• primaire PS...

    François Hollande : un nouveau contrat entre l'école et la nation
    Celle du temps scolaire -« une exception française, avec des journées surchargées, beaucoup de vacances, une exception finalement grande source d'injustice ». « C'est un impératif sans lequel on ne résoudra pas un des problèmes structurels de l'école française », prévient Vincent Peillon.

    Deuxième volet, tout aussi complexe et explosif, celui de la « question du métier de l'enseignant. » Avec une « revalorisation nécessaire indiscutablement », mais aussi une réflexion sur le temps de service, le déroulement de carrière, la formation, la pédagogie (travail en équipe, type d'évaluations à réaliser, programmes.) Avec un arrêt préalable de la politique de suppression de postes et l'ouverture de négociations.

    Là, interviendra la question budgétaire, sur laquelle le candidat garde la plus grande prudence. Car, prévient Vincent Peillon, qui garde en souvenir la forte revalorisation (50 milliards de francs) lancée par Lionel Jospin en 1988 « sans obtenir les réformes structurelles que nous voulions », il faudra cette fois-ci, via « une loi de programmation », des réformes structurelles à la clef, « sinon nous arroserons le désert comme on l'a déjà fait. »

    Martine Aubry : ouvrir des discussions dès après la primaire
    A l'offensive, Martine Aubry va chasser sur les terres enseignantes jeudi à Amiens. Avec la volonté de dire qu'il « ne faudra pas uniquement des aménagements à la marge » pour résoudre la « crise profonde » de l'école, qui n'est pas « seulement due à la politique de la droite, explique Bruno Julliard, son porte-parole pour l'éducation, mais à des raisons structurelles. » « L'école est trop élitiste, elle est le lieu de la sélection plus que de la réussite pour tous », précise-t-il. Martine Aubry veut proposer une « rupture » avec l'organisation même de cette école, en la « refondant autour de priorités claires ».

    Elle veut faire porter l'effort sur le début de la scolarité -maternelle et élémentaire -, revenir sur la formation professionnelle des enseignants, initiale mais aussi continue -cette dernière devenant obligatoire-, rétablir une politique d'éducation prioritaire en « donnant nettement plus aux établissements en zones prioritaires, ruraux », réformer les rythmes scolaires avec la fin de la semaine de quatre jours et l'allongement de l'année de deux semaines, en jouant sur l'été et le calendrier annuel qui respecterait l'alternance entre sept semaines de cours et deux de congés.

    Si Martine Aubry préconise un moratoire sur les suppressions de postes dès 2012, voire la re-création de postes , elle veut « cibler » ces moyens supplémentaires nouveaux. « Tout ne pourra pas se faire tout de suite », prévient Bruno Julliard, qui prévoit parmi les redéploiements de moyens, la fin des exonérations fiscales pour les cours privés à domicile (300 millions d'euros). Ou -plus sensible -« un meilleur équilibre entre les cycles », puisque l'OCDE pointe dans les lycées français des moyens supérieurs de 15 % à la moyenne des pays développés quand ceux du premier degré sont, eux, inférieurs de 15 %.

    Quant à la méthode, l'ancienne ministre de l'Emploi propose, pour ces changements qui « nécessitent de redéfinir le travail et la mission des enseignants », que des négociations s'engagent avec les enseignants « dès le lendemain de la primaire » pour « définir avec eux le contenu de leur mission, l'adapation de leur service pour améliorer le travail collectif, augmenter l'autonomie pédagogique, le temps de présence. » (1) Des discussions qui devront « intégrer la revalorisation » pour un « nouveau contrat entre la nation » et -nuance par rapport à François Hollande -« les enseignants. »

    Ségolène Royal contre « les raisonnements strictement comptables »
    « Essayez l'ignorance et vous verrez ce que cela coûte ! » lâche la présidente de la région Poitou-Charente qui veut « revenir » sur les suppressions de postes. « Elles ne sont même pas une source d'économie réelle », explique Dominique Bertinotti, pointant les « heures supplémentaires pour compenser ». Contre les « raisonnements strictement comptables », la candidate du PS en 2007 plaide pour un « deuxième adulte dans la classe chaque fois que cela est nécessaire » et lie ce renforcement à un retour de la formation professionnelle pour les enseignants stagiaires.

    Faire en sorte que le système oriente non pas par « l'échec » mais sur les compétences, rendre obligatoire la scolarité à trois ans, améliorer la transition entre le CM2 et la sixième, favoriser les expérimentations, généraliser le soutien scolaire gratuit, lutter contre les violences scolaires, renforcer le dialogue avec les familles dans une sorte de « contrat donnant-donnant », développer des « internats de proximité » et « redéfinir la mission des enseignants » sont les autres maîtres mots de Ségolène Royal qui se refuse à chiffrer son programme. « Je ne veux pas m'engager aujourd'hui à rétablir durant la prochaine mandature la totalité des postes supprimés par la droite, assurait-elle mercredi lors d'une conférence de presse ».  Elle s'est néanmoins engagée à faire un moratoire sur les suppressions de postes annoncées par le gouvernement pour la rentrée 2012.

    Arnaud Montebourg : l'audacieux
    Mercredi, Arnaud Montebourg a présenté ses propositions en faveur de l'Education nationale. Il va bien au-delà des propositions de son parti. « L'Education nationale fournit une sorte de Smic scolaire, le complément étant assuré par les parents ! ».  Le député de Saône-et-Loire, veut instaurer une « école commune » de 6 à 15 ans, « assumant l'hétérogénéïté des publics ». Il « assume la nécessité de la mixité scolaire » et veut supprimer le redoublement. Il souhaite que les rythmes biologiques soient mieux respectés et veut allonger la durée de l'année scolaire de 15 jours afin de réduire les horaires quotidiens.

