• La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    Les nouveautés depuis le 14 juillet 2016

     

    La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    Cher(e)s ami(e)s,

    Après les évènements tragiques survenus à Nice le 14 juillet dernier, de nombreux amis de la Grande Ile, nous ont adressé, comme l’a fait le Gouvernement cubain, des messages d’amitié et de solidarité. Merci à eux.

    Les 41 participants aux 27ème Caravanes des Pasteurs pour la Paix, venant des États-Unis, du Mexique, d’Allemagne et de Suisse parcourent l’Ile jusqu’au 29 juillet. Ils viennent notamment de 45 villes des USA. Ils ont déclaré à leur arrivée qu’au-delà de l’aide humanitaire, il fallait agir contre le blocus, et rompre le blocus de l’information. C’est ce à quoi ils s’attachent depuis plusieurs dizaines d’années.

    Le 14 juillet 2016, a eu lieu à La Havane une nouvelle ronde de conversations migratoires entre les délégations de Cuba et des États-Unis.
    La délégation cubaine a exprimé une fois de plus sa profonde inquiétude à cause de la persistance de la politique des « pieds secs-pieds mouillés » et de la Loi d’Ajustement Cubain qui accordent aux citoyens cubains un traitement de faveur unique en son genre dans le monde en admettant automatiquement sur le territoire des États-Unis ceux qui arrivent illégalement sans regarder les voies et les moyens qu’ils emploient, en violant la lettre et l’esprit des Accords migratoires en vigueur par lesquels les deux gouvernements se sont engagés à garantir une émigration légale, sûre et dans l’ordre.

    La partie cubaine a réitéré sa condamnation du « Programme de Parole pour les Professionnels Cubains de la Médecine » qui encourage le personnel cubain de la santé qui apportent leur collaboration dans des pays tiers à émigrer aux États-Unis.

    Dans un entretien exclusif publié par le quotidien Granma, Josefina Vidal, la représentante cubaine dans ces négociations revient sur l’ensemble des questions concernées par ces rencontres, en soulignant l’importance du travail effectué par les dirigeants cubains depuis de nombreuses années pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales. Elle note les avancées et les blocages, le rôle positif du Président Obama et indique, « qu’au-delà de la fin du blocus, de la restitution de Guantanamo, pour qu’il y ait des relations normales entre les deux pays, il faudra que les États unis renoncent à leur prétention historique de décider et de contrôler le destin de Cuba. » Nous vous fournirons dans les prochains jours la traduction complète de cette très intéressante rencontre.

    Notre association n’est pas totalement en repos, même si les vacances sont indispensables pour chacune et chacun ! Nous sommes présents dans plusieurs lieux, festifs, où on parle de Cuba…Vous lirez avec intérêt le compte-rendu du vernissage de l’exposition "Trois Mers - Tres Mares) ) Cluny. Grâce notamment à l’implication de la ville ; de ses élus et de son personnel, elle jouit d’un grand succès qui se poursuivra pendant tout l’été avec la présence de très nombreux visiteurs. Et en septembre, nouvelles initiatives autour de l’expo ... A suivre donc !

    Nous préparons activement la rentrée et en tout premier lieu notre présence à la Fête de l’Humanité, du 9 au 11 septembre avec notre maintenant traditionnel et toujours nouveau FORUM NATIONAL DE LA COOPÉRATION ENTRE LA FRANCE ET CUBA. Nous vous ferons part, dans les prochains jours, du riche programme que nous avons concocté …une nouveauté : Cuba est le pays hôte de l’Espace Collectivité et pour la première fois notre association sera présente avec un stand dans ce salon professionnel.

    Et puis, pour nos adhérents et nos partenaires, nous avons eu le plaisir de vous adresser la nouvelle édition de notre « Le Mag’ CubaCoop ». Il foisonne d’informations sur Cuba et sur nos activités de coopération. Vous pouvez vous le procurer à notre siège et auprès des responsables de nos comités locaux. Vous trouverez toutes les coordonnées sur notre site www.cubacoop.org

    A votre attention : Sans attendre notre prochaine livraison de la Lettre, vous pourrez lire, l’article de notre fidèle Michel Porcheron " Mohamed Ali à La Havane. Boxing Fidel" et la publication d’un texte d’un des lauréats du Prix Maison Victor Hugo 2015 "Marti déambulant dans le Père Lachaise" Savoureux !

    Bonnes vacances à toutes et à tous !

    Bonne lecture et excellente fin de semaine !

    Bien cordialement,

    Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable politique du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    Comme un pont entre la France et Cuba

    par Jacques Burlaud le 21 juillet 2016

    Une nouvelle étape !
    C’est une nouvelle étape qui a été franchie ces derniers jours dans le renforcement et l’enrichissement, des liens entre les deux pays, objectif auquel Le Comité de Loir-et-Cher de l’association Cuba Coopération France se dédie depuis sa création en mars 2011.
    En attendant le temps très fort de la coopération dans les secteurs de l’enfance et de la santé qui trouvera son accomplissement début août lors des donations en équipements envers l’hôpital pour enfants de Trinidad et les (...)

