Se tenait jeudi dernier au tribunal des Prud'hommes de Clermont-Ferrand une audience qui avait pour nos Camarades de la CGT-Régional et pour l'Union Départementale 63, une importance particulière.
Elle concernait la plainte d'une salariée du site de maintenance d'Aulnat pour "discrimination salariale".
Vous êtes nombreux et nombreuses à avoir pris connaissance de cette affaire dont la première audience remonte au 29 mai dernier.
Caroline a remplacé durant son absence pour maladie, un cadre du service de Maintenance en Ligne.
Ce remplacement ne s'est pas accompagné de ce que nous estimons évident et normal,
- Reconnaissance de la fonction
A travail égal, salaire égal!
Les audiences des tribunaux sont souvent des exercices extrêmement pénibles à supporter.
Avoir à entendre les arguments de la partie adverse, sans sourciller, sans réagir.
Une somme de raccourcis, de mensonges. Il faut absolument mettre "l'adversaire" à terre. L'attaque sera encore plus violente et malhonnête quand l'une des parties ne dispose pas d'éléments simples et évidents pour contrer les arguments de son adversaire.
Qu'importe la méthode, il faut “terrasser”!
Toujours un exercice difficile quand on a suivi le déroulement de l'histoire de l'intérieur, quand on a vécu les situations décrites par les avocats des deux parties,
en tant qu'acteur, d'entendre ce que l'on sait pertinemment être un travestissement, conscient qui plus est, de la vérité.
Caroline réduite à "une bien bonne fille" tout juste capable de faire ce que l'on lui dit et les 43 attestations de soutien fournies par les salariés qui vivaient concrètement, au jour le jour, la réalité de l'engagement de notre collègue, ses compétences, sa gentillesse, son sens de l'organisation, et bien ces 43 personnes ne sont que des "benêts" pas méchants mais bien, je cite de mémoire, incapables de se rendre compte de ce qui se passait réellement au sein du service MEL du site d'Aulnat, bien incapables également de se rendre compte de qui dirigeait vraiment ce
service... Eh oui... Tout juste bons à changer des roues, les copains.
L'avocat de la direction alla même jusqu'à affirmer que “sa collègue de bureau, ne supportant plus la pression dont Caroline était la cause (!!!), avait préféré quitter l'entreprise”. Alors que, nous le savons tous, elle avait seulement rejoint son compagnon en poste dans l'est de la France.
Vous jugerez de l'honnêteté de la plaidoirie du monsieur...
Bref, tout ça ne serait rien si nous n'assistions en fait à la mise à jour de ce qui est la réalité d'une discrimination sexiste.
La maintenance est un milieu de macho, et la direction de Régional, sous des apparences de management moderne, se révèle bien incapable de contrer les egos des différents responsables masculins de son site de maintenance.
Impossible de reconnaître qu'à responsabilité identiques la rémunération entre un homme et une représentante du "sexe faible" je cite les propos du patron des lieux ( le directeur du site), doit être identique.
Impossible de penser qu'une "simple assistante" puisse avoir les connaissances d'un "technicien dont les compétences ne peuvent être mise en doute".
C'est d'ailleurs sur le terrain scabreux de l'acharnement de la CGT, contre “un homme malade et diminué” que l'avocat de la direction de Régional basera la plus grande partie de sa plaidoirie, balayant d'un effet de manche, digne du professeur de droit qu'il est ( et oui, la direction ne se refuse rien), les 43 témoignages en faveur de notre Camarade.
“Mais non Mademoiselle Oubrier n'est pas discriminée. La preuve, un SMS ou elle informe qu'elle aura quelques minutes de retard lundi 12 novembre, et le responsable MEL, ne la sanctionne pas”. Et de produire la copie du SMS....
Que faut'il en penser...?
Bref, un grand moment d'hypocrisie, de méchanceté, de mensonges.
Heureusement que les cadres présents ce jour n'avaient pas l'obligation de prêter serment....
J'en connais au moins une que les flammes de l'enfer guettent.
Un grand moment également celui où l'avocat de la direction reprochera à intéressée et aux deux syndicats CGT (Régional et Union Départementale 63), le fait de n'avoir aucune trace des griefs durant l'année 2010, alors que nos Camarades n'avaient cessé d'interpeller sans formaliser les demandes officiellement dans une véritable démarche de recherche de solutions, de faire remonter aux services des Ressources Humaine, la situation injuste que vivait notre collègue, au point d'ailleurs, qu'en réunion à Nantes, le RH "sol" s'était emporté en reprochant à nos Camarades présents le nombre d'interventios qu'ils faisaient sur ce dossier. ".....C'est une obsession!".
Accusée souvent d'être jusqu'au boutiste, voilà la CGT stigmatisée comme "mouton docile" par notre direction.
Nul doute que nos Camarades suivront maintenant les conseils avisés de ce professeur de droit.
Aïe aïe aïe....
Délibéré le 21 décembre