Sur VOIX

23/12/2014

Poursuivi par Interpol et pressenti pour lutter contre la corruption

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On a pu lire, ici ou là, certains commentateurs occidentaux comparer la guerre en Ukraine à celle qui a opposé la Géorgie à la Russie en 2008.

Outre le fait qu''il n'y avait rien de comparable entre ces deux situations, relevons que désormais, Tbilissi réagit à la nomination par Kiev de l'un de ses anciens ministres.

Il se trouve, en effet, qu'Irakli Garibachvili, Premier Ministre géorgien, déplore le fait que l'ancien ministre de la Justice de son pays, poursuivi par Interpol pour, entre autre, abus de pouvoir et mauvais traitements infligés à des centaines de milliers de prisonniers, que cet ancien ministre de la Justice, donc, ait été naturalisé ukrainien pour accéder à un poste au nouveau gouvernement démocratique d'Ukraine.

Le premier ministre géorgien, en effet, se demande comment il pourra expliquer à son peuple qu'un ancien ministre de la Justice, principal représentant d'un gouvernement criminel qui a condamné 300.000 personnes, soit désormais candidat au poste de président du Conseil ukrainien pour la lutter contre la corruption.

Tant de personnalités politiques et médiatiques se sont félicitées de l'avènement de la démocratie en Ukraine qu'elles parviendront sans doute à expliquer à qui voudra bien les croire, que la justice des uns n'a absolument rien à voir avec celle des autres.

 

http://fr.ria.ru/presse_russe/20141223/203291708.html

Extrait "...Cette décision de Kiev a immédiatement provoqué un mécontentement notoire au sein du pouvoir géorgien. Mais cette réaction ne s'est vraiment exprimée qu'après l'annonce d'un poste éventuel pour Zourab Adeïchvili, ancien procureur général de Géorgie, et son ancien ministre de la Justice. Contrairement aux autres responsables géorgiens en Ukraine, Adeïchvili est en effet aux prises avec la justice. En Géorgie il est accusé de nombreux crimes très graves, allant de la création de réseaux de corruption à l'abus de pouvoir.
La situation est donc très ambiguë. Selon des sources bien informées, des responsables de l'espace postsoviétique à Washington accordent une attention particulière non seulement à l'ex-président géorgien mais aussi à ses collaborateurs."...