    L’exposition 3 Mers 3 Mares ouverte pour 3 Mois à Cluny

    par Agnès Legouze, Philippe Mano le 20 juillet 2016

    Cluny à l’heure cubaine !
    Le 25 Juin, dans cette salle magnifique des Écuries de Saint Hugues, au cœur du patrimoine historique de Cluny, s’est tenu le vernissage de l’exposition « 3mers, 3mares », une production de Cuba Coopération.
    En présence des autorités ; Bernard Roulon (premier adjoint de la ville de Cluny), Claude Taieb (adjoint à l’économie de la ville de Cluny), Hervé Reynaud (vice-président du conseil départemental), Colette Rolland (adjointe à la famile, enfance, éducation et jeunesse) Thomas (...)

    La nouvelle gastronomie cubaine

    par Carlos Batista le 19 juillet 2016

    La gastronomie cubaine vit une petite révolution dans la foulée des réformes du président Raul Castro et de l’explosion du tourisme dans l’île.

    Et bientôt, le régime traditionnel porc-riz-haricots noirs pourrait être supplanté par une cuisine plus équilibrée.

    Les affaires … et la constante incertitude que suscite le blocus

    par Yudy Castro Morales le 18 juillet 2016

    Le gouvernement des États-Unis a autorisé l’utilisation du dollar dans les transactions de Cuba avec des pays tiers, MAIS !!!
    L’intérêt de plusieurs compagnies des États-Unis à conclure des affaires avec l’entreprise cubaine Fincimex pour la gestion, la collecte et l’envoi d’argent à destination de notre pays a été mis en exergue à la 1ère Conférence internationale sur les transferts monétaires internationaux à Cuba, qui s’est achevée mercredi à La Havane.
    Yamil Hernandez Gonzalez, responsable des affaires (...)

    Les carnavals de Santiago de Cuba, Patrimoine Culturel du pays

    par Prensa Latina le 17 juillet 2016

    Les carnavals de cette ville, déclarés Patrimoine Culturel de la nation, auront lieu du 21 au 27 juillet, avec l’empreinte de quatre siècles et les contributions de la modernité.
    Selon les organisateurs des célébrations, les festivités, les défilés de chars, les comparsas et parades auront comme scène l’Avenue de La Alameda, son espace traditionnel à côté de la baie et maintenant avec les attractions du premier tronçon de la promenade maritime et les nouvelles installations qui ont été construites pour (...)

    Cuba : remaniement gouvernemental afin de préparer la « modernisation » de l’économie

    par Posté par Roger Grévoul le 16 juillet 2016

    Un article publié sur le site http://www.lemonde.fr/ameriques

    Habanarte : un Festival de première ligne

    par Mireya Castañeda Peñon le 15 juillet 2016

    LE Festival Habanarte arrive à sa troisième édition en septembre, du 8 au 18, en maintenant son slogan initial « Apprécier tous les arts à la fois ».

    Il vise en fait à présenter la confluence de toutes les manifestations artistiques cubaines, à l’attention de son public habituel, et notamment des visiteurs, très nombreux ces derniers temps.

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        Association Cuba Coopération France  

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    En page d’accueil:
    1)Venezuela-Colombie : Avant Cúcuta, il y a la « crise humanitaire », un article de Mission Vérité du 18 juillet 2016 traduit par Françoise Lopez.
    2)Argentine : Ils ont l'intention d'arrêter l'ex présidente Cristina Fernández, un article de Cubadebate du 19 juillet 2016 traduit par Françoise Lopez.
    3)Bolivie-Chili : Le Chili abroge l'accord sur les visas diplomatiques avec la Bolivie,un article de Telesur du 19 juillet 2016 traduit par Françoise Lopez.
    4)Argentine : Des dizaines de familles sans logement expulsées par la police,un article du Resumen Latinomaericano y del Tercer Mundo du 18 juillet 2016 traduit par Françoise Lopez.
    5)Cuba-Etats-Unis : Oxfam demande aux Etats-Unis de lever le blocus de Cuba « le plus tôt possible », un article de Cubadebate du 14 juillet 2016 traduit par Françoise Lopez.
    Bonne lecture à tous,
    Françoise Lopezants


  • 17/07/16

    Nice - LE CAMION BLANC

    ANTIPRESSE | N° 33 | 17.7.2016

    Par Slobodan Despot
    ________________________________________

    A 3 h 52 du matin, le 15 juillet, le président de la République française publiait via son compte Twitter un message prévisible, mais à tout prendre stupéfiant :

    « Nous allons intensifier nos frappes en Syrie et en Irak. Nous continuerons de frapper ceux qui nous menacent. » #Nice (15.07.16 03:52)

    Que signifie cette prise de position ?

    1) Que l’Elysée, quelques heures à peine après l’attentat, sait déjà tout — ou prétend déjà tout savoir — des mobiles, des soutiens et des réseaux de l’homme qui a commis l’attentat de Nice (identifié comme un Tunisien résidant en France).

    2) Que l’Elysée établit un lien direct entre cette tragédie et l’Etat islamique (puisque c’est officiellement l’EI que visent les « frappes » de l’aviation française en Irak et en Syrie).

    3) Que l’Elysée pense (ou semble implicitement penser) qu’en « intensifiant les frappes » contre l’EI on pourra remédier au problème des tueries de masses en France, assimilées à du terrorisme islamique lié au courant salafiste.

    Ce simple tweet véhicule une telle charge de contradiction, d’ineptie et de scandale qu’on se prend à trembler pour peu qu’on réfléchisse à ses implications.

    Mais où est passé Padamalgam ?

    Comment peut-on savoir d’emblée qu’un tueur de masse est un agent de l’Etat islamique, alors qu’il n’était même pas fiché « S » par les renseignements et qu’aucun élément connu de sa vie antérieure ne parlait en faveur d’un tel ralliement ?

