♦ Elections municipales à risques pour le premier ministre de Turquie, Recip Erdogan a mis en jeu son pouvoir si son parti, l’AKP (parti de la justice et du développement), n’obtenait pas la majorité aux élections municipales du 30 mars. Contesté par le mouvement de millions de manifestants né de la place Taksim à Istanbul, confronté à des affaires de corruption Erdogan a fait de ces élections un plébiscite.
♦ Le vice-ministre grec de l’Agriculture, Maximos Charakopoulos, a démissionné de ses fonctions le 29 mars à la veille du vote de la réforme laitière imposée par la troïka dont le but est de permettre l’ouverture de la Grèce aux importations de lait menaçant les producteurs nationaux.
♦ Grève reconduite à la SNCM :"Nous sommes sans réponse de l’Etat sur la sécurisation de la poursuite du plan industriel. L’Etat semble muet et spectateur, il doit clarifier sa position…" a déclaré à l’AFP Frédéric Alpozzo, représentant CGT.
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Dimanche 30 mars 2014 7 30 /03 /Mars /2014 07:41
Dimanche 30 mars 2014
Jeudi 27 mars 2014Sur le blog de Nicolas Maury
Jeudi 27 Mars 2014
L'Ukraine augmentera de 50 % le prix de vente du gaz à la population à partir du 1er mai, a indiqué, mercredi 26 mars, l'opérateur gazier national, Naftogaz. Voilà aussi les valeurs portée par EuroMaïdan
Cette mesure impopulaire, que le président déchu, Viktor Ianoukovitch, avait toujours refusé d'appliquer, est exigée par le Fonds monétaire international (FMI) pour accorder une aide financière à Kiev.
Une économie ukrainienne à l'agonie
Pour les industriels, la hausse sera de 40 % et s'appliquera au 1er juillet, a indiqué Iouri Kolbouchine, l'un des responsables de Naftogaz. Le gouvernement espère ainsi parvenir dès mercredi à un accord avec le FMI, à qui il demande au moins 15 milliards de dollars pour éviter la faillite. Une mission du FMI se trouve à Kiev depuis le 4 mars, et les négociations se sont intensifiées ces derniers jours, le premier ministre, Arseni Iatseniouk, ayant renoncé à sa présence au sommet des grandes puissances du G7 à La Haye pour s'y consacrer.
Les putschistes de Kiev : Austérité et pillage
« Nos partenaires européens ont pris la décision de nous verser 1,6 milliard d'euros. Deux mois après la signature d'un accord avec le FMI, une première tranche pourra être versée », a assuré M. Iatseniouk. Les Etats-Unis ont promis de leur côté 1 milliard de dollars de prêts garantis à Kiev.Peu après son investiture, M. Iatseniouk avait promis une cure d'austérité drastique aux Ukrainiens, alors que le pays reste profondément divisé, et que les régions de l'Est connaissent de violents mouvements de résistance à l'autorité de Kiev.
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Dimanche 30 mars 2014 7 30 /03 /Mars /2014 09:18 - Communauté : les anti-capitalistes
Ce qui se passe en Ukraine est révélateur des tensions internationales. Quelles sont les raisons profondes qui déterminent un tel affrontement ? En apparence, un bloc occidental « démocrate et libéral », composé des USA et de ses fidèles alliés européens, affronterait des régimes dictatoriaux sans foi ni loi qui s’imposeraient aux peuples par la force et la contrainte. Dans ce camp sont visés la Russie et ses alliés, La Chine, l’Iran, la Syrie, le Venezuela et quelques autres de pays dans le Monde.
Le camp occidental n’a pas de leçons de démocratie à donner. La liste est en effet très longue des interventions où il a bafoué les droits des peuples en les passant au fil de l’épée. De l’Amérique du sud, à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, l’Europe et l’Asie les victimes de ses crimes se comptent par dizaine de millions. Rappelons nous : les guerres de conquêtes coloniales, les coups d’État fomentés contre les régimes progressistes en Indonésie, au Chili, au Venezuela pour n’en citer que quelques-uns, les embargos illégaux contre Cuba et l’Iran… deux guerres mondiales, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, la guerre d’Algérie, l’intervention de Suez et plus près de nous les interventions militaires de l’OTAN en Yougoslavie et en Libye, les interventions de la France sous-traitant de l’impérialisme US en Afrique, l’aide aux mercenaires pour détruire l’État syrien, le soutien indéfectible à l’État d’Israël dans sa politique coloniale, les guerres d’Irak et d’Afghanistan… La liste est longue très longue.
