• Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
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      Ahmad Shubeir, 17 ans, vient de mourir dans la bande de Gaza, Israël ayant refusé à plusieurs reprises de le laisser accéder à un traitement pour une pathologie cardiaque congénitale, parce qu’il refusait de devenir un "collaborateur" israélien.... (suite)
       
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      Merci de votre mobilisation !
      A Metz ce mardi 24 Janvier
      Rassemblement le 24 janvier à partir de 12h30 devant le Tribunal de Grande Instance de Metz.
      En soutien à Richard et au collectif BDS 57 (Boycott, Désinvestissement, Sanctions, mis en cause par le fabricant israélien de génériques TEVA,... (suite)
       
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      La presse israélienne rapporte que l’administration du nouveau président Trump est intervenue pour faire annuler le vote qui devait avoir lieu ce dimanche au parlement israélien sur un projet de loi proposant l’annexion à Israel de la colonie de Maale Adumim, en Cisjordanie occupée.
      "Pas de démarche... (suite)
       
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      Des milliers de manifestants ont envahi samedi les rue de la ville d’Arara, au Nord d’Israel, pour protester contre les démolitions de maisons dans les villages bédouins du Nord d’Israel et notamment celui d’Umm al-Hiran où un Palestinien, Yakub Abu al-Kiyan, a été tué mercredi , et un député blessé.... (suite)
     
       


     


  • « Exclusif ! Le sondage explosif de l’Ipsos jamais diffusé en France. Le retour des hommes, des vrais ! Une tendance de fond !! » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    Alors que l’hystérie anti-Trump ne s’essouffle pas, notre grand président-plus-pour-longtemps, qui incarne sans doute la forme de virilité justement rejetée massivement, en voyage en Amérique latine, nous a expliqué qu’il ne fallait surtout pas de « protectionnisme », surtout pas de « repli sur soi ».

    C’est sûr qu’en 20 ans de mondialisation, les résultats de l’absence de protectionnisme sont particulièrement brillants.

    Comme vous pouvez le constater tous les jours, des usines poussent comme des champignons partout en France, nous avons atteint le plein-emploi grâce notamment à tous nos emplois d’ouvriers qui ne trouvent pas preneurs, sans oublier que notre production industrielle va de record en record depuis des siècles…

    Comme vous pouvez le constater tous les jours, la suppression des frontières est un tel succès que même le grand phare illuminé de l’Élysée a fini par les remettre, « terrorisme » oblige, que presque tous les pays l’ont d’ailleurs fait en Europe, et que l’on peut sans doute affirmer sans avoir peur de passer pour un imbécile à la postérité que oui, « un monde sans frontière est un monde plus sûr ».

    Comme vous pouvez le constater tous les jours, et comme l’a d’ailleurs dit le ministre italien des Finances la semaine dernière à Davos, le problème de l’Europe « c’est l’euro ».

    Comme vous pouvez le constater, la délinquance est à son plus bas niveau, la croissance au plus haut, nous croulons tous sous l’argent et les perspectives sont tellement enthousiasmantes que notre moral collectif n’a jamais été aussi élevé.

    Si vous, en bas, sur le terrain, vous avez une appréciation un peu différente de la réalité, vous avez sans doute raison.

    L’élection de Trump, c’est le retour des hommes et de la force pour répondre à une période de grande chienlit !

    Les Américains sont très patriotes. Ils se lèvent le matin en hissant les couleurs et en saluant leur drapeau tout en pensant à leurs militaires.

    En France et en Belgique, nous ne brillons pas par notre virilité, surtout ces dernières années après un politiquement correct castrateur de toutes velléités de dire la vérité ou faire de véritables constats pour tenter de poser les vrais problèmes.

    Et pourtant, ce sondage explosif de l’Ipsos (qui n’est pas un institut de sondage fasciste, ni raciste, ni xénophobe, ni homophobe, ni agoraphobe etc.) montre que

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    À Davos, les élites poussent encore et toujours pour le bannissement du cash

    « L’un des thèmes centraux du forum économique de Davos est le bannissement de l’argent liquide. Hier, nous avons mis en exergue comment l’économiste lauréat du prix Nobel Joseph Stiglitz exhorte les États-Unis à se débarrasser du cash.

    Aujourd’hui, le CEO de PayPal Dan Schulman nous ressert les mêmes plats, à la différence que, selon lui, l’élimination de l’argent liquide servira à mettre un terme aux « fuites » (Stiglitz et les autres élites suggérant habituellement que l’élimination de l’argent liquide mettra un terme au blanchiment ou aux activités criminelles) :

    « La révolution numérique facilite et démocratise les transactions pour

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    Trump au cœur des préoccupations de la Bourse de Paris et du prochain… krach boursier !!

    Après la prise de fonction du milliardaire américain, le temps des annonces pourrait en effet rapidement arriver, selon les analystes.

    Le républicain a promis une politique de relance budgétaire assortie de baisses d’impôts et de mesures protectionnistes, qui suscitent des inquiétudes chez les partenaires commerciaux des États-Unis…

    Les marchés, après avoir très fortement monté en plus, sont en lévitation, et rien ne dit que nous ne nous acheminons pas vers un nouveau krach ayant pour catalyseur évidemment les mesures protectionnistes de Trump (mais il faudrait qu’elles soient violentes et Trump privilégie la négociation ainsi que la recherche d’un nouveau

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    Accident de parcours pour le crowdfunding immobilier

    Le crowdfunding est à la mode, le crowdfunding en est également à ses tout débuts.

    Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le crowdfunding connaisse sa première déconvenue importante, et le côté « participatif » des choses ne doit jamais faire oublier aux gens et aux épargnants à la recherche de placements alternatifs que tous les placements ont une part de risque.

    Le crowdfunding ne fera pas exception. Il y aura des faillites, des défauts de paiement, des consolidations, et bien évidemment aussi des dossiers qui ne fonctionneront pas et sur lesquels tout le monde boira le bouillon. Il y aura aussi sans doute des fraudes et autres joyeusetés qui émaillent l’émergence de tout nouveau

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    La croissance chinoise au plus bas depuis 1990

     

    Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale a gonflé de 6,7 % l’an dernier en 2016, au plus bas depuis 1990, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).

    La Chine reste une économie tout de même très puissante avec d’importantes réserves de change. Néanmoins, l’arrivée de Trump et l’envie d’une grosse partie de l’élite US de faire dérailler la Chine vont poser de gros problèmes à l’Empire du milieu qui reste encore une économie très tournée vers l’extérieur et donc

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    Notre adresse mail est:
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  • « Les manifestants anti-Trump sont payés par Soros. Ca devient un job lucratif d’être manifestant anti-Trump. »

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    Nouveau malaise sur le média de désinformation BFMTV : Le journaliste André Bercoff confirme les propos d’Evelyne Joslain qui affirmait quelques heures plus tôt sur BFM TV que les manifestants anti-Trump étaient financés par George Soros.
     
    Propos d’Evelyne Joslain (spécialiste des Etats-Unis) : « Les manifestants anti-Trump sont payés par Soros. Ca devient un job lucratif d’être manifestant anti-Trump. »
      source
     George Soros, le milliardaire mondialiste de triste notoriété, a menacé publiquement de « démolir le Président Trump ».
    Il a aussi affirmé à l’assistance du Forum économique mondial de Davos, que le Nouvel Ordre Mondial fait les préparatifs nécessaires pour anéantir complètement tous les projets de Trump.

    S'adressant à un public rassasié lors de son dîner annuel au Forum économique mondial de Davos, Soros a conseillé aux grandes multinationales de remettre à plus tard leurs activités aux USA, jusqu'à ce qu'il ait mis fin à la présidence Trump – ou bien d’en assumer les conséquences.

    Interrogé sur les conseils qu'il donnerait aux entreprises qui se préparent au choc de la nouvelle présidence, il a dit : « Je m'en tiendrai aussi loin que possible. »

    Gestionnaire de fonds spéculatifs et criminel condamné, devenu célèbre pour avoir gagné un milliard de dollars en pariant sur la dévaluation de la livre en 1992, Soros aurait perdu près d'un milliard de dollars à cause du ralliement du marché boursier à Trump, après sa victoire.

    M. Soros a attribué la poussée des marchés à la promesse de M. Trump de réduire la réglementation et les taxes, mais il a dit aux zélites réunies au Forum économique mondial, que le bon temps sous Trump ne durera pas.
    Soros a dit qu'après l'arrivée de Trump – en moins de 24 heures –, « la réalité prévaudra. »

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    Quelques poulinières anti-Trump et pour le respect des femmes... C'est vrai que lors des viols de Cologne, elles étaient du coté des violeurs immigrés... Va comprendre Charles !
     

    Les réactions de pure hystérie que l’élection de Donald Trump a suscitées suffiraient presque à notre bonheur.

    Un malaise s’empare des passants qui tombent nez à nez avec des femmes quarantenaires en train de réaliser une chorégraphie sur une parodie de la chanson « C’est la ouate » de Caroline Loeb. Prétendant lutter contre l’élection de Donald Trump grâce aux pouvoirs de la « chatte », ces Montpelliéraines sont exemplaires d’une époque qui a réduit la contestation politique à des événements grotesques, pseudo festifs et à côté des enjeux réels.
    Si les manifestations contre l’investiture de Donald Trump étaient mondiales, elles furent aussi anecdotiques partout où elles ont été organisées.
    Aux États-Unis, les protestataires, ouvertement féministes, ont même touché le fond en se couvrant de voiles islamiques…
     L’artiste qui avait réalisé le poster « Hope » pour la victoire de Barack Obama, de son nom Shepard Fairey, a d’ailleurs réalisé une autre œuvre pour l’occasion.
    Cette fois-ci, il entendait discréditer Donald Trump.
    Comme on pouvait s’y attendre, il l’a pris par le plus petit bout, jouant sur les minorités et les tensions communautaires, en représentant notamment une femme couverte d’un hijab aux couleurs du drapeau américain.
    La campagne “We the people” restera donc circonscrite à des mouvements marginaux, type “Black Lives Matter”.
    Tête de proue des manifestantes, l’activiste Linda Sarsour est une musulmane pratiquante, présidente de l’Association des Arabes américains de la ville de New York et proche des Frères musulmans, lesquels sont désormais menacés d’être placés sur la liste des organisations terroristes aux États-Unis. Lire la suite

     

  • Où étaient ces féministes, après les 500 viols en Allemagne et en Suède du jour de l’An 2015 ?

    Mesdames, vous êtes cocues : l’une des organisatrices de la Marche des femmes est proche des terroristes du Hamas et prône la charia

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    On peut se demander pourquoi, pendant les 8 années de la parenthèse Obama, Linda Sarsour et les islamo-gauchistes n’ont jamais manifesté devant l’ambassade d’Arabie Saoudite, pays où l’on torture et emprisonne les victimes de viol.

