• 26 Octobre 2019

    Publié par El Diablo

     

     

    #GiletsJaunes #Acte50 #Paris #Bercy Manif Bercy à la Place du Colonel Fabien. À noter la présence du collectif Chilien Frente Amplio #Chili

    LIEN CI-DESSOUS:

    https://twitter.com/RGauche/status/1188110639320981504?s=20

     


  • 26 Octobre 2019

    Nous ne nous attarderons point aujourd'hui sur l'énième flip-flop de Donaldinho, bien pressuré par un Deep State en état de choc, dans le Nord-est syrien. Nous partons, mais finalement pas tout à fait, enfin si, mais peut-être que non : cela tourne à la farce... Le pétrole, limité, de Deir ez-Zoor n'est évidemment qu'un prétexte : il s'agit d'empêcher Assad de reconstruire son pays et surtout, comme le suspecte le MAE turc lui-même, de maintenir une présence sur la route de l'arc chiite pour embêter l'Iran. Le fidèle lecteur de nos Chroniques, lui, le sait déjà depuis longtemps.

    Dans un mauvais remake de série B, quelques troupes américaines partent puis reviennent finalement, vers les puits de pétrole mais aussi, chose incongrue, vers une base récemment abandonnée du côté d'Hassaké. Là, elles vont côtoyer les forces syriennes qui se déploient massivement et commencent d'ailleurs à échanger des coups avec les Turcs et leurs affidés, histoire de délimiter le territoire et bien montrer au sultan où s'arrête la petite aventure ottomane.

    Laissons là la tragi-comédie américaine - qu'il est loin le temps où l'empire faisait preuve de consistance et de crédibilité - pour voir un peu ce qui se passe dans le Grand jeu énergétique.

    Gazprom commence les essais de la première branche du Turk Stream, celle à destination d'Ankara, qui devrait entrer en service d'ici quelques semaines. La seconde branche, à destination des Balkans et de l'Europe centrale, passera par la BulgarieL'ironie n'échappe à personne, comme nous l'expliquions l'année dernière :

    Sofia regrette maintenant amèrement d'avoir succombé aux pressions de l'empire - l'une des dernières torpilles de feu McCainistan - en annulant le South Stream en 2014. La victoire présidentielle du russophile Ramen Radev en 2016 a sans doute quelque chose à y voir... Cependant, même le Premier ministre Boyko Borissov, pourtant bon petit soldat de la clique atlantiste et qui a saboté le South Stream contre les intérêts de son pays, semble ne plus savoir quoi faire pour rattraper sa trahison.

    Il s'était publiquement humilié fin mai en présentant ses excuses à Poutine lors d'une visite à Moscou et, depuis, mendie la possibilité de recevoir une branche du Turk Stream. Peu rancunier, car grand gagnant en fin de compte, le Kremlin considère sérieusement la possibilité, même si rien n'a été signé encore. Dans ce contexte, une portion de gazoduc d'une vingtaine de kilomètres, commencée en juin, vient d'être inaugurée à la frontière turco-bulgare. Objectif évident : raccorder la Bulgarie au Turk Stream.

    Les travaux seront terminés dans le courant de l'année prochaine, qui verra l'or bleu russe gagner ensuite la Serbie, une branche continuant sur la Hongrie et l'Autriche, une autre vers la Bosnie. Ca aussi, c'était prévu :Sueurs froides américaines riment souvent avec énergie russe et les derniers développements ne démentent pas cet axiome. Après tant d'autres, les Serbes de Bosnie veulent également une branche du Turk Stream qui passera par la Serbie voisine et irriguera les Balkans. Belgrade devrait d'ailleurs se méfier. Premier pays à avoir connu une "révolution de couleur" made in Soros en 2000, la Serbie pourrait bien renouveler ce type de mésaventure. L'achat de drones militaires chinois (une première en Europe), les exercices militaires anti-aériens communs avec la Russie (une autre première) et surtout la volonté de rejoindre l'Union Economique Eurasienne malgré les "avertissements" de l'Union Européenne pourraient donner quelques idées aux excités de Washington et Bruxelles. Tout ressemblance avec des faits, l'Ukraine par exemple, etc. etc.

