• Samedi 27 décembre 2014 6 27 /12 /Déc /2014 07:34 - Communauté : Les blogs républicains publié par ELDIABLO

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    Lors de sa conférence de presse annuelle et du marathon de questions et réponses qui a suivi, même aux prises avec ce qui, à tous égards, constitue une tempête parfaite, le président Poutine a affiché un comportement extrêmement mesuré.

     

    Cette tempête parfaite évolue sur deux fronts : une guerre économique ouverte (comme un siège mené à coup de sanctions) ainsi qu’une attaque concertée et secrète menée dans l’ombre, au cœur même de l’économie russe. Pour Washington, l’objectif ultime est clair : appauvrir et dégriffer l’adversaire, pour le forcer à s’incliner docilement devant les lubies de l’Empire du chaos [1]. Et s’en vanter à tout bout de champ jusqu’à la victoire [2].

    Le problème, c’est qu’il se trouve que Moscou a impeccablement percé le jeu, et ce, même avant que Poutine, lors de la réunion du club Valdaï d’octobre dernier, ne décrive avec perspicacité la doctrine Obama, en disant que nos partenaires occidentaux sont des adeptes de la théorie du chaos contrôlé.

     

    Poutine a donc parfaitement compris en quoi consistait l’attaque monstre de cette semaine, de type chaos contrôlé. L’Empire dispose d’un pouvoir monétaire massif, d’une influence énorme sur le Produit intérieur brut mondial de 85 000 milliards de dollars et du pouvoir bancaire qui sous‑tend tout ça. Rien de plus facile donc que de faire jouer ce pouvoir, par l’entremise des systèmes bancaires privés, qui contrôlent en réalité les banques centrales, pour lancer une attaque sur le rouble. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’Empire du chaosrêve de faire chuter le rouble d’environ 99 % (anéantissant du même coup l’économie russe). N’est‑ce pas là la meilleure façon d’imposer à la Russie la discipline impériale ?

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    L’option nucléaire

    La Russie vend son pétrole à l’Occident en dollars US. Lukoil, par exemple, possède un dépôt en dollars US dans une banque américaine pour ses ventes de pétrole. Pour verser des salaires en roubles en Russie, Lukoil devra vendre ses dépôts en dollars US pour acheter en Russie un dépôt en roubles pour son compte bancaire, ce qui aura pour effet de soutenir la valeur du rouble. La question n’est pas de savoir s’ils accumulent des fonds à l’étranger, cela est une donnée.  La seule question est de savoir s’ils ne les font plus revenir en Russie. La réponse est non. Et il en va de même pour d’autres entreprises russes.

     

    La Russie n’est pas en train de perdre ses économies, comme en jubilent les grands médias occidentaux. Elle peut toujours exiger des compagnies étrangères de se délocaliser en Russie. Apple pourrait par exemple y ouvrir une usine de fabrication. Les récents accords commerciaux sino‑russes incluent, entre autres, la construction d’usines en Russie par les Chinois. Vu la dépréciation du rouble, la Russie est en mesure d’exiger des entreprises manufacturières établies dans l’Union européenne de se délocaliser sur son territoire, sous peine de perdre leur accès au marché. Poutine a, en quelque sorte, admis que la Russie avait trop tardé à imposer une telle demande. La chose (positive en soi) est désormais inévitable.

     

    Puis il y a aussi l’option nucléaire (option que Poutine n’a même pas eu à mentionner). Si la Russie devait décider d’imposer un contrôle des mouvements de capitaux ou un congé de remboursement de larges tranches de sa dette venant à échéance au début de 2015, cela équivaudrait au pilonnage du système financier européen (dans le style choc et stupeur). Après tout, une bonne partie du financement des banques et des grandes entreprises russes a été approuvée en Europe.

     

    Pour ce qui est de la Russie elle‑même, l’exposition au risque n’est pas l’enjeu. Ce qui importe, ce sont les liens avec les banques européennes. Un banquier d’affaires me citait l’exemple de Lehman Brothers, qui a provoqué tout autant l’effondrement de l’économie européenne, que celui de la ville de New York (par le jeu des liens d’interconnexion). Et ça, même si Lehman était basée à New York. Ce qui compte, c’est l’effet domino.