    Autre mesure phare de son projet : « la pédagogie différenciée » (dédoublement, cours en petits groupes...) qui doit être institué sur le quart du temps scolaire. « On va me dire : combien ça coûte ? !, s'est-il amusé. Moins cher que l'abaissement du taux de TVA sur la restauration ! La nation doit réinvestir dans l'éducation. La part du PIB consacrée à l'éducation a baisser de 1 point entre 1997 et 2008. Il faudra remettre à niveau l'investissement. »  Il compte également « recréer les 80.000 postes supprimés par la droite, mais pas en les utilisant de la même manière ». Il le dit lui-même, « mes propositions sont audacieuses et seront difficiles à mettre en oeuvre. Il faudra convaincre les Français ».

    Manuel Valls : investir dans l'éducation plutôt que dans les « emplois d'avenir »
    Pour inverser la tendance d'un système avec « l'un des plus faibles taux d'encadrement de tous les pays de l'OCDE », et dont l'investissement en dix ans a « chuté de 15 % » (de 7,5 % à 6,5 % du PIB), Manuel Valls propose de réaffecter le produit fiscal des heures supplémentaires à l'éducation. Un «choix » qui « préparera mieux à l'avenir » que les « 300.000 emplois précaires de cinq ans » raille Manuel Valls, opposé à la création de 300.000 « emplois d'avenir » du projet PS. Les moyens supplémentaires dégagés doivent aller à l'éducation prioritaire. Le maire d'Evry conditionne clairement une revalorisation du salaire des enseignants à « l'obligation de suivre une formation continue » et « une présence accrue en dehors des heures de cours. »

    RENAUD CZARNES ET ISABELLE FICEK 

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201601501587-ecole-ce-que-proposent-les-candidats-a-la-primaire-ps-212793.php

    1- Cette proposition fera-t-elle scandale comme elle fit scandale en 2007?... (Note du webmaster)


  • Mercredi 31 août 2011 3 31 /08 /Août /2011 16:20

    Sarkozy-Prevost-Desprez.jpg

    Une vérité qui fait l'effet d'une bombe

     

    Mercredi 31 août 2011 restera une grande date pour beaucoup de français et surtout pour les anti-sarkozystes de tous bords.

    http://img11.hostingpics.net/pics/288156Sarkomatuer.jpgCette date marque le lancement d'une véritable bombe dans le paysage politico-mafieu orchestré dans un climat de terreur par le "parrain" Nicolas Sarközy et son clan de mercenaires assoiffés de "capitalisme libéral".

    Cette bombe se présente sous la forme de la publication du travail d'investigation réalisé par deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, intitulée SARKO M'A TUER, disponible depuis ce jour aux éditions STOCK.

    Éric Wœrth débarqué, l'affaire Bettencourt "classée" le monarque se croyait débarassé à tout jamais de ce scandale d'État mais c'était sans compter sur la détermination d'une magistrate exemplaire, Isabelle Prévost-Desprez et deux journalistes opiniâtres, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le second très connu des lecteurs de Mediapart pour avoir enquêté sur l'affaire Karachi et son livre écrit en collaboration avec Fabrice Arfi (Mediapart), Le Contrat. Karachi, l'affaire que Sarkozy voudrait oublier (éditions STOCK).

    Isabelle Prévost-Desprez, auteure elle aussi d'un autre missile intitulé Une juge à abattre (éditions FAYARD), avait déjà dénoncé "sa mise à mort".

     


    Isabelle Prévost-Desprez interviewée le 24 mai 2011

     

    Les témoins avaient peur de parler sur procès verbal de Sarkozy

    Retour sur l'affaire Bettencourt où la juge Isabelle Prévost-Desprez affirme notamment qu'un témoin a vu le chef de l'Etat récupérer des enveloppes d'argent liquide chez Liliane Bettencourt.

    Il y a trois types de victimes du sarkozysme. Les politiques, comme Dominique de Villepin, Christine Boutin ou Patrick Devedjian - mais n'est-ce pas la jungle que le pouvoir ? Les serviteurs de l'Etat, tels ces préfets ou hauts fonctionnaires (Pierre de Bousquet de Florian, Jean Charbonniaud, Eric Delzant), ou encore ces policiers et gendarmes (Jean-Pierre Havrin, Jean-Hugues Matelly, Yannick Blanc, Dominique Rossi) sanctionnés ou mutés pour les besoins du clan, ou ces magistrats décrétés adversaires gênants (Renaud Van Ruymbeke, Isabelle Prévost-Desprez). Et puis des Français qui auraient pu ne jamais avoir maille à partir avec le président, comme cette journaliste people intéressée par Cécilia Sarkozy, la comptable de Liliane Bettencourt, tel humoriste radiophonique ou même ce grand banquier. Certains en rajoutent, se poussant du col au martyrologe, d'autres ont été fascinés et zélés avant d'être sacrifiés. Mais tous sont brisés...

