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    Obtenir le consentement préalable des peuples avant toute intervention musclée contre l’ennemi chinois.

    Ils mentent sur les gilets jaunes depuis des mois... et il faudrait croire leur propagande anti-chinoise ?

    Guillaume SUING

    Le processus par étapes de la rétrocession complète de l’ancienne colonie anglaise Hong Kong à la Chine (étape « d’autonomie » au sein de la Chine depuis 1997, avant intégration totale en 2047) est un processus tourmenté comme tout processus de décolonisation, chaque force tirant dans un sens opposé, la bourgeoisie hongkongaise appuyée par l’impérialisme refusant de facto l’évolution à terme de l’intégration pleine et entière de Hong Kong à la Chine.

    Cela a provoqué ces dernières semaines un mouvement objectivement néocolonial dans la ville, qui prend de plus en plus les allures d’une « révolution colorée » comme nous en avons connues en Europe de l’Est, en Syrie et ailleurs, avant qu’on y déclenche des « guerres humanitaires », directement ou sous faux-drapeau.

    Les manifestants pensent (ou feignent de) se battre pour sauvegarder leur "autonomie hongkongaise" (temporaire) issue de l’accord anglo-chinois Thatcher-Deng Xiaoping de 1984 prévoyant la rétrocession de Hong Kong à la Chine par l’impérialisme britannique en 1997, mais ce faisant ils se battent en réalité pour leur soumission à terme à l’impérialisme en général, et en particulier à l’impérialisme le plus fort, l’impérialisme US. Tel est le fond de la lutte en cours. 

    La ville de Hong Kong était autrefois l’un des si prometteurs « dragons capitalistes » sous perfusion financière en marge du camp socialiste. Le désarroi économique et politique qu’éprouve aujourd’hui la bourgeoisie hongkongaise annonce la fin progressive de son rôle de tête de pont pro-impérialiste consécutive à la croissance et aux progrès incontestables de la République Populaire de Chine. C’est à l’évidence le terreau d’un mécontentement instrumentalisé par le front impérialiste des « installateurs de démocratie ». Hong Kong, Taïwan, le Tibet et le Xinjiang sont des territoires que les impérialistes ne cessent de lorgner pour affaiblir et désagréger la Chine Populaire.
      
    Depuis des années, ils n’ont pas de mots assez forts pour nous dépeindre le « totalitarisme » chinois : Bien des villes chinoises dépassent maintenant de loin Hong Kong, dont le rayonnement dans la région est en chute libre, et les occidentaux ne peuvent l’admettre sans réagir.

    Evidemment, rien n’est rappelé dans la presse occidentale du contexte de cette légitime rétrocession programmée par étapes à la Chine (et dans lequel s’inscrit le projet de loi sur l’extradition des criminels qui a été l’objet ses premières manifestations), et le gel du projet de loi, qui a fortement limité la contestation, n’a évidemment pas suffi à calmer des manifestants de plus en plus « couverts » par nos télévisions, comme s’il s’agissait d’une répression sanglante.

    Nous reconnaissons les méthodes utilisées ailleurs et notamment au Venezuela, pour multiplier les actes de vandalisme, les provocations, comme autant de marques d’un mouvement uniquement destiné désormais à montrer des images de « révoltes populaires durement réprimées par le régime chinois. » C’est ainsi que les puissances impérialistes cherchent systématiquement depuis des années à obtenir notre consentement préalable avant des interventions plus musclées contre le grand et « menaçant » ennemi chinois.
    Répression ? N’est-ce pas un comble pour le « régime » français, si notoirement menteur, agressif, brutal, assassin des derniers mois, de « dénoncer » ainsi le traitement du conflit par Pékin ? Comment un tel « régime », si mal élu, si peu démocratique, qui a passé son temps à nous salir, nous insulter, nous calomnier dans le mouvement social des gilets jaunes, peut-il croire que nous tomberons dans le panneau ?

    Comment une presse qui a couvert tant de mensonges éhontés par le passé pour étouffer voire criminaliser nos manifestations anti-guerre, avant la mise à sac barbare de la Libye, comme en Irak et en Syrie, peut-elle avoir encore une crédibilité ?

    La prudence vis-à-vis des médiamensonges nous est maintenant cruciale. Elle est en soi un enjeu contre les visées guerrières des impérialistes, dont la France, contre les puissances émergentes qui leur soustraient chaque année de nouveaux « marchés », à commencer par leurs anciennes colonies en Afrique. Et si la stratégie du chaos a fonctionné sur le tracé des oléoducs du Proche-Orient ces dernières années, elle va sans aucun doute se poursuivre, du moins l’espère t-on à Washington et à Paris, en Asie pour couper les nouvelles « routes de la soie » qui sapent les pré-carrés de l’impérialisme autour du Pacifique et de l’Océan Indien.

    Ne soyons pas dupes et refusons leur propagande de guerre : elle témoigne de la dégénérescence des systèmes capitalistes en crise que nous subissons de plus en plus difficilement, et leur soif intarissable de domination sur tous les continents !

    Guillaume SUING
    Rassemblement Communiste.

    »» http://cercles.communistes.free.fr/rcc/publi.php++cs_INTERRO++idArticle=2019_08_15_hongkong
    URL de cet article 35159 
    https://www.legrandsoir.info/ils-mentent-sur-les-gilets-jaunes-depuis-des-mois-et-il-faudrait-croire-leur-propagande-anti-chinoise.html

  • 21 Août 2019

    Mauvaise nouvelle pour le barbustan d'Idlib. Il y a une dizaine de jours, nous prévenions qu'un petit quelque chose était dans l'air...