    Je n’ai jamais vu non plus de marche contre les femmes chrétiennes décapitées dans les pays musulmans.

    Où étaient ces féministes, après les 500 viols en Allemagne et en Suède du jour de l’An 2015 ?

    By Jean Vercors, www.dreuz.info janvier 21, 2017

    Et vlan : les femmes ont été faites cocues par Linda Sarsour, virulente activiste pro-palestinienne, favorable à l’esclavage de la femme par l’homme musulman, et co-organisatrices de la marche des femmes !

    Même Caroline Fourest leur a mis le nez dans la burka !

    Cette marche a eu lieu le 21 janvier 2017 à Washington, D.C., pour promouvoir les droits des femmes. Des événements similaires ont également été organisés dans d’autres villes à travers le monde. La marche survient le lendemain de l’inauguration du nouveau président démocratiquement élu des États-Unis Donald Trump.

    On peut se demander pourquoi, pendant les 8 années de la parenthèse Obama, Linda Sarsour et les islamo-gauchistes n’ont jamais manifesté devant l’ambassade d’Arabie Saoudite, pays où l’on torture et emprisonne les victimes de viol.

    Je n’ai jamais vu non plus de marche contre les femmes chrétiennes décapitées dans les pays musulmans.

    Où étaient ces féministes, après les 500 viols en Allemagne et en Suède du jour de l’An 2015 ?

    Linda Sarsour avait twitté «avec Trump, on revient 300 ans en arrière» alors le monde musulman vit selon des lois du 7e siècle.

    C’est d’ailleurs la même Sarsour qui a récemment été vue lors d’une grande convention musulmane à Chicago, et qui a tenté d’empêcher la diffusion d’un film sur l’oppression des femmes musulmanes, un film qui brise le silence sur la violence envers les femmes et les filles. La réalisatrice Ayaan Hirsi Ali, vraie militante des droits des femmes, ne porte pas le voile, elle…

    Linda Sarsour est directrice de l’Association arabe américaine de New York. C’est une proche de l’administration d’Obama, elle a pris la parole le mois dernier lors de la 15e convention annuelle de la Société islamique musulmane et du Cercle islamique d’Amérique du Nord, proche des terroristes du Hamas.

     
    Avec Salah Sarsour, agent du Hamas, condamné en Israël

    On la voit poser en photo avec Salah Sarsour, membre de la Société islamique du Milwaukee et ancien agent du Hamas qui a été emprisonné en Israël dans les années 90 en raison de ses activités pour le groupe terroriste.

    Mais ce n’est pas tout : Linda Sarsour a des cousins qui purgent actuellement des peines de prison en Israël pour activité terroriste et liens avec le Hamas.

    Toujours aussi malhonnête, Fenwick Gallagher qui a été correspondant à Gaza pour France 24 et maintenant à Washington a volontairement omis de le préciser.

    L’ADL (Anti Defamation League) affirme que Linda Sarsour a même été impliquée dans des activités terroristes liées au Hamas dans les années 90.

    «Selon les déclarations données à des enquêteurs israéliens par son frère Jamil, Linda Sarsour a été personnellement impliquée dans la collecte de fonds pour le Hamas. Selon un mémorandum du FBI de novembre 2001, Jamil Sarsour a été arrêté en 1998 pour avoir financé le Hamas et déclaré aux enquêteurs israéliens que Salah Sarsour était impliqué dans le financement du Hamas par le biais de sa collecte de fonds pour la Holy Land Foundation (HLF), organisation terroriste depuis interdite.

    Le mémorandum du FBI indiquait que les Sarsour avaient versé des sommes de 1 000 et 2 000 $ à un agent du Hamas nommé Adel Awadallah à travers leur magasin de meubles de Milwaukee.

    Awadallah était commandant dans les Brigades Qassam, la branche armée du Hamas.

    Salah Sarsour a rencontré Awadallah en 1995 alors qu’il purgeait une peine de huit mois de prison en Israël pour avoir soutenu le Hamas.

    Sarsour n’a été accusé d’aucun crime aux États-Unis. Son frère Jamil a été arrêté et inculpé en 2003 de blanchiment d’argent après son retour aux États-Unis d’Israël. Il a purgé une peine d’emprisonnement de quatre ans pour ses liens avec le Hamas.

    Au cours de la récente Convention nationale démocrate, de nombreux activistes pro-palestiniens se sont plaints de ce qu’ils considéraient comme un manque d’intérêt et de soutien pour leur cause. Et l’ambitieuse Linda Sarsour a été saluée par la Maison-Blanche d’Obama comme une “championne du changement”.

    Elle avait twitté “La plate-forme la plus progressiste dans l’histoire est la DNC (Convention nationale démocrate), sauf sur la Palestine.” 

    Dans un autre tweet, elle écrit : “vous saurez quand vous vivez sous la loi de la Sharia si soudainement tous vos emprunts et cartes de crédit sont sans intérêt. Agréable, non ?”

    Peut-être est-ce progressiste, mais il est instructif d’examiner un peu plus en détail comment les vues pro-palestiniennes de Sarsour reflètent la politique soi-disant progressiste des États-Unis.

    • Il y a quelques jours, Sarsour a posté un tweet incitant les gens à suivre sur Twitter @P_I_A_Mag, le premier magazine américain palestinien aux États-Unis.

    Les activistes anti-israéliens, dont Sarsour, ont détourné il y a quelques mois le mouvement Black Lives Matter, les incitant à accuser Israël de commettre un génocide.