     

    Extraits exclusifs de Sarko m'a tuer

     

    Claire Thibout, ex-comptable de Liliane Bettencourt

    http://img11.hostingpics.net/pics/748470Claire.jpg« Donc, je leur raconte que les Bettencourt donnaient de l'argent à des politiques. Evidemment, ils veulent savoir qui. Et là, je leur raconte, notamment, comment de Maistre m'a demandé de l'argent... Et je détaille l'épisode Woerth-de Maistre, qui m'avait choquée, surtout parce qu'à l'époque Dédé, comme on surnommait André Bettencourt dans la maison, était malade et que Liliane n'avait plus toute sa tête. J'explique que de Maistre m'a demandé de retirer 150 000 euros destinés à Eric Wœrth pour le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Là, j'ai vu que les policiers étaient satisfaits : "Ah, vous allez être délivrée d'un poids maintenant." Et ils sont repartis. Là, je me suis dit que cette histoire prenait quand même des proportions considérables, avec l'évocation du nom de Sarkozy et de sa campagne électorale »

    Après plusieurs auditions éprouvantes, Claire Thibout part se mettre au vert.  

    « Les cousins de la comptable résident à Fourques, un patelin minuscule, dans le Gard. "J'étais épuisée et à bout de nerfs. J'ai débranché mon portable et j'ai été me coucher », se remémore Claire Thibout . Ses ennuis ne font pourtant que débuter .  

    Le lendemain matin, mercredi 7 juillet, vers 11 heures, elle se décide à rallumer son téléphone. Elle trouve un message de son avocat lui disant qu'elle doit rentrer à Paris, que la police la cherche d'urgence. Puis un gendarme sonne et lui enjoint de contacter la brigade financière [BF]. Inquiète, elle appelle, mais le policier de la BF dont le gendarme lui a donné le numéro est parti déjeuner. Elle décide donc de prendre la direction de la gare d'Avignon, afin de prendre un train pour Paris. A peine montée en voiture, son portable sonne : "Ne partez surtout pas, restez là où vous êtes, on vous donnera la marche à suivre", lui intime un policier. Retour vers Fourques, donc. "Et là, je découvre, ahurie, deux cars de CRS et plusieurs estafettes de gendarmerie devant la maison de mes cousins ! ».

    Finalement, au bout de plusieurs heures d'une attente angoissée, Claire Thibout est informée par téléphone qu'une équipe de la BF va descendre de Paris tout spécialement. Ils débarquent à 19 heures. « Ils m'ont fait peur, ils étaient quatre hommes et une femme et ont surgi par la cuisine plutôt que par l'entrée principale. Ils ont dit à mes cousins de "dégager", puis m'ont lancé : "Vous savez pourquoi on vient." [...]  Les policiers voulaient me faire dire que Mediapart était un journal de voyous. Alors je leur ai répondu que je n'avais pas formulé ma réponse aussi précisément que ça, que j'avais dit qu'il y avait des politiques qui venaient à la maison, parmi lesquels Sarkozy, et que je me doutais qu'ils devaient recevoir de l'argent. Concernant Sarkozy, je me souviens d'avoir précisé que je n'avais pas de preuve, mais qu'il pouvait avoir touché de l'argent [...] Et puis, glisse Claire Thibout encore émue, à un moment, comme je me sentais vraiment très mal, j'ai lâché sur un point précis, celui du financement éventuel de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, que les propos figurant dans l'article de Mediapart relevaient de la "romance". C'est cette expression qui sera ensuite utilisée pour tenter de décrédibiliser mon témoignage  [...] La conversation est revenue sur Sarkozy. Là, dans ce commissariat sinistre, face à plusieurs policiers déterminés, je me suis rendu compte de ce qui se passait. Je mesurais les conséquences de l'interview. Je me suis dit, s'agissant du passage sur Sarkozy : "Je ne peux pas assumer ça." Donc, je me suis contentée de dire qu'il "pouvait avoir touché", car, comme je l'ai toujours dit, je n'avais jamais été témoin direct d'une remise d'espèces à un politique. Mais les policiers n'étaient pas contents, ils voulaient que je leur dise que tout était faux. Ils subissaient eux-mêmes une incroyable pression. A chaque feuillet tapé, l'un des quatre policiers faxait le PV à sa hiérarchie et au parquet de Nanterre, qui rappelait pour faire changer tel ou tel mot ». 

    Claire Thibout rentre à Paris

    « C'est à ce moment-là que j'ai enfin remis la main sur mon carnet de 2007, que j'avais égaré chez moi." Une découverte très précieuse, car ce calepin donnait du crédit au récit de la comptable sur le point le plus sensible : la remise à Patrice de Maistre des fonds destinés à Eric Woerth. "Et là, soulagement, car les dates correspondaient, se remémore Claire Thibout. Les mentions confirmaient le rendez-vous et la remise de l'argent à de Maistre via Liliane et, le lendemain, l'existence d'un rendez-vous entre de Maistre et Wœrth. Je n'avais pas écrit "Wœrth" sur mon carnet mais "trésorier". [...]  Et là, incroyable, voilà que les policiers essaient de me faire dire que le "trésorier" que je mentionnais dans mon carnet devait être Arnaud Benoît, le trésorier de... Clymène ! [...]  Courroye (procureur de Nanterre) ? Il était totalement de parti pris, il n'avait qu'un seul objectif : me faire revenir sur mes propos, lâche-t-elle dans un haussement d'épaules. Parce que, par la force des choses, j'avais été amenée à parler de financements politiques et à mettre en cause le président de la République, j'étais devenue en quelque sorte l'ennemi public n° 1, et tout ça pour avoir dit la vérité." Et le chef de l'Etat, qui s'est occupé personnellement de son cas ? "Quand j'ai entendu Nicolas Sarkozy faire allusion à moi à la télévision, j'ai ressenti un vertige. Je me suis dit : "Je suis au cœur d'une affaire d'Etat, moi !" [...]  J'ai commencé à avoir des angoisses terribles ».  