    Où est passée la prudence scrupuleuse que les pouvoirs politiques et médiatiques imposent à leurs opposants et à la population sous le slogan Padamalgam ? Au nom de quoi la Présidence française a-t-elle évacué a priori l’hypothèse du fait divers violent mais apolitique ? Après tout, n’a-t-on pas relevé, dans les premiers commentaires, que Mohammed Laouej Bouhlel était un voyou violent et qu’il avait des problèmes familiaux ? Après une telle prise de position du sommet de l’Etat, quel juge, quel policier, quel profiler oserait affirmer que le geste de Bouhlel n’était pas motivé par le fanatisme islamique ? Et si d’aventure il l’affirmait, comment les médias traiteraient-ils cette voix dissonante ?

    Mais soit : admettons que l’Elysée ait raison, que cet homme ait effectivement agi pour le compte de l’Etat islamique. Quel rapport y aurait-il alors entre les frappes contre l’EI au Moyen-Orient et un geste comme le sien ? Les revers subis récemment par l’EI seraient plutôt de nature à favoriser un déplacement de la guerre sur le terrain de l’adversaire, autrement dit sur le territoire des pays qui le combattent.

    Auquel cas, pourquoi la France est-elle la principale, pour ne pas dire la seule cible des terroristes de l’EI ? La contribution de la France aux opérations de la coalition occidentale dans la région est symbolique. D’ailleurs, cette coalition a nettement moins endommagé l’EI que l’alliance de l’aviation russe avec l’armée syrienne. Pourquoi l’EI n’a-t-il pas envoyé un camion blanc rouler sur des civils russes ?

    En admettant même que la France soit un sérieux adversaire pour l’EI (ce qu’elle n’est évidemment pas), comment pourrait-elle à la fois combattre l’EI sur le terrain et poursuivre une idylle ostentatoire avec les créateurs et les sponsors de cette créature monstrueuse, à savoir les pétromonarchies du Golfe, les néocons américains et les stratèges de l’Etat d’Israël, qui admettent explicitement (Voir Antipresse 30) favoriser l’EI, lequel en contrepartie ne s’en est jamais pris aux intérêts israéliens ? La France n’a-t-elle pas été ces dernières années l’adversaire le plus acharné de Bashar el-Assad, allant jusqu’à souhaiter sa mort, et le protecteur explicite des islamistes (prétendument « modérés ») en Syrie ?

    Voici donc réunis en 140 caractères le scandale (via l’amalgame établi dans les premières heures suivant l’attentat entre l’origine arabe du tueur et le terrorisme islamique), la contradiction (entre les gesticulations et la réalité du terrain) et l’ineptie (consistant à penser que des bombardiers envoyés au Moyen-Orient pourraient empêcher les camions blancs d’écraser le public du Quatorze-Juillet à Nice).

    Une démence délibérée ?

    De fait, Ineptie, Contradiction et Scandale sont les trois muses de toute la politique islamique de la France, que ce soit sur le plan intérieur ou à l’étranger.

    A l’étranger, elle participe à des opérations coloniales qui rendent inhabitables des régions entières et transforment des Etats peu démocratiques mais paisibles en chaudrons de la souffrance, de la haine et du fanatisme. Ces ingérences criminelles sont à la fois l’alibi et la cause réelle du flux de réfugiés qui envahit l’Europe.

    A l’intérieur, elle interdit tout débat de fond sur la cohabitation entre la population de souche chrétienne-laïque et le modèle de société islamique et protège la prédication d’un islam littéral, régressif et violent soutenu par les intouchables monarchies du Golfe.

    Si le terrorisme islamique était vraiment, aux yeux du pouvoir français, l’ennemi prioritaire qu’il fait semblant de combattre, il ferait fermer les mosquées salafistes, enfermerait ou expulserait sans merci les imams prônant la haine, la violence ou des mœurs contraires aux lois françaises. Il l’a promis au lendemain de Charlie et du Bataclan, il n’en a rien fait. Une mesure évidente consisterait aussi à interdire au titre d’incitation au meurtre les ouvrages religieux qui incitent au meurtre. Cela dégarnirait sérieusement certaines bibliothèques de « centres culturels islamiques ». Cela ne suffirait pas à éradiquer le problème, mais ce serait un signe bien plus clair qu’on s’en occupe que l’envoi de bombes abstraites dans les déserts de Mésopotamie. Plus claire encore serait une action diplomatique, voire militaire, contre le « Daech qui a réussi », autrement dit l’Arabie Séoudite. Bref, comme le dit un chef d’Etat très populaire dans le reste du monde, il s’agirait de « traquer les terroristes au fond des chiottes ». Ce n’est peut-être pas une bonne méthode pour éradiquer le phénomène, mais c’est la seule connue à ce jour.

    Mais le pouvoir français ne fait rien de tout cela. Il fait tout le contraire. Il laisse champ libre aux fanatiques et combat ceux qui les combattent tant à l’étranger qu’à domicile. Les circonstances des grands attentats terroristes relèvent à chaque fois des si criantes de sécurité ou d’information — comme la passivité des militaires de la force Sentinelle présents devant Bataclan, la censure des sévices horribles subies par les victimes, ou simplement la non-démission des ministres responsables qui contemplent ces tragédies en observateurs passifs et pleurnichants — qu’on en vient à soupçonner une vile alliance, en France, entre le pouvoir et le chaos.