    A l'autre bout de l'Eurasie, Gazprom commencera également d'ici quelques semaines ses premières livraisons à la Chine par le pharaonique Sila Sibiriibien connu des lecteurs ainsi que des stratèges du Washingtonistan qui en font une jaunisse.

    Les think tanks impériaux ne savent d'ailleurs plus quoi inventer pour décrédibiliser le gaz russe et l'empêcher de rejoindre le Rimland. Dans une "analyse" qui restera dans les annales, le fumeux Atlantic Council perd les pédales et évoque, la larme à l’œil, les "crimes environnementaux barbares" ou la colonisation du Yamal au XVIème siècle sur les Nenets pour justifier le nécessaire arrêt des importations en provenance du pays du grand méchant Poutine. Pas de problème en revanche avec le gaz US, on oubliera opportunément le génocide des Indiens d'Amérique.

    On imagine la pâleur rageuse de nos petits trolls en herbe quand ils ont appris que l'île états-unienne de Puerto Rico elle-même importe... du gaz russe ! La faute à une loi de 1920, le Jones Act, qui spécifie qu'un navire transportant des marchandises au sein de l'espace maritime des Etats-Unis doit y être enregistré, être propriété américaine à 75% et compter également 75% de marins américains. Dans ces conditions, il est financièrement bien plus avantageux de se tourner vers Moscou, au grand dam du Deep State...

    Un autre think tank se lamente de l'indéfectible soutien du Kremlin au Venezuela de Maduro, notamment par l'entremise de Rosneft comme nous l'expliquions le mois dernier :

    Les habituels contempteurs de la "perfidie moscovite" en sont une nouvelle fois pour leurs frais. On ne compte plus, ces dernières années, les articles de la presstituée occidentale ou israoudienne annonçant que, cette fois c'est sûr, Poutine est sur le point de lâcher ses alliés : au choix, Assad, l'Iran ou encore le Venezuela. En échange de xxxxx, le Kremlin va abandonner Maduro... Manque de bol pour nos petits propagandistes en herbe, la réalité ne colle jamais à leurs fantasmes infantiles.

    Washington sanctionne les exportations de pétrole de Caracas ? Qu'à cela ne tienne : Rosneft est devenu le principal acquéreur d'or noir du Venezuela (40% en juillet, 66% en août) et fait office d'intermédiaire entre sa compagnie nationale (la PDVSA) et ses acheteurs internationaux, notamment indiens et chinois. Le géant russe abandonne de plus en plus le dollar, le monde continue d'acheter du pétrole vénézuélien, le gouvernement légal de Caracas continue de recevoir des dividendes ô combien précieux, les sanctions impériales sont contournées et Bolton en mord sa moustache de rage...

    Bolton n'est plus là et heureusement pour lui. Qu'aurait-il dit s'il avait vu l'Inde finalement défier les sanctions US et revenir acheter du brut à Caracas ? Quant à l'ours, il musarde dans la jungle vénézuélienne, effrayant Foreign Policy qui voit avec horreur l'ennemi juré investir les Caraïbes, financièrement, économiquement et militairement : "la présence russe dans l'hémisphère occidental la plus significative depuis la Crise des missiles à Cuba".

    Pour la Russie, où les réserves pétrolières ont d'ailleurs été revues largement à la hausse, tout irait donc pour le mieux si de menus et surprenants blocages n'étaient apparus à propos du Nord Stream II. Tétanisé, le Danemark n'a toujours pas donné l'autorisation et fait celui qui n'entend pas. Nous expliquions la chose il y a un an et demi :

    Le placide pays scandinave fait en effet face à un écrasant dilemme, sa "plus importante décision de politique étrangère depuis la Seconde Guerre Mondiale" : permettre ou non le passage du Nord Stream II par ses eaux territoriales.

    Le projet doit également recevoir dans les prochains mois les autorisations finales de la Russie (c'est couru d'avance), de la Finlande et de la Suède. Mais concernant ces deux dernières, il s'agit uniquement de leur zone économique exclusive, régie par le droit international de la mer sur lequel les gouvernements suédois (très russophobe) et finlandais (plus équilibré) ont de toute façon peu de prise.

