• Jérusalem ne sera jamais la capitale d’une entité coloniale


    Par Hamid Dabashi – Le 8 décembre 2017 – Source Chronique de Palestine

    La colère des Palestiniens à Gaza après l’annonce de Donald Trump

    Pour comprendre la psychopathologie à l’origine de la psychose sioniste, il faut plonger au cœur de leur illusion, comme l’analyste le fait pour le malade mental allongé sur son canapé – et aujourd’hui on trouve une excellente manifestation de cette fixation coloniale psychotique dans un article, intitulé : « Bien sûr que Jérusalem est la capitale d’Israël », publié (bien sûr !) dans le New York Times quelques heures avant que Donald Trump, ce pompeux crétin, annonce que selon lui, « Jérusalem est la capitale d’Israël ». 

    La prétention délirante des sionistes fanatiques s’enracine dans l’idée qu’« il y a eu un temple à Jérusalem pendant près de 1000 ans avant sa destruction par les Romains, ce qui signifie que pendant environ 3000 ans, Jérusalem a été le cœur du peuple juif. » C’est le plus vieux et le plus débile tour de prestidigitation des sionistes : on prend un petit fragment de vérité – et on le retourne à son avantage. Pas si vite, monsieur !

    Les approximations historiques délibérées des sionistes sur le Moyen-Orient sont complètement délirantes. On trouve aussi des traces archéologiques de la présence des chrétiens et des musulmans, qui remontent à des milliers d’années dans la même Palestine. Cela ne leur donne pas le droit de déclarer une république chrétienne ou islamique en Palestine. L’idée d’un « État juif » en Palestine est aussi impudente que la proposition d’un Empire chrétien ou d’une République islamique en Palestine. La Palestine a également été gouvernée par des empires perse et romain, mais cela n’autorise pas l’Italie ou l’Iran à revendiquer la Palestine. Pourquoi ne pas faire monter Berlusconi et Ahmadinejad sur un ring pour  solder leurs prétentions sur la Palestine – le vainqueur prendra Netanyahou. Le problème avec ces sionistes est qu’ils sont complètement inconscients de leur propre délire.

    De mensonges en mensonges

    À partir de ces fausses prémisses, ces charlatans en arrivent à une conclusion encore plus fausse : « Puis les Juifs sont revenus », disent-ils, en persévérant dans leur récit mythique aussi fantastique qu’agressif, « au XIXe siècle, les Juifs ont commencé à construire des quartiers et à s’installer à l’extérieur de la vielle ville de Jérusalem ».

    Les Juifs, qui viennent en Palestine, ou même qui vivent en Palestine par conviction religieuse ou parce qu’ils la voient comme leur patrie commune avec les chrétiens et les musulmans à travers les siècles, n’ont absolument rien à voir avec l’aventure européenne sioniste de colonisation de la Palestine. Ce sont deux populations très différentes que les « voleurs à main armée » sionistes confondent délibérément afin de mélanger leur vol infâme de la Palestine avec l’histoire juive pour justifier l’injustifiable.

    L’escroquerie israélienne consistant à confondre les juifs avec les sionistes est l’essence même de toutes leurs lamentables manigances. Mais le fait est là : tous les juifs ne sont pas sionistes. Tous les sionistes ne sont pas juifs. Les sionistes chrétiens sont les plus fanatiques de tous les sionistes. Les sionistes musulmans sont maintenant dirigés par le prince héritier saoudien au cœur de la communauté musulmane et par l’ambassadeur des Émirats arabes unis à Washington. Cela devrait également mettre fin à l’accusation absurde d’antisémitisme portée contre ceux qui critiquent légitimement la colonisation israélienne. Encore une fois : tous les juifs ne sont pas sionistes, tous les sionistes ne sont pas juifs, et les seuls qui ont peur d’être traités d’« antisémites » sont les antisémites.

    Anticipant l’extension de la Déclaration Balfour à Jérusalem par le président américain Donald Trump, les petits soldats de propagande israélienne ont dit : « Ce n’est pas la déclaration d’un président américain qui va changer l’engagement des Israéliens envers Jérusalem, c’est notre capitale et elle le restera toujours. Elle a été prise au peuple juif par la force. Elle a été reprise par la force. Si nécessaire, elle sera également maintenue sous la juridiction d’Israël par la force. »

    Le vocabulaire limité d’un soldat de la Hasbara

    Quand le soldat de la Hasbara 1 dit : « C’est notre capitale », c’est un voleur sioniste. Quand il dit « elle a été prise au peuple juif », c’est un tricheur qui tire une carte de ses manches sales pour falsifier l’histoire.

    Personne n’a pris Jérusalem ou la Palestine aux juifs pour que les sionistes soient obligés de la reprendre. Juifs, chrétiens et musulmans ont été collectivement sujets de conquêtes impériales successives, toutes culminant dans l’impérialisme européen couronné par la conquête coloniale sioniste de la Palestine. Ce fait historique clair et net pénètre dans la tête idéologiquement malade des sionistes avant d’être régurgité en éléments de langage frauduleux.

