• Vendredi 26 décembre 2014 5 26 /12 /Déc /2014 09:46 - Communauté : les anti-capitalistes

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    Article de Paul Vaillant-Couturier

     le 25 décembre 1926, dans l'Humanité



    Retranscrit par EDT pour http://vivelepcf.fr/ 

    puis http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/



     

    C’est un de ces jours de Noël froids, douloureux, comme ceux que nous vivions au front dans les tranchées…

     

    Noël d’inquiétude, Noël d’angoisse, Noël de chômage. Noël de vie chère…

     

    Noël de deuil aussi pour la classe ouvrière.

     

    Comme une surcharge accablante au poids quotidien du meurtre à petits coups de l’usine, de la mine, du rail, du chantier, quatre catastrophes se sont abattues depuis un mois, jour pour jour, au Nord, au Sud, à l’Est, au Centre, sur des ouvriers, mettant à l’actif du patronat un tableau de chasse massif.

     

    Le 25 novembre, c’était à Haubourdin, trois morts et trente blessés dans une fabrique d’amidon.

     

    Le 13 décembre, c’était à Saint-Auban, dans une usine de gaz asphyxiants, l’explosion d’une cuve de chlore qui tuait 24 ouvriers et en blessait plus de soixante-dix.

     

    Le 23 décembre, à Pont-à-Mousson, un four à coke, en s’effondrait tuait douze hommes.

     

    Avant-hier à Fontainebleau, dans un atelier d’hydrogène, une colonne de lavage des gaz éclatait, tuant un travailleur et en blessant deux autres.

     

    En un mois, en quatre accidents, quarante ouvriers tués, Français, Italiens, Polonais, Arabes, Tchèco-Slovaques, Russes, Portugais, Autrichiens, toute une internationale de morts…

     

    La responsabilité du patronat? Etablie, écrasante, partout.

     

    Les sanctions? Quelques rentes…

     

    Le remède? Des discours dans le vent, sur des tombes alignées…

     

    Et cela dure depuis que la grande production capitaliste existe.

     

    Et cela est étroitement lié au régime capitaliste.

     

    Des lois ont été édictées pour la protection du travail. Elles demeurent lettre morte: un enfant travaillait 24 heures de suite à Haubourdin; les masques à gaz étaient hors d’usage à Saint-Auban… Démocratie.

     

    Des inspecteurs, payés de façon dérisoire, sont chargés de veiller à l’application des lois er de brandir leurs armes: des amendes de quelques francs!

     

    Hier encore, dans la cellule Thomson-Houston, à laquelle suis rattaché, les camarades me racontaient qu’il n’était pas, dans leur usine, une machine qui fût en règle avec les prescriptions légales de protection et qu’un pont roulant non protégé notamment faisait peser une menace constante et terrible sur un atelier tout entier.

     

    Le patronat, du haut de ses puissants syndicats, se moque d’une légalité dont il sait qu’il reste le maître. Les indemnités qu’il doit payer de temps en temps pour ses victimes lui coûtent moins cher que l’organisation d’une protection efficace.

     

    Il gagne à tuer.

     

    Une fois de plus, ici, apparaît l’implacable, la sauvage lutte de classes.

     

    Il gagne à tuer, le patronat, et il exige que cela continue.

     

    Une preuve?

     

    La bataille engagée par les Chambres de commerce et les syndicats patronaux contre le contrôle ouvrier.

     

    J’ai entre les mains le Bulletin de la Chambre de commerce de Valence et de la Drôme et j’y lis ceci:

     

    « La Chambre de commerce se déclare résolument opposée à la création de délégués ouvriers dans les industries dangereuses et insalubres. »

     

    « L’installation des délégués lui apparaît comme inutile, dangereuse et irréalisable. »

     

    Inutiles? Dangereuse? Les morts de ces derniers mois répondent.

     

    Irréalisable? Les travailleurs réaliseront.

     

    Le contrôle ouvrier, dont le patronat a peur – et que seule la Révolution réalisera pleinement -sera arraché de gré ou de force…

     

    Il n’est qu’un des mots d’ordre dans la bataille qui s’engage entre le capitalisme rationalisateur et le prolétariat révolutionnaire.

     

    Mais les circonstances lui donnent une tragique actualité, en cette fin d’année.

     

    Sans doute, communions-nous aujourd’hui, jour de Noël, dans le souvenir de nos morts ouvriers, sans doute pensons-nous au chômage qui s’étend, à la misère qui vient, aux usines qui débauchent, mais nous nous souvenons aussi, que dans la vieille légende chrétienne, Noël est un jour de naissance, un jour de promesse, un jour d’espoir pathétique, le jour du Sauveur.