    Seul le Danemark est concerné dans sa souveraineté même, et il s'en serait bien passé. Les émissaires américains et bruxellois poussent le gouvernement à empêcher le passage des 139 km du Nord Stream II par ses eaux territoriales tandis que Moscou et Berlin l'encouragent à accepter.

    Copenhague peut-elle se mettre à dos son principal partenaire (Allemagne) et la principale puissance militaire européenne (Russie), qui vient d'ailleurs essayer quelques missiles à proximité ? Le système impérial réussira-t-il à manœuvrer afin de torpiller le pipeline comme ce fut le cas avec le South Stream ?

    Depuis... rien. Révolu est le temps des Vikings qui partaient aventureusement à la conquête des mers inconnues. Paralysés, euronouillisés, les dirigeants danois restent muets, alors qu'ils permettent par ailleurs la construction d'un pipeline baltique devant rejoindre la Pologne. Devant cette évidente mauvaise volonté, Vladimir hausse légèrement le ton, assurant que le gazoduc verra bientôt le jour, avec ou sans "le petit Danemark".

    Par ailleurs, les avocats de Gazprom attaquent, auprès d'un tribunal d'arbitrage, l'inénarrable UE, retombée dans son masochisme coutumier. Nous expliquions celui-ci en 2015 :

    L'approche européenne est totalement suicidaire. Les dirigeants européens se tirent une balle dans le pied. De manière amusante, Gazprom ironise maintenant sur la nécessité de lire 50 nuances de Grey avant d’engager des discussions avec les Européens ! Derrière l’humour de la déclaration, une vraie question se pose : jusqu’où ira le masochisme européen ? Le gaz russe est le moins cher, le plus proche et le plus abondant. Il faut vraiment avoir l’esprit retors (ou plus sûrement être totalement soumis à la pression venue d'outre-Atlantique) pour ne pas en profiter…

    La nouvelle habitude des petits génies de Bruxelles est de changer la règle du jeu après le début de la construction des pipelines. Ils l'avaient fait avec le South Streamils récidivent maintenant :

    Début 2019, la Commission européenne a étendu aux opérateurs extérieurs à l’Union européenne l’obligation de séparer leurs activités de production et de transport. Elle existe déjà sur le marché intérieur. Gazprom, qui serait contraint de devenir partenaire minoritaire du Nord Stream 2, s’estime lésé. Plutôt que la défense de la concurrence et du consommateur, le géant russe du gaz y voit une volonté de freiner Nord Stream 2. Malin, Gazprom utilise pour son offensive juridique une filiale établie en Suisse, qui a accès au mécanisme d’arbitrage prévu par la Charte de l’énergie. Un traité de mai 2015 signé par la Suisse, mais pas par la Russie.

    Ainsi va l'euronouillerie, qui a tout à gagner de relations énergétiques accrues avec Moscou mais qui, en bon vassal, se doit d'écouter son maître américain en torpillant ses propres intérêts. Pas assez pour saboter le Nord Stream II mais suffisant pour le retarder un peu plus. A Bruxelles, ceci est considéré comme c'est le summum de l'intelligence politique...

    Tag(s) : #Gaz#Russie#Europe#Moyen-Orient#Etats-Unis#Amérique latine#Pétrole

  • ACTE L, des Gilets jaunes, la protestation s’étend aux agriculteurs

      