    Enraciné dans une idéologie raciste, Israël est une colonie européenne de peuplement créée par un inique officier colonial britannique et aujourd’hui soutenue par un impérialisme américain sans foi ni loi. Depuis les Babyloniens jusqu’aux Croisés, aux Ottomans et aux Britanniques, en passant par les Perses et les Romains, la Palestine a été soumise à des empires successifs, dont aucun n’avait le moindre droit légitime sur les habitants de Palestine – juifs, chrétiens ou musulmans.

    Les colonialistes sionistes ne sont que les derniers seigneurs de guerre à conquérir la Palestine par la force sans un iota de légitimité historique de plus que les autres. Juifs, chrétiens et musulmans continueront à vivre en Palestine pour des générations après que le sionisme termine son existence là où toutes les autres conquêtes impériales et coloniales de la Palestine ont pris fin : dans la poubelle de l’histoire.

    Les sionistes sont de grossiers propagandistes. Ils ont un vocabulaire limité, un fantasme délirant qu’ils projettent sur l’histoire, et un fanatisme qu’ils ont fait passer pour des convictions à leurs audiences européennes et américaines. Les meilleurs d’entre eux croient dur comme fer à ces dangereux délires. Les pires d’entre eux dirigent Israël et manipulent les États-Unis pour qu’ils soutiennent leur vol de la Palestine. Plus ils crient fort, plus l’inconsistance de leur rhétorique devient apparente.

    La Palestine appartient aux Palestiniens. Jérusalem a toujours été et restera toujours la capitale palestinienne. Jérusalem n’a jamais été et ne sera jamais la capitale d’un état d’apartheid colonialiste et raciste nommé « Israël », qui n’est somme toute qu’une base militaire occidentale. Jamais.

    Traduction : Dominique Muselet

    Note

     

     
    1. Hasbara : Propagande sioniste

  • Nouveau triomphe chaviste aux élections municipales du Venezuela

    Plus de 300 mairies gagnées sur les 335 à pourvoir, un poste de gouverneur repris à la droite dans l’État pétrolier stratégique du Zulia. L’importante victoire du chavisme aux élections du 10 décembre 2017 confirme – comme lors des votes de juillet et d’octobre – l’abîme entre l’image martelée par les médias d’une « dictature » et une démocratie qui bat des records en matière d’élections. Ce scrutin est le 24ème en 18 ans de révolution. Le Conseil des Experts Electoraux d’Amérique Latine (CEELA) (1) a rappelé par la voix de son président Nicanor Moscoso que les partis de droite comme de gauche ont déclaré être satisfaits du déroulement des 9 audits préalables aux élections : « Ce processus d’audit est inédit et unique dans la région. Il permet que toutes les étapes du processus, tout ce qui est programmé et tout ce qui fait partie du processus soit contrôlé par des techniciens et par les membres des différents partis politiques délégués devant le Centre National Électoral »

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    Le Conseil des Experts Électoraux Latino-Américains (CEELA), a observé le déroulement du scrutin.

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    Avec 66,17 % des suffrages la nouvelle mairesse de Caracas, Erika Farias a été propulsée par l’électorat des grands quartiers populaires et dépasse même le score de son prédécesseur chaviste Jorge Rodriguez. Son programme vise à mettre en place dans la capitale un « grand réseau de pouvoir communal ». La droite conserve les mairies du Caracas « chic » : Chacao, Baruta, El Hatillo, ou celle de San Cristobal, à la frontière colombienne.

    Plus de 5 mille candidats s’affrontaient dans ces élections. Le Grand Pôle Patriotique (coalition chaviste) ayant présenté des candidatures uniques, la grande majorité des candidats étaient d’opposition. La participation a atteint 47,32%, soit 9.139.564 électeurs (davantage qu’aux présidentielles chiliennes), un chiffre considérable d’autant que le scrutin était organisé en pleine guerre économique, avec chantage aux prix des produits de base de la part du secteur privé et blocus financier occidental, et que les secteurs radicaux de l’opposition avaient appelé à le boycotter. Ce scrutin a aussi valeur de symbole régional: au même moment, au Honduras, la population voit son droit au suffrage présidentiel réprimé dans le sang, sous la pression des Etats-Unis et d’une oligarchie économique et militaire, sans que les médias occidentaux s’en émeuvent outre mesure. (2)

    On pourrait donner une importance moindre à l’élection municipale qu’à celle des députés à la Constituante en juillet ou à celle des gouverneurs en octobre. En réalité elle renforce la politique de dialogue et de sortie de crise « par le haut » prônée par le gouvernement bolivarien. L’intensité de la déstabilisation meurtrière entre avril et juillet, dont le montage inversé avait servi aux médias à faire croire à une répression du « régime », n’a fait que galvaniser le rejet de la violence par la majorité des vénézuéliens. Les sondages confirment leur préférence pour un dialogue politique auquel plusieurs partis de droite ont finalement accepté de se plier. Le président Maduro a annoncé une réunion nationale le 16 décembre avec les 335 maires élus et les 23 gouverneurs pour mettre en place « un seul plan de services publics ». Le président Evo Morales l’a félicité: « chaque élection au Venezuela met en échec les plans d’interventions de  l’Empire ». Prochain rendez-vous dans quelques mois, en 2018, pour les présidentielles.