Après la défaite de l’Union Soviétique, les idéologues de l’impérialisme nous ont abreuvés de leur pensée : Le Monde devenait, à leurs yeux, enfin pacifique car la menace du communisme avait disparu. Il faut croire que le cadavre bouge encore, car la recrudescence des actions militaires et l’agressivité de l’impérialisme n’ont fait qu’augmenter. En fait, la fin de l’URSS a ouvert un nouveau front de conquête pour les impérialismes dominants. En Europe de l’Est, la Communauté Européenne en conjonction avec les USA et leur bras armé l’OTAN a réussi dans un premier temps à démanteler les démocraties populaires et à mettre leur peuple sous la domination du grand capital, en particulier allemand.
Mais en Europe cette politique expansionniste vers l’Est se heurte à des facteurs de résistance. La Russie comme la Chine, se caractérisent aujourd’hui par un développement de type capitaliste qui engendre un comportement impérialiste. Pour autant, elles n’en sont pas devenues des succursales de l’Occident. Elles entendent exprimer leurs besoins nationaux dans la concurrence internationale capitaliste. Elles développent une politique d’État visant à défendre leurs intérêts nationaux et de puissances en préservant leur indépendance nationale.
En Russie, comme en Chine des forces importantes pèsent dans le sens d’une recomposition d’un État capitaliste jouant un rôle économique déterminant, c’est vrai aussi en Biélorussie et même en Ukraine. C’est pourquoi d’ailleurs les occidentaux cherchent à liquider ces points d’appui de reconstruction d’un espace Euro asiatique qui existait à l’époque soviétique et que porte à nouveau aujourd’hui la direction de l’État russe. En Ukraine, les USA et la CE appuient les forces les plus réactionnaires et fascisantes pour en finir avec toute perspective de changement au service du peuple.
Le parti Communiste d’Ukraine est la première victime de cette politique d’éradication de la contestation sociale. Ce parti est victime d’une interdiction de fait dans la partie occidentale de l’Ukraine. À cela, Fabius et Hollande, ces « grands démocrates devant l’éternel » ne trouvent rien à redire, au contraire ils glorifient les néo-nazis de Kiev. Parce qu’ils ont besoin de mettre au pas le peuple ukrainien en le faisant passer sous les fourches caudines du FMI et cela pour mieux l’exploiter, les USA et la CE apportent leur appui à un pouvoir illégitime à Kiev, pouvoir auto proclamé à la suite d’un coup d’État organisé et assisté par les occidentaux. Ces derniers espèrent que ce « pouvoir » à leur solde, permettra rapidement l’intégration de l’Ukraine au bloc occidental avec en particulier l’extension du champ d’action de l’OTAN. Il est significatif que le redéploiement des forces de l’OTAN en Europe désigne la Russie comme ennemi et prépare son isolement.
En donnant un coup d’arrêt à cet expansionnisme impérialiste, la Russie signifie la limite qui lui semble tolérable au risque de se trouver en position de faiblesse stratégique. Elle signifie aussi qu’il ne peut y avoir un Monde unipolaire sous la houlette des USA et de la CE. De ce point de vue, l’attitude de la Chine, relativement discrète sur l’affaire de la Crimée l’on peut comprendre pourquoi dans la mesure où les USA qui en font leur concurrent et ennemi numéro 1 cherchent à l’affaiblir en appuyant les mouvements séparatistes en son sein n’en reste pas moins attachée à une vision multipolaire du Monde capitaliste, voisine de celle de la Russie, en défendant ses propres intérêts régionaux et internationaux.
