Lors d'une rencontre mardi avec les délégués CGT d'Alstom à Belfort, Mme Royal avait promis de relayer leurs inquiétudes sur l'emploi dans leur usine.
La candidate à la primaire socialiste s'est adressée au PDG d'Alstom, Patrick Kron, au Premier ministre François Fillon et au ministre de l'Economie et des Finances, François Baroin.
Dans ce courrier, dont l'AFP a eu copie, la candidate PS rappelle qu'"un agrément fiscal exceptionnel a été accordé (au groupe) lors de la fusion d'Alstom Power Turbomachines (APT) et d'Alstom Power Systems (APS)" en échange "du maintien de l'activité de la société absorbée sur le site de Belfort pendant au moins trois ans". Cet agrément "a permis l'économie de 66 millions d'euros d'impôts au groupe", note-t-elle.
"Or, six mois après cet accord, le 4 octobre 2010, Alstom annonçait la suppression de 4.000 emplois dans la branche énergie dont 100 à Belfort". "Le 22 juillet, lors d'un comité central d'entreprises, les représentants du personnel apprenaient l'augmentation du nombre d'emplois supprimés (+251) dont 77 concernant la production et donc la branche énergie de Belfort", détaille la présidente de la région Poitou-Charente.
Selon elle, si Alstom ne tenait pas "son engagement", l'Etat "pourrait à bon droit revenir sur l'agrément fiscal concédé".
La direction d'Alstom avait démenti mercredi les accusations de la CGT sur le non-respect par la société de son engagement de maintien de l?emploi sur le site de Belfort en échange d'avantages fiscaux.
L'engagement d'Alstom de maintenir le niveau d?emploi de son activité Turbomachines est "intégralement et scrupuleusement respecté", avait affirmé à l'AFP Philippe Kasse, porte-parole parisien du groupe.
Cet engagement a été pris "à l?occasion d?un agrément fiscal avec le ministère des Finances intervenu en mars 2010 lors de l?absorption juridique de l?activité Turbomachines par Alstom Power Systems" et "le niveau des effectifs est resté stable sur l?ensemble des activités apportées dans le nouvel ensemble", a-t