    Thierry Deronne, Caracas, le 11 décembre 2017.

    Note:

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    1) « Fort de cinquante observateurs, dont vingt ex-présidents, vice-présidents et magistrats d’organismes électoraux dans leurs pays respectifs, le CEELA a accompagné et observé plus de trois cents scrutins, partout sur le continent (sauf aux Etats-Unis !). Son porte-parole, le colombien Guillermo Reyes peut difficilement être considéré comme un redoutable gauchiste : il a été président du CNE colombien – pays où la droite monopolise le pouvoir depuis la nuit des temps ». (Maurice Lemoine, « Insoumission vénézuélienne »,  https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/10/25/insoumission-venezuelienne-par-maurice-lemoine-memoire-des-luttes/)

    (2) Maurice Lemoine, « Au Honduras, le coup d’État permanent« , http://www.medelu.org/Au-Honduras-le-coup-d-Etat

    URL de cet article : https://wp.me/p2ahp2-3UZ


  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com


    En page d’accueil:
    1)Venezuela : Une victoire du peuple vénézuélien sur l'impérialisme de Donald Trump, un article du Courrier de l’Orénoque du 11 décembre 2017 traduit par Françoise Lopez. Une belle victoire pour le PSUV. Encore une … et nous nous en réjouissons.
    2)Venezuela : Premier bulletin du Conseil National Electoral, un article d’Alba Ciudad du 10 décembre 2017 traduit par Françoise Lopez. Avec un tableau des résultats (état, nom du vainqueur et pourcentage)
    3)Venezuela : Maduro veut parler en personne avec Julio Borges, un article d’Alba Ciudad du 10 décembre 2017 traduit par Françoise Lopez. Un article très intéressant sur le fonctionnement de l’opposition et sa position vis à vis du dialogue…
    4)Honduras : Nasralla demande aux organismes internationaux de reconnaître sa victoire, un article de Telesur du 10 décembre 2017 traduit par Françoise Lopez. 
    5)Argentine : 42 activistes exclus de la conférence de l’OMC,un article de Telesur du 10 décembre 2017 traduit par Françoise Lopez. 
    Bonne lecture à tous,
    Françoise Lopez


  • 12/12/17

    L'invasion israélienne en Patagonie

     

    La disparition mystérieuse du sous-marin argentin San Juan, le 21 novembre 2017, a relancé l'animosité nationale traditionnelle contre les Britanniques. Mais si les visées impériales britanniques sur les Îles Malouines et au détriment de l'Argentine sont bien connues, il y a lieu de rappeler que les Anglais ont toujours utilisé les juifs comme avant-garde pour leurs projets coloniaux, en particulier en Palestine. Or la colonisation israélienne de l'Argentine et du Chili est fort avancée, quoique jamais reconnue comme telle, en particulier dans sa dimension militaire.
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    © Marta Music
    En la Patagonie, l’entrée de la communauté du Lof en Resistencia

    Randonneurs sur la piste des trésors cachés

    Les Argentins comme les Chiliens sont alarmés : ils estiment à 8000 ou 10 000 par an les militaires israéliens qui viennent « faire du tourisme» en Patagonie, et ce depuis 40 ans, à 10 000 km du Moyen Orient. [1] Combien cela peut-il coûter au gouvernement israélien ?

    Dans les années 1980 à 2000, ils faisaient de la randonnée et campaient dans des tentes consolidées où les groupes de jeunes fraîchement issus du service militaire se relayaient, pour deux semaines de vacances. Mais ils faisaient aussi des relevés topographiques, du repérage. Le drapeau israélien flottait triomphalement sur des plateaux inaccessibles.

    Maintenant, ils sont passés à une étape supérieure : 72 hôtels à San Carlos de Bariloche ( station de ski ), une colonie de peuplement à Lago Puelo, dont le centre est l'Hostal Onda Azul, et où 90% des hôtes de passage sont israéliens. Cet hôtel a sa page Facebook en yiddish ; les publicités et les claviers d'ordinateur, dans la région, sont en hébreu. Les implantations israéliennes se trouvent dans les provinces de Chubut, Río Negro, Neuquén, Santa Cruz. Sur ces immenses étendues, il est difficile d'approcher les propriétés terriennes israéliennes, reconnaissables en ce qu'elles sont fortifiées avec des barbelés, et que l'entrée y est impossible pour le commun des mortels : les chemins d'accès sont bouchés, les voies d'eau également. [2]

    L'appropriation des terres

    La nouveauté, cette année, c'est qu'un rapport a été adressé au Sénat le 16 février 2017, par un avocat prestigieux, Juan Gabriel Labaké, et l'Institut de politique international « La hora de los pueblos ». Ce rapport retrace certains projets israéliens qui n'ont pas encore abouti, depuis le retour de la démocratie en Argentine en 1982. Lors de la Guerre des Malouines, Israël s'était abstenu au vote de l'Assemblée générale de l'ONU pour des négociations avec le Royaume Uni, tout comme plusieurs pays arabes, en novembre 1982.