    Saviez-vous que le sénateur Robert Kennedy a été assassiné en 1968 par Sirhan Sirhan, un terroriste arabe palestinien, parce qu’il soutenait Israël ? Déjà, à l’époque, on cachait les faits, dans les médias.

    source

     

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    Fatiha Boudjahlat
    il y a 23 heures

    Les américains sont friands de ces images fortes et stylisées. Obama a laissé sa place à une femme sur l'affiche à la mode ( Mais Pas à la Maison Blanche.) Cette image iconique suscite notre indignation. Avec raison.

    C'est l'illustration du plus fort tour de passe-passe des islamistes et des gauchistes : créer un féminisme propre à l'islam, pour l'opposer au féminisme occidental. Et on enterre l'universalité du féminisme. Chacune pourra donc aller au bout des droits... que s...a condition religieuse autorise. C'est une défaite de l'esprit. Pas de barbu à kamis. Le visage reste visible étrangement. La femme est belle et maquillée. C'est tout à fait conforme à la réalité des faits, n'est ce pas ? Ce voile si seyant ( c'est ainsi que Jack Lang l'avait décrit En 1989), n'est il pas la vision occidentale de la femme
    Musulmane ? Quelle vision colonialiste !

    La fixation dans l'image et l'esprit de la pratique la plus rigoriste de l'islam. La femme qui vit sa liberté est en fait celle qui vit  sa religion de manière ultra orthodoxe. Une femme bien est une musulmane, une bonne musulmane porte le voile.

    Le drapeau Américain... ou Français. Parlons d'allégeance. La religion et la religiosité prennent une part fondamentale dans l'identité. Et cette identité n'est pas individuelle, elle existe par l'allégeance aux codes communautaires. Cette image est une vaste arnaque.

    Quelle liberté en effet quand il s'agit en fait de choisir la conformité avec ce qui est attendu de notre sexe! Je n'appelle cela ni le féminisme , ni la liberté. C'est l'obséquiosité de la dominée vis à vis de son maître: cette fausse fierté de se persuader que nous faisons le choix libre d'obéir.

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  • Sur la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies [2/2]


    « Durant un vote retentissant à l’ONU, Obama a changé sa politique sur les colonies israéliennes, les considérant comme un crime de guerre »
    Norman Finkelstein



    Par Philip Weiss – Le 4 janvier 2017 – Source normanfinkelstein.com

    Image associéeNorman Finkelstein

    Durant les fêtes de fin d’année, j’ai eu deux conversations téléphoniques avec Norman Finkelstein au sujet de la résolution historique 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 23 décembre, qui qualifiait les colonies israéliennes de violations flagrantes du droit international. La transcription est légèrement raccourcie.

     

    Traduit par Sayed Hasan

    Début de l’interview Dites-moi ce que vous pensez de la résolution

    Philip Weiss : – Parlez-moi donc des conséquences politiques.

    Norman Finkelstein : – De toute évidence, c’est la question la plus importante, et tout cet exercice laisse en suspens la question de – eh bien, comme nous le savons, depuis 1980 déjà, une résolution de l’ONU condamnant les colonies et réclamant le démantèlement des colonies existantes a été adoptée. Et depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Nous avons eu l’avis de la Cour internationale de justice [CIJ] de 2004 qui a réaffirmé l’illégalité de toutes les colonies. C’est-à-dire qu’il y a déjà d’importantes archives de résolutions et de déclarations au sein de l’Assemblée générale de l’ONU, mais aussi au sein du corps juridique le plus respecté du monde, la CIJ, sans parler du Comité international de la Croix-Rouge et de toutes sortes d’organisations de défense des droits de l’homme, qui ont toutes déclaré les colonies illégales. Un sceptique dirait : « À quoi bon une autre résolution ?  Nous avons déjà tant de documents respectés, y compris des résolutions du Conseil de sécurité condamnant les colonies. En quoi cela change-t-il quoi que ce soit ? ».

    Ce type de scepticisme à l’égard de cette résolution est justifié. Je voudrais toutefois avancer le point suivant. Je crois qu’il y a un très grand malentendu sur le sens de ces résolutions. Il est tout à fait clair qu’elles ne seront pas appliquées, du moins dans l’alignement ou la configuration des forces d’aujourd’hui, elles ne vont pas être appliquées d’elles-mêmes, parce que les États-Unis bloqueront une telle application. Selon certaines spéculations, cette résolution de l’ONU servira alors de munition pour que la Cour Pénale Internationale (CPI) poursuive l’enquête sur les crimes israéliens. Imaginons que la CPI déclare Israël coupable d’avoir commis des crimes de guerre, ce qui est une possibilité très lointaine selon moi, mais pour notre argumentation, supposons qu’ils le fassent. On resterait toujours dans la même situation, avec un document inapplicable, un verdict de culpabilité de la part de la CPI, mais qu’il faudrait encore appliquer.

