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« Je ne suis pas allé partout, mais je suis revenu de tout » (Coluche)
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac pose le 29 mai 2012 à Paris Lionel Bonaventure afp.com
Aucune hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) n'est prévue au budget de l'année 2013, a déclaré lundi le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.
«La hausse de la CSG ne fait pas partie du programme de la loi de finances initiale», a indiqué le ministre sur France Inter, «le budget 2013 n'envisage pas cette mesure-là». «Des économies sont nécessaires, nous allons faire des économies», a déclaré Jérôme Cahuzac, ajoutant: «avant de savoir s'il faut de nouveau augmenter tous les impôts des Français, par exemple la CSG, commençons par prouver que nous sommes capables de faire des économies et je m'y efforce».
La CSG, pas le «seul instrument»
François Hollande avait affirmé le 14 juillet qu'il n'écartait «aucune ressource» fiscale pour permettre à l'Etat de respecter son objectif de réduction du déficit, précisant notamment qu'il ne fallait pas considérer la CSG comme «seul instrument».
Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait estimé trois jours auparavant qu'une hausse de la CSG pour financer la protection sociale, en réduisant les cotisations des entreprises, était «une piste» mais que ce n'était pas «la solution».
Les Français sont majoritairement (60%) hostiles à une éventuelle augmentation de la CSG en contrepartie d'une baisse des cotisations sociales payées par les entreprises, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay, publié à la même époque.
Une hausse de 1% de la CSG peut rapporter onze milliards d'euros par an à l'Etat. Plusieurs usages sont envisagés : compenser une baisse de charges sociales pesant sur les entreprises - une mesure censée favoriser l'emploi -, un apport pur et simple à la réduction des déficits, ou un usage mixte. La nouvelle majorité de gauche vient d'annuler au Parlement la hausse du taux supérieur de TVA de 19,6% à 21,2%, un impôt à la consommation payé de manière uniforme quels que soient les revenus, votée par la précédente majorité et qui devait entrer en vigueur en octobre.
SIGNEZ CETTE PÉTITION |
« Je ne suis pas allé partout, mais je suis revenu de tout » (Coluche)
Enquête sur le géant Apple et sur de grandes marques d'électroménager, de téléphonie ou d'ordinateurs, qui font tout pour limiter la durée de vie de leurs produits pour que les consommateurs en achètent davantage.
Les techniques de l'"obsolescence programmée" sont variées et sophistiquées et leurs conséquences sont claires : surconsommation généralisée et au bout de la chaine, de gros dégâts environnementaux.
Portrait également de Pierre Meneton, qui se bat depuis quatorze ans contre ce qu'il appelle un «tueur caché» : le sel. Selon ce chercheur de l'INSERM, les industriels rajouteraient en secret des quantités importantes de sel dans les aliments pour les rendre plus savoureux. Résultat : on en consommerait deux fois trop. Le problème étant que cet excès de sel serait responsable, selon lui, de cent décès par jour.
Cette stratégie n’est pas sans risques : elle implique un effort de recherche et développement, n’allant pas toujours dans le sens d’une amélioration du produit. De plus, elle fait courir un risque à la réputation du fabricant (son image de marque) ; enfin, elle implique un pari sur les parts de marché futures de la firme (sur les produits de remplacement).
Cette stratégie a également un impact écologique direct. L’obsolescence programmée visant la surconsommation, elle est la cause d’un surplus de déchets, indépendamment de l’état de fonctionnement effectif des produits techniques mis au rebut ou de l’état d’usure des objets d’usage. Les circuits de recyclage ou de conditionnement des matières plastiques et des métaux, en particulier, ne prennent pas en charge le stockage des déchets informatiques, malgré l’abondance de matières premières de valeur qu’ils peuvent contenir (fer, aluminium, mais aussi tantale pour les condensateurs et métaux rares, etc.). L’exportation en masse de déchets des pays de grande consommation vers des zones géographiques où le stockage est négociable à moindre coût est d’autant plus problématique et expose classiquement les pays receveurs à des pollutions spécifiques sur les sites de décharge de grande envergure.