    Puis des tractations furent entreprises, sous le gouvernement du premier président élu, le radical Raúl Alfonsín, en vue d'importer d'URSS 25 000 juifs. L'URSS refusa finalement de les livrer, mais douze familles juives avaient demandé à s'installer dans la région de Calafate. Déjà, des randonneurs inquiétants et des touristes particulièrement mal embouchés suscitaient l'hostilité de la population. Lors d'un accident de montagne, on découvrit trois sous-officiers israéliens, dont l'un ne survécut pas, et ils furent rapatriés au Chili, sans qu'un rapport soit rédigé. Percevant le danger d'une implantation israélienne, le gouverneur de la province de Santa Cruz fonda le bourg de El Chaltén. Mais les gouvernements suivants ne tentèrent nullement de peupler la Patagonie, et les Argentins se plaignent même que la Patagonie, qui fait plus d'un million de km2, soit en train de se dépeupler.
    L'explication de l'inertie gouvernementale se trouve peut-être dans le fait que la Patagonie a peu ou prou déjà été donnée par des agents dans les gouvernements Kirchner successifs ( famille basée à Santa Cruz ) en échange de l'annulation de la dette envers la Banque mondiale et le FMI, négociation menée à bien par le milliardaire argentin Eduardo Elztain, numéro 2 du Congrès juif mondial, et membre éminent de la communauté Loubavitch
    . C'est ensuite lui qui aurait financé la campagne de l'actuel président Macri. Un autre magnat influent est le Britannique Joe Lewis, qui a bâti un aéroport international privé, sur ses terres, avec une piste d'atterrissage de 2 km. Google en a effacé toute trace sur les images satellitaires, mais on sait que des Falcon 900 de Dassault y atterrissent, avec des carlingues repeintes et des immatriculations maquillées, sans parler des grands et moyens Boeing commerciaux. Les radars ne peuvent détecter ce qui transite, derrière les barbelés et les rangées de gardes armés jusqu'aux dents. Cette base est près de la mer, et on repère de nombreux allers et retour en direction des îles Malouines, tenues par les Britanniques, mais toujours revendiquées par l'Argentine. C'est seulement en 2011 qu'a été votée une loi sur les terres, limitant ( en théorie, car elle laisse le champ libre aux hommes de paille ) l'acquisition de propriétés par les étrangers à 1000 ha.
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    © Inconnu
    L'aéroport international privé
    Il y eut un projet de déménagement de la capitale administrative à Viedma, afin de dynamiser la région, mais il n'aboutit pas. De fait, Viedma aurait pu devenir la tête de pont d'un sécessionnisme qui était déjà prévu par le « Plan Andinia » dès les années 1960. Ce plan avait été dénoncé par un brillant intellectuel tunisien représentant de la Ligue Arabe pour toute l'Amérique latine, Hussein Triki, qui fut expulsé sur pression israélienne, avant de revenir en 1973, après le retour du général Perón au pouvoir.

    Une foule d'Argentins d'origine azhkénaze et sionistes se font les relais du projet israélien de colonisation sur ces terres particulièrement riches, du point de vue agricole, hydraulique, dotées de gisements de gaz, de pétrole etc., infiniment plus accueillantes que la Palestine. Il y eut même un projet de déportation de Palestiniens pour y travailler la terre dans des propriétés juives, dans les années 1960, mais le projet, éventé, n'aboutit pas. Comme lors de la colonisation rampante de la Palestine après la Déclaration Balfour, les organisations sionistes démentaient toute intention colonisatrice. Mais aujourd'hui on compte parmi les grands propriétaires G. Soros, Ted Turner (fondateur de CNN), Suchard (Nestlé), Sylvester Stallone, Ward Lay (Pepsico), tous peu suspects d'antisionisme.

    La Patagonie chilienne

    Au Chili, pays limitrophe qui dispute la souveraineté de l'extrême sud à l'Argentine, les randonneurs patibulaires et réellement dangereux sont bien présents, comme en Argentine. Lors d'un incendie de forêt déclenché en 2011 par un touriste israélien, qui a été reconnu coupable, le contenu « écologique » du plan Andinia a été évoqué : il s'agirait de provoquer quelques catastrophes « naturelles » afin que la région soit placée sous protection d'un organisme international, autrement dit fortement lié aux intérêts israéliens.

    De fait, l'implantation israélienne est très avancée, avec l'achat d'immenses propriétés. Le cas le plus connu est celui de Douglas Tompkins, propriétaire de 810 000 ha, les unes en Argentine, les autres au Chili, avec le parc Pumalín, censé constituer seulement une réserve écologique gigantesque parvenant à couper en deux le Chili, du Pacifique à la Cordillère des Andes. Tompkins a disparu en 2015, mais sa veuve continue activement son œuvre à la fois écologiste et sioniste militante. C'est un énorme trust lié dès le départ à Nelson Rockefeller, à la Chase Manhattan Bank, à JP Morgan, au Council of Foreign Relations. Le clan Tompkins dispose de relais médiatiques et politiques en Argentine comme au Chili, sans parler des US. Il avait financé la campagne du président Ricardo Lagos en 1999 au Chili.[3] En outre, d'innombrables ONG pour la défense de l'environnement sont tout simplement israéliennes, à commencer par « Mochileros sin fronteras » qui amène des groupes de jeunes Israéliens faire du bénévolat dans les campagnes et en ville dans les banlieues déshéritées, jusqu'à Buenos Aires.