     

     

     

    http://img11.hostingpics.net/pics/371060Isa.jpgIsabelle Prévost-Desprez, présidente de la 15e chambre du tribunal de grande instance de Nanterre, chargée puis dessaisie de l'affaire Bettencourt.

    « Ce qui m'a frappée dans le supplément d'information que j'ai conduit, c'est la peur des témoins » confie Isabelle Prévost-Desprez. «  Ils étaient effrayés de la violence avec laquelle Claire Thibout avait été déstabilisée, ils ne voulaient pas connaître son sort [...] Les témoins me demandaient avec crainte : "Dites, on ne va pas voir l'autre ?" L'autre, c'était Courroye. Donc, les témoins avaient peur de parler sur PV à propos de Nicolas Sarkozy  », confie la juge. 

    Sans la moindre hésitation, la magistrate lâche alors une bombe. Evoquant ces fameux témoins, situés dans l'entourage de Liliane Bettencourt, elle affirme : « L'un d'eux, hors procès-verbal, m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Sarko  ». La magistrate va plus loin : « Je suis certaine que Metzner (avocat de la fille de Liliane Bettencourt) aurait fait citer l'infirmière de Liliane Bettencourt, qui a confié à ma greffière, après son audition par moi : "J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal." Bref, ce procès représentait pour l'Elysée un risque majeur, il y avait 90 % de chances pour que ce soit déflagratoire. Il fallait me faire dessaisir, par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer  ». 

    Des semaines durant, Isabelle Prévost-Desprez sent peser sur ses épaules une pression terrible. Elle a le sentiment d'être épiée, traquée jusque dans sa vie intime. Paranoïa ? Pas si sûr. « J'ai été l'objet de surveillances, c'est une évidence, mais je n'en ai rien à faire, je peux tout assumer dans ma vie, même si ça m'ennuie de savoir que certains utilisent des éléments de ma vie privée pour tenter de m'affaiblir. J'étais persuadée d'être sur écoutes. Des écoutes illégales, à mon avis. Cela a toujours été clair pour moi, je ne me pose même plus la question  », assène-t-elle. 

     

    http://img11.hostingpics.net/pics/377493clavier.jpgDominique Rossi, coordinateur de la sécurité en Corse, démis de ses fonctions après "l'invasion" de la pelouse de la maisonde Christian Clavier, le 30 août 2008.

    « L'arbitraire me concernant est évident : j'ai été sanctionné alors que je n'ai pas commis la moindre faute. Nicolas Sarkozy a réagi à mon égard intuitu personae  », dit-il, avant d'ajouter, caustique : « Si j'ai bien compris, ma grande faute est de ne pas avoir su que le jardin de la villa de Christian Clavier devait être protégé au même titre que la pelouse de l'Elysée !   ». Cette affaire a brisé sa carrière

    «  On peut me reprocher de ne pas avoir fait évacuer les manifestants par la force, mais le maître des lieux, alors sur son bateau, ne l'a pas réclamé. Au contraire, il a demandé à son personnel de servir à boire aux manifestants. Mais surtout, si j'avais fait donner la force publique, cela aurait immanquablement dégénéré. [...]  Le maintien de l'ordre, c'est aussi savoir ne pas intervenir     ». Nicolas Sarkozy est mis au courant des déboires de son ami Clavier. Il tempête. Exige une tête. Celle de Rossi s'impose. « Le lundi 1er septembre, je ne m'inquiète de rien, se souvient l'ex-contrôleur général. Jusqu'à 14 heures, lorsque je reçois un coup de fil du directeur du cabinet de Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur. Là, Michel Delpuech m'annonce que je suis relevé de mes fonctions, comme ça. Apparemment, cela ne l'amusait pas. Je n'ai pas réagi, j'ai juste pris acte. [...] C'est vraiment l'Elysée qui a envenimé les choses. Clavier, à mon sens, a été victime de l'affaire comme moi, car son image a été affectée sur ce coup. Il n'a rien gagné dans l'opération     [...] « Que pouvais-je faire ? Je n'allais pas "challenger" le chef de l'Etat. Alors je suis parti en retraite anticipée. On rentre au bercail et après, au diable ! Il y a une violence chez Nicolas Sarkozy, et la haute administration le vit mal  ». 


    http://img11.hostingpics.net/pics/619943JacquesDupuydauby.jpgJacques Dupuydauby, sulfureux homme d'affaires, a connu en Afrique de beaux succès et des déboires, à cause, selon lui, de l'inimitié de Nicolas Sarkozy, qui remonterait à un déjeuner entre les deux hommes, en 1983, quand le futur président n'était encore que le jeune maire de Neuilly.

     

    Récit de la rencontre.

    «  Et là, il a commencé à me décrire, avec un aplomb invraisemblable pour un type de son âge, ce qu'il pensait que serait son parcours politique. Il m'a dit qu'une fois élu député il serait secrétaire d'Etat, puis ministre. Ensuite, bien sûr, il viserait Matignon. Et enfin, pourquoi pas, l'Elysée ! Je n'en revenais pas, j'étais soufflé. [...] Il m'a dit : "Vous le savez, pour une carrière politique d'envergure, il faut de l'argent, beaucoup d'argent." Il a enchaîné par cette phrase que je n'oublierai jamais : "Il y a deux catégories de personnes : celles qui vont m'aider, qui seront mes amies, et celles qui ne vont pas m'aider, qui seront mes ennemies." Il a poursuivi : "J'ai un cabinet d'avocats. Prenez-moi comme avocat-conseil et tous les mois je vous enverrai une facture." Je lui ai répondu : "Mais notre société a déjà des avocats, vous ferez quoi ?" Il a souri et m'a lancé : "Allons, vous comprenez bien ce que je veux dire, non ?" Bien sûr que j'avais compris. Il voulait une convention d'honoraires pour des prestations fictives    ». 