    La fabrique des tueurs

    La tuerie de la Promenade des Anglais condense toutes ces aberrations en une scène proprement onirique. Un rêve éveillé — un cauchemar plutôt. La Promenade des Anglais est l’un des hauts lieux de l’Europe civilisée et décadente. Elle était fermée pour accueillir, sous régime d’état d’urgence, la foule des badauds du Quatorze-Juillet. La France sortait d’un mois d’attroupements à haut risque — l’Euro — où il ne s’était absolument rien passé, comme si les terroristes avaient tous été amateurs de football. Et soudain l’on a vu débouler sur ce boulevard inondé de bermudas un camion entièrement blanc — le blanc, couleur de l’Ihrâm, de la sacralisation et de la mort — qui allait tuer au hasard, roulant parfois au pas, comme en slow motion. Sur deux kilomètres, personne n’a pu l’arrêter, aucun des policiers présents (dont un motard héroïque) ne semble avoir eu l’idée de lui tirer dans les pneus. Pas de herse non plus pour protéger efficacement cette zone sensible sous état d’urgence contre les incursions motorisées. Sur deux kilomètres, le camion blanc a roulé dans du beurre. Puis il s’est immobilisé, on ignore encore pourquoi. La cabine fut alors arrosée de balles. C’est là que le terroriste d’un seul soir, tiré du néant tel un agent dormant, le présumé Mohammed Laouej Bouhlel, a trouvé la mort. Comme les frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo. Comme Abdelhamid Abaaoud et sa cousine, mitraillés de 5000 cartouches (contre 11 ripostes seulement) dans un appartement de Saint-Denis le 18 novembre 2015. Comme Amedy Coulibaly. Tous ont emporté leurs motifs et leurs carnets d’adresses dans la tombe. La terror-sphère franco-islamique est une sphère du silence.

    N’est réelle et incontestable dans cette affaire que la mort. La mort des victimes et celle de leurs bourreaux, et avec elle l’épouvantable souffrance des milliers de survivants. Au-delà de cette réalité qui ne mérite que le recueillement et la compassion, tout est onirique, trouble et déroutant. Et c’est voué à le rester. Les médias de grand chemin y veillent, en commercialisant la souffrance des innocents jusqu’à l’obscénité totale, tout en évitant avec la plus grande pudeur de tourner leur regard du côté où la curiosité professionnelle, le bon sens et le besoin de justice devraient le diriger.

    Le lendemain du massacre, une vidéo partie des réseaux israéliens circulait en viral sur l’internet. On y voyait les policiers, à l’arrière du camion blanc, qui terrassaient, battaient puis emmenaient un homme en t-shirt gris après la « neutralisation » du chauffeur. Pour le pouvoir et les médias français, à l’heure où j’écris (soit 26 heures après l’événement), cet homme et cette vidéo n’existent toujours pas. Peut-être n’existeront-ils jamais. Le camion blanc doit demeurer une apparition mystérieuse et intimidante à l’instar de Moby Dick, la mythique baleine blanche de Herman Melville. Le pouvoir français et ses relais médiatiques, pour justifier leurs opérations criminelles au Moyen-Orient, ont besoin de scénarios simples et de consommateurs simplets.

    Ce qu’ils ne voient pas — ou qu’ils ne voient que trop bien —, c’est qu’à force de fabriquer des abrutis sans pensée et sans racines, ils fourniront toujours plus d’agents dormants à l’Etat islamique, qui pourra les activer d’un claquement du doigt et qui le fait déjà. Le « recrutement » de Bouhlel ne tient peut-être qu’à la conjonction de ses frustrations conjugales avec le visionnage d’une vidéo de l’EI sur l’emploi des camions comme armes de guerre. Quoi de plus simple que d’enrober une vindicte suicidaire de nobles alibis religieux ? Contre cette démocratisation du fanatisme, ni les « frappes » dans le désert ni l’état d’urgence ne pourront rien.

    Par Slobodan Despot | 17 juillet 2016

     

     

     
    Posté par Jocegaly à - -

  • L’ancien président du Yémen dénonce les Saoudiens, les États-Unis et Israël pour leur soutien aux djihadistes

    Par Brandon Tuberville – Le 8 juillet 2016 – Source Activist Post

    Dans une interview avec la chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen fin juin 2016, l’ancien président du Yémen Ali Abdullah Saleh, démis par la révolution de couleur manigancée en 2011 par l’Occident et dite Printemps arabe, s’est exprimé contre le financement saoudien de groupes terroristes et contre l’intervention occidentale au Yémen à des fins géostratégiques. 

    En plus d’indiquer que les Saoudiens ont soutenu et financé des groupes terroristes, non seulement au Yémen mais dans tout le monde arabe, Saleh a aussi déclaré que les États-Unis et Israël utilisent le wahhabisme et l’idéologie djihadiste pour étendre leur propre influence et déstabiliser leurs ennemis.

    Saleh a aussi affirmé que les Saoudiens lui avaient offert des millions de dollars en pots de vin, s’il s’alliait avec les ennemis des Houthis au Yémen, un accord qu’il dit avoir refusé et dont il affirme que c’est l’origine de l’attaque de l’Occident et du Conseil de coopération du Golfe (CCG) contre lui.