    A Aix-en-Provence, les agriculteurs ont manifesté mardi 22 octobre 

    Le cauchemar des mouvements sociaux continue pour Macron. Lundi Philippe et le sinistre Pépy tentaient de reprendre la main à la SNCF, prétendant qu’ils allaient punir les grévistes qui avaient évoqué le droit de retrait consécutivement à un accident de train. Cette fanfaronnade était là pour faire croire qu’il y a encore un gouvernement en France. Mais Pépy est haï par les cheminots, et les inspecteurs du travail ont fait comprendre que cette attitude répressive ne tenait pas debout au point de vue du droit du travail[1]. Le trafic cependant redevenait peu à peu normal. On apprenait mardi que la SNCF renonçait aux poursuites judiciaires contre les cheminots – on se doutait bien qu’il s’agissait de faire les fanfarons, quoi qu’ils prétendent encore qu’ils vont faire des retenues sur salaire, mais gageons qu’ils n’en feront rien[2].Mais mardi c’était les agriculteurs qui attaquaient Macron. Ils bloquaient les routes de partout en France, on sait combien dans les communes rurales les élus LREM rasent maintenant les murs, leurs permanences étant souvent attaquées, taguées, enduites de fumier, voire murées. On sait qu’ils ont été les premiers à dénoncer le CETA que Macron trouvait excellent. Leurs revendications sont doubles : leurs revenus sont insuffisants, ils disparaissent, mais ils considèrent à juste titre qu’on importe des produits agricoles – souvent pourris du reste – et que ce sont ces importations qui les tuent à petit feu. Le cas de la viande est emblématique, on importe de la viande bourrée d’hormones et d’antibiotiques qui arrive à un prix dérisoire sur les étals des hypermarchés. Ce système pousse les éleveurs qui veulent survivre à créer des fermes industrielles immondes sur tous les plans, les animaux sont maltraités, mais leur viande est pourrie. Les paysans sont maintenant très peu nombreux, et donc on croit le plus souvent que cette catégorie de population – je n’ose pas employer le mot classe – va naturellement disparaître et qu’elle n’a pas d’avenir. Rien n’est plus faux, seuls des gens comme Macron, des progressistes, pensent ainsi. Chez de nombreux intellectuels aussi il y a un mépris pour les agriculteurs et les éleveurs. En vérité la paysannerie est le fondement d’une nation et même d’une culture. Les paysans sont cependant très partagés. Certains ont peur, et croient pour beaucoup qu’il est impossible de sortir de l’agriculture conventionnelle qui détruit les sols et empoisonne les aliments. Mais les plus jeunes et les plus déterminés pensent à d’autres formes, le bio notamment, supposant que celle-ci, bien articulée sur des formes nouvelles de distribution, peut arriver à les nourrir correctement. Je le pense aussi, et j’ai de nombreux exemples autour de moi qui vont dans ce sens, et qui d’ailleurs me permettent de me nourrir proprement. Nous voyons depuis plusieurs mois le monde entier s’enflammer, à Hong Kong, en Algérie, en Equateur où le gouvernement a dû fuir Quito, et j’en passe. Il ne faut pas se tromper, ce sont les conséquences de la mondialisation. Dans un article publié dans Le monde daté du 22 octobre 2019, Aude Villiers-Moriamé, « Président, les Chiliens veulent du changement, pas des mots », faisait remarquer que ce qui se passe au Chili, émeutes, couvre-feu, morts, était le résultat du libéralisme. Or très souvent on présente le Chili comme une belle réussite économique, mais on oublie un peu trop que cette réussite libérale se paye d’une hausse des inégalités extravagante. Elle ajoutait que pour comprendre cela, il fallait se souvenir que le modèle chilien avait été instauré après le coup d’Etat de Pinochet par des économistes de l’Ecole de Chicago, fermement soutenus par Milton Friedman. 

     

    En Avignon, les agriculteurs ont mis le feu devant la sous-préfecture 

    C’est pourquoi, même si nous avons mille fois raisons de vouloir la démission de Macron et de sa bande, il faut toujours se souvenir que la question est bien plus générale que sa misérable petite personne. Nous sommes dans une période de très grande transformation, peut-être même de révolution à l’échelle planétaire. Comme en France, plus rien ne fonctionne correctement nulle part. l’air n’est plus respirable, l’eau et les sols sont empoisonnés, les salaires sont minables, et en plus on remet en question la couverture sociale et les services publics. D’une manière ou d’une autre tout le monde est en rébellion contre ce système qui n’a que des mauvais résultats, sauf pour les riches.   