    D'un geste du bras, Jacques Dupuydauby mime Nicolas Sarkozy : «   Il a sorti un papier de sa poche : il avait préparé un projet de contrat ! J'ai été stupide, j'aurais dû le garder. Mais j'ai été tellement choqué que je ne l'ai pas pris. Il y avait un montant mensuel inscrit dessus, c'était très élevé. [...] Je lui ai dit que je ne mangeais pas de ce pain-là, que quand je payais des avocats, c'était pour qu'ils travaillent. Il l'a très mal pris, le repas s'est fini là-dessus. Avant de partir, il m'a lâché : "Je m'en souviendrai !" Il a tenu parole, effectivement, il s'en est souvenu ! Ce déjeuner m'a coûté cher, il m'a même pourri la vie !     ».

     

    1) Il faut veiller aux intérêts de mon fils.

    2) Beaucoup de gens dans les Hauts-de-Seine vont dire qu'ils sont copains avec moi, mais je n'ai qu'un ami dans ce département, c'est Balkany.

    Nicolas Sarközy

     

    Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine

    «    Nicolas sait tout ce qui se passe dans les Hauts-de-Seine par l'intermédiaire de son fils, il lui raconte sa version des faits, généralement influencée par les Balkany, donc biaisée." Jusqu'aux autorités administratives, qui sont sommées de veiller à ce que les amis du président ne manquent de rien. Très vite, le préfet Pierre de Bousquet de Florian, suspect aux yeux de Sarkozy depuis l'affaire Clearstream, est débarqué, dix-huit mois après son arrivée à Nanterre. Au profit d'un sarkozyste pur et dur. "Quand le nouveau préfet est arrivé, révèle Devedjian, il a été convoqué chez Sarko, qui lui a donné sa feuille de route en ces termes : "1) Il faut veiller aux intérêts de mon fils. 2) Beaucoup de gens dans les Hauts-de-Seine vont dire qu'ils sont copains avec moi, mais je n'ai qu'un ami dans ce département, c'est Balkany ».

     


     

    Quand Sarkozy a quelqu'un dans le nez...
    il l'élimine !

    Dans leur ouvrage "Sarkozy m'a tuer", les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet ont recueilli les témoignages et les accusations de 27 victimes du sarkozysme.

    Le président de la République n'aime pas qu'on se mette en travers de son chemin. Comme, avant lui, Jacques Chirac et François Mitterrand, son ascension est semée d'adversaires éliminés, de partisans sacrifiés ou de simples Français embarqués par accident dans une histoire trop grande pour eux. Mais, avec Nicolas Sarkozy, la machine à évincer s'est dotée de deux rouages supplémentaires : d'abord, la cause de l'élimination d'un "gêneur" peut être une simple exigence de communication ; ensuite, l'humiliation est couramment pratiquée, parce qu'elle permet de faire savoir que le clan présidentiel, une fois de plus, a été le plus fort. Dans leur livre, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, grands reporters au Monde, sont allés à la rencontre de 27 victimes du sarkozysme

    Interview

    Y a-t-il une "méthode Sarkozy" pour éliminer quelqu'un ?

     

    Fabrice Lhomme : La volonté est récurrente, le processus change: on ne s'y prend pas de la même façon pour la petite comptable de l'affaire Bettencourt, Claire Thibout, qui dénonce un financement politique, ou pour Patrick Devedjian, qui s'oppose à Isabelle Balkany. Le système Sarkozy est très sensible aux rapports de forces: on écrase directement le faible, on procède de manière plus fine, voire perverse, avec le fort. 

     

    Gérard Davet : Un point commun cependant : la volonté d'humiliation. Nous citons la phrase fétiche de Nicolas Sarkozy, évoquée par Dominique de Villepin dans notre ouvrage: "Et pourquoi je me gênerais ?" Il n'aime pas qu'on se mette en travers de sa route et utilise tous les moyens à sa disposition. 


    Quel est son degré d'implication personnelle ?

     

    F. L. : Il y a ses colères: il a quelqu'un dans le nez, il faut l'éliminer. Et puis il y a les phénomènes de cour, avec des collaborateurs zélés qui vont au-devant des désirs du prince. Plusieurs victimes ont été frappées par une fatwa qui ne venait pas directement de lui, mais qu'il avait au moins avalisée. 


    G. D. : Depuis 2002 et son arrivée à l'Intérieur, il est constamment à la manœuvre. En direct, comme pour le préfet de la Manche, viré à cause de sifflets subis à Saint-Lô, ou avec plus de distance, comme dans l'affaire Julien Dray, où il feint de ne pas être au courant. En revanche, dans l'affaire Claire Thibout, le lien entre Nicolas Sarkozy et le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, est évident. Il dispose aussi des leviers médiatiques : après plusieurs charges publiques contre Daniel Bouton (PDG de la Société générale au moment de l'affaire Kerviel), il finit par le faire craquer.

     

    F. L.: La logique du bouc émissaire est emblématique de la pratique sarkozyste. Plusieurs victimes nous ont dit: "Il n'avait rien de personnel contre moi, mais il fallait un coupable." 


    N'est-ce pas cela, la politique ?


    F. L. : C'est plutôt une dérive populiste inquiétante. On ne résout pas des problèmes complexes en coupant quelques têtes. 


    G. D. : Et, dommage collatéral, cela casse les corps de l'Etat. La haute administration, admirative au début à l'égard de Sarkozy, le rejette désormais.

