• La population d'Energodar attend que Zaporijia passe sous contrôle russe !

    Excellent article rédigé le 6 septembre 2022par Karine Béchet-Golovko pour le site Réseau International

    29 min ago
     
     
    Energodar attend le passage de la centrale atomique de Zaporijia sous entier contrôle de Rosatom

    La mission des experts de l’IAEA prend fin, laisse deux « observateurs » sur place. Désormais, il va falloir présenter un rapport, puisqu’acter le transfert de la station atomique à l’Ukraine n’a pas été possible, malgré deux tentatives. Le 6 septembre, les experts vont partir et une réunion inconfortable pour Grossi doit être organisée sur demande de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU. En attendant, les autorités locales de Energodar demandent le passage formel de la centrale nucléaire sous contrôle de la Russie. L’enjeu réel est bien plus ici.

    La mission des experts de l’AIEA, pour l’instant, n’est pas une grande réussite pour le monde global. Nous rappellerons qu’après le départ particulièrement rapide de Grossi, la première tentative de prise par la force de la centrale par des commandos atlantico-ukrainiens ayant échoué le jour de son arrivée, la présence des experts nucléaires n’a pas permis de limiter les tirs d’artillerie, ni sur Energodar, ni sur la centrale elle-même. Un obus tiré d’Ukraine hier encore a touché un réacteur, heureusement à l’arrêt, en perçant le premier mur de protection. Il en faut plus pour provoquer une catastrophe atomique, mais les faits sont là. Avant-hier, l’artillerie ukrainienne a touché 4 fois la centrale et pas un mot dans les médias occidentaux. Donc, non seulement la présence des experts de l’AIEA n’empêche pas les tirs, mais aucune déclaration claire n’est faite aux médias occidentaux en ce sens. La pétition remise par les habitants à Grossi a été totalement oubliée.

    N’oublions pas qu’avant-hier, l’armée russe a bloqué la seconde tentative de prise par la force de la centrale, plus de 250 hommes, pas tous Ukrainiens, n’ont pas eu le temps d’aborder. La mission de l’AIEA prend fin le 6 septembre, finalement, il n’y a plus rien à faire dans les parages. Ainsi, ils partiront, laissant derrière eux deux « observateurs ». Soyons clairs, et sans naïveté aucune, que peuvent faire ces deux hommes, j’entends pour la sécurité de la station ? Rien, à part transmettre des renseignements de l’intérieur et faire du recrutement parmi le personnel. Mais c’est une autre question.

    Non seulement, Kiev n’a pas pu inclure ses « journalistes » dans la mission de Grossi, devant fournir le bon discours, mais les experts de l’AIEA travaillent sur place avec les représentants de Rosatom. Bref, tant qu’ils sont sur place, ils ne peuvent ouvertement mentir – le moment de vérité va arriver dès leur départ. La réunion prévue au Conseil de sécurité du 6 septembre va être intéressante : soit Grossi va devoir démentir les tortures et parler des tirs ukrainiens, et alors il se trouvera dans la même position qu’Amnesty Internationale, soit il pourra produire le discours attendu de lui, mais sans prise de pouvoir de la centrale et poussant la Russie à moins de conciliation – ce qui n’est objectivement pas dans leur intérêt, puisque la possibilité d’action du monde global à travers l’AIEA dépend directement de la collaboration de la Russie.

    Mais peu importe la comm, ce qui est important, c’est ce qui se passe sur le terrain. Et sur le terrain, l’évolution est très intéressante. L’administration de Energodar parle du transfert de la centrale atomique sous contrôle russe et concrètement vers Rosatom. Ce transfert est fondamental, car la situation est cocasse : les Ukrainiens, qui y travaillent, touchent leur salaire de l’institution ukrainienne NAEK, tout en travaillant sous contrôle des Russes et sous les tirs des Ukrainiens.

    « À cet égard, il y a beaucoup de nuances, car les gens travaillent pour nous ici, les salaires sont payés là-bas. Il y a un moment social associé à cela. Et, franchement, nous aimerions [que la transition de la centrale nucléaire de Zaporijia sous la pleine supervision de la Fédération de Russie se produise]. Le passage [rapide] de NAEK à la Fédération de Russie, sous tutelle de Rosatom, bien sûr, produira un effet positif, qui sera un tournant. En principe, c’est déjà arrivé, car la commission Rosatom est constamment sur le territoire de la centrale. Et le compte à rebours [jusqu’à] la transition directement sous les auspices de Rosatom était déjà lancé cet été »

    Ce serait effectivement une évolution logique et une réponse adéquate à la situation, sans parler de l’incertitude des Ukrainiens, qui travaillent dans la centrale et ont besoin de comprendre, surtout avec le fanatisme de Kiev et sa législation de plus en plus large sur le « collaborationnisme », que la Russie n’est pas de passage, donc qu’ils ne risquent rien.

    Karine Bechet-Golovko

    source : Russie Politics


  • JEAN-LUC MÉLENCHON EN MODE GUY MOLLET

    Depuis son résultat au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a adopté un comportement qui peut apparaître comme erratique mais qui finalement obéit à une logique et permet de le rattacher à un précédent politique.

