• 28/02/15

    Retour de Damas par Jacques MYARD, Député de la Nation

     

    vendredi 27 février 2015, par Comité Valmy

     

    COMMUNIQUE DE PRESSE
    de Jacques MYARD
    Député de la Nation
    Maire de Maisons-Laffitte
    Président du Cercle Nation et République

    Le 27 FÉVRIER 2015

    A/S : Retour de Damas

    J’ai effectué avec trois parlementaires de l’Assemblée Nationale du groupe amitié France-Syrie, un voyage à Damas du 23 au 26 février.

    Ce voyage a été organisé avec le concours d’un certain nombre de personnes connaissant bien le proche orient et ayant des cabinets de consultants pour les entreprises françaises au Liban et en Syrie.

    Ce voyage a suscité la colère des plus hautes autorités de l’Etat. Si le sujet n’était pas sérieux, je pourrais en rire. En effet, la diplomatie n’est pas l’art de parler qu’avec ses amis mais d’essayer de trouver des solutions politiques à une guerre civile qui a déjà fait plus de 200 000 morts.

    Camper sur des postures dites morales, la main sur le cœur et refuser d’agir en prenant en compte les réalités est 100 fois pire qu’une faute morale. C’est une faute politique géostratégique qui ne peut aboutir qu’à la continuité de la guerre civile, avec son cortège d’horreurs.

    Nous avons rencontré sur place du côté des autorités gouvernementales, le Président du Parlement, Jihad Allaham, le ministre des Affaires Etrangères ,Walid Moallem, le Vice- Ministre des Affaires Etrangères, le docteur Ayman SOUSSAN francophone, ainsi que l’Ambassadeur de Syrie à Beyrouth et nous avons été reçus à dîner par le grand Mufti, Ahmad Badr Al Din Hassoun, entouré du patriarche catholique Grégorius III et du patriarche Grec Orthodoxe, Ignace IV Hazim. Les deux patriarches chrétiens nous ont fait part de leur soutien à la politique du gouvernement.

    Nous avons rencontré également Sœur Agnès Mariam de la Croix, de manière inopinée, dans le hall de l’hôtel.

    Nous avons visité un hôpital généraliste où nous avons malheureusement vu des fillettes entre la vie et la mort. Il nous a été indiqué qu’il y avait un embargo sur les médicaments et les pièces de remplacement des équipements médicaux.Ce n’est pas acceptable .

    Nous avons visité une ancienne école qui accueille 40 familles de réfugiés, rendu visite au centre sanitaire du Croissant Rouge où nous avons pu obtenir des informations intéressantes sur la situation sanitaire, rencontré la responsable de la Croix Rouge, Mariam Gasser, visité le Lycée Charles de Gaulle où malgré l’adversité, 250 enfants franco-syriens, continuent à apprendre le français dans des conditions périlleuses, deux roquettes étant tombées sur cet établissement sans faire heureusement de morts. Le lycée ne reçoit plus de subsides du gouvernement français : c’est inadmissible.

    De plus, à l’hôtel où nous étions nous avons rencontré une délégation américaine dirigée par l’ex-Attorney-General à la Cour Suprême, Ramzy Clark ce qui prouve qu’il existe bien des contacts certes indirects avec les Américains.

    De l’ensemble de ces prises de contact et aussi des entretiens que nous avons eus avec des responsables libanais à Beyrouth, très inquiets de la situation en Syrie, je retiens les éléments suivants à l’exclusion de notre conversation avec Bachar Al Assad dont je rendrai compte personnellement par écrit au Président de la République.

    1) Il n’existe pas à ce stade de possibilités de victoire militaire sur le terrain d’un parti ou de l’autre.

    Le gouvernement tient une grande partie du pays (60 % ? ) mais il existe toujours des zones d’insécurité y compris dans le voisinage de Damas. Les terroristes syriens seraient entre 50 et 80 000 selon diverses sources.

    2) L’ensemble de nos interlocuteurs nous ont clairement indiqué que si la France continue à exiger le départ de Bachar au motif qu’il est infréquentable, la Syrie éclatera car il est le seul à pouvoir maintenir l’unité de l’armée, le Liban sera balayé, le chaos s’installera sur tout le Proche et Moyen Orient.

    3) Seul un règlement politique peut ramener la paix.

    A ce titre, il convient de relever :

    - que Damas a donné son accord pour un cessez le feu de 5 semaines au représentant de Benkimoun. Stéphane de Mistoura négocie avec 5 groupes d’insurgés à Alep,

    - qu’il y a eu récemment des négociations directes entre le gouvernement de Damas et des opposants à Moscou,

    - que le gouvernement a mis en place un comité de conciliation nationale avec des députés Kurdes qui "déclarent leur volonté de rester dans la patrie syrienne".

    L’amnistie a été accordée à des terroristes repentis qui ont déposé les armes.