     

    N'est-il pas normal de sanctionner des fonctionnaires défaillants ?


    G. D. : Ce qui est contestable, c'est la volonté de casser. Un meeting en Corse se passe mal en 2003 - en grande partie de la faute de Sarkozy et de son cabinet, d'ailleurs - et on limoge le préfet. En outre, pourquoi le cabinet du ministre se sent-il obligé de faire circuler des photos ridicules du fonctionnaire ?


    L'humiliation, en la rendant visible par l'opinion, n'est-elle pas indispensable pour donner une force politique à la sanction ?


    F. L. : C'est infliger une double peine. Sous Jacques Chirac et François Mitterrand, il n'y avait pas cette obsession de dégrader. Souvent, avec Sarkozy, les gens ne paient pas pour des fautes graves qu'ils auraient commises, mais parce que le président a été vexé ou parce qu'il se sent menacé. Ainsi, Dominique Rossi est limogé parce qu'une poignée de manifestants a envahi la pelouse de Christian Clavier, un ami du chef de l'Etat. Le responsable policier a bien géré l'incident, évité l'embrasement, mais il est viré !  


    Qui, dans le système Sarkozy, est à la manœuvre ?


    G. D. : De hauts responsables de la police et de la justice: Bernard Squarcini, Philippe Courroye, Patrick Ouart, Michel Gaudin, Claude Guéant... Tous compétents, reconnus dans le sérail et en lien direct avec le président, qui peut leur demander ce qu'il veut sans s'exposer à la contestation.


    F. L. : On a parlé de "cabinet noir" à l'Elysée sous Chirac. Ce qui est différent avec Sarkozy, c'est que tout est transparent, les hommes du président ont pignon sur rue et s'expriment dans la presse. C'est un "cabinet blanc".

     

    Peu de politiques ?


    F. L. : Les politiques mettent en musique les décisions prises: comme Dominique Paillé, Frédéric Lefebvre, Nadine Morano, Xavier Bertrand, Brice Hortefeux.


    G. D. : Ceux-là montent au créneau avec des mots très durs. D'autres sont à la lisière du politique, comme Pierre Charon, très important avant sa disgrâce pour monter des cabales.

     

    Plusieurs ont pris du champ. Le système se délite-t-il avec la fin du mandat ?


    F. L. : Au contraire, il se resserre. Ils sont allés très loin, ont fait des erreurs et cela s'est vu. Il y a une volonté de prudence, mais aussi un durcissement, car la réélection du président est menacée.  

     

    G. D. : Ils gardent un sentiment d'impunité. Dans toute démocratie mature, Philippe Courroye aurait dû faire l'objet d'une enquête interne et être sanctionné. La Direction centrale du renseignement intérieur aussi. 

     

    Nicolas Sarkozy a-t-il, selon vous, commis des choses illégales ?


    F. L. : Il faudrait regarder ce qu'ont fait les services secrets, en matière d'écoutes notamment.


    G. D. : Ce système n'est pas forcément illégal, mais il est très souvent amoral.

     

    F. L. : Montrer à quelques journalistes amis un rapport de police évoquant le fait qu'une députée socialiste aurait été violentée par son conjoint, n'est-ce pas indigne ?

     

    Réélu, Sarkozy changerait-il de méthode ?


    F. L. : Je pense au contraire que cela s'aggraverait. Les victimes décrivent un homme rancunier, qui ne pardonne pas. Dans le livre, nos "bannis du sarkozysme" le disent : s'opposer à lui, c'est s'exposer à des représailles.

     

    Les "victimes" n'en font-elles pas beaucoup ? Facile de se déclarer martyr de Sarkozy...

     

    G. D. : C'est une posture commode, en effet, pour certains d'entre eux. Beaucoup ne sont pas exempts de reproches, comme Yves Bertrand. Mais tous sont frappés par une vindicte personnelle du président et le ressentent comme une injustice. Victime de Sarkozy, on devient vulnérable, sans vraie résilience. Sauf pour Patrick Devedjian, que les électeurs ont confirmé contre le système Sarkozy.

     

    F. L. : La plupart ne s'attendaient pas à un tel traitement et ont été traumatisés d'avoir été visés, parfois publiquement, par le président de la République.

     

    Les victimes lui en veulent-elles personnellement ?


    F. L. : Oui. Elles ont développé une véritable haine.

     

    G. D. : Elles nous ont révélé des choses parfois incroyables, qu'elles n'auraient jamais confiées si elles avaient été mieux traitées, plus discrètement.


    Et pourtant, elles pourraient voter à nouveau Sarkozy...


    G. D. : Ce n'est valable que pour les politiques, opportunistes par nature, qui pourraient même revenir dans le système si le président le leur proposait. Les fonctionnaires, non : ils ne sont pas armés, et ils ont trop souffert. 

     

    Certaines victimes font partie des médias : quelle vision avez-vous des journalistes politiques ? Serviles ou courageux ?


    G. D. : Difficile de généraliser. Mais, à l'étranger, on considère que le journalisme politique français doit se régénérer: c'est vrai, les interviews du président sont souvent complaisantes, les milieux politiques et médiatiques sont poreux. Sans compter les liens incestueux entre le président et les propriétaires de grands médias. Nos téléphones ont été surveillés par les services secret.


    F. L. : Ceux qui osent sont sanctionnés. Nicolas Sarkozy a humilié plus d'un journaliste coupable d'avoir posé une question gênante, comme le faisait Mitterrand. Sarkozy, de ce point de vue, s'inscrit dans la pire tradition de la Ve République.

     

    Avez-vous été inquiétés durant ce travail ?


