est à aucun titre celle qu’imposent les capitalistes dans leur aveuglement égoïste. Seules les masses peuvent faire l’écologie réelle, car elles seules peuvent faire la révolution !

    PARTAGER CET ARTICLE


  • 7 Avril 2019

    Publié par El Diablo

    Par Rachel KNAEBEL

    Le 29 mars 2019

     

    En poursuivant ses ventes d’armes, utilisées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans leur guerre au Yémen, l’une des pires tragédies humanitaires du moment, le gouvernement actuel viole-t-il allègrement les engagements internationaux de la France ? Si la ministre des Armées continue de le nier, les preuves du contraire s’accumulent avec les récentes révélations d’un groupe de médias allemands et internationaux. Pire : le gouvernement français a fait pression sur l’Allemagne pour une levée de son embargo afin que les exportations d’armes de fabrication commune puissent reprendre.

     

    Des armements français sont-ils utilisés dans le conflit yéménite ? Cette guerre peu médiatisée, qui s’est transformée en conflit régional avec l’intervention il y a quatre ans d’une coalition emmenée par l’Arabie Saoudite, a déjà fait des milliers de morts civils, menace la survie de trois millions d’enfants souffrant de malnutrition et oblige une grande partie de la population à dépendre de l’aide humanitaire […]

     

    LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :


  • 7 Avril 2019

    Publié par El Diablo

    Chères Amies, Chers Amis,

     

    Actuellement l’accent est fortement mis à Cuba sur le développement économique de l’Ile.

     

    Cuba doit faire face à l’intense et renforcée pression des Etats-Unis, avec la mise en œuvre de la loi Helms-Burton de 1996, qui vise à bloquer et pénaliser les entreprises étrangères souhaitant investir et faire des affaires avec Cuba.

     

    C’est évidemment un contexte qui n’est pas favorable, et c’est bien le but que poursuit l’administration Trump avec cette loi, afin de faire plier Cuba et de générer des pénuries qui pourraient aboutir à un changement de gouvernance selon la fameuse doctrine Monroe.

     

    Mais, et c’est l’objet des dispositions sur lesquelles travaillent les autorités de Cuba, faute de pouvoir espérer une levée rapide du blocus, la solution dépend aussi de Cuba elle-même, et de la relance de son modèle économique.

     

    Pour assurer le développement économique, répondre aux attentes fortes de la population, limiter les importations, notamment pour les besoins primaires comme l’alimentation, et aussi augmenter les réserves financières de Cuba en développant les exportations, une analyse est menée, sous l’impulsion du Président Miguel Diaz Canel sur les causes des déficiences et les moyens à mettre en œuvre.

     

    De nombreux articles dans la presse cubaine s’en font l’écho.

     

    Si le développement du travail en compte propre, définitivement acté par la nouvelle constitution, c’est-à-dire que beaucoup d’activités de services et de distributions sont assurées par des acteurs privés, la production agricole qui est aujourd’hui en grande partie dans les mains de coopératives, et le développement de coopératives non agricoles pour produire d’autres biens, ont grandement amélioré les choses, le compte n’y est pas, et de nouvelles inégalités sont apparues.

     

    Le poids des entreprises d’état est évidemment essentiel dans le développement économique.

     

    Miguel Diaz Canel, vient de le rappeler lors d’une réunion de travail de membres du gouvernement que « le chaînon essentiel du modèle économique cubain est l’entreprise d’état socialiste ».

     

    Et l’analyse est sévère.

     

    Elle pointe l’existence de structures surdimensionnées, l’accroissement de budgets de dépenses, trop de réunions et de formalités, et une excessive centralisation des fonctions, activités et approbations dans les attributions des entreprises qui sont des déficiences qui persistent.

     

    Des groupes de travail du gouvernement ont été créés pour superviser le fonctionnement du système entrepreneurial, et lui donner un revirement plus favorable.

     

    Il est aussi mis en avant la création d’entreprises de hautes technologies, de parcs scientifiques et techniques, de liens entre les universités et les entreprises, et notamment le développement d’entreprises de productions d’applications et de services informatiques.

     

    Le développement économique est donc un enjeu majeur pour Cuba, d’autant que c’est un élément essentiel pour arriver à l’objectif qui est de mettre fin à la circulation des deux monnaies en cours à Cuba, le peso cubain, CUP, et le peso convertible, CUC, ce qui génère des problèmes sérieux, pour la population, les entreprises, et les finances de l’état.

     

    Un économiste cubain vient de publier un très long article, avec une analyse complète des enjeux, des difficultés et des pistes pour parvenir à la réunification monétaire qu’il qualifie comme « une décision ne pouvant être ajournée ».

     

    Nous y reviendrons prochainement pour mieux comprendre à la fois l’origine de cette situation, et les possibilités et moyens d’en sortir.

     

    En attendant je vous souhaite une bonne lecture des nombreux articles de notre site qui relatent la réalité cubaine.

     

    Michel Humbert,
    Vice-président de Cuba Coopération France
    Codirecteur de la lettre hebdomadaire et du site de CCF

     

    PLUS D’INFORMATIONS EN LIEN CI-DESSOUS :