• CUMUL DES MANDATS - Pas de sanctions prévues ???

     

    RAPPEL : 

    Jean Luc PERAT , député a été exclu pour non respect des règles du PS !!!

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    Le PS peine à imposer le non-cumul des mandats


     
    Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon, et François Rebsamen, sénateur maire de Dijon, deux fervents opposants au non-cumul des mandats.
    Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon, et François Rebsamen, sénateur maire de Dijon, deux fervents opposants au non-cumul des mandats. Crédits photo : Abaca/Luyssen Jean-Luc/ABACA

    Alors que le délai fixé par le Parti socialiste pour se mettre en conformité avec la règle du non-cumul vient d'expirer, un grand nombre de parlementaires refusent de s'y plier.

    Ce sera le premier test d'Harlem Désir en tant que premier secrétaire du PS: aura-t-il l'autorité suffisante pour convaincre les parlementaires socialistes de se conformer à la règle du non-cumul des mandats? Martine Aubry elle-même s'y est cassé les dents. Fin août, la patronne du PS avait envoyé un courrier aux élus socialistes leur rappelant qu'ils s'étaient engagés à ne pas cumuler une fonction parlementaire et un mandat d'exécutif local, conformément à un engagement du parti adopté en 2010. La promesse, qui concerne les sénateurs et députés élus en 2011 et 2012, devait être tenue dans un délai de trois mois après les législatives, soit avant lundi 17 septembre.
    Mais le compte n'y est pas. En août, selon les calculs du Figaro , 62% des élus socialistes (67% d'hommes et 52% de femmes) étaient en situation de cumul, 16 d'entre eux allant même jusqu'à occuper trois mandats en sus de leur siège de parlementaire. Depuis, malgré l'ultimatum de Solferino, seule une poignée d'entre eux ont renoncé à leur(s) mandat(s) d'exécutif local (maire, adjoint au maire, bureau d'une communauté de communes, d'un conseil général ou d'un conseil régional). Beaucoup sont des proches de Martine Aubry, à l'instar du député de la Nièvre Christian Paul, qui a donné l'exemple en abandonnant fin août son poste de vice-président de la région Bourgogne.

    À chacun son excuse

    Les élus récalcitrants, eux, se cherchent des excuses pour passer entre les mailles du filet. Certains sénateurs cumulards élus en 2008, comme François Rebsamen ou Gérard Collomb, expliquent à juste titre ne pas être soumis à la règle du PS, qui ne concerne que les parlementaires élus après 2010. Les suppléants des ministres, comme le député et président du conseil général de l'Essonne Jérôme Guedj, qui remplace François Lamy à l'Assemblée, estiment pour leur part que leur statut particulier devrait faire l'objet d'une dérogation. D'autres enfin, comme Guy Chambefort, député maire d'Yzeure (Allier), prétendent tout simplement ne pas avoir reçu la lettre de Martine Aubry…
    Si les situations sont diverses, tous développent le même argument: l'application du non-cumul aux seuls socialistes, avant l'entrée en application de la loi qui devrait l'imposer aux parlementaires de tous bords d'ici 2014, constituerait un «désarmement unilatéral» qui pourrait coûter cher au PS lors des prochaines municipales. «Il va falloir trouver des remplaçants dans de nombreuses villes, ça va être difficile», prévient le sénateur maire de Lyon, Gérard Collomb. Réponse de Martine Aubry: «Laisser dès aujourd'hui la place à sa ou son successeur-e dans son exécutif local lui laissera d'autant plus de chance de montrer sa capacité à être en responsabilité et à se présenter devant les électeurs.»

    Pas de sanctions prévues

    Lors de sa première sortie en tant que successeur désigné de la patronne du PS, dimanche, Harlem Désir a voulu afficher la même fermeté sur le sujet: «Le non-cumul, c'est un engagement. Nous le tiendrons.» Mais forcer la main des parlementaires hors du cadre de la loi ne sera pas chose aisée. Lundi, alors que le délai fixé par Aubry était arrivé à son terme, le porte-parole du PS David Assouline cherchait déjà à temporiser: «La date (de la démission des mandats locaux, NDLR) au jour près n'est pas la question fondamentale», expliquait-il. Et de concéder que les sanctions internes au PS en cas de manquement n'étaient «pas à l'ordre du jour».