    G. D. : Ce fut un livre compliqué à faire : pas de mails échangés entre nous, peu de conversations téléphoniques, des rencontres discrètes. En un an, nos téléphones ont été surveillés par les services secrets, nos appartements ont été cambriolés... Cela crée un climat pesant.

     

    F. L. : Nous avons été frappés par un sentiment qui se dégageait de nos interlocuteurs : LA PEUR.

     


     

    Des méthodes dignes de la Gestapo déja dénoncées par Médiapart

    Le 6 juillet 2010, Mediapart recueillait et publiait le témoignage de Claire Thibout sur la remise d'argent liquide (150.000 euros) à Eric Wœrth pour le financement de la campagne présidentielle, sur les "enveloppes" données au politique et sur le financement de Sarkozy. Témoignage ensuite répété sur procès-verbal à plusieurs reprises devant la police et la justice, et confirmé par plusieurs autres employés de Liliane Bettencourt, dont son chauffeur.

     

    Témoignage également confirmé par des éléments matériels : les agendas de Claire Thibout, qui font état des retraits bancaires et des rencontres avec Eric Woerth, les carnets du photographe François-Marie Banier.

     

    Dans Sarko m'a tuer, Claire Thibout revient sur les pressions subies de la part des enquêteurs, aussitôt après la publication de notre article : « Les policiers voulaient me faire dire que Mediapart était un journal de voyous (...) Comme je me sentais très mal, j'ai lâché sur un point précis, celui du financement éventuel de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, que les propos figurant dans l'article de Mediapart relevaient de la ‘'romance''. C'est cette expression qui sera ensuite utilisée pour tenter de décrédibiliser mon témoignage. »

     

    « Les policiers n'étaient pas contents, ajoute Claire Thibout, ils voulaient que je leur dise que tout était faux. Ils subissaient eux-mêmes une incroyable pression. A chaque feuillet tapé, l'un des quatre policiers faxait le PV à sa hiérarchie et au parquet de Nanterre, qui rappelait pour faire changer tel ou tel mot. »

     

    L'ex-comptable évoque là ces deux journées des 7 et 8 juillet 2010, où l'Elysée prend directement en mains la contre-offensive. Le 8 juillet au matin, Le Figaro et Le Monde publient des extraits tronqués du procès-verbal d'audition de la comptable (fuites organisées par le pouvoir), où est mis en exergue le mot "romance". Dans la foulée, Claude Guéant estime que la "vérité est rétablie" et l'UMP sonne l'hallali contre Mediapart. Cela ne dure que quelques heures.

    Le soir même, Mediapart publie l'intégralité du procès-verbal de Claire Thibout dans lequel elle confirme les enveloppes d'argent liquide données "à des politiques". La manœuvre de Claude Guéant est éventée. Xavier Bertrand, alors secrétaire général de l'UMP, accuse Mediapart de "méthodes fascistes". A la suite d'une plainte en diffamation déposée par Mediapart, il a été mis en examen il y a quelques semaines. Mediapart avait fait le récit de ces épisodes dans plusieurs articles :

    Aux pressions exercées sur les témoins, Isabelle Prévost-Desprez ajoutent celles que doivent subir les policiers et les magistrats. « J'ai été l'objet de surveillances, affirme-t-elle, c'est une évidence, mais je n'en ai rien à faire, je peux tout assumer dans ma vie, même si ça m'ennuie de savoir que certains utilisent des éléments de ma vie privée pour tenter de m'affaiblir. J'étais persuadée d'être sur écoutes. Des écoutes illégales à mon avis. Cela a toujours été clair pour moi, je ne me pose même plus la question ».

     

    Un juge accusant le pouvoir de surveillance et d'écoutes illégales... Là encore, la magistrate vient renforcer ce que Mediapart avait écrit sur la mise sous surveillance des acteurs de ce dossier comme des journalistes. Un cambriolage à Mediapart, avec le vol d'ordinateurs et d'une copie des enregistrements réalisés par le majodorme de Liliane Bettencourt ; la surveillance téléphonique d'un journaliste du Monde pour identifier une de ses sources à la Chancellerie (le quotidien a porté plainte) ; un cambriolage au Point et là encore, le vol de l'ordinateur du journaliste en charge de cette affaire : le 3 novembre, Edwy Plenel expliquait comment Mediapart était l'objet d'une surveillance illégale :

    http://img11.hostingpics.net/pics/915881Plenel.jpg« Notre journal, écrivait-il, fait l'objet depuis plusieurs mois d'un espionnage tous azimuts. Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, les deux journalistes de Mediapart spécialisés dans les enquêtes sensibles pour l'Elysée, notamment les affaires Karachi et Bettencourt, auraient eu droit, depuis mars-avril, à des surveillances téléphoniques afin d'établir une cartographie de leurs relations et contacts. [...] Nos sources nous affirment que Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, voire d'autres membres de notre équipe, auraient eu droit au même traitement que leur confrère du Monde, Gérard Davet, ou que la juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, dont les "fadettes" (factures détaillées) des téléphones portables ont été explorées par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) [...] Surtout, on nous affirme que cette inquisition d'Etat est impulsée et coordonnée par le secrétaire général de l'Elysée lui-même, Claude Guéant. "Ils sont déchaînés", a confié un ministre important du gouvernement à l'un de ses proches qui nous l'a rapporté. Cet interlocuteur nous assure que ce ministre savait, dès septembre, que les médias en pointe sur le dossier Bettencourt feraient l'objet d'opérations clandestines, citant explicitement Mediapart, Le Monde et Le Point, soit précisément les trois journaux victimes de vols ou de cambriolages ».