    Mais ce n'est pas tout, la conquête militaire se prépare, avec un « silo nucléaire » chilien. Le Chili a secrètement cédé une base sous-marine à Israël. Cette « base Rockefeller » a déjà creusé un immense réseau de tunnels Dumb, permettant de survivre aux hivers polaires, et pouvant servir de refuge nucléaire. Et depuis 2016, on parle d'un vaste projet d'installation de juifs chassés ( ?) de Suède (20 000) et du Royaume Uni (280 000) « par la pression musulmane » dans certaines villes. De véritables colonies sont en construction. Il s'agirait aussi de « rapatrier » (sic) de nombreux Israéliens, à cause des fuites de plutonium constatées dans la centrale nucléaire de Dimona, de l'empoisonnement de la Mer Morte et du lac salé de Neve Zohar.

    En fait, c'est un immense transfert de missiles nucléaires qu'Israël est en train de réaliser à l'aide des sous-marins Dolphin donnés par Angela Merkel. Le projet est de déclarer à terme, avec des moyens militaires conséquents, l'indépendance de la Patagonie. L'une des ressources qui seraient confisquées de la sorte est l'extraction d'or, programmée dans le « Plan Guanaco », plus au nord.

    Le sous-marin et la révolte des Araucans

    C'est dans ce contexte que l'Argentine vient de perdre le sous-marin San Juan, qui était sa dernière arme stratégique, et alors même que des exercices maritimes conjoints étaient en cours, où étaient associées des forces US, anglaises et argentines ... Les recherches semblent bel et bien bloquées, alors même que les Russes ont envoyé sur les lieux leur propre sous-marin capable d'aller à 1000 mètres de profondeur, bien plus profondément que les engins US, pour aider au sauvetage des 44 disparus. Le gouvernement a reconnu qu'il ne s'agissait pas d'un accident, et une explosion avait été signalée tout de suite. C'était le 21 novembre 2017. Depuis la défaite argentine lors de la Guerre des Malouines, le Royaume Uni a exigé le démantèlement de l'armée argentine. La population continue de reprocher à celle-ci les assassinats et disparitions des années du gouvernement militaire ( 1976 et suivantes ), elle n'a pas conscience que son pays est sans protection.

    Par ailleurs, les Indiens Mapuche, habitants autochtones de la Patagonie ( 200 000 en Argentine, 600 000 au Chili ), autrefois appelés Araucans, et réputés pour leur résistance guerrière aux colons des siècles passés, relèvent la tête, et exigent la reconnaissance de leurs droits sur des zones confisquées par les acheteurs modernes, en particulier par la firme Benetton ( le plus gros propriétaire en Argentine, avec 900 000 ha ). Ils sont divisés, les uns réclamant l'autonomie, les autres l'indépendance. Il y a déjà des morts, des martyrs de la répression exercée par l'armée argentine... Comme le dit Marta Music sur Mediapart, « le manque de couverture médiatique sur cette question, tant au niveau national qu'international, est extrêmement préoccupant ».
    mapuche
    © Inconnu
    On ne saurait mieux dire... En effet, chaque jour un peu plus, les conditions sont réunies pour une bonne opération médiatique afin de faire aboutir une sécession, sous prétexte de défense d'une minorité opprimée, et au seul profit des Israéliens, jouissant de la solidarité sans faille des Britanniques et des US...

    Mais le montage israélien, visant avant tout à se constituer une base de repli imprenable en Patagonie, est fragile. Israël se croit dans une position de force, avec un atout financier en la personne de l'escroc Paul Singer, qui depuis 2003 rançonne les gouvernements argentins avec des procès pour se faire rembourser ses fonds « vautour ». Le même Singer est à la manœuvre afin de torpiller l'accord passé en 2013 avec l'Iran pour régler le problème de l'attentat de 1994 contre le siège de la communauté juive AMIA. Chacun sait que l'Iran n'a pas la moindre responsabilité dans cet attentat terroriste, dont Israël se sert encore aujourd'hui pour sa propagande auprès des juifs du monde entier. La disparition brutale du procureur Nisman, une semaine après l'attentat contre Charlie hebdo, est survenue au moment où la pyramide de mensonges d'origine israélienne ne pouvait que s'écrouler.
    nisman
    © Inconnu
    Alberto Nisman
    Les sionistes impénitents ont probablement poussé le bouchon trop loin : le ministre des Affaires étrangères argentin qui avait négocié l'accord, le juif pratiquant Héctor Timmerman, fils du journaliste prestigieux Jacobo Timermann, se retrouve assigné à résidence sous prétexte d'intelligence avec l'Iran, et donc de « trahison à la patrie » !!! Il se pourrait que des juifs argentins, déjà très déçus par les manigances de leur Crif local, la DAIA, donnent un bon coup de pied dans le montage sioniste, bâti sur la corruption, les manœuvres furtives, les intimidations par des crimes mafieux. Les Argentins viennent de découvrir un nouveau mensonge criminel israélien au sujet de l'auteur supposé de l'attentat contre l'AMIA, grâce à une analyse d'ADN réalisée à New York par le FBI .
    Notes:

    [1] Liste des propriétés sur lesquelles les militaires-randonneurs s'installaient régulièrement à la fin des années 1990 :

    Nº 6 Estancia La Porfía (de Benjamín Gómez)

    Nº 7 Estancia La Irene (de Antonio Vigil)

    Nº 12 Estancia El Tranquilo (de Elizabeth Helmich y José Cayun)

    Nº 21 Estancia Cerro Buenos Aires (de José Stipicic y Alejandro Stipicic)

    Nº 22 Estancia 25 De Mayo (de Francisco Moldes, Esteban Moldes y Antonio Asis).

    Nº23 Estancia Quien Sabe (de Nicolás J. Cesnic)

    Nº24 Estancia Bonn Accord (de Carlos S. Dickie)

    Nº 26 Estancia Las Catalinas (de Marcos Kusmanic)

    Nº 37 Estancia Alta Vista (de Suseción Jerónimo Stipicic y Alejandro Stipicic)

    Nº 38 Estancia Anita (de Alejandro Menéndez Behety, y Guillermo Smith)

    Nº 44 Estancia La Entrerriana (de Braulio Zumalacarregui)

    Nº 48 Puesto El Tero (de Juan Clarck y Walter Knoll)

    Nº 49 Estancia La Santafesina (de Roberto G. Reynolds)

    Nº 51 Estancia El Puma (de Eduardo Clarck y Carlos Oyaso)

    Nº 73 Estancia Huiliches (de Edelmiro A. Correa Falcón)

    Nº 74 Sección Aurora (de Edelmiro A. Correa Falcón)

    Nº 97 Estancia Los Hermanos (de Marcos A. Susacasa)

    Nº 99 Estancia Nídaros (de Guillermina Jorgensen de Sanandres)

    Nº 105 Estancia La Herradura (de Lizardo Nicolich)

    Nº 125 Estancia La Tercera (de Castro Dasse)

    Nº 143 Sección El Guanaco (de Vigil Hermanos)

    Nº 144 Sección La Sola (de Vigil Hermanos)

    [3] Les principaux collaborateurs de Tompkins dans le domaine écologique et en tant que sionistes sont Christine McDivitt, Thomas Hirsch Goldschmith (président du Parti humaniste) Andrés Koryzma Zep (promoteur du projet Pumalín) Mario Rodriguez Cobos « Silos », Timmy Goldsmith (multimillionnaire anglais), Peter Buckley, Karen Rohn (groupe « Futur vert » aux US), Rick Klein, Adriana Hoffmann Jacoby (présidente du groupe « Défenseurs de la forêt chilienne » et du CONAMA), Pablo Daúd, Galen Rowell, Peter Ahartmann, Jan Mosse (président de la World Tree Foundation), Jeremy Henderson, James Goldsmith (promoteur de la « deep ecology »), Matías Renard Resse, Renato Schulz Mendel, Miguel Stutzin Schottlander (bâtisseur de l'image de philanthrope de Tompkins), Jerry Mander (écrivain propagandiste), Dave Foreman (poursuivi aux US comme terroriste dans les années 1980), Sierra Clef, Moira Hopzaffel, Richard Gephardt (qui organisa le boycott du saumon chilien aux USA, en représailles pour des mesures protectionnistes contre Tompkins), William Langswiesche (journaliste US)
     
    Posté par Jocegaly à -

  • Ils ont eu le scalp du général Flynn


    Les procureurs s’occupant du Russia-gate ont eu le scalp de l’ancien conseiller à la Sécurité nationale (et lieutenant-général à la retraite), Michael Flynn, pour avoir menti au FBI. Mais cette affaire montre surtout combien ce « scandale » va dangereusement trop loin, écrit Robert Parry.


    Par Robert Parry – Le 1er décembre 2017 – Source Consortium News

    Michael Flynn

    Les partisans du Russia-gate sont enchantés de la déclaration de culpabilité de l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Michael Flynn, pour avoir menti au FBI à propos de conversations préalables qu’il avait eu avec l’ambassadeur russe, avant la passation de pouvoir, mais l’affaire devrait surtout alarmer les véritables défenseurs des libertés civiles.

     

    Ce qui est sans doute le plus troublant dans cette affaire, c’est que le conseiller à la sécurité nationale de l’époque, Flynn, a été poussé dans un piège par des partisans de l’administration Obama au ministère de la Justice. Ceux-ci ont concocté un montage juridique peu orthodoxe pour soumettre Flynn à un interrogatoire du FBI, quatre jours après son entrée en fonction, et comparer le souvenir que Flynn avait de ces conversations à des transcriptions de ces appels interceptés par la NSA, que les agents du FBI avaient en mains.