    La question clé est la question politique. Comment faire pour que ces documents soient appliqués ? Ici, mon opinion est qu’il n’y a tout simplement pas eu beaucoup de réflexion ou d’analyse sur cette question, à savoir « Quelle est la portée de ces documents ? » En la matière, je pense que les leçons les plus importantes à tirer proviennent du mouvement sioniste, de la manière dont ils ont pris des documents et des déclarations, qu’il s’agisse de la Déclaration Balfour il y a 100 ans ou de la résolution de partition en 1947, comment le mouvement sioniste s’en est emparé et a transformé ces documents anodins – Arthur Balfour était un ministre des Affaires étrangères insignifiant, et la résolution de partition n’était même pas une résolution du Conseil de sécurité, c’était une résolution de l’Assemblée générale, à ce stade une parmi des milliers de résolutions adoptées par l’Assemblée générale –, comment le mouvement sioniste est-il parvenu, même après 100 ans, à imprimer cette Déclaration Balfour et la résolution de partition de l’ONU dans l’esprit du public ? Ou comme l’a alors dit Abba Eban, l’Assemblée générale avait donné à Israël un acte de naissance. Comment se fait-il que nous connaissions tous cet acte de naissance ?

    La réponse est que le mouvement sioniste a compris que les documents, bien que non forcément appliqués, peuvent devenir une force politique si vous savez mobiliser un public en leur nom, et faire en sorte d’avoir le pouvoir d’agir seul, comme le mouvement sioniste l’a fait en 1947 avec la légitimité accordée par la résolution de partition ou en 1917 avec la Déclaration Balfour, et de mobiliser assez l’opinion publique pour que la Grande-Bretagne se sente obligée de mettre en œuvre la Déclaration jusqu’au bout. Il y a eu de nombreux moments où les Britanniques ont voulu abroger la Déclaration Balfour parce qu’elle semblait entrer en conflit avec leurs intérêts. Ils l’ont finalement fait en 1939. Mais le mouvement sioniste a su utiliser ces documents leur donnant une légitimité. Même l’OLP disait après les années 1970, le terme qu’ils ont continué à utiliser, en particulier Arafat et ses lieutenants, ils ont dit que leur cause s’était vue marquée d’une illégitimité internationale. En réalité, sa légitimité avait été consacrée dans diverses résolutions, en l’occurrence des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU au moment où Arafat s’exprimait.

    C’est ce que les résolutions, les avis de la Haute cour, les avis de la CIJ, même une décision de la CPI font. Dans ce contexte, je considère la résolution comme une victoire. Vous avez un nouveau document. Il est vrai qu’il répète des choses qui ont déjà été dites, mais il utilise un langage assez – je dirais – sévère et sans équivoque, disant en tant de termes explicites qu’Israël commet des crimes de guerre dans les territoires occupés, son entreprise de colonisation est maintenant un crime de guerre colossal. Et alors, qu’est-ce que vous en faites ? Comment rejouez-vous ce que le mouvement sioniste a fait ? Parce que le mouvement sioniste a compris – et je le souligne, je l’encadre et je le mets en gras – ils ont compris la valeur de l’opinion publique. Ils ont compris que si vous voulez gagner cette cause, vous devez avoir l’opinion publique de votre côté.

    Venons-en aux détails. Si les Palestiniens avaient d’authentiques dirigeants, ce qu’ils n’ont pas en ce moment, dès le lendemain de la résolution ils élaboreraient des stratégies et mobiliseraient leurs masses en Cisjordanie pour organiser une sorte de marche sur les colonies, bloquer les routes qui y mènent, rendre la vie très misérable pour ces colonies et proclamer : « Nous ne faisons que faire respecter le droit international. Le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré que ces colonies constituent un crime de guerre, et nous essayons de manière non-violente de démanteler ce crime de guerre ou d’infliger des sanctions à Israël pour avoir commis ce crime de guerre. » Une fois que vous avez la légitimité de cette résolution et, dans ce cas tout à fait exceptionnel en fait, l’abstention des États-Unis, ce qui signifie qu’ils ne nient pas la légitimité de la revendication palestinienne et ne nient pas qu’Israël commet des crimes de guerre, les Palestiniens ont une vraie chance. Et je sais que vous savez combien l’opinion publique américaine et l’opinion publique juive américaine sont hostiles à ces colonies.

    Et maintenant, vous avez un document. Vous avez maintenant un certificat d’illégitimité, vous avez un certificat d’illégalité et vous avez un certificat de criminalité, et les Palestiniens peuvent d’eux-mêmes brandir ces documents et aussi, de façon critique et cruciale – conjuguée et coordonnée avec le mouvement de solidarité internationale –, ils peuvent tenter d’appliquer cette résolution.

    Nous devons garder à l’esprit que cela a été vrai pour les 30 ou 40 dernières années. C’est la tragédie du conflit. Prenez le cas de l’avis de la CIJ de 2004 sur l’illégalité du mur. À ce moment-là, il faut se rappeler qu’Israël était en panique face à l’avis de la CIJ alors qu’il était encore en phase préliminaire, avant même qu’il ait été validé par la cour. Ils débattaient sur l’opportunité de s’absenter et de les ignorer ou alors de présenter leur cas à la cour, ils étaient très effrayés par cet avis de la CIJ. Et ce qui était tragique à ce propos est que c’était en fait brillamment orchestré par Nassar al-Qudwe, qui était à l’époque le représentant de l’OLP à l’ONU. En tous points de vue, il a fait un travail tout à fait brillant, il a recruté les meilleurs avocats internationaux dans le monde, présentant clairement et défendant le dossier palestinien, et ce fut une victoire éclatante.

    Mais que s’est-il passé ? Rien. Parce qu’il n’y a pas de leadership palestinien qui comprenne ce que vous êtes censé faire avec ces victoires.

