Encore une fois…

matthieumainpin-fillonpreuvepenelope

Je ne pouvais pas ne pas revenir sur « l’affaire Fillon » qui est assez symptomatique de la déliquescence de notre classe politique.
Je vais donc essayer d’analyser cela le plus clairement possible en posant des questions et en donnant ma réponse.

En premier lieu, je tiens à rappeler que le problème ce n’est pas que Fillon ait engagé sa femme mais de savoir si elle travaillait vraiment pour lui ou pas. Notez que beaucoup de députés embauchent leur femme, ou leur fille, ou leur fils ou leur maitresse ou le fils d’un copain etc…

C’est quand même un milieu ou le « piston » est plus important que la compétence.

Questions :

1) Est-il normal qu’un député puisse embaucher un parent ?

2) Est-ce que l’assemblée nationale surveille ce qui se passe entre ses murs et comment est dépense l’argent ?

Réponses :

1) Je me contrefous de qui ils embauchent tant que la personne fait le travail pour lequel elle est payé avec notre argent.
Mais ces gens sont tellement malhonnêtes qu’une interdiction n’est peut-être pas une mauvaise idée.

C’est fou comme les politiciens sont libéraux quand ils dépensent l’argent des autres mais totalement socialo-étatistes quand il s’agit que vous dépensiez le vôtre.

2) La réponse est non. Déjà que l’absentéisme n’est pas puni, que notre argent est dépensée n’importe comment, par n’importe qui et en général très mal dépensée.

Le problème ce n’est pas que sa femme soit son assistante, le problème c’est que personne ne vérifie si elle travaille.
Le problème c’est que l’assemblée et ses membres se moquent totalement de la façon dont ils dépensent notre argent, ils ne rendent de compte à personne sont, en générale, pénalement irresponsables et comme de toute façon ce sont tous des menteurs, des voleurs et des escrocs, ils se débrouillent pour se couvrir les uns les autres.

On peut ensuite s’étonner de la célérité avec laquelle la justice a diligenté une enquête. Je ne me souviens pas que pour Cahuzac elle fut aussi prompt… Et pour Macron, elle semble encore avoir quelques scrupules à aller lui chercher des noises.

Question :

1) Etant donné que beaucoup de députés sont plus que probablement dans le même cas que Fillon, à qui profite le crime ?

2) Pourquoi la justice ne s’intéresse elle pas plus à la façon dont les politiciens dépensent notre argent ? Pourquoi n’ouvre-t-elle pas une enquête sur les dépenses de Macron ?

Réponse :

1) Celui (ou celle) qui donné tuyau sur une histoire datant de plusieurs années y trouve forcément un intérêt. Une vengeance sarkozyste ? Une attaque de la concurrence ? Peu importe, la politique française ne comptant plus sur les idées, elle compte sur les ennuis judiciaires et les affaires des autres.

2) Parce que la justice n’a d’indépendante que le nom, tout simplement.

Conclusion :

Tout cela n’a absolument rien n’étonnant compte tenu de la malhonnêteté intellectuelle et financière de notre oligarchie politique. On ne compte plus les détournements d’argent, les prises illégales d’intérêts, les dépenses somptueuses injustifiés, les caprices des uns et des autres, l’incompétence financière et budgétaire de tous, les privilèges coûteux etc…

Que cela tombe sur Fillon n’a rien d’étonnant non plus. Il est de droite il est donc l’ennemi des médias, du camp du bien et de la pensée dominante. C’est donc une cible facile.

Encore une fois notre classe politique démontre qu’elle est indigne de confiance, qu’elle est malhonnête et que l’Etat, en protégeant ses obligés, nous volent.

Il serait souhaitable qu’un jour cela s’arrête, que la justice fasse son travail, que les politiciens soient responsables de leurs actes et que nous arrêtions de payer ces tocards incompétents.

Pour cela il faut commencer par ne plus aller voter.

source

« quand on monte au cocotier (présidentiel), il faut avoir les fesses propres » (proverbe africain)

Si l’affaire frappe et – osons d’ores et déjà l’écrire – choque autant, c’est pour deux raisons qui me semblent immédiatement évidentes :

- Le népotisme politicard (et pour des emplois très souvent totalement fictifs) est en soi détestable voire carrément odieux, mais il est encore plus condamnable quand il concerne un responsable politique qui prétend accéder à la magistrature suprême. Cette ambition exige à l’évidence un surcroît d’exemplarité, et c’est d’ailleurs… François Fillon lui-même qui nous le dit :

 tweet 01

- Ensuite, et le tweet ci-dessus en est un simple exemple, parce que François Fillon prétend depuis toujours et à titre personnel incarner l’image même de la rectitude et de l’honnêteté politique, se présentant comme un adversaire farouche de la gabegie budgétaire, comme un comptable scrupuleux et même inflexible de l’usage des deniers publics :

tweet 02

Et, cerise sur le gâteau, il n’a pas de mots assez forts pour nous faire part de son dégoût de ceux qui touchent de l’argent public sans pouvoir justifier d’un quelconque travail :

 

tweet 03

Oui, je suis d’accord, ça commence déjà à faire sérieusement désordre… et pourtant, vous n’avez rien lu !

Dans un premier temps, la ligne de défense du Sarthois a été consternante d’inconscience civique ou de dédain oligarchique (et je ne suis pas sûr qu’il faille rayer une mention inutile). Il s’est en effet contenté d’afficher un mépris noir de colère en affirmant : « Je vois que la séquence des boules puantes est ouverte. Je ne ferai pas de commentaires parce qu’il n’y a rien à commenter. Je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et par la misogynie de cet article. Parce que c’est mon épouse, elle n’aurait pas le droit de travailler ? » Et le bougre de conclure même sa diatribe par une sidérante affirmation que l’article du Canard, en questionnant la réalité du travail parlementaire de Pénélope Fillon, prétendrait que celle-ci « ne sait faire que des confitures » (c’est ici).

source