    Saleh a admis qu’il y avait des divergences entre son parti et celui des Houthis, mais a déclaré qu’elles n’étaient pas importantes au point de menacer l’unité et la stabilité du pays. Il y a peut-être des désaccords sur le degré auquel Saleh et les Houthis divergeaient entre divers rapports sur les relations à l’intérieur du Yémen avant le départ de Saleh en 2012 et de nombreux experts au courant de la situation, mais indépendamment de cela, après la nomination par le CCG de Abu Rabbu Mansour Hadi à la présidence, Saleh s’est allié avec les Houthis, et réciproquement.

    Le dirigeant que les Saoudiens, avec le soutien des États-Unis et de l’OTAN, ont installé précipitamment pour protéger le pays, n’était en aucune manière un président démocratiquement élu. Abd Rabbuh Mansur Hadi a été installé au pouvoir par un accord négocié par le CCG, après le renversement du président précédent. Hadi a été élu, mais il était le seul candidat en lice, ce qui signifie qu’il a été mis au pouvoir par CCG, à toutes fins utiles. Le précédent président, Ali Abdullah Saleh, a été forcé de démissionner en 2011, à la suite de la révolution de couleur contrôlée par l’Occident, dite Printemps arabe.

    Hadi lui-même n’était pas seulement complice des buts géopolitiques des États-Unis et de l’Arabie saoudite, il était aussi impliqué dans l’appui à des groupes soutenus par les Occidentaux, comme al-Qaïda, et à leurs activités à l’intérieur du Yémen.

    Il faut aussi relever que, tandis que Saleh était renversé par des manifestations dirigées par l’Occident, lui-même était largement contrôlé par Washington, D.C. Saleh a travaillé avec les États-Unis dans le cadre de leur programme de bombardement par drones au Yémen, ainsi que pour la cession de territoires aux terroristes d’al-Qaïda. Il était notoire que le gouvernement de Saleh était oppressif et, pour avoir tué et torturé des manifestants, il a été récompensé par une chambre d’hôtel somptueuse aux États-Unis après avoir été chassé du pouvoir, laissant la place au nouveau patron. Celui-ci était identique à l’ancien, sinon encore plus évidemment dans la poche de l’Occident et encore plus désireux de suivre les instructions du CCG.

    Les actions militaires et la position prise par l’OTAN, les États-Unis et l’Occident par rapport au Yémen, contre la Syrie et l’Ukraine, sont une nouvelle position ouvertement hypocrite de ces puissances, dans leur tentative de justifier leurs objectifs géopolitiques.

    Par exemple, au Yémen, c’est considéré comme une offense pire qu’une invasion coalisée de la Ligue arabe, que les Houthis renversent un président qui avait été, à la base, installé dans sa position par une puissance étrangère. Cela après que celle-ci eût coordonné la révolte qui l’a d’abord mis carrément à la porte. C’est considéré comme une violation du droit international que les Houthis chassent leur dirigeant et le remplacent par quelqu’un d’autre.

    En Syrie, cependant, il n’y a pas d’atrocité barbare ou de crime contre l’humanité au sens propre, qui ne soient pas justifiés dans le but de faciliter la destruction du gouvernement de Bachar al-Assad. Alors que les Yéménites sont condamnés pour le renversement de leur gouvernement oppresseur et corrompu, celui de Bachar el-Assad, légitime, laïque et réformateur, est considéré comme illégitime. Les soi-disant rebelles en Syrie sont considérés comme l’incarnation de la démocratie. Les rebelles au Yémen sont considérés comme une menace pour l’ordre international.

    En Ukraine aussi, les États-Unis ont instigué une révolution de couleur qui a débouché sur le renversement d’un président démocratiquement (relativement parlant) élu. En Ukraine, contrairement au Yémen, les individus sur place qui ont renversé ce gouvernement engagé dans une campagne visant à l’extermination de membres choisis parmi leurs compatriotes, ont été salués comme des héros  dignes de soutien, au point même d’accroître la possibilité d’une guerre nucléaire entre la Russie et les États-Unis.

    De toute évidence, certains rebelles sont plus égaux que d’autres. Les concepts de droit international, de démocratie, de droits humains et d’autodétermination sont clairement des impasses.

    Brandon Tuberville

    Brandon Turbevilleles archives de ses articles sont ici – est l’auteur de sept livres, Codex Alimentarius — The End of Health Freedom, 7 Real Conspiracies, Five Sense Solutions et Dispatches From a Dissident, volume 1 et volume 2, The Road to Damascus: The Anglo-American Assault on Syria, et The Difference it Makes: 36 Reasons Why Hillary Clinton Should Never Be President. Turbeville a publié plus de 650 articles sur une grande variété de sujets dont la santé, l’économie, la corruption gouvernementale et les libertés civiles. L’émission de radio de Brandon Turbeville, Truth on The Tracks, peut être écoutée chaque lundi soir à 21h EST sur UCYTV. Son site est BrandonTurbeville.com Il est atteignable pour des interviews à la radio et à la télévision. Pour le contacter : activistpost (at) gmail.com.

    Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker francophone


  • Le Drian et Bandar Ben Sultan travaillent en 2013 à la création de l’État Islamique...

    Le Drian a planifié le soutien aux islamistes syriens en collaboration avec l’architecte saoudien des attaques du 11 septembre.

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    Le Drian et son allié, le Prince Bandar Ben Sultan, éminence grise du djihadisme global

    BREIZATAO – POLITIKEREZH (19/07/2016) L’actuel ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a planifié le soutien aux islamistes actifs en Syrie en concertation avec un des plus hauts responsables saoudiens impliqué dans la mise en œuvre des attaques du 11 septembre 2001, révèle un rapport du Congrès américain.