    Par Jim Jarrassé 
    LE FIGARO
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    RUE89

    Selon notre Cumuloscope 

    http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/09/17/cumul-des-mandats-le-ps-senfonce-lump-rebondit-235419

    le PS aura du mal à tenir sa promesse. 

    Avec le Cumuloscope, vous pouvez interpeller directement les députés et sénateurs socialistes, sur Twitter, Facebook et par e-mail. Vous pouvez aussi partager leurs réponses et nous aider à réactualiser notre liste, sur Twitter (en utilisant le hashtag #cumuloscope) ou par e-mail (cumul@rue89.com).
    Les cumulards du PS n’ont plus que deux semaines pour respecter la promesse du parti
    Selon le Cumuloscope de Rue89, ils ne sont pas pressés : quelques points verts sont apparus sur notre carte, mais 230 parlementaires socialistes ne sont toujours pas en règle.
    La droite, jusqu’ici, se contentait de sourire du pétrin dans lequel le PS s’est lui-même fourré. Jusqu’à ce que Bruno Le Maire et François Fillon décident de lancer le débat à l’UMP.

    Le Maire veut le « renouvellement »

    Bruno Le Maire a été le premier. L’interdiction du cumul des mandats figure en bonne place dans ses propositions pour « un vrai renouvellement politique », présentées aux militants cet été :
    « Je propose que nous interdisions le cumul du mandat de parlementaire avec les fonctions de maire de grande ville ou de président d’un exécutif local important [...]. Pour favoriser le renouvellement, nous pourrions limiter à trois le nombre de mandats nationaux successifs. »
    Ce n’est probablement pas Bruno Le Maire qui imposera une telle réforme à l’UMP. Il est à la traîne dans la collecte des 8 000 parrainages nécessaires pour briguer la présidence du parti. Et s’il y parvenait, il aurait du mal à faire le poids face à Jean-François Copé et François Fillon.
    Proposer l’interdiction du cumul des mandats, c’est justement une manière d’exister – et de renforcer son image de réformateur. Et qu’importe si Bruno Le Maire, déjà député d’Evreux, n’exclut pas de se porter candidat à la mairie en 2014...

    Pour Fillon, un choix tactique

    François Fillon, lui, ne s’est pas encore engagé clairement, et publiquement, contre le cumul des mandats. Il a préféré laisser parler ses supporters : selon la « grande consultation militante » organisée sur son site, ils sont favorables à 61% à l’interdiction du cumul.
    Pour François Fillon, soutenir ouvertement cette interdiction aurait un double avantage :
    • selon L’Express, le nouveau député de Paris pourra ainsi justifier son refus de participer aux municipales dans la capitale : on ne pourra pas l’accuser de craindre une nouvelle victoire de la gauche ;
    • surtout, il pourra ringardiser Jean-François Copé, son concurrent pour la présidence de l’UMP.
    Jean-François Copé, en effet, en est encore à soutenir le statu quo. La semaine dernière, il a même pris un malin plaisir à défendre François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et meneur de la fronde au PS :
    « Il a dit tout haut ce que tout le monde pense, à gauche comme à droite. »
    Député-maire de Meaux, Jean-François Copé pense lui aussi qu’un parlementaire doit pouvoir conserver un mandat exécutif local. Ni plus ni moins, donc, que la loi actuelle, votée en 2000.
    Les sondages le feront-ils changer d’avis ? 
    Les Français seraient majoritairement favorables à une interdiction stricte, selon une étude de l’Ifop pour La Lettre de l’opinion (une publication dirigée par... Guillaume Peltier, un des dirigeants de l’UMP) :
    • toutes tendances politiques confondues, 59% des sondés approuvent l’idée qu’« entre maire et député, il faut choisir » ;
    • les sympathisants de gauche y sont très largement favorables (64%) ;
    • les sympathisants de l’UMP sont tout de même 49% à approuver cette interdiction stricte, contre 36% acceptant le cumul d’un mandat national et d’un mandat local, et 15% optant pour l’absence de toute interdiction ;
    • les sympathisants du FN, eux, approuvent à 63% l’interdiction stricte du cumul – soit autant que chez les sympathisants de gauche...
    QUELQUES EXEMPLES :

    Dominique Bailly Sénateur (Nord)
    3 mandats concernés : Sénateur  PS - Maire  Président d'intercommunalité 
    Lui écrire pour l'encourager !  