    Il est évident qu’au-delà des postures qui ne font en rien avancer la sortie du conflit, il faut des initiatives pour avancer à petits pas. Le point n’est pas de savoir si on aime ou pas Bachar, il est un élément du conflit incontournable. Exiger son départ, c’est à coup sûr, poursuivre une guerre civile pendant des années.

    4) Droits de l’Homme : j’avais avec moi une dépêche AFP mentionnant que des défenseurs de la liberté d’expression, membres du centre syrien pour les médias, étaient emprisonnés.

    J’ai donné cette liste au Vice-Ministre des Affaires Etrangères en disant qu’il serait bien de faire un geste. Sur ce point précis, j’en ai personnellement parlé à Bachar Al-Assad lors de notre entretien.

    De retour à Beyrouth, mercredi soir dans la nuit, j’ai appris qu’Ulaï Hussein avait été libéré sous caution.

    Je n’ai pas la prétention de dire que c’est à la suite de mon intervention mais je le constate.

    La France doit urgemment changer de politique en Syrie. Certains experts dénoncent l’incohérence de la France dans la lutte contre les terroristes. Nous luttons contre eux au Sahel, au Mali, au Nord Nigéria, en Irak, mais nous avons une politique confuse et brouillée en Syrie.

    Je rappelle qu’à l’Assemblée Nationale, Alain Marsaud a montré aux députés des fusils Famas, livrés à l’ opposition dite modérée et qui se sont retrouvés dans les mains d’Al Nosra.

    Tous nos interlocuteurs, au-delà du cercle gouvernemental, ont dénoncé le double langage et la complicité de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, ce dernier pays commerce avec Daech et lui permet ainsi d’avoir des subsides financiers importants.

    5) Un dernier point : nous avons appris qu’un gouvernement arabo-musulman emblématique devrait établir prochainement des relations diplomatiques avec Damas...

    A suivre !

     
    Posté par Jocegaly à - -

  • Ce matin en bref // 2015-02-28// Samedi 28 février 2015

    ce matin en bref La Commission de Bruxelles a fixé hier ses exigences pour la France : un déficit public de 4 % du PIB en 2015 (au lieu des 4,1 % promis par le gouvernement français) ; de 3,4 % en 2016, au lieu de 3,6 % prévus ; et de 2,8 % en 2017, année où le pays est censé repasser sous les 3 % qui signifient de nouvelles restrictions budgétaires et reformes.
    Pour Michel Sapin, ministre des finances, la France est « en capacité » de respecter la trajectoire « exigeante » et « réaliste » fixée par la Commission, le ministre Macron a lui indiqué au quotidien britannique Financial Times hier que Paris a la ferme intention de réformer le marché du travail dès cette année.
    L’Oise manque d’instituteurs remplaçants : Au 23 janvier, 1 768 journées de classe n’avaient pas été remplacées depuis le 1er septembre dans le département, « Le service de l’Education nationale est mal assuré, (…) Si les cours ne sont pas assurés, cela perturbe les rythmes d’apprentissage. »s’inquiète Nathalie Chapitre, secrétaire départementale de la FCPE.
    Le nombre de logements mis en chantier est en recul : 352.900 logements ont été commencés sur les douze mois à fin janvier 2015, soit 11,6% de moins par rapport aux douze mois précédents. Les permis de construire ont reculé dans le même temps de 8,2%, à 374.500.
    Le parlement allemand a adopté sans surprise l’extension de l’aide à la Grèce « Il n’est pas question d’accorder de nouveaux milliards à la Grèce, ni de changer quoi que ce soit à ce programme. Il s’agit de donner ou d’accorder plus de temps pour achever ce programme avec succès », a toutefois prévenu Wolfgang Schäuble.


  • 27/02/15

    Puissante et incontrôlée la troïka - Documentaire 2015

     

     Cinq ans déjà que les États en crise de la zone euro vivent les affres du surendettement.

    Pour obtenir les prêts dont ils ont besoin d urgence, il leur faut se soumettre aux exigences les fameux mémorandums de trois institutions phares qui forment la troïka : le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne (CE) et la Banque centrale européenne (BCE).

    Les mesures d austérité qu elles ont imposées n ont jusqu à ce jour pas eu les effets positifs escomptés, bien au contraire.

    Ce sont des hauts fonctionnaires, agissant sans aucun contrôle parmementaire, qui prennent les décisions, que les gouvernements doivent ensuite exécuter.

    Pour mieux comprendre ce processus, le journaliste économique allemand Harald Schumann (auteur de Quand l Europe sauve ses banques, qui paye ? diffusé par ARTE en 2013) s est rendu en Irlande, en Grèce, au Portugal, à Chypre, à Bruxelles et aux États-Unis.