    Bandar Ben Sultan, ambassadeur saoudien aux USA

    La publication de 28 pages – jusque là gardées secrètes – du rapport d’enquête sur le 11 septembre souligne le rôle clef du Prince saoudien Bandar Ben Sultan que Jean-Yves Le Drian a reçu à son ministère, à Paris en 2013, pour coordonner l’appui militaire du gouvernement socialiste hexagonal aux groupes islamistes de Syrie afin de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad.

    Nous avions déjà eu l’occasion de parler dans le détail (lire ici) de cette coopération entre l’actuel occupant de l’Hôtel de Brienne et l’ancien chef du renseignement saoudien connu pour être l’architecte principal du djihadisme international : Bandar ben Sultan ben Abdelaziz Al Saoud.

    Ce dernier, ancien ambassadeur d’Arabie Saoudite aux États-Unis de 1983 à 2005 et très proche de la famille Bush, voit son rôle exposé dans le soutien opérationnel du gouvernement saoudien aux terroristes du 11 septembre 2001 tout au long des 28 pages du fameux rapport (voir ici). Un document jusque là censuré sur pression des intérêts proches de l’ancien président américain.

    Deux agents saoudiens prennent en charge des djihadistes du 11 septembre

    Il apparaît que deux agents des services de renseignement saoudiens agissaient depuis les USA d’où ils encadrèrent au moins deux djihadistes figurant parmi les 19 pirates du 11 septembre 2001.

    Premièrement, le cas d’Omar al-Bayoumi. Pour le FBI, Bayoumi est considéré, dès 1998, comme un agent du gouvernement saoudien. Ce dernier a offert une “assistance substantielle” à deux des 19 pirates du 11 septembre 2001 – Khalid al-Mihdhar et Nawaf al-Hazmi – dès leur arrivée à San Diego en février 2000. Toujours selon le FBI, al-Bayoumi rencontre les deux hommes dans un espace public peu après avoir rencontré “une personne au consulat d’Arabie Saoudite”. Le rapport poursuit en indiquant que al-Bayoumi avait des “contacts importants avec des représentants du gouvernement saoudien aux États-Unis et recevait un soutien financier d’une entreprise saoudienne affiliée au ministère de la Défense saoudien”. Un des salariés de l’entreprise a indiqué au FBI que al-Bayoumi recevait un salaire mensuel, salaire qui s’était “significativement accru” deux mois après l’arrivée des deux futurs pirates aux USA.

    Deuxièmement, le cas Ossama Bassnan. Ce dernier avait aussi “de nombreux liens avec le gouvernement saoudien” selon le rapport du Congrès américain et le FBI avait reçu un nombre significatif d’informations quant à sa qualité d’agent du renseignement de l’Arabie Saoudite. Ossama Bassnan était un proche d’Omar al-Bayoumi et a indiqué à une source qu’il “en avait fait plus pour les pirates” du 11 septembre que son associé Omar al-Bayoumi. Le FBI indique aussi dans le rapport que Ossama Bassnan recevait des fonds directement de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite – i.e. Bandar Ben Sultan – et de son épouse. Lors d’un voyage à Boston en 2002, un membre de la famille royale saoudienne a donné à Bassnan une “importante somme en liquide”. Dans une note d’information, le FBI qualifie Ossama Bassnan de “soutien d’Oussama Ben Laden”, ajoutant qu’il dispose de liens avec le Jihad Islamique d’Érythrée ainsi qu’avec Omar Abdel Rahman dit le “Cheikh Aveugle”, un important idéologue du djihadisme international de nationalité égyptienne (voir ici).

    Le FBI déclare ensuite que, suite à l’analyse des documents que possédait Omar al-Bayoumi, “il est clair que dans sa correspondance, al-Bayoumi délivre des instructions à de jeunes musulmans et certains de ses écrits peuvent être considérés comme djihadistes”.

    Omar al-Bayoumi a ainsi hébergé pendant plusieurs jours, dans son appartement de San Diego, les deux futurs pirates Khalid al-Mihdhar et Nawaf al-Hazmi. Al-Bayoumi a également trouvé et signé le bail de location pour leur propre appartement. Al-Bayoumi, après que les deux djihadistes aient emménagé dans leur appartement, organisera même une fête d’accueil au sein de la communauté musulmane de la ville.

    Omar al-Bayoumi a ensuite chargé un certain Modhar Abdullah d’aider les deux individus précités. Ce qu’il fit et il les aida même à trouver des écoles de pilotage.

    Bandar Ben Sultan et sa femme Haïfa financent l’opération

    Le FBI confirme que le 2 juillet 2002, la femme d’Ossama Bassnan a reçu directement des chèques de la part de Haïfa Ben Sultan, l’épouse de Bandar Ben Sultan alors ambassadeur d’Arabie Saoudite aux USA. Le FBI ajoute que la femme d’Omar al-Bayoumi a tenté de déposer sur son propre compte trois chèques de la femme de Bandar Ben Sultan adressés à l’ordre de la femme d’Ossama Bassnan.