    Jean-Pierre Allossery Député (Nord)
    2 mandats concernés : Député  PS - Maire   
    Lui écrire pour l'encourager !  

    Dominique Bailly Sénateur (Nord)
    3 mandats concernés : Sénateur  PS - Maire  Président d'intercommunalité 
    Lui écrire pour l'encourager !  

    Michel Delebarre Sénateur (Nord)
    3 mandats concernés : Sénateur PS - Maire  Président d'intercommunalité 
    Lui écrire pour l'encourager !  

    Anne-Lise Dufour-Tonini Députée (Nord)
    3 mandats concernés : Député PS -  Maire   Vice-président d'intercommunalité
    Lui écrire pour l'encourager !  

    Rémi Pauvros Député (Nord)
    3 mandats concernés : Député PS - Maire  Président d'intercommunalité 
    Lui écrire pour l'encourager !   
     

  • Bienvenue sur le blog d'@dam

    « Je ne suis pas allé partout, mais je suis revenu de tout » (Coluche)

     
     
    Vendredi 28 septembre 2012 5 28 /09 /Sep /2012 10:36

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    Méfiance avec les petites éoliennes domestiques ! De plus en plus de particuliers se font arnaquer par des entreprise sans scrupules : installation là où le vent ne souffle pas, promesses de production fantaisistes, risques importants d’endommager les maisons… Ces éoliennes bénéficient pourtant d’un important crédit d’impôt. Les pouvoirs publics, sourds aux avertissements des professionnels de la filière, encouragent actuellement une vaste escroquerie. Au détriment du véritable petit éolien.

    « En installant une éolienne à votre domicile, vous pourrez réduire sensiblement votre facture d’électricité » : C’est ainsi qu’Optim’eo, entreprise spécialisée dans les « solutions d’amélioration de la performance énergétique », résume les avantages de ses petits moulins à vent domestiques. Patrice Filly, qui habite à une trentaine de kilomètres de Rennes, a été démarché par l’entreprise au cours de l’été 2011. Il se laisse tenter par les très alléchantes propositions du commercial, qui a même griffonné sur un coin de papier que son client pouvait envisager une économie de 700 euros par an sur sa facture d’électricité ! Las, trois mois après l’installation, les factures n’ont pas bougé. Et le fort sympathique commercial n’est plus joignable.

    Patrice Filly rejoint ainsi la triste cohorte des arnaqués du petit éolien, de plus en plus nombreux. « Depuis que le crédit d’impôt pour le photovoltaïque a diminué, les entreprises spéculatrices se sont rabattues sur le petit éolien », remarque un conseiller d’un espace Info énergie, mis en place par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et les collectivités locales pour sensibiliser et informer le grand public.  « Ils prennent les gens par les bons sentiments : qui peut être contre les énergies renouvelables ? Et puis une petite éolienne, c’est sympathique, c’est pittoresque », poursuit Franck Turlan, du Site expérimental pour le petit éolien national (Sepen). À ce capital sympathie, s’ajoute une véritable méconnaissance. « Tout le monde sait ce que sa voiture consomme, et combien cela coûte, en gros, avance Frédéric Boutet, artisan électricien. Mais en matière de production et de consommation d’électricité, les gens n’y connaissent rien. »