C’est donc bien dans l’affrontement des impérialismes qu’il faut rechercher les causes profondes des tensions qui se multiplient dans le Monde. Ignorer cette réalité, c’est laisser le terrain libre aux forces du capital, aux forces impérialistes. Cela implique pour les révolutionnaires de ne rien lâcher dans la lutte des classes à l’échelle de la Nation et dans le même temps d’exprimer leur solidarité internationaliste avec les forces qui luttent pour les indépendances nationales, pour débarrasser le Monde du capitalisme et de l’impérialisme.
source : www.sitecommunistes.org
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Ce matin en bref // 2014-03-30 // Dimanche 30 mars 2014
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Samedi 29 mars 2014 6 29 /03 /Mars /2014 09:15 - Communauté : les anti-capitalistes
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net
Le rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI) est accablant, il révèle une vérité connue de tous : le Qatar, ami des Sarkozy et Hollande, est le pays de l'esclavage moderne, 1 400 ouvriers immigrés sont déjà morts sur les chantiers du mondial 2022.
Combien vaut la vie d'un ouvrier Népalais, quelle est la valeur des droits de l'Homme ? Bien faible à voir la discrétion de nos dirigeants sur leur situation révoltante au Qatar, eux si prompts à s'indigner quand leurs intérêts sont en jeu, en Ukraine, en Libye, en Syrie ou au Mali.
Dans des conditions de corruption à peine dissimulées, le Qatar a obtenu en 2010 l'organisation de la Coupe du monde de football 2022, avec la complicité des grandes puissances. Tout comme le gouvernement Sarkozy lui avait offert sur un plateau le Paris-Saint-Germain.
Quatre ans après, le rapport de la CSI peut ouvrir les yeux des hypocrites : « Le dossier contre le Qatar » révèle des violations des droits des travailleurs à une échelle sans précédent dans l'organisation des grands événements sportifs, au mépris des libertés, de la vie des ouvriers.
Le Qatar compte 1,5 millions de migrants sur 2 millions d'habitants. Une armée d'esclaves au service d'une caste dominante, dans le pays au PIB par habitant le plus élevé du monde. Un résumé édifiant de ce que nos dirigeants cautionnent au nom des « jeux du cirque » modernes :
Le « kafala », un système de parrains contre les droits des migrants
Les ouvriers migrants travaillant sur les chantiers sont privés de toute liberté dans le cadre du système du « kafala » : tout ouvrier migrant est sous la responsabilité d'un « kafil », un parrain qui a contrôle total sur les mouvements du travailleurs, dans le pays et à l'extérieur.
Le « kafil » peut confisquer le passeport de l'ouvrier – c'est le cas de 90 % des migrants – le priver de toute protection juridique.
Il est alors à la merci des sinistres « camps de détention »,où sont entassés plusieurs centaines d'ouvriers dans une même pièce, soumis à l'arbitraire, sans conseiller juridique ni satisfaction des besoins les plus élémentaires.
Le travail forcé, la norme au Qatar
Le régime de travail forcé est la norme pour les migrants au Qatar. Quasiment tous les ouvriers immigrés sont passés par une « agence de recrutement » qui charge les migrants népalais, indiens, philippins, indonésiens de 1 000 à 10 000 $ par tête.
Cette situation endette les migrants à des taux exorbitants. Misérables au pays rêvant de salaires permettant de faire vivre leurs familles au Népal ou en Inde, ils héritent de dettes qui les forcent à rentrer dans une situation de dépendance économique permanente avec leurs employeurs.
Les salaires paraissent attractifs – au minimum 250 $ pour les migrants asiatiques – par rapport au salaire dans le pays d'origine.
Les chiffres sont trompeurs, une bonne partie du salaire est prélevé par l'employeur pour le logement, la nourriture, les transports, dans un pays où le coût de la vie est comparable à celui des pays riches.
Sans oublier qu'un tiers (34%) des ouvriers, selon une enquête de l'Inspection du travail qatari (sic) n'ont eu aucune rémunération ces derniers mois.
L'esclavage au XXI ème siècle : c'est au Qatar que cela se passe !
Les conditions de travail sur les chantiers dépassent celles des pires mines, usines du XIX ème siècle. Des journées de 8 à 12 heures de travail, entre juin et septembre, sous près de 50 ° à l'ombre.
Et encore ceux-ci apparaissent presque comme des privilégiés face aux travailleurs domestiques. Composés essentiellement de femmes, celles-ci passent du travail forcé à l'esclavage pur et simple.