    Le rapport ajoute que la femme d’Ossama Bassnan recevait un paiement mensuel de la Princesse Haïfa Ben Sultan. Parmi les documents retrouvés par le FBI au domicile d’Ossama Bassnan figuraient 31 copies de chèques d’un montant total de 74 000 dollars datés du 22 février 1999 au 30 mai 2002. Ces chèques étaient à l’ordre de la femme de Bassnan et avaient pour titulaire du compte la Princesse Haïfa Ben Sultan auprès de la banque Riggs.

    Fait particulièrement dévastateur pour le Prince Bandar Ben Sultan, le 14 mai 1998, la femme d’Ossama Bassnan recevait un chèque de 15 000 dollars directement de la part de l’ambassadeur saoudien aux USA.

    Le FBI a établi, dès 1993, l’affiliation d’Ossama Bassnan à la mouvance djihadiste internationale. Ainsi, en octobre 1992, il organisait à Washington une réception pour l’un des idéologues majeurs du djihadisme international : Omar Abdel Rahman dit “le Cheikh Aveugle” qui fut reconnu coupable en 1995 d’avoir organisé l’attentat de 1993 contre le World Trade Center.

    Selon des sources du FBI, Ossama Bassnan considérait Oussama Ben Laden comme le “véritable chef du monde musulman” et espérait détruire les USA grâce aux millions de musulmans déjà présents sur le territoire américain. Des documents du FBI indiquent également qu’il avait des liens directs avec la famille Ben Laden en Arabie Saoudite et son téléphone portable comportait des contacts réguliers avec des membres de la famille établis aux USA.

    Soutien aux djihadistes coordonné entre Le Drian et Bandar Ben Sultan

    Le Prince Bandar Ben Sultan a donc joué un rôle crucial, en tant qu’ambassadeur saoudien aux USA, dans les attentats du 11 septembre 2001. Il a financé directement des agents des services de renseignement saoudiens pour qu’ils assistent les djihadistes dans leur opération contre le World Trade Center.

    Bandar Ben Sultan est devenu en 2005 le secrétaire général du Conseil de Sécurité National saoudien chargé de “coordonner la sécurité nationale, le renseignement et la politique étrangère” de l’Arabie Saoudite. Un poste qu’il a occupé jusqu’en janvier 2015. Au surplus, il a eu la haute main sur les services de renseignement du royaume wahhabite de 2012 à 2014, jouant un rôle crucial dans le soutien aux djihadistes de Syrie et d’Irak.

    Comme nous l’expliquions dans un article précédent, une étroite collaboration a commencé entre l’Arabie Saoudite et le gouvernement français sitôt les socialistes arrivés au pouvoir.

    La visite de François Hollande en Arabie Saoudite, en décembre 2013, avait été précédée par celle de Le Drian en octobre de la même année en vue de la préparation du président français. Cette visite du ministre de la Défense avait elle-même été précédée par celle, à Paris cette fois, du Prince Bandar Ben Sultan à l’Hôtel de Brienne pour rencontrer Le Drian (source).

    Une alliance globale est négociée et vise à soutenir les efforts du gouvernement saoudien dans sa volonté de renversement du gouvernement syrien dirigé par le président Bachar al-Assad et – plus généralement – contre les alliés de l’Iran.

    Les socialistes s’allient avec les états terroristes musulmans

    En échange de ce soutien, l’Arabie Saoudite – mais aussi le Qatar – achètent des quantités massives d’armements pour des dizaines de milliards d’euros (source). Le 24 juin 2015, Laurent Fabius alors ministre des Affaires Etrangères recevait son homologue saoudien à Paris et déclarait qu’une vingtaine de projets entre les deux gouvernements représentaient “plusieurs dizaines de milliards d’euros s’ils sont intégralement menés à bien” (source).

    Le Drian a d’ailleurs la haute main, via un organisme interne au ministère de la Défense, sur la répartition des rétrocommissions relatives de ces commandes colossales. Il faut dire que le ministre de la Défense français est surtout un représentant commercial itinérant.

    Le gouvernement français assure notamment la formation – approximative – de la marine saoudienne à Brest. Le Drian s’y rend de temps à autre en compagnie de princes saoudiens pour proposer l’achat de navires de guerre, comme en 2014, le tout complaisamment présenté à la plèbe grâce à une presse “compréhensive” (voir ici).

    Lorsqu’en 2015 à Brest, une bordée de femmes intégralement voilées assistent à une remise de diplômes à des militaires saoudiens formés au rabais, Le Drian s’insurge contre les esprits chagrins qui protestent (voir ici).

    Il faut dire que Brest est de facto sous une lourde influence saoudienne, au point que la mosquée où sévit l’imam salafiste Rachid Abou Houdeyfa a été fournie par la mission militaire au sein de la représentation diplomatique de l’Arabie Saoudite à Paris. Ce qui explique la protection dont il bénéficie de la part de la mairie socialiste comme du gouvernement central.

    Au surplus, Le Drian n’hésitera pas à solliciter la dictature wahhabite du Golfe pour remettre à flot l’usine Doux (voir ici), située dans le Finistère, alors que la Bretagne sort de la crise des Bonnets Rouges et que Le Drian entend bien se faire réélire à la tête de l’assemblée régionale. Il faut en effet montrer à la plèbe que le PSF “peut” agir économiquement.

    Le Drian et Bandar Ben Sultan travaillent en 2013 à la création de l’État Islamique.