    Des promesses de production mensongères

    Calculs faits, Patrice Filly s’est rendu compte que pour atteindre les 700 euros d’économies promis, il aurait fallu que son éolienne de 700 watts tourne et produise de l’électricité pendant 10 000 heures ! Soit plus que n’en compte une année. « L’occasion était trop belle. C’était évident. Nous étions quelques uns à voir venir tout cela. Nous avons tenté de sonner l’alerte, en vain, » tempête Franck Turlan, qui se désole de cette très mauvaise publicité faite à une ressource pourtant prometteuse. « Il y a un vrai gisement pour le petit éolien en France. On pourrait produire des mégaWatts chaque année ! Mais plutôt en milieu rural, dans une zone dégagée, et en plaçant les éoliennes là où souffle le vent, c’est-à-dire assez haut, une vingtaine de mètres environ. » Dans une telle configuration, et avec une machine de 2kW, on peut espérer une production d’environ 3000 kWh par an. Sachant qu’une famille de quatre personnes consomme en moyenne 4000 kWh par an, hors chauffage et eau chaude sanitaire.

    Les promesses d’autonomie avec une « éolienne de pignon », comme on les appelle, sont donc de vrais mensonges. « De toute façon, en ville, il n’y a pas assez de vent », résume simplement Jean-Marc Noël, président de l’Association française des professionnels du petit éolien (AFPPE) et ancien professionnel du secteur. « Une étude commandée par la Commission européenne vient même de conclure qu’il n’y a pas de développement possible de l’éolien en ville. Le gisement y est bien trop faible. Il est en plus traversé de turbulences. Et si vous voulez le mesurer, cela coûte plus cher que la machine que l’on installerait éventuellement ensuite. »

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    15 000 euros pour une éolienne qui ne tourne pas

    Les entreprises vendeuses d’éoliennes domestiques démarchent pourtant essentiellement en milieu urbain, dans les banlieues et lotissements, ignorant (ou faignant d’ignorer) ces évaluations… L’entreprise Planétair 35 affirme qu’une petite éolienne peut fournir jusqu’à 10 000 kWh par an ! Et qu’elle produit de l’énergie avec des vents inférieurs à 10 km/h. « A 10 km/h, l’éolienne démarre. Il n’y a donc pas grand chose en terme d’énergie, rectifie Jean-Marc Noël. Chez les Anglais, qui ont une longueur d’avance sur nous dans le domaine des petites éoliennes, on considère que la vitesse moyenne du vent pour installer une machine doit être de 40 km/h. » Contacté par Basta !, l’entreprise Optim’éo assure n’avoir rien à dire sur le sujet, et que « tout va bien ». Sur la nécessité ou non de faire une évaluation préalable du « gisement » de vent, l’interlocuteur a carrément affirmé : « Il est inutile de faire une étude ». Étude qui risquerait sans doute d’empêcher l’entreprise d’empocher quelques milliers d’euros en vendant une éolienne inutile…

    Source et article complet: Bastamag

     

     

     

     
     

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    Vendredi 28 septembre 2012 5 28 /09 /Sep /2012 00:57

    Vies sous occupation : En détruisant mon usine, ils ont détruit mon avenir

    jeudi 20 septembre 2012

    PCHR Gaza

     


     


    Les habitants de la Bande de Gaza sont constamment ciblés par les forces de l’occupation israélienne. Chaque jour, ce sont des familles entières qui périssent ou qui perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance. PCHR Gaza est allé à la rencontre de Mamoun Ahmad Dalloul, 46 ans et dont l’usine de produits laitiers a été à maintes reprises dans le collimateur israélien.
     

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    Mamoun Ahmad Dalloul devant sa fabrique détruite à Tel-el-hawa
     
     

    Mamoun vit à Tel el-hawa avec son épouse et leurs neuf enfants. Son usine produisait, jusqu’à récemment, le lait, le fromage et le yaourt. Ne baissant pas les bras, il a dû reconstruire quatre fois sa fabrique ciblée et détruite par les forces de l’occupation israélienne depuis décembre 2008.