     

    Et nous n’oublions pas, nous, les artisans passionnés d’une Révolution inéluctable, que le Sauveur, camarade, c’est toi-même avec ton marteau, avec ta faucille, avec ton fusil.

     

    Paul Vaillant-Couturier


  • Ce matin en bref // 2014-12-26// Vendredi 26 décembre 2014

    ce matin en brefLa grève des médecins était toujours très suivie hier, selon la CSMF « la détermination des médecins libéraux reste intacte ».
    Un rapport de l’Igas et de l’IGF consacré au coût de l’Assurance maladie daté du 23 novembre vient d’être mis en ligne sur le site de l’Igas informe les Echos le 25 décembre, il propose de transférer la gestion du régime obligatoire d’assurance maladie des fonctionnaires à la Cnam, pour le gouvernement il n’y a pas de décision en ce sens en préparation.
    La DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) du ministère du travail a publié le 24 décembre un rapport sur la pénibilité au travail selon lequel ce sont les salariés de l’agriculture, de la construction et de la fonction publique hospitalière (ces derniers ressentent souvent un manque de personnel) qui sont les plus concernés par des « contraintes physiques intenses ».


  • Par khanel3 dans famille le 25 Décembre 2014 à 00:00

    Joyeux Noël

    Je ne vais rien dire d'original !

    Juste un joyeux Noël à tous !

    Joyeux Noël

    Une pensée pour les gens seuls et malades !

    Joyeux Noël

    Profitez bien de cette journée !

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  • 24/12/14

    Mistral : Hollande joue ce qui lui reste de légitimité

    Sur MARIANNE

     

    Mistral : Hollande joue ce qui lui reste de légitimité
    Ils ne pensent pas (forcément) comme nous
     
    Roland Hureaux* | Lundi 22 Décembre 2014

     

    Pour l'essayiste et élu local Roland Hureaux, Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne "triompheraient sans nul doute de voir notre pays" renoncer à livrer les Mistral. Car cela signifierait en fait notre affaiblissement et non celui de la Russie. Et il prévient : "De nombreux exemples montrent le lien entre politique internationale et légitimité. En France, la Commune a suivi la défaite de 1870 ; en Russie, les révolutions de 1905 et celle de 1917, voire celle de 1990, suivirent de graves revers militaires..."

     

    Alain Jocard/AP/SIPA
    Alain Jocard/AP/SIPA
    Il est très difficile de dire ce que François Hollande et Vladimir Poutine se sont dit lors de la visite surprise que le premier a fait au second le 6 décembre dernier. Ils s'étaient déjà vus au sommet de Brisbane le 15 novembre où ils pouvaient difficilement parler discrètement ; pas davantage à Paris  où, si l'on en croit Le Monde, l'Elysée est truffé d'espions. Seul Moscou assurait la discrétion de la rencontre. Le sujet principal était naturellement la livraison des Mistral.
     
    A l'issue de cet entretien, Hollande a demandé une désescalade. Les Etats-Unis n'en ont pas beaucoup tenu compte puisque ils ont presque immédiatement annoncé un troisième train de sanctions ! Hollande devait décider fin novembre s'il livrerait les Mistral. Il a sans doute obtenu de Poutine le droit d'attendre encore, le plus beau cadeau que l'on puisse faire à cet homme, notoirement peu porté à prendre des décisions, surtout quand elles sont difficiles.
     
    Les données du problème sont connues. La France a déjà reporté la livraison de ce bâtiment prévue en août. La Russie pourrait, en raison de ce retard, tenir le contrat pour caduc : il faudrait alors rembourser le prix des deux porte-hélicoptères (plus d'un milliard d'euros) et verser les lourdes pénalités que prévoit le droit international en cas de défaillance.
     
    Mais de l'autre côté, la France est soumise à une très forte pression des Etats-Unis et de certains de ses partenaires (Royaume-Uni et Allemagne en particulier) pour ne pas les livrer en raison de la tension qui règne entre l'OTAN et la Russie et en cohérence avec la politique de sanctions. Une pression dont Hollande aurait sans doute pu s'exonérer en arguant qu'il ne faisait qu'exécuter un contrat conclu par son prédécesseur, mais il ne l'a pas fait !

    Hollande plus atlantiste que Sarkozy

    Si, à présent, il exécute le contrat, François Hollande, dont l'alignement atlantiste a été jusqu'ici sans faille (plus encore que celui de Sarkozy), se trouvera livré à la vindicte d'alliés particulièrement remontés. Ce fort en thème perdrait son rang de meilleur élève de la classe atlantique qu'on lui reconnait aujourd'hui à Washington, d'autant que le sentiment antiaméricain est beaucoup plus fort aujourd'hui en Angleterre et en Allemagne que chez nous.
     