    Lorsque Bandar Ben Sultan se rend à l’Hôtel de Brienne à la fin de l’été 2013 pour négocier avec Le Drian les derniers détails de l’alliance franco-saoudienne avant la visite officielle de François Hollande, le volet syrien comporte la destruction du gouvernement légal par un soutien aux milices islamistes. Qu’il s’agisse des groupes armés de la pseudo “Armée Syrienne Libre” soutenues par les Frères Musulmans et la Turquie ou des djihadistes membres d’Al Qaeda et autres factions salafistes.

    La CIA a depuis confirmé (voir ici) le contenu de ce projet qui comporte la création de l’État Islamique. Un projet d’inspiration saoudienne ayant par ailleurs bénéficié de l’appui militaire turc.

    Nous écrivions à ce sujet (source) :

    La CIA savait que les rebelles étaient essentiellement organisés selon une ligne religieuse :

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    B. Les salafistes, les Frères Musulmans et Al Qaeda en Irak [futur Etat Islamique, NDLR] sont les forces principales de l’insurrection en Syrie.

    C. L’Occident, les pays du Golfe et la Turquie soutiennent l’opposition, tandis que la Russie, la Chine et l’Iran soutiennent le régime

    Et indiquait que la création d’un “état islamique” sur les territoires sunnites d’Irak et de Syrie serait une solution idéale pour affaiblir la Syrie :

    ISIS-2

    Traduction :

    C. Si la situation se détériore, il existe la possibilité de créer une principauté salafiste – déclarée ou non – dans l’est de la Syrie et c’est exactement ce que veulent les soutiens de l’opposition afin d’isoler le régime syrien qui est considéré comme l’élément de profondeur stratégique de l’expansion chiite (Irak, Iran).

    Al Qaeda en Irak pourrait aussi déclarer un état islamique via son unification avec les autres organisations terroristes en Irak et en Syrie

    Le Drian et les crimes de guerre des islamistes qu’il soutient.

    A partir du printemps 2014, face à l’expansion rapide de l’État Islamique qui utilise une communication de terreur visant explicitement à compenser ses faiblesses structurelles, le gouvernement français doit vite affronter une puissante mobilisation de l’opinion publique mondiale contre la barbarie de ses alliés sunnites.

    Le discours de plus en plus irréaliste du gouvernement français consiste à opter pour le déni. Le Drian, fin 2014, continue d’exciper la fantomatique “Armée Syrienne Libre”, ramassis hétéroclite de brigands connus pour son fonctionnement criminel. Mais cette dernière a un avantage : elle est soutenue par les Frères Musulmans, la Turquie islamiste et l’Arabie Saoudite.

    source

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    À Propos de Bandar ben Sultan:un fils d’esclave devenu prince.

    Bandar ben Sultan est le plus dangereux et le plus intelligent des princes saoudiens. Il naquit le 2 mars 1949 à Taef. Il termina ses études supérieures à l’université royale  de Cranfield  en Angleterre. Il servit  longtemps en tant que pilote dans les forces aériennes saoudiennes. De 1983 à 2005 il représenta l’Arabie à Washington et devint le doyen des ambassadeurs aux États-Unis.

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    Durant cette longue période, il a noué de larges relations avec le lobby pro-sioniste, les présidents des États-Unis, les ministres des Affaires étrangères, les ministres de la Défense, les membres du Congrès et les chefs des organisations du Renseignement américain et israélien. La plupart des crises régionales, notamment les affrontements internes  au Liban, le retrait de l’armée de Saddam du Koweit, la guerre imposée par l’Irak à l’Iran, l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan par l’Amérique  ont été accomplis après consultation avec Bandar ben Sultan et dirigés par ce dernier. En 2009, lorsqu’il dirigeait le conseil de la sécurité nationale d’Arabie, il voulut renverser son oncle le roi Abdallah ben Abdelaziz. Mais le coup d’État fut  découvert et neutralisé. Bandar  fut banni d’Arabie et s’exila aux États-Unis. Il revint finalement dans son pays trois ans plus tard en même temps que les affrontements dans l’est du pays. Les efforts de Moghran ben Abdelaziz précédent chef de la sécurité s’étant avérés infructueux à mater les rebellions de la province al Charghieh d’Arabie, le général David Petraeus, chef de la CIA est arrivé à Riad pour s’entretenir  avec le roi Abdallah en raison de l’importance de cette région d’Arabie pour l’Amérique.

    Plus de 80% des installations  pétrolières saoudiennes se trouvent dans la zone à population chiite al Charghieh et 40% des ouvriers  de la compagnie pétrolière américaine ARAMCO sont chiites. Aussi sur la demande du général Petraeus, Bandar ben Sultan a-t-il été nommé par le roi  en tant que chef de l’Organisation du Renseignement et de la Sécurité  du royaume.

    Bandar ben Sultan  est chargé de renverser le gouvernement de Bachar Assad par tous les moyens, d’installer au pouvoir un gouvernement inféodé en Syrie, d’éliminer les mouvements de la résistance au Liban et en Palestine, d’instaurer une sécurité stabilisée pour le régime d’Israël, de renverser le gouvernement de Nouri al Maleki en Irak et de le remplacer par Ayad Alavi au poste de premier ministre et enfin de créer de l’insécurité dans certains pays indépendants et non convergents avec les États-Unis dans la région.

    L’on s’attend à ce que Bandar ben Sultan au poste de chef de l’Organisation du Renseignement et de la Sécurité d’Arabie entreprenne outre  la dure répression des chiites dans l’est d’Arabie et à Bahrein, lance des campagnes médiatiques et crée des crises dans certains pays de la région.

    source

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