Elles ne sont protégées par aucune loi, souvent privés de nourriture, d'un logement décent, du moindre salaire, soumises aux coups, aux tortures, aux viols. L'Ambassade d'Indonésie accueille chaque jour 5 à 10 travailleurs domestiques, demandant un refuge pour fuir l'esclavage domestique.
Les conditions de vie ne sont pas meilleures pour les migrants. Cantonnés dans des « camps de travail », dans des quartiers à l'écart du reste de la ville, inconnus même des autorités internationales.
Payés par prélèvement sur salaire, leur logement n'a rien d'un « logement social » : un taudis d'une pièce occupé par huit ou dix ouvriers, souvent sans les conditions sanitaires adéquates. Nombre de logements sont équipés d'eau … salée pour se laver ou faire la cuisine !
Pour défendre de meilleures conditions salariales, de travail, de vie, bien entendu les migrants n'ont droit à aucune négociation collective, aucune organisation syndicale.
Tout mouvement de protestation peut conduire à la levée de la protection du « kafil », mettant l'ouvrier à la merci de l'arbitraire des autorités, lui empêchant même le retour au pays.
Encore plus pervers, le gouvernement qatari a créé un « Qatar National human rights committee », soi-disant pour enquêter sur les violations des droits de l'Homme. En réalité, cet organisme vise à identifier les éléments perturbateurs, protestataire pour mieux les isoler et les punir.
1 400 ouvriers morts … 4 000 d'ici 2022 ?
Effrayant, le décompte du nombre de morts est pourtant impossible à faire. La CSI part juste des chiffres de pertes révélés par les ambassades népalaises et indiennes, qui représentent la moitié des ouvriers migrants.
Selon l'ambassade népalaise, 400 ouvriers migrants sont morts depuis 2010 (dont 191 en 2013). Du côté indien, ce serait près de 1 000 ouvriers qui seraient morts, à un rythme de 20 travailleurs morts par mois pour l'an dernier. Pour deux pays seulement, cela fait 1 400 pertes en trois ans.
Selon les estimations très prudentes de la CSI, 4 000 ouvriers immigrés pourraient être victimes de ce système d'esclavage moderne, sachant que 500 000 ouvriers supplémentaires devraient être transportés au Qatar d'ici 2018.
Par rapport aux autres grands événements mondiaux, la comparaison est effarante : la coupe du monde 2010 en Afrique du sud a fait 2 morts, celle au Brésil en 2014 a fait 7 morts, celle en Russie a déjà causé la perte de 8 ouvriers. Comparés aux 1 400 déjà morts au Qatar, cela donne le vertige.
Les grandes entreprises françaises du BTP complices !
Alors que le Qatar va dépenser au moins 200 milliards de $ en infrastructures – stades, TGV, métro, tramways, centres commerciaux, villes nouvelles – il rechigne à verser quelques milliers d'euros à près de 1,5 millions d'esclaves modernes.
Parmi les complices de ce système, les grandes entreprises françaises qui font la cour à l'émirat : Bouygues, Vinci mais aussi Keolis (filiale de la SNCF) sont en lice pour de gros contrats liés à l'organisation du mondial 2022.
La CSI propose de « peser » sur le Qatar pour obtenir un assouplissement des conditions d'exploitation au Qatar, la normalisation des relations avec un État gouverné comme une « monarchie absolue », niant les droits les plus élémentaires des travailleurs.
Le rôle des syndicalistes de classe, des communistes est autre : il faut lancer un vaste mouvement pour pousser au retrait des entreprises françaises du Qatar ; au boycott du mondial 2022, et des activités liées au Qatar ; aux sanctions envers cet Etat qui finance partout dans le monde les groupes les plus réactionnaires, des activités criminelles contre les peuples, arabes avant tout.
Boycott, désinvestissement, sanctions : c'est valable pour le Qatar, enfer des travailleurs, ne faisons pas des mirages des « pain et des jeux » modernes une caution pour la violation la plus ignominieuse des droits des travailleurs.
Le rapport de la CSI est disponible ici : http://www.ituc-csi.org/ituc-special-report-the-case?lang=en