    S'il renonce ouvertement à livrer les Mistral, non seulement la France — dont l'économie est déjà affaiblie — aura à en payer le prix, mais elle apparaîtra comme un partenaire peu fiable, ce qui ruinerait toute perspective de vendre des armes ailleurs et mettrait en particulier en péril le marché en négociation de 126 Rafale à l'Inde. L'énorme marché d'Alstom sur le transsibérien serait également plombé. Pis : son inféodation aux Etats-Unis apparaitrait de la manière la plus fragrante à la face du monde. Qui serait alors intéressé à traiter avec un pays qui, encore plus que la Grande-Bretagne, apparaîtrait comme le 51e Etat des Etats-Unis ? La France subirait une dégradation de sa note diplomatique aux conséquences au moins aussi lourdes à terme que celle, récente, de sa note économique par les agences de notation.
     
    Un alignement humiliant
     
    Cet alignement apparaitrait d'autant plus humiliant que, n'en doutons pas, il irait dans le sens des vrais desseins des Etats-Unis et de nos partenaires, qui ne sont pas d'abord en l'espèce d'affaiblir la Russie (le marché en cause n'est pas si stratégique qu'on le prétend !) mais la France.

    Le Royaume-Uni cache à peine sa jalousie de ne pas avoir bénéficié elle-même d'un tel marché. L'Allemagne trouve amer, au moment où on l'oblige à prendre malgré elle des sanctions lourdes à l'égard de la Russie, partenaire commercial essentiel, qu'au même moment, la France livre à ce pays du matériel militaire. D'autres pays européens, contraints eux aussi aux sanctions, ne pensent pas différemment. Les Etats-Unis n'ont jamais accepté que la France demeure, malgré le rabotage continu de ses crédits de défense, une puissance militaire capable de lui faire de temps à autre concurrence sur le marché de l'armement. Tous triompheraient sans nul doute de voir notre pays rentrer dans le rang. Les Américains auraient en sus le bénéfice d'enfoncer un coin définitif entre la Russie et la France au moment où les Français se rappellent de plus en plus qu’elle est notre partenaire historique. C'est, n'en doutons pas, parce qu'il est très conscient de cette donnée que Poutine est patient.
     
    L'ombre du « prince esclave »
     
    Mais le sentiment d'inféodation que donnerait la renonciation aurait aussi des conséquences très lourdes pour François Hollande sur le plan intérieur. Il s'attirerait ainsi la rancune et le mépris des centaines d'ouvriers des chantiers navals de Saint-Nazaire à l'œuvre depuis plusieurs années  pour  exécuter ce marché, dont ils sont fiers. Mais, par effet de proximité, c'est sans doute tout l'Ouest, la plus récente des conquêtes du Parti socialiste qui se détournerait définitivement de ce parti.
     
    Même si les sondages ne le disent pas, car ces phénomènes ne sont pas toujours conscients, le ressort le plus profond de la légitimité se trouve dans la sphère internationale. De Gaulle le savait le 18 juin 1940 : il était libre, le maréchal ne l'était pas ; lui seul pouvait dès lors parler au nom de la France. Même pour ceux qui trouvaient bonnes les réformes du régime de Vichy (il y en avait !), Pétain restait, comme le dit Gaston Fessard, le « prince esclave ». Le contraire de ce qu'était alors l'alignement sur l'Allemagne, ce n'est pas l'alignement sur les Anglo-Saxons, c'est l'indépendance !
     
    De nombreux exemples montrent le lien entre politique internationale et légitimité. En France, la Commune a suivi la défaite de 1870 ; en Russie, les révolutions de 1905 et celle de 1917, voire celle de 1990, suivirent de graves revers militaires. Il y a sans nul doute un rapport profond entre le discrédit général de la classe politique en Europe occidentale et la soumission  de la plupart des gouvernements aux Etats-Unis.
     
    Si malgré les difficultés économiques de son pays, Poutine jouit aujourd'hui d'un taux de popularité de 85 % (à comparer aux 15 % de Hollande), c'est parce que les Russes ont le sentiment qu'il défend la Russie. Il se peut d'ailleurs que la récente remontée d’Hollande doive plus à sa visite à Moscou qu'à la loi Macron.
     
    Mais ces 15 % ne sont pas un socle incompressible : s'il ne livrait pas les Mistral, Hollande tomberait encore plus bas. La véhémence d'un Mélenchon, très remonté par cette affaire, trouverait beaucoup d'échos à gauche.
     