     

    Si la Russie devait déployer cette option financière nucléaire, le système financier occidental ne serait pas en mesure d’absorber le choc causé par l’interruption du service de la dette. Et cela prouverait (une fois pour toutes) que les spéculateurs de Wall Street ont érigé un château de cartes tellement fragile et corrompu, que la première vraie tempête aura suffi à le réduire en poussière.

     

    Un seul coup suffirait

    Et si la Russie cessait d’assurer le service de sa dette, créant du coup une sainte pagaille, compte tenu de ce que ça représente 600 milliards de dollars ? Ce scénario transparaît dans le fait que les Maîtres de l’univers demandent à Janet Yellen et à Mario Draghi de créer des crédits dans les systèmes bancaires, pour prévenir les dommages indus (comme ceux subis en 2008).

     

    Mais imaginons qu’ensuite la Russie décide de couper l’acheminement du gaz et du pétrole vers l’Ouest (tout en maintenant les pipelines ouverts en direction de l’Est). Les services de renseignements russes pourraient causer des dommages considérables et constants aux postes de pompage, du Maghreb jusqu’au Moyen‑Orient. La Russie pourrait bloquer tout le gaz naturel et le pétrole en provenance des stans d’Asie centrale [3]. Le résultat ? L’effondrement financier le plus gigantesque de toute l’histoire. Et la fin des prétentions à l’exceptionnalisme de l’Empire du chaos.

     

    Il s’agit bien sûr d’un scénario apocalyptique. Mais il ne faut pas provoquer l’Ours, car, ce scénario, il pourrait le réaliser en un éclair.

     

    Lors de sa conférence de presse, Poutine [4] a affiché une attitude vraiment sereine, calme, contenue (et une ardeur à plonger dans les détails), car il sait que Moscou a les moyens d’une autarcie complète. Il va de soi qu’il s’agit d’une guerre asymétrique contre un empire dangereux qui s’écroule. Qu’en pensent les nains intellectuels qui fourmillent au sein de l’administration du canard boiteux Obama ? Qu’ils pourront vendre à l’opinion publique américaine (et mondiale) l’idée selon laquelle Washington (en fait, leurs caniches européens) affrontera une guerre nucléaire sur le théâtre européen au nom de l’État ukrainien en déroute ?

     

    C’est une partie d’échecs. Le raid sur le rouble était censé faire échec et mat. Ça n’a pas marché. Pas quand le coup est porté par de simples amateurs de scrabble. Et n’oubliez pas le partenariat stratégique sino‑russe. La tempête est peut‑être en train de s’apaiser, mais la partie, elle, se poursuit.

    Pepe Escobar

     

    Article original : What Putin is not telling us (rt.com, anglais, 18-12-2014)

     

    Traduit par Jacques pour vineyardsaker.fr

    [1] Empire of Chaos: The Roving Eye Collection [amazon.fr, Kindle Edition]

    [2] White House Brags Sanctions Put Russia On ‘Brink of Collapse’: Crippling Russian Economy Could ‘Force’ Putin to Obey US (antiwar.com, anglais, 16-12-2014)

    [3] Les stans sont les pays dont le nom comporte ce suffixe : Afghanistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Pakistan, Tadjikistan, Turkménistan

    [4] Putin: Russian economy will inevitably bounce back, 2 years in worst case scenario (rt.com, 18-12-2014)

     

    Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).

     

     

    Lu sur Mondialisation.ca


  • Samedi 27 décembre 2014 6 27 /12 /Déc /2014 07:37 - Communauté : les anti-capitalistes

    ALSTOM-01.jpg

    La vente du pôle énergie d'Alstom vient d'être officialisée, 70 % du chiffre d'affaires de l'entreprise est cédé à la multinationale américaine Général- Electric pour 12,5 milliards d'euros.

     

    Cette activité emploie 65 000 salariés et 390 sociétés implantées dans une soixantaine de pays. C'est cet ensemble qui est concerné par la vente, le nouveau groupe parle déjà de transfert d'activité, on en devine la signification.

     

    Le démantèlement, déjà bien entamé de cette ex-entreprise nationale va se poursuivre avec la complicité sans faille du gouvernement qui pour sa part va participer à la curée des richesses produites par les travailleurs en rachetant les actions Bouygues.