     

    Au Chili aussi le libéralisme pousse tout le monde dans la rue 

    Cette semaine Macron s’était dépaysé pour aller porter la bonne parole aux manants d’Outre-mer. Il a été très mal accueilli. A Mayotte, il a été très critiqué, mais en plus les habitants ont boudé sa venue, et il s’est retrouvé tout seul à parler avec lui-même. Les pompiers de Mayotte avaient annoncé spectaculairement qu’ils refusaient de sécuriser l’avion de Macron en signe de solidarité avec les pompiers matraqués et gazés à Paris[3]. Les Télévisions aux ordres avaient bien entendu recadré la prestation du clown afin de laisser croire que du monde il y avait. Mais c’était seulement le service d’ordre, car Macron ne se déplace pas sans des dizaines de gardes du corps, et quelques obligés, dont des élus. Courageux, mais point téméraire. A la Réunion ce furent les grands moyens qu’on employât pour tenir en respect les Réunionnais qui auraient bien voulu lui dire ce qu’ils pensaient. Les Gilets jaunes locaux ont montré qu’ils ne lâchaient rien et qu’ils étaient très remontés contre la politique antisociale du petit banquier. Si Macron comptait sur ce voyage coûteux pour se refaire la cerise, ce fut raté et morose. De temps à autre, quand il a une once de lucidité, il doit se demander tout de même pourquoi les Français le haïssent autant. Bien que les médias aient tout fait pour camoufler les manifestations contre sa venue, on a appris tout de même qu’elles avaient été importantes, au point de mettre le feu ici et là[4]. N’oublions pas que la Réunion fut un des rares Territoires d’Outre-mer qui a vu un mouvement important des Gilets jaunes. 

     

    A la Réunion le 23 octobre, les Gilets jaunes ont accueilli Macron en lui demandant de démissionner 

    On sait que Macron et Philippe ont très peur qu’à l’occasion du premier anniversaire de l’entrée en lutte des Gilets jaunes – en supposant qu’il y en aura peut-être d’autres – les luttes sociales très nombreuses en cet automne se coagulent. Il n’est pas certain que le dérivatif du débat sur le voile soit suffisant pour empêcher cette convergence. D’autant que les derniers sondages sont très mauvais et que malgré des efforts inouïs pour se donner une autre image, Macron est vu comme un très mauvais président par les deux tiers des Français, et cela dans la plupart des domaines, principalement sur les problèmes intérieurs, les Français ne le trouvent pas crédible ni sur le voile, ni sur le chômage et encore moins sur le pouvoir d’achat[5]. Il est jugé incapable de se préoccuper du sort des Français, arrogant et indifférent aux difficultés du quotidien. S’il y a eu une accalmie passagère dans la révolte contre lui, son image n’a pas bougé d’un pouce. Ce qui veut dire pour nous que les deux tiers des Français sont potentiellement des Gilets jaunes. Dès lors la question qui se pose est la suivante, comment concrétiser cela alors que nous savons que les partis et les syndicats sont complètement à côté de leurs souliers, ou qu’ils s’en remettent sans le dire à Macron pour continuer leur travail de chiens de garde du capital. 

     

    Des manifestations ont dégénéré consécutivement à la venue de Macron dans l’île 

    On a appris lors du Lème acte des Gilets jaunes que le préfet de Toulouse avait porté plainte contre les Gilets jaunes au motif ubuesque que ceux-ci avaient dénoncé « des violences d’Etat » et des manquements répétés à la démocratie. Ce préfet Etienne Guyot n’aime pas qu’on le cite comme un anti-démocrate violent, et il a demandé aux policiers d’enquêter discrètement sur ceux qui l’injurient. Manque de bol pour lui, l’affaire s’est ébruitée, mais les policiers ont aussi dénoncé une affaire ridicule, disant qu’ils avaient autre chose à faire que de s’occuper des caprices de ce petit marquis[6]. Mais les macroniens n’ont pas beaucoup de dignité et le sens du ridicule, croyant sans doute que l’appareil d’Etat leur appartient et qu’ils peuvent s’en servir à leur aise pour régler des comptes personnels. 