    Au cours de ce passionnant travail d investigation, il a interrogé des ministres, des économistes, des avocats, des banquiers, des victimes de la crise, ainsi que le Prix Nobel d économie 2008, Paul Krugman, qui explique pourquoi cette politique de restriction ne fonctionne pas.

     
    Posté par Jocegaly à - -

  • Ce matin en bref // 2015-02-27 // Vendredi 27 février 2015

    ce matin en brefA la demande de l’Union européenne le gouvernement s’apprête à prendre de nouvelles mesures de réduction des dépenses publiques : « Michel Sapin s’y est engagé, il me l’a écrit, il écrit qu’il fera 0,5% en 2015, il a dit hier à Vienne que des mesures supplémentaires seraient prises« , a dit Pierre Moscovici ce matin sur RTL.
    Le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a reculé de 20 100 personnes en janvier sur la France entière (DOM compris), selon les chiffres publiés mercredi 25 février par Pôle emploi.
    La CGT relativise :« en incluant les chômeurs ayant exercé une petite activité, la hausse est de 0,3 % », FO également « le nombre de demandeurs d’emploi qui ont une activité à temps partiel et qui recherchent une activité à temps plein (cat. B et C) augmente de 3,4 % ».
    Les appels à la grève interprofessionnelle le 9 avril lancée par la CGT , Sud et FO se multiplient dans les entreprises et branches professionnelles comme celui des fédérations CGT et FO du personnel de la Sécurité sociale et les Organisations syndicales nationales COFICT-CGT et SNFOCOS pour le retrait du Pacte d’austérité et le retrait de la loi Macron : outil de destruction des droits des salariés, du Code du Travail et des Conventions Collectives Nationales.
    Les salariés de l’entreprise Trouvé-Leclaire se sont rassemblés hier devant les locaux de SPIE Batignolles à Neuilly, l’entreprise vendue 100 000 euros pour un chiffre d’affaires de 65 M€ par le groupe du bâtiment green recovry, fonds de pension spécialisé dans le rachat d’entreprise en difficulté a été mise en cessation de paiement.
    Chevilly-Larue : 150 salariés des filiales de Vinci ont manifesté hier matin contre le nivellement de leurs acquis qu’entrainerait la fusion de leurs trois entreprises filiales du groupe.
    Le PS s’attend à une défaite aux élections départementales : « Il n’y a aucun doute que la gauche va perdre des départements, ne serait-ce que parce qu’il y a un quart, un tiers des départements que nous avons gagnés en 2008 et 2011 et parfois d’extrême justesse », explique Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, le PS pourrait perdre 30 à 40 départements sur les 61 dont il détient la majorité.


  • L'information déjantée, au Kärcher, et la liberté d'expression dans sa quintessence: "Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux" de Emiliano Zapata

    LE VIOLEUR S’INQUIÈTE DU SORT DE SA VICTIME. « La terrible situation » en Libye inquiète l’OTAN

    Posted on fév 27, 2015 @ 7:15

     

     

    al sidraDe vrais psychopathes ces gens ! Environ 15.000 Égyptiens ont fui le conflit en Libye pour retourner dans leur pays. Il n’y a pas de gouvernement. Et là, toute honte bue, le violeur s’exprime. Comme quoi, le criminel revient toujours sur le lieu du crime. L’Otan est « particulièrement préoccupée par la terrible situation » en Libye, et prête à « soutenir pour sa sécurité » ce pays plongé dans le chaos, a indiqué, pince-sans-rire jeudi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. 

    « Nous sommes particulièrement préoccupés par la terrible situation en Libye », a déclaré M. Stoltenberg au cours d’une conférence de presse à Rome à l’issue d’un entretien avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.

    « L’Otan est prête à soutenir la Libye pour sa sécurité comme l’a demandé le gouvernement libyen » soutenu par la communauté internationale, a ajouté le secrétaire général de l’Otan, « ce qui accroîtra l’importance de l’Italie » dans le dispositif de l’Alliance.

    M. Stoltenberg a indiqué que « des drones de surveillance seront basés (sur la base de l’Otan) à Sigonella (Sicile) à partir de l’an prochain ».

    Livrée aux milices et plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux. L’un est proche de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli et l’autre est reconnu par la communauté internationale et siège à Tobrouk (est).

    M. Renzi, dont le pays accueille des dizaines de milliers de réfugiés partis du territoire libyen, a réitéré son soutien au gouvernement de Tobrouk, souhaitant que les efforts de médiation de l’ONU permettent d’arriver à une « paix durable ».

    « Nous pensons qu’il faut partir du gouvernement de Tobrouk et nous espérons que les efforts de l’ONU permettront d’arriver à une paix durable en partant d’un gouvernement élu de manière démocratique », a déclaré M. Renzi.

    Le parlement libyen reconnu par la communauté internationale a décidé lundi de suspendre sa participation au dialogue parrainé par l’ONU, en précisant qu’il en expliquerait ultérieurement les raisons.