     

    La première décision prise par le nouveau conseil d'administration a été la distribution de 4 milliards d'euros aux actionnaires et 4 millions au PDG d'Alstom Patrick Kron pour son travail de destruction.

     

    Au passage, Bouygues veut vendre ses parts (30 %) pour réaliser une opération financière juteuse.

     

    Tout pour le profit, rien pour les travailleurs, la nocivité de ces prédateurs éclate au grand jour.

     

    Alstom est un fleuron industriel aux multiples métiers indispensable aux besoins énergétiques et au développement des transports publics.

     

    Mais le souci premier du gouvernement est de répondre aux exigences des multinationales, peu importe les conséquences.

     

    Pour preuve, la branche transport d'Alstom est très menacée alors que les besoins de construction de matériel sont énormes : remplacement des TGV usés, des rames de transports régionaux obsolètes, des rames de métros à bout de souffle etc., il y a du travail pour des dizaines d'années.

     

    À Belfort, 320 emplois sur 560 vont être supprimés dans la branche transport, autant dire que la fabrication du matériel de transport va disparaître.

     

    Selon le journal Le Figaro, la moitié des bâtiments de Belfort ne sont plus occupés depuis les démantèlements successifs débutés en 1990.

     

    Les ateliers actuels seraient consacrés à la maintenance du matériel roulant ce qui représente 50 à 150 personnes au maximum.

     

    C'est un nouveau coup porté à l'industrie nationale, il faut y mettre un coup d'arrêt.

     

    Il est urgent d'engager la lutte pour chasser les prédateurs de l'entreprise sans aucune indemnité et sans préavis, redonner aux travailleurs, à la nation, la maîtrise des moyens de production indispensables au développement des services publics de l'énergie et des transports. C'est un enjeu national, c'est à ce niveau que la lutte doit être engagée.

     

    source: site communistes


  • Samedi 27 décembre 2014 6 27 /12 /Déc /2014 07:38 - Communauté : les anti-capitalistes PUBLIE  PAR  ELDIABLO 


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    Vie(s) de chien(s)

    Publié le 27 Décembre 2014

    En 24h00,

    depuis

    la une de

    Ouest France

    Vie(s) de chien(s) Vie(s) de chien(s)

    Des grilles des bancs de l'UMP d'Angoulême au statut du cador de l'Elysée (pas Blummollet mais mange-mollet)

    En moins de 30 ans on a vu la fermeture de tous les "bains douches" publics ( gratuits un jour par semaine) et l'ouverture de chiot rooms "spécial toilettage" payant tous les jours et bientôt ouvert le dimanche pour brusher les pékinois.

    La politique (du moins son expression) passe de la rubrique fait plus la une dans la presse à scandale que dans lapresse d'opinion.

    En deux images, et deux activités, et un constat, un résumé de la société française.

    Ah, oui , au fait les SDF ce sera sans chien parce que sinon c'est qu'ils sont potentiellement agressifs (comme on le dit du côté du Capitol à Toulouse mais aussi ailleurs).

    Rédigé par Canaille Lerouge


  • Ce matin en bref // 2014-12-27// Samedi 27 décembre 2014

    ce matin en brefLa grève des médecins est toujours très suivie, plus de 80 % des cabinets médicaux étaient fermés hier. La grève doit prendre fin le 31 décembre  »Mais on sait que ça va durer, on sait que ça va être obligé de durer. On est en face d’un ministère qui est particulièrement sourd« , a affirmé le président de la FMF Jean-Paul Hamon sur RTL hier, l’exigence du retrait du projet de loi Santé est maintenant clairement formulée.
    La grève bien suivie à EasyJet avec 70 à 80 % de grèvistes sera renouvelée les 31 décembre et 1er janvier.
    La municipalité de Tremblay en France à majorité Front de Gauche va répercuter la baisse des dotations financières de 16 M€ dans le budget de la commune, «On entre dans une politique d’austérité, il y a des choix à faire» a commenté le député-maire (Front de gauche) François Asensi.
    Les tarifs de la SNCF enregistreront une hausse, validée par le gouvernement, à partir du 31 décembre, allant jusqu’à 2,6%, selon le type de train et de billet, TGV TER et intercités a annoncé la direction de la SNCF hier dans un communiqué .