    Autrement dit, le ministère de la Justice ne cherchait pas à savoir ce que Flynn avait dit à l’ambassadeur russe Sergueï Kislyak, puisque les services de renseignement disposaient déjà de cette information. Au lieu de cela, Flynn a été interrogé sur le souvenir qu’il pouvait avoir de ces conversations et cloué au pilori pour avoir menti lorsque ses souvenirs s’écartaient des transcriptions.

    Pour les Américains qui s’inquiètent de la façon dont les pouvoirs de surveillance omniprésents du gouvernement américain pourraient être utilisés pour criminaliser des discours et des associations politiques normalement protégés par la Constitution, la mise en accusation de Flynn est un précédent particulièrement troublant.

    Même s’il est clair que Flynn peut être blâmé pour la qualité de son jugement, il était, en un sens, un homme déjà dans le viseur au moment où il a accepté le poste de conseiller en matière de sécurité nationale. À l’été 2016, les démocrates n’ont pas apprécié la participation de Flynn aux chants de la Convention nationale républicaine pour « la [Hillary Clinton] coincer ! ».

    Donc, seulement quatre jours après le début de la présidence Trump, un partisan d’Obama, le procureur général par intérim Sally Yates, a amorcé le piège contre Flynn en proposant une théorie légale originale selon laquelle Flynn, bien que déjà désigné conseiller à la Sécurité nationale à l’époque de ses appels téléphoniques de fin décembre avec Kislyak, aurait violé la Loi Logan de 1799, qui interdit aux citoyens privés d’interférer dans la politique étrangère étasunienne.

    Mais cette loi, adoptée sous l’administration du président John Adams à l’époque des Alien and Sedition Acts (lois sur la sédition étrangère), n’a jamais été censée s’appliquer aux fonctionnaires en attente pendant la période de transition entre deux administrations présidentielles élues, et au cours des 218 dernières années cette loi n’a jamais entraîné de poursuites judiciaires, par conséquent sa douteuse constitutionnalité n’a jamais été évoquée.

    Une logique distordue

    Cela n’a pas empêché Yates d’extrapoler à partir de sa théorie inhabituelle basée sur la loi Logan pour supposer que, puisque l’explication publique de Flynn sur sa conversation avec Kislyak s’écartait quelque peu de la transcription des interceptions, Flynn pourrait être vulnérable au chantage russe.

    Pourtant, cette étrange spéculation exigerait que les Russes aient d’abord détecté ces écarts ; deuxièmement, ils auraient naïvement supposé que les États-Unis n’avaient pas intercepté ces conversations, ce qui aurait alors empêché tout chantage ; troisièmement, les Russes auraient fait quelque chose de si grossier et si ridicule, essayer de faire chanter Flynn, que cela aurait empoisonné les relations avec la nouvelle administration Trump.

    Les théories juridiques de Yates sont si élastiques et spéculatives qu’elles pourraient être utilisées pour justifier de soumettre presque n’importe qui à un interrogatoire du FBI en sachant que ses vagues souvenirs garantiraient obligatoirement des motifs de poursuites grâce aux interceptions de ses communications par la NSA.

    Fondamentalement, les partisans d’Obama ont concocté une théorie juridique absurde pour faire tout ce qu’ils pouvaient pour saboter l’administration Trump, qu’ils méprisent totalement.

    Au moment de l’interrogatoire de Flynn, le ministère de la Justice était sous le contrôle de Yates et le FBI était toujours sous la direction du directeur du FBI du président Obama, James Comey, un autre fonctionnaire hostile à l’administration Trump, qui a été plus tard congédié par Trump.

    Le piège Yates-FBI a également été lancé contre Flynn dans les premiers jours de la présidence de Trump, au moment des protestations massives contre ce dernier, qui avaient éclaté dans tout le pays pour soutenir les revendications en faveur de la #Résistance à la victoire de Trump.

    Flynn s’est également mis à dos les Démocrates lorsqu’il s’est joint aux chants à la Convention nationale républicaine pour « la coincer », en rapport à l’utilisation par Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidence, d’un serveur de courriel privé et d’autres infractions présumées. Donc, un mélange de vengeance personnelle et de sabotage contre l’administration Trump a placé Flynn dans le viseur des Démocrates.

    Le montage juridique

    La plainte de deux pages contre Flynn, rendue publique ce vendredi, fait référence à de fausses déclarations au FBI concernant deux conversations avec Kisylak, l’une le 22 décembre 2016, et l’autre le 29 décembre 2016.

    Le premier élément de la plainte allègue que M. Flynn n’a pas révélé qu’il avait demandé à l’ambassadeur russe de contribuer à retarder ou à faire échouer un vote du Conseil de sécurité des Nations Unies censurant Israël pour avoir construit des colonies sur le territoire palestinien.

    Le New York Times a rapporté vendredi que les enquêteurs sur le Russia-gate ont appris par des témoins et des documents que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait demandé à l’équipe de transition Trump de faire pression sur d’autres pays pour aider Israël, selon deux personnes informées de l’enquête.