    Sans que l'on puisse encore parler de grande offensive, les choses commencent à se préciser dans l'Idlibistan. L'armée loyaliste a lancé des attaques sur plusieurs fronts - du Nord-Ouestdu Sud-ouestet du Sud-est - déchirant les défenses pourtant féroces des djihadistes. Un petit kotel semble être en préparation qui, si les choses continuent à ce train, se refermerait sur l'importante ville de Khan Cheikhoun, lieu du fameux second false flag chimique.

    L'aviation russe s'en donne à cœur joie pour bombarder les convois qui arrivent en soutien tandis que, de leur côté, les Kurdes d'Afrin continuent leur guérilla, y fixant les barbus pro-turcs. Le dernier raid en date, nocturne, révèle un savoir-faire certain (voir la vidéo du lien, un vrai carton). Dans la guerre d'usure de l'Idlibistan, les fondamentaux ne sont pas très bon du côté des inénarrables "rebelles modérés"...

    Bingo pour Damas, tout s'est passé exactement selon le plan, quoique plus rapidement que prévu. Le kotel est en place et les amis djihadistes de l'Occident sont encerclés :

    Si la carte est un peu trompeuse - les loyalistes investissent Khan Cheikhoun par tous les axes mais ne la contrôlent pas encore totalement -, le couvercle de la marmite est bel et bien fermé. Que trouve-t-on à l'intérieur ?

    Une partie des barbus qui, lors de la débandade, n'ont pu s'échapper. Al Qaeda assure que ses combattants, du moins ceux qui ne sont pas morts par dizaines ces dernières semaines, se sont faufilés entre les mailles du filet avant que celui-ci ne se referme totalement. Ca vaut ce que ça vaut...

    Ensuite, le poste d'observation turc de Morek.  L'Ottoman bombe le torse en déclarant qu'il n'envisage pas d'évacuer ses postes, dans ce qui ressemble fort à un sauvetage de face. Car tout le monde à Idlib a en tête les images du convoi bloqué par le bombardement syrien, impuissant, incapable de ravitailler les petits protégés d'Ankara. L'atteinte à l'image de marque du sultan est sérieuse.

    Les Russes jouent leur partition avec souplesse et fermeté. D'un côté, ils interceptent un avion turc qui musardait dangereusement dans le ciel syrien, signifiant clairement sa place à Erdogan. De l'autre, ils lui offrent une porte de sortie en proposant d'accompagner l'évacuation du contingent turc.

    Et peut-être même se cache derrière ce que nous envisagions dans le dernier billet sur la Syrie, un troc : je te laisse Idlib, tu me laisses intervenir contre les Kurdes. C'est en tout cas le sens d'un articlesérieux qui, s'appuyant sur les déclarations d'un responsable du principal parti d'opposition turc, confirme nos prémonitions. A suivre...

    Tag(s) : #Moyen-Orient

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  • 22 Août 2019

    Publié par El Diablo

    image d'illustration

    Journaliste d’investigation, Marc Endeweld s’est spécialisé dans la révélation des coulisses des mondes économiques et politiques. Avec Le Grand Manipulateur, son deuxième ouvrage sur Emmanuel Macron, il met en lumière les multiples réseaux activés par Emmanuel Macron dans sa quête de l’Élysée. Entretien réalisé par Lenny Benbara, retranscrit par Vincent Ortiz.

     

    Le Vent Se Lève – À la fin de votre second livre sur Emmanuel Macron, vous évoquez le « château de cartes » fragile sur lequel il reposerait. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce « château de cartes » et sur sa fébrilité ?

     

    Marc Endeweld – C’est une manière de mettre en évidence qu’Emmanuel Macron ne s’est pas construit tout seul, contrairement à ce qu’il avance, mais avec l’aide de différentes cartes. Quand Emmanuel Macron se lance à l’assaut de l’Élysée, il n’a ni expérience politique, ni expérience élective. Ne disposant pas d’un parti politique traditionnel, il a investi les réseaux au cœur même de l’État français, et pas uniquement à Bercy ou même ceux du monde économique dont il est issu, mais également à la Défense, dans la diplomatie, dans le renseignement, la sécurité, etc. L’homme qui s’est présenté comme celui du nouveau monde s’est en réalité fortement appuyé sur l’ancien monde.

     

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  • 22 Août 2019

    Publié par El Diablo

    photo d'archives

    Accès à la ville bloqués, contrôles aux frontières renforcés, gares et aéroports fermés, manifestations interdites, armée de terre mobilisée et plus de 13,000 policiers sur place. Voilà un avant-goût du déroulement du G7 à Biarritz dans le sud-ouest de la France, à moins d’une semaine de l’échéance, le tout couronné par une visité du ministre de l’intérieur ce mardi (20/08/2019).

     

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  • 22 Août 2019

    Publié par El Diablo

     

    par Serge Halimi & Pierre Rimbert 

     

    Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize États membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), dont les États-Unis, la France et l’Allemagne, bombardaient la République fédérale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards médiatiques destinés à aligner l’opinion des populations occidentales sur celle des états-majors. Les Serbes commettent un« génocide », « jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller »,prétendit le ministre de la défense allemand, le social-démocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les médias ; ils ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » (TF1, 20 avril 1999), incinéré leurs victimes dans des« fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz » (The Daily Mirror, 7 juillet).

     

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