     

    A Mayotte, les habitants ont boycotté la venue de Macron 

    Bien qu’officiellement pour les macroniens les Gilets jaunes n’existent plus, la police vient maintenant d’inaugurer de nouvelles manœuvres d’intimidation : on vient notifier les interdictions de manifester à domicile[7]. C’est assez inédit. C’est un pas de plus dans les restrictions des libertés : jamais le pouvoir d’Etat n’aura été aussi dictatorial sous la Vème République qu’avec Macron. Ce qui est le plus étonnant, sachant que ce type est tout de même un peu timbré, qu’il est haï des Français, est qu’il puisse trouver encore des policiers, des juges et des préfets pour l’accompagner sur cette voie. En tous les cas, cette ambiance de contestation dans le monde entier semble avoir requinquer les Gilets jaunes qui, manifestement, étaient bien plus nombreux ce samedi 26 octobre que la semaine précédente. A Paris ça s’est passé à peu près dans le calme, il y a eu quelques heurts mais ce n’était guère important. Ils ont manifesté leur solidarité avec les Chiliens qui se font massacrer dans l’indifférence coupable des nations. On en est à plusieurs dizaines de morts. Un élu chilien a eu d’ailleurs la cuistrerie de dire qu’en matière de répression des mouvements sociaux le président chilien s’inspirait seulement de Macron avec les Gilets jaunes[8]. Cela montre à tout le moins que le mouvement des Gilets jaunes est suivi à l’étranger. 

     

    Plusieurs milliers à Paris 

    Par contre à Saint-Etienne, les forces de l’ordre, sans doute le préfet se croit il en mission en Irak ou au Chili, ont fait très tôt usage de grenades lacrymogènes, ce qui a provoqué des bagarres. Après tout les Gilets jaunes, s’ils sont souverainistes, sont aussi internationalistes – ce n’est pas incompatibles, et donc ils soutiennent les luttes dans les pays étrangers. Ainsi, à Bordeaux ils ont manifesté leur solidarité avec les Kurdes que l’Occident laisse massacrer par le dictateur Erdogan. Les Gilets jaunes ont bon cœur et soutiennent toutes les luttes qui vont dans le bon sens, c’est-à-dire d’une critique radicale de la mondialisation agonisante. Ils étaient encore une fois présents dans toute la France. A Lille où les gilets jaunes étaient plusieurs centaines, la police toujours très fébrile a même procédé à l’arrestation d’une femme enceinte d’une personne en fauteuil roulant et d’une femme âgée. Cette répression permanente prouve assez que le gouvernement a peur que le mouvement reparte dans les semaines qui viennent. En soirée, à Paris, une manifestation sauvage des Gilets jaunes se déroulait. 

     

    A Montpellier les gilets occupaient le rond-point des Arènes et y tenaient meeting 

     

    Epinal le 26 octobre 

     

    A Gaillac iles étaient plusieurs centaines 

     

    Plusieurs centaines de manifestants à Dieppe




  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com

     
    En page d’accueil:
     
    1)Bolivie : Les mensonges sur la soi-disant fraude démantelé, un article de Cubadebate du 25 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    2)Bolivie : L'opposition ne reconnaît pas les résultats et appelle à la désobéissance, un article de Telesur du 25 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    3)Chili : 1 000 000 de Chiliens dans la rue, un article de Telesur du 25 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. Des images impressionnantes…
     
    4)Chili : Les dockers du monde prêts à bloquer les exportations chiliennes, un article du Resumen Latinoamericano du 25 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    5)Venezuela : Les Pays Non-Alignés soutiennent le Venezuela, un article de Cubadebate du 25 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    6)Venezuela : L'USAID paie les salaires de l'équipe de Guaidó, un article d’Alba Ciudad du 22 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. Au moins là, c’est clair… On s’ne doutait fort mais c’est mieux d’en être sûr…
     
    7)Amérique Latine : Quel rôle jouera l'Uruguay après les élections ,un article de Telesur du 25 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    8)Bolivie : Alerte ! projet de coup d’État, un article de Granma en français du 25 octobre 2019.
     
    Bonne lecture à tous,
     
     Françoise Lopez

  • 27 Octobre 2019

    Publié par El Diablo

    Le 26 septembre 2019, l’usine de Lubrizol flambait, laissant la ville et la région sous un épais nuage de fumée. Conséquences écologiques et sanitaires, depuis l’incendie, les questions fusent, les réponses manquent et laissent place à la défiance. Un mois plus tard, Sputnik fait le point en vidéo.