    Selon le Times, « Les enquêteurs ont appris que M. Flynn et le gendre et conseiller principal de M. Trump, Jared Kushner, ont dirigé cette initiative. L’équipe de M. Mueller a des courriels qui montrent que M. Flynn a dit qu’il s’efforcerait de faire avorter ce vote, ont raconté des personnes informées sur le sujet. »

    Rompant avec les précédents américains, le président Obama avait décidé de ne pas opposer son veto à la résolution critiquant Israël, choisissant plutôt de s’abstenir. Toutefois, la résolution de censure a été adoptée avec le soutien de la Russie, ce qui signifie que le lobbying de Flynn et Kushner n’a pas porté ses fruits.

    Mais l’inclusion de cet élément israélien montre jusqu’à quel point l’enquête criminelle sur le Russia-gate, dirigée par l’ancien directeur du FBI Robert Mueller, est allée. Bien que l’objet initial de l’enquête a été de savoir si l’équipe Trump avait collaboré avec les Russes pour utiliser des courriels « piratés » afin de battre Hillary Clinton, l’accusation criminelle portée contre Flynn n’a rien à voir avec une quelconque « collusion » avec les Russes, mais plutôt avec les aides du président élu Trump travaillant sur une politique étrangère différente pendant la transition. La première initiative a été entreprise à la demande du Premier ministre israélien Netanyahou, et non du président russe Vladimir Poutine.

    Le deuxième point cité par les procureurs de Mueller fait référence à une conversation entre Flynn et Kislyak, le 29 décembre, qui fut rendue publique au moment de la démission de Flynn, le 13 février, après seulement 24 jours de travail. Le sujet de cet appel téléphonique était la réponse de la Russie à la décision du président Obama d’imposer de nouvelles sanctions contre le Kremlin, pour sa prétendue ingérence dans les élections.

    Le rapport légal allègue que Flynn a omis de mentionner au FBI qu’il avait demandé à Kislyak « de s’abstenir de faire monter la pression » et que Kislyak lui avait par la suite dit que « la Russie avait choisi de modérer la réponse à ces sanctions, pour répondre à sa demande ».

    L’appel téléphonique du 29 décembre a eu lieu alors que Flynn était en vacances en République dominicaine et, par conséquent, il a été fait sans le personnel de soutien habituel pour la transcription des conversations officielles. Ainsi, les agents du FBI, grâce au rapport de la NSA, avaient un compte rendu plus clair de ce qui a été dit que ce que Flynn avait probablement en mémoire. Le contenu de la requête de Flynn à Kislyak, demander aux Russes de ne pas surréagir à la politique punitive d’une administration Obama en fin de course, semble également assez peu controversé.

    En d’autres termes, les deux conversations entre Flynn et Kislyak semblent assez conventionnelles, et sans grandes conséquences. L’une concerne une demande israélienne (qui s’est révélée sans portée) et l’autre exhorte le Kremlin à faire preuve de retenue dans sa réponse à une dernière gifle du président Obama (ce qui a simplement retardé de plusieurs mois les représailles russes).

    Double standard

    Alors que l’humiliation de Flynn a apporté une joie palpable à la #Résistance anti-Trump, un autre assistant de Trump démoli et un nouvel espoir que cette enquête mènera d’une certaine façon à la démission ou la destitution de Trump, les mêmes personnes hurleraient que les libertés civiles sont piétinées si une bureaucratie républicaine jouait ce genre de jeu contre un président démocrate et son personnel.

    En effet, dans le genre « turn-about-is-fair-play » (à chacun son tour fait partie du jeu), on observe une certaine équivalence entre ce qui se passe actuellement à propos du Russia-gate et ce que les Républicains ont fait dans les années 1990 en exploitant le contrôle qu’ils exerçaient sur l’administration du procureur spécial au cours des premières années de la présidence de Bill Clinton, alors que des enquêtes interminables sur des questions secondaires telles que son affaire immobilière Whitewater et le licenciement du personnel des bureaux de voyage de la Maison Blanche tourmentaient l’administration Clinton.

    De même, des Républicains ont utilisé le décès de quatre diplomates américains, le 11 septembre 2012 à Benghazi (Libye), pour mener une longue série d’enquêtes visant à ternir le mandat de la secrétaire d’État, Hillary Clinton, et à soulever des questions concernant sa capacité de jugement. Les Démocrates ont, à juste titre, qualifié ces attaques de guerre partisane, aux niveaux juridique et médiatique.

    Ce que j’entends de la part de nombreux partisans d’Hillary Clinton ces derniers mois, c’est qu’ils ne se soucient pas de l’injustice du Russia-gate ou des dangereux précédents que de telles poursuites politisées peuvent créer. Ils voient simplement Trump comme un tel danger qu’il doit être détruit à tout prix.

    Pourtant, outre les dommages collatéraux infligés à des fonctionnaires de niveau intermédiaire, comme le lieutenant-général Flynn à la retraite qui fait face à une destruction personnelle de la part de procureurs fédéraux aux budgets illimités, il y a cette tendance de plus en plus marquée à utiliser le droit pénal pour régler les différends politiques, un processus qui est normalement plus courant dans les États autoritaires.

    Bien que les enthousiastes du Russia-gate soient fiers de la façon dont ils défendent l’« État de droit », on dirait pourtant que, dans ce cas, la loi ne sert qu’à collecter le scalp des ennemis politiques.

    Robert Parry

    Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone.





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