    Le revers de la médaille est que si vous ne faites rien, elles sont inutiles, elles sont juste rangées dans un tiroir. Qui se souvient même de l’avis de la CIJ ? Israël a perdu sur tous les points et les Palestiniens ont tout gagné dans l’avis de la CIJ. Israël a perdu sur toute la ligne. La CIJ a déclaré Jérusalem-Est comme faisant partie des territoires palestiniens occupés, elle a déclaré les colonies illégales, l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre. C’était un grand chelem pour les Palestiniens. Et cet avis disait : premièrement, le mur est illégal ; deuxièmement Israël devait démanteler le mur ; troisièmement, Israël devait payer des compensations pour les dommages causés par le mur. Et surtout quatrièmement, si Israël ne démantelait pas le mur, la communauté internationale avait l’obligation de faire quelque chose. C’était tout simplement une énorme opportunité d’organiser une marche sur le mur, une marche du sel à la Gandhi, brandissant l’avis de la CIJ dans une main et une pioche ou un marteau dans l’autre et proclamer « Nous allons casser le mur ». Tout comme le préconisait la CIJ. Rien ne s’est passé. C’est le problème.

    Il est exact de dire que cette résolution est une autre consécration du droit international. C’est vrai, il y a un important portefeuille de documents qui la précèdent, et c’est un motif de cynisme. Mais d’un autre côté, ça ne fait pas de mal d’avoir ces principes inscrits dans un document. Il est également vrai de dire que c’était une résolution forte. Nous devons être clairs à ce sujet, nous ne pouvons pas être cyniques au point de ne pas voir que c’était une résolution forte. Toute résolution qui commence par « Nous soulignons l’application du droit international, par exemple, l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre – cela tue tout simplement l’ensemble de l’occupation israélienne. Point final. Nous ne devrions donc pas être cyniques au point de négliger le texte de cette résolution et reconnaître que c’était une grande victoire, parce que les États-Unis se sont effectivement abstenus.

    Maintenant, l’abstention des États-Unis était totalement insincère parce qu’elle prétendait qu’il n’y avait pas de conflit entre cette résolution et la politique américaine, ce qui était un mensonge flagrant. Mais le revers de la médaille est qu’il y a d’excellents motifs de scepticisme, parce que sur la base des antécédents, les dirigeants palestiniens ne font rien avec ces résolutions. Ils se contentent simplement de les enregistrer, ils prétendent que c’est une victoire. C’est une victoire s’ils en font quelque chose. Mais elles ne sont évidemment pas auto-exécutoires, et cela inclut aussi la CPI. Je suis exaspéré quand je vois ces avocats parler de l’importance des poursuites engagées par la CPI. Mais vous avez déjà ces victoires sur papier. Le problème n’est pas d’avoir les documents. C’est d’en faire quelque chose. Il y a infiniment plus de documents qui consacrent les droits palestiniens qu’il n’y en a jamais eu pour le mouvement sioniste.

    Philip Weiss : – Quand vous parlez du succès des sionistes, il est difficile de parler de la Déclaration Balfour ou de la partition sans parler du problème juif en Europe. Cela devint une question tragiquement urgente. Vous avez parlé de la résolution 181 de l’ONU comme ayant force de loi…

    Norman Finkelstein : – La résolution 181 n’avait pas force de loi. Cependant, le mouvement sioniste l’a tellement diffusée et s’est tellement appuyé sur elle que c’est devenu un document ayant force de loi.

    Philip Weiss : – Le droit est une forme d’opinion, et il y a eu des occasions où vous avez dit qu’il y avait un édifice d’opinion selon lequel il devrait y avoir un État juif – un consensus auquel ceux qui sont antisionistes et ne veulent pas de partition doivent faire face.

    Norman Finkelstein : – L’expression « un État juif » est très ambiguë et elle peut recevoir de nombreux contenus différents. Certes, la résolution de partition de 1947 est remplie d’ambiguïté voire de points de friction, sinon de contradictions, car elle appelle à deux États, un juif et un arabe. Elle souligne également que dans les deux États, il doit y avoir des droits absolument complets et égaux pour les deux peuples.

    Philip Weiss : – Vous avez dit que ce consensus était consacré. Mais si vous regardez un récent article du
    Los Angeles Times, les Palestiniens demandent « Eh bien, pourquoi pas un seul État avec des droits égaux ? » Ou Buzzfeed qui soulève également la possibilité d’une solution à un État. Cette résolution est-elle en quelque sorte un coup porté  au consensus historique selon lequel il devrait y avoir un État juif ?

    Norman Finkelstein
    : – Je crois bien plutôt le contraire. Peut-être que nous sommes sur des longueurs d’ondes différentes. L’ensemble de la résolution est ancré dans la notion de deux États. Parce que c’est ce qui rend les colonies illégales. La résolution ne parle pas de Tel Aviv ou de Haïfa ou de n’importe quel endroit à l’intérieur de la Ligne Verte comme des colonies illégales. Ce qui rend une colonie illégale est sa présence en territoire occupé, et la Convention de Genève stipulant qu’il est illégal pour un pouvoir d’occupation de transférer la population. La résolution est clairement ancrée comme elle le dit à plusieurs reprises, ad nauseam, dans la création de deux États démocratiques, Israël et la Palestine, et elle cite tous ces documents, y compris la Feuille de route et Oslo. L’ensemble du texte, son cadre ainsi que son esprit et sa lettre sont solidement ancrés dans (la solution à) deux États.