    Dernièrement, dans l’après-midi du 4 juin dernier, Mamoun reçoit un appel de son frère dont la maison avoisine l’usine. Il l’a informé que vers 1h, un F16 des forces israéliennes a attaqué l’usine avec un missile : « Je suis sorti précipitamment en direction de ma fabrique. Arrivé sur place, j’ai trouvé les pompiers et la police. Les voisins, paniqués, étaient dans la rue. On m’a informé qu’après avoir frappé l’usine, le missile s’est enfui à 6 ou 7 mètres dans le sol. Il y a eu une secousse pendant 5 minutes, semblable à un tremblement de terre, puis le missile a explosé laissant derrière lui un important cratère. Je me demande bien quel type de missile était-ce. »

    Cette cinquième attaque sur l’usine a terriblement bouleversé Mamoun : « Mon usine a été la première fois détruite en décembre 2008, lors que l’Opération Plomb Durci. L’usine était à l’époque très grande et occupait tout le rez-de-chaussée de notre maison. Ce jour, j’avais reçu un coup de fil de la part des forces israéliennes m’informant que l’immeuble allait sauter dans 15 minutes. Sans plus attendre, ma famille et moi avions évacué les lieux. Un F16 a tiré trois missiles qui, en quelques secondes, ont détruit la bâtisse. C’est cruel de tout perdre en un laps de temps, de se retrouver sans abri et de perdre son seul gagne-pain. »

    Sans un toit, Mamoun et sa famille ont traîné dans les maisons des proches à la recherche d’un abri : « Nous sommes restés quelques jours chez mes parents, puis nous sommes partis chez mon beau-frère et ensuite chez mon frère. Mon fils me demandait toujours les raisons de ces déplacements et pourquoi nous n’avions pas de maison. Finalement, l’UNRWA, tenant compte du fait que mon épouse soit une réfugiée, nous a construit une habitation d’une seule pièce. J’ai ensuite décidé de reconstruire mon usine à Sabra, au centre de la ville de Gaza. J’ai commencé avec une petite fabrique modeste car les matériaux de construction étaient indisponibles et introuvables à Gaza, sans oublier bien sûr les contraintes financières. Six mois après, les forces israéliennes sont revenues à la charge et l’ont détruite à nouveau. Je ne me suis pas laissé intimider et j’ai décidé de reconstruire dans un autre endroit en m’associant avec quelqu’un mais le résultat était le même, l’usine a été détruite pendant sa construction. »


    (JPG)
    Le cratère provoqué par le missile du F16, le 4 juin 2012
     

    A ce stade, Mamoun a renoncé à toute tentative de reconstruction de l’usine : « Les deux premières fois, je l’avais reconstruite car elle représentait mon unique moyen de subsistance. Gaza manque terriblement d’occasions de travail. Mon usine, à elle seule, embauchait 120 personnes dont mes trois frères et mon fils. Cette situation les affecte et je peux sentir leur désolation car l’usine constituait leur unique ressource pour eux et pour leurs familles. J’en avais assez au bout de la troisième attaque, mais des représentants de la Commission Européenne sont venus de Jérusalem et m’ont informé qu’ils serviraient de médiateurs en mon nom et m’ont promis que l’usine ne serait plus touchée. A chaque fois que j’achetais de nouvelles machines, ils venaient pour les prendre en photo et pour me rassurer également. Cela m’a encouragé, alors j’ai commencé, étape par étape, à développer mon usine. Puis, juste comme ça, elle a été une nouvelle fois ciblée et détruite : ils n’avaient pas tenu leur promesse. »

    Après chaque attaque, de sérieux soucis et ennuis financiers s’abattent sur l’ensemble de la famille. Mamoun raconte : « J’ai épuisé toutes mes économies et j’ai dû emprunter de l’argent. Aussi, j’ai vendu deux parcelles de ma terre pour reconstruire mon usine. J’ai également vendu la maison qu’a construite l’UNRWA pour mettre en place l’usine et avoir une source de revenu. Je ne peux plus satisfaire les besoins et les dépenses de ma famille. Pendant un certain temps, les gens refusaient que je loue dans leurs immeubles de peur qu’ils soient pris pour cible. »