    Et tout pourrait alors arriver. Si Hollande décidait de ne pas honorer la commande russe, on peut même penser qu'il aurait accepté le risque de ne pas terminer son mandat.


    Roland Hureaux essayiste et élu local.
     
    Posté par Jocegaly à -

  • 24/12/14

    MH17 : la Russie prete à déposer les preuves de l’implication d’un chasseur ukrainien Ukrainian_Air_Force_Su-25 UBSelon une dé

    Sur initiative communiste PRCF journal

    MH17 : la Russie prete à déposer les preuves de l’implication d’un chasseur ukrainien

    Ukrainian_Air_Force_Su-25 UBSelon une dépêche de l’agence de presse Ria Novosti et à la suite des révélations du journal Komsomolskaya Pravda basé sur le témoignage d’un employé ukrainien de la base aérienne de Viatorskoe près de Dniepropetrovsk, le comité d’enquête russe est prêt à déposer les éléments de preuve de l’implication d’un chasseur ukrainien dans le crash du vol MH17 au dessus de l’Ukraine le 17 juillet dernier.

    L’enquête est actuellement conduite par les Pays Bas conjointement avec la Belgique l’Australie et l’Autriche (des pays de l’OTAN !) et sous le contrôle des autorités de Kiev. Alors que la Malaysie (pays propriétaire de l’avion) attendait toujours de pouvoir rejoindre effectivement l’équipe d’enquête conjointe à la mi décembre après que sa demande de rejoindre le collège d’enquêteurs n’a été acceptée par le procureur général des Pays Bas que fin décembre, et qu’aucun résultat tangible de l’enquête (pas même le contenu des boites noires ou les enregistrements du contrôle aérien ukrainien) n’ont été publiés, on ne peut que légitimement s’interroger sur le déroulement de cette drôle « d’enquête ». Les Pays Bas ont refusé que l’enquête soit confiée aux Nations Unies, déboutant la requête de familles de victimes de plusieurs pays constatant les nombreuses défaillances de l’équipe d’enquêteurs conduite par les Pays Bas.

    Le Comité d’enquête russe est prêt à remettre ses données sur l’implication de l’armée ukrainienne dans le crash du Boeing malaisien à la commission d’enquête internationale, a annoncé mercredi le porte-parole du Comité Vladimir Markine.

    « Si des représentants de la commission internationale qui enquêtent sur cette catastrophe sont intéressés à établir la vérité, ils peuvent s’adresser à nous, et nous leur présenterons tout le matériel nécessaire », a déclaré M. Markine.

    Auparavant, le quotidien russe à grand tirage Komsomolskaïa Pravda a publié une interview avec un employé anonyme de la base aérienne de Dniepropetrovsk (Ukraine), qui affirmait que le Boeing 777 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines aurait été abattu par un chasseur ukrainien Su-25.

    Les spécialistes du Comité d’enquête ont par la suite pris contact avec l’interlocuteur du journal et l’ont interrogé. Selon M. Markine, les enquêteurs ont obtenu des preuves de l’implication d’un avion militaire ukrainien dans le crash du Boeing.

    Dès la fin du moi de juillet, la Russie faisait état de données de son contrôle aérien civil indiquant la présence d’avion militaire à proximité immédiate du vol MH17. Les questions posées alors par la Russie sont restées sans réponses et plusieurs spécialistes américains en renseignements ont émis publiquement des doutes sur la version diffusée par l’Axe euro atlantique. On ne peut que s’interroger sur le silence médiatique au sujet du crash tragique du vol MH17.

    Selon un article du Figaro le témoignage indiquerait que de manière concordante avec les données du contrôle aérien russe ce serait le pilote d’un avion SU-25 qui aurait pu abattre d’un missile air-air le vol Mh17 :

    « Selon ce témoin, l’avion de ligne Boeing-777 du vol MH17 pourrait avoir été abattu le 17 juillet par un avion militaire Su-25 des forces armées ukrainiennes, piloté par le capitaine Volochine »,

    Selon les enquêteurs, ce témoin, qui a été soumis à un détecteur de mensonges et qui pourrait être placé sous un programme de protection, a vu l’avion décoller d’une base aérienne où lui même était stationné près de Dnipropetrovsk, dans l’est de l’Ukraine. Il a affirmé avoir vu l’appareil être armé de missiles air-air de type R-60, alors même que les rebelles ne possèdent pas d’aviation.

    « Le témoin a immédiatement remarqué qu’au retour de l’avion sur l’aérodrome, les missiles étaient absents et il a alors distinctement entendu les mots du pilote Volochine à un autre soldat: Il — l’avion — s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment »

     
    Posté par Jocegaly à -