     

     


     

    En exclusivité juste pour vous, les images compromettantes qui démontrent les extorsions de fonds perpétrées par le monarque et sa clique...

     

     

     

     

     


     

    Valérie Traitresse, grande pétresse de l'UMP dénonce un complot...

     

     

    Elle ne croit pas si bien dire. Certaines rumeurs circulent déjà sur la toile indiquant que les instigateurs du retour de ce scandale proviendrait du sein même de l'UMP ! Certains lieutenants du parti (députés et sénateurs entre autres) convaincus d'une défaite assurée en 2012 seraient bien décidés à ne pas attendre 2017 et à défendre leur favoris : Jean-François Copé.

    Sarközy s'est juste trompé d'empereur, lui qui rêvait d'être un Naboléon connaîtra peut-être un destin identique à un autre empereur, celui de Jules César...

     

    On n'est jamais mieux trahi que par les siens, Sarközy, expert en la matière, devrait être averti.

     

    http://img11.hostingpics.net/pics/872752Nain.jpg

     

     

    Sources : Le Monde, L'Express, Mediapart, BFMtv, 24/24 Actu


  • Jeudi 1 septembre 2011 4 01 /09 /Sep /2011 00:00

    Nicolas Sarkozy mis en cause par la juge Prévost-Desprez

     

    Dans un livre publié mercredi 31 août par deux collaborateurs du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme (Sarko m'a tuer, éd. Stock, 364 p., 19 euros), une trentaine de personnalités s'estimant victimes de Nicolas Sarkozy s'expriment. Policiers, magistrats, hauts fonctionnaires, responsables politiques ou simples anonymes racontent comment leur carrière, voire leur vie, a été brisée par le chef de l'Etat ou son entourage.

     

    http://www.actualite-francaise.com/img/depeches/64223ccf70bbb65a3a4aceac37e21016-1.jpg

     

    Parmi ces personnalités, la juge de Nanterre (Hauts-de-Seine) Isabelle Prévost-Desprez, qui a notamment instruit un supplément d'information dans l'affaire Bettencourt, avant d'être dessaisie à l'automne 2010.

     

    La magistrate, qui explique avoir dû faire face aux pressions du pouvoir via le procureur Philippe Courroye, un proche du président de la République, révèle notamment les confidences que lui auraient faites des témoins situés dans l'entourage de Liliane Bettencourt. "L'un d'eux, hors procès-verbal, m'a dit qu'il avait vu des remises d'espèces à Sarko", assure-t-elle.


    Isabelle Prévost-Desprez évoque également le témoignage de l'infirmière de l'héritière de L'Oréal, qui aurait confié à sa greffière : "J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal."

     

    Mercredi 31 août au matin, l'Elysée à déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) que les déclarations de Mme Prévost-Desprez étaient "infondées, mensongères et scandaleuses".

     

    La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a ajouté, sur France 2 : "Quand on a des accusations à porter, on doit les porter devant la justice."


    Les déclarations de Mme Prévost-Desprez font écho à celles de Claire Thibout, l'ancienne comptable des Bettencourt, qui décrit dans l'ouvrage comment la police, à la demande du parquet de Nanterre, a tenté de la faire revenir sur ses déclarations en juillet 2010 au site Mediapart, dans lesquelles elle désignait Nicolas Sarkozy comme destinataire éventuel d'enveloppes d'argent liquide.


    Le livre contient d'autres révélations sur les méthodes qui auraient été employées par le pouvoir pour déstabiliser des adversaires politiques ou nuire à des personnalités. Il contient notamment le témoignage de l'ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie à la chancellerie, David Sénat, mis à l'écart et placé sous surveillance par les services secrets, car suspecté d'être une source du Monde dans l'affaire Bettencourt.


    Le magistrat explique comment un conseiller du chef de l'Etat aurait cherché à obtenir des informations sur une affaire privée susceptible de nuire à Me Olivier Metzner, l'avocat de la fille de Liliane Bettencourt. Il raconte aussi que le cabinet de Michèle Alliot-Marie aurait fait fuiter dans la presse, au moment de l'affaire Clearstream, des éléments de la procédure pouvant être embarrassants pour Dominique de Villepin.


  •  
    Mercredi 31 août 2011 3 31 /08 /Août /2011 22:51

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    Le 30 août 2008, David Koubbi, l'avocat de Tristane, était l'invité de l'émission "C à Vous" de France 5, présentée par Alessandra Sublet.


    Un des nouveaux chroniqueurs, Patrick Cohen, se montre incisif envers Maître Koubbi qui saura le remettre à sa place... mais pas seulement le journaliste...

    17 dk

    La vidéo qui suit postée par Pure-Medias-Ozap laisse ce commentaire peu fidèle à la réalité :

    "Invité hier de "C a vous" sur France 5, David Koubbi a été mis en difficulté par le petit nouveau de l'émission."

     

    Le journal en ligne n'a gardé que les séquences mettant en valeur un de leurs amis et collègues, probablement.

    Le but, était, cependant, de tronquer la parole de Maître Koubbi afin d'enlever du crédit à son action ainsi qu'à la plainte de Tristane.

     

    Or, cette autre vidéo vous permettra de juger par vous-même une certaine mauvaise foi qui n'est plus à démontrer :

     

     

    Dominique Strauss-Kahn devrait arriver dimanche en France, les petits soldats se mettent donc, dès à présent, en ordre de marche pour "régler" au mieux le dossier français et redorer l'image de l'ancien directeur du FMI qui, rappelons le, est toujours sous le coup d'une plainte au civil portée par Nafissatou Diallo aux Etats-Unis.