    Philip Weiss : – Certains ont interprété le discours de Kerry comme un éloge de la solution à deux États. Yousef Munayyer a souligné que Kerry avait jadis annoncé une date limite pour la solution à deux États qui a maintenant expiré. Kerry s’est référé à une réalité à un État. Les discours au Conseil de sécurité reflétaient le désespoir de ne jamais créer un État palestinien, après 70 ans de promesses. Et oui, je vis dans un silo d’antisionistes ; mais ce sentiment en amène certains dans les médias dominants à dire « Peut-être que cette solution est morte. »

    Norman Finkelstein : – Je vois ce que vous voulez dire. Mais il est beaucoup trop tard ce soir pour que j’essaye de marquer des points dans le débat. Je parle maintenant comme une personne qui ne s’intéresse pas seulement aux théories, pas seulement à l’exégèse textuelle, mais surtout à la politique. Et l’idée maîtresse que nous avons évoquée ce soir a été « Qu’est-ce qu’on peut faire avec la résolution ». Ma conviction est que ce qu’on pourrait faire s’il y avait un mouvement, c’est utiliser une résolution pour cibler les colonies. Pouvez-vous utiliser la résolution pour cibler la Ligne Verte ? Non. Pouvez-vous utiliser la résolution pour essayer d’implémenter une résolution juste de la question des réfugiés ? La réponse est non.

    La raison pour laquelle vous m’avez appelé et pour laquelle nous avons entamé toute cette conversation a commencé avec cette résolution, et je crois effectivement que dans cette résolution, tout comme dans la décision de la CIJ, il existe des possibilités réelles d’action politique. Rien dans la résolution ne renforce la possibilité d’une solution à un seul État. C’est tout le contraire. L’ironie est que les gens qui préconisent un seul État sont les mêmes personnes qui rendent nulle et vide cette dernière résolution. Qu’est-ce que je veux dire ? En ouvrant le livre d’Ali Abunimah sur un seul État [Un pays : une proposition audacieuse pour mettre fin à l’impasse israélo-palestinienne, 2007], il dit qu’il ne s’oppose pas aux colonies. Il dit que les colonies peuvent rester dans un seul État. Et Virginia Tilley dit la même chose dans son livre [La solution à un État, 2010]. Donc, si vous prenez le cadre des partisans d’un seul État, ce cadre empêche de faire porter l’accent sur les colonies. Il dit que les colonies ne posent pas de problème, qu’ils ne sont pas un obstacle à la résolution du conflit. L’ironie est que les partisans d’un seul État sapent l’importance des résolutions comme celle qui vient d’être adoptée. Les colonies ne sont qu’un problème, comme l’a dit Kerry dans la seule partie de son discours qui avait de la substance – quand Kerry a dit que les colonies détruisent l’État palestinien. Si vous voulez plaider pour un seul État, alors une résolution disant que les colonies sont illégales est totalement sans importance. Il faut vous décider. Vous ne pouvez pas déclarer une victoire lorsque l’ONU déclare les colonies illégales et constituant des crimes de guerre, puis d’autre part dire que vous soutenez un seul État. Au moins, Ali Abunimah et Virginia Tilley sont cohérents.

    Philip Weiss : – Trump ?

    Norman Finkelstein : Je suis d’accord avec le professeur Chomsky, lorsqu’il dit qu’une chose prévisible au sujet de Donald Trump est qu’il est imprévisible. Vous ne pouvez pas vraiment dire où les choses vont aller avec lui. Je suppose que pour le conflit israélo-palestinien, à moins d’une résurgence de la résistance populaire de masse qui ne serait pas manifestement stimulée ou orchestrée par les dirigeants, qui pourrait être spontanée – en l’absence de cela, le conflit restera tranquille et Trump se concentrera sur l’économie et sur des actions déchaînées à l’échelle internationale, mais Israël et la Palestine ne seront pas sur son radar.

    Philip Weiss : – Déplacera-t-il l’ambassade à Jérusalem ?

    Norman Finkelstein : – Je n’en ai aucune idée. Je serais porté à en douter, il ne veut pas être distrait. Ça ne lui apporterait rien. Ça lui causerait seulement des ennuis.

    Philip Weiss : – Sommes-nous face à un conflit géré ?

    Norman Finkelstein : – Oui. Je suis pessimiste maintenant. Je ne le crie pas sur les toits parce que je ne veux pas verser de l’eau froide sur les efforts des gens. Mais en parlant à titre strictement personnel, je viens de finir un gros livre sur Gaza, environ 450 pages. Je dis essentiellement que j’écris pour l’Histoire. Je n’écris pas pour la politique parce que je vois rien de tel : les États-Unis, de mèche avec les puissances européennes travaillant avec les dirigeants palestiniens, ont trouvé un moyen de stabiliser le conflit. Et les Palestiniens eux-mêmes ont été au moins pour le moment – je ne veux pas prédire l’avenir – mais pour l’instant, ils ont été vaincus. Mais je ne crois pas, comme je l’ai dit mille fois, je ne crois pas qu’ils n’ont pas d’options. Je pense que c’est très difficile maintenant. Parce qu’entre autres choses, le conflit a été éclipsé par d’autres catastrophes régionales. Et une grande partie du monde arabe est très près de s’aligner ouvertement avec Israël, ce qui est sans précédent. Il faut se rappeler, dans le cas de l’Afrique du Sud, qu’il était inconcevable que la lutte de résistance au régime sud-africain aille bien loin sans le soutien régional. Toute l’Afrique considérait l’apartheid comme un tel affront à tous les peuples d’Afrique que l’ensemble du continent était uni dans la lutte pour abattre l’apartheid. Et pendant une longue période, l’analogie avec le monde arabe a fonctionné. La lutte palestinienne avait une si profonde résonance dans le monde arabo-musulman. Les régimes arabes, si corrompus qu’ils fussent, devaient au moins souscrire en paroles à la cause palestinienne. Mais c’est fini. Les Palestiniens ont perdu cette base régionale pour la lutte. C’est un gros revers.