Aussi :
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29 juillet 2012
À qui le tour ? L’agression a été violente et frontale. Hier samedi 28 juillet, deux militantes du Garde, association écologique ajaccienne accompagnent une équipe de journalistes de la chaine Direct 8 sur la plage de Cala di Fica, à quelques miles d’Aiacciu. Ceux-là réalisent un reportage sur l’occupation du littoral. Ils souhaitent se rendre sur cette jolie plage de sable blanc dont chacun sait qu’il n’est plus bon y mettre le pied : la famille Appietto, qui y fait ses affaires, l’a élevée au rang de propriété privée. Ceux qui s’y sont rendus en ont été quittes pour des coups.
Hier, pour limiter tout risque d’esclandre et satisfaire le besoin d’information, l’équipe de presse appareille sur un bateau et se rend sur la plage par la mer. Les cameramen filment, ils impriment en image la preuve que tout accès par la terre a été rendu impossible : le chemin est garrotté…
Sans encombre, le bateau rejoint le port Tino Rossi en fin d’après midi. C’est à cet instant que, au bout du ponton, surviennent messieurs Appietto père et fils. L’histoire prend alors une toute autre tournure. Les deux hommes sont déterminés à en découdre. Ils sont là pour marquer leur territoire, et d’emblée ils le font savoir. À peine l’équipe à terre. Le discours est confus, le verbe est trop haut, on ne retiendra que les menaces de mort et la bousculade tournant à l’affrontement. L’une des deux militantes est projetée à terre, à l’autre on tord le bras. L’appareil photo est jeté dans le port. Du haut de ses dix ans, le garçonnet qui était présent avec sa mère tente de s’interposer. Les individus sont connus et leur identification sera vérifiée par les caméras de surveillance installées sur l’embarcadère. Les deux militantes déposent une main courante. Les deux agresseurs sont interpellés le soir même. L’enfant est conduit à l’hôpital pour traumatisme.
Plainte a été déposée aujourd’hui. Le procureur de la République pourrait-il ne pas poursuivre ?
L’enjeu va bien au-delà des menaces proférées ce samedi. Sur fond de rapport de force et de groupes de pression, c’est la privatisation du littoral corse qui est en jeu.
Car personne n’ignore ce qui se joue à Cala di Fica. L’État lui-même a été bafoué lorsqu’en 2010 le Sécrétaire général pour les affaires corses (Sgac), se promenant sur le sentier menant à la plage « interdite », a été agressé pour sa présence. Sans doute ne savait-on pas qui il était. Il n’empêche. Mais il n’aurait pas porté plainte.
En 2011, c’est une militante de U Levante qui est secouée violemment. Elle accompagnait des journalistes de France Télévision sur le même chemin, lequel n’appartient pas à M. Appietto. Celui-ci profère des menaces (sans censure dans le texte) : “j’emmerde ces connards de Natura 2000 et le Conservatoire du littoral”. Une main courante avait été déposée.
On s’étonne que, dans ce contexte, l’office du tourisme de la mairie d’Aiacciuait, en avril dernier, fait de la pub pour le business de la famille Appietto : pour 25 euros vous pouviez acquérir le droit de pique-niquer sur le site de Cala di Fica.
Hier dans la nuit, alors que tout le monde était encore au commissariat, la famille des prévenus est venue menacer les militants de la cause citoyenne.
Et toujours cette question : le procureur de la République pourrait-il ne pas poursuivre ?
Il y a alors toute la litanie des pourquoi ? Quatre préfets successifs ont été avertis de la privatisation de cette plage, des pétitions ont circulé. Pourquoi l’État accepte-t-il qu’un quidam bénéfice d’appuis et s’octroie le droit d’empêcher l’établissement de la servitude du sentier sur ce tronçon littoral ?
Pourquoi l’État accepte-t-il que la plage de Cala di Fica, domaine public maritime, soit privatisée ?
Le libre accès à la plage aurait pourtant l’avantage de clore les débats et de faire cesser cette appropriation d’un bien commun.
Il est l’heure… L’heure pour chacun d’entre nous d’exiger le tracé et le respect de la servitude du sentier du littoral.
L’heure de mettre fin à la privatisation rampante des plages. Le domaine public maritime doit rester notre patrimoine à tous.
Ami entends-tu les cris sourds d’un pays que l’argent musèle ?