    Dans la Bande de Gaza, les cas comme celui de Mamoun sont partout. Conscient que son histoire illustre bien les souffrances de Gaza, il conclut : « Chaque jour il y a des gens qu’on déplace et des gens qui meurent. Je sais ce qu’on ressent lorsqu’on est sans abri. Mes enfants ont grandi dans un environnement dont le décor est fait essentiellement de morts, de guerre et de destruction, et je trouve que c’est normal qu’ils ne réagissent plus aux raids aériens. Quant à mon usine, c’est un établissement civil qui n’avait rien à voir avec les activités de résistance, et je n’aurais jamais exposé ma famille à un danger pareil. Je suis fatigué. Cette destruction a fini par m’assommer. A présent, je n’ai aucun avenir. Pourquoi ne nous laissent-ils pas le droit de vivre dans la paix et dans la stabilité comme tous les citoyens de ce monde ? »

    Mamoun ne fait que réclamer son droit le plus fondamental que le droit international est supposé le lui garantir. En effet, dans l’Article 8 (2) (b) (ii) du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. « Le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des biens à caractère civil » constitue un crime de guerre. En outre, l’Article 53 de la Quatrième Convention de Genève interdit « La destruction des biens appartenant à des personnes privées, sauf dans le cas où ces destructions seraient rendues absolument nécessaires par les opérations militaires. »


    La destruction de ces usines porte atteinte aux principes des droits de l’homme, y compris le droit de toute personne à un travail et à un niveau de vie suffisant tel que codifié dans l’Article 11 du Pacte International sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels.


    Consultez également :

    -  Vies sous occupation : 13 jours de détention, 13 jours de traumatisme - 14 septembre 2012
    -  Vies sous occupation : j’espère pouvoir voir mon fils avant qu’il ne soit trop tard - 9 septembre 2012
    -  Vies sous occupation : mon fils aspirait à une vie meilleure - 6 septembre 2012
    -  Vies sous occupation : pêcher en eaux dangereuses - 29 août 2012


     

    SOURCE / INFO PALESTINE

     

  • vendredi 28 septembre 2012

    Les plans sociaux en France

    plan

     

    Posté par jl boehler à 00:01 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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    Jeudi 27 septembre 2012 4 27 /09 /Sep /2012 19:19

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    Tauromachie : Un Espagnol parle de la corrida française

    Corrida: La mort gratuite et la barbarie ne sont pas des gestes de la campagne.

    Je lis dans Le Monde  du 21 septembre dans l'article « Francis Marmande: Pourquoi la corrida? j'ai à faire avec la vie, l'amour, la mort » que « la corrida est la sacralisation des gestes de la campagne ». Il faut en finir avec cette littérature de  clichés, stéréotypes et mensonges ! Les gestes de la campagne ne sont pas ceux de la violence gratuite envers les animaux dans le seul but de la joie macabre pour une minorité. Pas du tout : le caractère de la population rurale est représenté par le travail, l’effort, la patience, l’amour envers la nature, la défense de la terre, la résignation contre l’oubli de l’Administration. Il semble que le sacrifice rituel et le spectacle de voir le visage de la mort attirent l’auteur de cet article. Est-ce qu’il pense la même chose quand il revit la gigantesque chasse à l’homme au Rwanda à la machette ? Est-ce qu’il voudrait récupérer les duels des gladiateurs de la Rome antique ? Est-ce qu’il s’amuse avec des attentats islamistes ou avec la tuerie sauvage du norvégien Anders Breivik ? La mort et la violence ne peuvent pas être banalisées. Pas avec les humains, pas avec les animaux, qui ne choisissent pas d’être dans les arènes. En Espagne, la population a depuis longtemps tourné le dos à cette « tradition » honteuse. C' est juste une question de temps avant que  la tauromachie disparaisse dans notre pays. Avec cette dernière décision de la Cour constitutionnelle, la France a raté une belle occasion d’isoler, plus encore cette pratique violente qui dénigre la condition humaine malgré toute la poésie avec laquelle on souhaite masquer cette fête de la barbarie.

    Paco Cerdà Arroyo, Valence (Espagne) – Journaliste à « Levante EMV»

    http://mediateur.blog.lemonde.fr/2012/09/26/tauromachie-un-espagnol-parle-de-la-corrida-francaise/