    D’un autre côté, le mouvement de solidarité n’est pas mort. Et je pense qu’il y a des raisons d’espérer. Le mouvement de solidarité s’est maintenant contracté. Mais il y a certainement des possibilités et des potentiels pour éveiller la pleine force du mouvement de solidarité et avec de nouveaux alliés, dans la communauté juive, en particulier les jeunes juifs. Il y a de vraies possibilités, mais c’est beaucoup plus difficile maintenant à cause de l’effondrement du soutien régional.

    Si vous l’observez historiquement, ce soutien était très frappant pendant, par exemple, les années Carter. Même lorsque Carter a exécuté le retrait israélien du Sinaï égyptien, il était très inquiet du fait que s’il ne parvenait pas à gagner quelque chose pour les Palestiniens, parce que la cause palestinienne avait une telle résonance dans le monde arabe, à moins qu’il ne gagne quelque chose pour les Palestiniens, [le président égyptien Anouar al-] Sadate serait très isolé et les États-Unis seraient en conséquence isolés dans la région. Carter n’avait aucune préoccupation humanitaire particulière, mais il comprenait le pouvoir et la résonance de la cause palestinienne dans le monde arabe. À moins de leur gagner quelque chose, les États-Unis seraient très isolés dans la région, ayant détourné l’Égypte du front arabe sans rien donner aux Palestiniens. Littéralement jusqu’au dernier jour de son régime, il se battit bec et ongles avec [le Premier ministre israélien Menahem] Begin pour donner quelque chose – quoi que ce soit – à ce régime d’autonomie palestinienne, pour sauver la face de Sadate. En fait, la vérité est que, c’est une chose dure à dire, mais Carter fut singulièrement responsable de l’assassinat de Sadate. Parce qu’il ne pouvait rien obtenir avec Sadate, ou qu’il n’était pas disposé à exercer de pression politique pour obtenir quelque chose d’Israël sur l’autonomie palestinienne.

    Je le mentionne parce que les temps ont changé. Personne n’a l’impression que le prestige ou le pouvoir des États-Unis au Moyen-Orient dépend de l’obtention de quelque chose pour les Palestiniens, parce que la cause palestinienne est morte. Les régimes arabes, l’Arabie Saoudite, l’Égypte – ils se sont ouvertement alignés avec Israël pendant l’opération Bordure Protectrice. La Ligue arabe ne s’est réunie qu’une seule fois au cours de l’opération et elle a soutenu Israël. La donne est très différente. Est-ce sans espoir ? Non, pas à mon avis. Ils ont obtenu un bon document, ils ont obtenu une bonne résolution, ils ont la légitimité internationale de leur côté, il existe un mouvement de solidarité, il existe une conscience parmi des segments importants de Juifs que ce qu’Israël fait est mal. Il existe une possibilité réelle de construire un véritable mouvement. Je ne suis pas désespéré. Mais le problème est que le leadership est en faillite et que les gens ont abandonné, c’est le grand obstacle.

    Philip Weiss
    : – Qu’en est-il de l’opposition au sionisme dans la diaspora juive, dynamisée par Trump ? Quelle est l’importance de ce changement ?

    Norman Finkelstein : – C’est révélateur de l’aliénation croissante entre les juifs américains, qui sont massivement à l’extrémité libérale du spectre (politique), et Israël, qui est massivement à droite. Ce sont vraiment des images en miroir. Regardez le spectre israélien. Environ 20 % se disent travaillistes ou sont des libéraux de Tel-Aviv, puis il y a un centre assez grand et il y a une très forte aile droite, environ 40 %. Regardez le spectre juif américain, c’est encore environ 20 % de Républicains, environ 50 % de modérés et 30 % de libéraux. Ce sont vraiment des images en miroir. Et ces différences deviennent de plus en plus marquées, parce que le centre disparaît aux États-Unis et en Israël. Il se contracte. Je ne pense pas que beaucoup de Juifs aient voté pour Trump, et Netanyahou considère Trump comme une aubaine. C’est donc de l’aliénation. Netanyahou est tout simplement un personnage révoltant, c’est un suprématiste juif raciste, braillard et odieux. Ce n’est pas du tout la façon dont les Juifs aiment voir les Juifs se comporter. Il est vraiment embarrassant.

    Et vraiment, à moins que les choses changent radicalement, ce que je ne vois pas se produire, je pense que nous avons dépassé le point de non-retour. Les Juifs Américains, surtout avec le temps, ne ressentiront plus bien longtemps ce genre de sentiment pour Israël. C’est un sujet d’embarras.
     
    Philip Weiss
    : – Votre prochain livre ?

    Norman Finkelstein : – Le livre doit sortir en octobre aux Presses de l’Université de Californie. (Il est intitulé) Gaza : Une enquête sur son martyre. Le manuscrit est terminé. C’est une analyse politique, légale et historique de ce qui est arrivé à Gaza au cours des dix dernières années. Je suis heureux qu’il sorte, parce que je pense que la vérité doit être connue. Je suis pessimiste sur les possibilités de transformer cette vérité en une arme politique, mais la vérité doit néanmoins être connue.

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    Traduit par Sayed Hasan pour le Saker Francophone