    Juste après la deuxième Guerre mondiale, et avant le début de la guerre froide, Guy Mollet avait pris le contrôle de la SFIO (nom du PS de l’époque) avec des positions très à gauche et un discours résolument marxiste. Il avait même initié des contacts avec le PCF pour discuter d’une éventuelle fusion des deux partis ! On sait ce que cela a donné avec la répression anti ouvrière, les guerres coloniales et toutes les capitulations. Et l’on put constater d’ailleurs que François Mitterrand avait été à bonne école lorsque venant de la droite, il avait pris d’assaut le Parti socialiste. À l’aide d’un discours quasi léniniste : « Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, ne peut être adhérent au Parti socialiste. » On connaît le résultat avec François Mitterrand et le PS, fourriers résolus de l’instauration du néolibéralisme en France.

    La surenchère dans le discours

    Jean-Luc Mélenchon a toujours manifesté son attachement total et sans réserve au mitterrandisme. Il vota le traité de Maastricht et fut un ministre docile du gouvernement socialiste de Lionel Jospin qui a le plus privatisé dans l’histoire de notre pays. Sa rupture avec le PS, et ses candidatures présidentielles n’étaient que les outils de sa prise de pouvoir sur la gauche. Quitte à afficher des lignes politiques contradictoires entre la campagne de 2017 et celle de 2022.

    Le 10 avril 2022 au soir, sa jubilation d’avoir réussi ce pari, se donnait à voir sur tous les écrans. Au contraire de 2017 où sa déception était visible, et où il n’appelait pas au « barrage antifasciste » pour le deuxième tour. On voyait un Jean-Luc Mélenchon – bien qu’éliminé – rayonner d’avoir ridiculisé ses adversaires de gauche. Bien sûr, personne dans son camp pour relever que le score de l’ensemble de cette gauche était historiquement très bas. L’entre-deux tours, à base d’un soutien enthousiaste à Emmanuel Macron et de « no pasaran » surjoués concernant Marine Le Pen, vit se dérouler un petit ballet de connivences cyniques constitué d’échanges d’appels téléphoniques et de SMS du côté de Mélenchon et de reprises démagogiques de son programme par Macron.

    Une fois la réélection de celui-ci assuré, le patron de l’ensemble gazeux LFI poussa son avantage et obtint une nouvelle victoire en faisant passer les autres lambeaux de la gauche sous les fourches caudines avec la création de la NUPES. Et puis brusquement, ce succès lui monta à la tête ; intoxiqué qu’il était par des sondages approximatifs, il se mit à croire au conte de fée des législatives et de sa possibilité de devenir Premier ministre. Comme Guy Mollet, comme François Mitterrand, prendre le pouvoir sur la gauche pour arriver ensuite au pouvoir d’État, et y faire une politique de droite. Sauf qu’il fut brutalement ramené au réel par les résultats du premier tour des législatives, démontrant que la possibilité d’une cohabitation n’était qu’une chimère. Il suffisait de le voir défait le dimanche soir 12 juin sur les écrans.

    Que dire du deuxième tour des législatives qui, certes, actait la défaite d’Emmanuel Macron, mais faisait au passage du Rassemblement National la deuxième force législative du pays. À cela s’ajoutait, pour Mélenchon, l’incompréhensible erreur tactique de ne pas s’être présenté à la députation, se privant ainsi d’une tribune politique indispensable. Curieusement, Jean-Luc Mélenchon affirmera dans un tweet du 27 août : « Je rappelle que nous avons gagné le premier tour des législatives ». Phrase absurde dans un système de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, mais surtout proposition que son attitude du dimanche 22 juin démentait complètement.

    Mais si l’on peut avoir des doutes sur ses qualités de stratège politique, Jean-Luc Mélenchon reste un tacticien hors pair. Toujours en mode Guy Mollet première période, suivi par sa garde rapprochée, il a passé son été dans la surenchère. Promettant à Emmanuel Macron un automne brûlant, multipliant les harangues démagogiques dans le domaine social, écologique, ou sociétal. Peu importe les approximations, les contrevérités, ou les calembredaines. On ne l’entendra peu – ou pas du tout – sur l’UE et ses dérives sous la direction de Madame von der Leyen, sur le rôle pervers de l’OTAN (alors qu’il y pronait le retrait de la France) dans la guerre d’Ukraine, ou sur l’attitude de l’Allemagne. À croire que les questions de souveraineté ne sont pas d’actualité. Ce qui comptait, c’était d’occuper le terrain et de mobiliser. En gardant si possible la main sur la totalité de l’ensemble constitué à l’Assemblée nationale par la NUPES. Dont Mélenchon sait très bien qu’il en aura besoin par la suite.

    Mélenchon Premier ministre : le retour ?

    Car que peut-être la suite dans une situation sociale, économique, financière et internationale aussi pleine de tensions et de dangers ? Quelle peut être cet suite dans une situation de crise politique, celle créée par le résultat des élections législatives et par l’actuelle composition de l’Assemblée nationale ? Emmanuel Macron n’a pas de majorité, et il va lui être difficile (sinon impossible) non seulement de poursuivre la mise en œuvre du programme pour lequel l’oligarchie l’avait choisi en 2017, mais également de faire voter le budget de la France et de mettre en œuvre les réformes exigées par l’UE pour bénéficier des apports financiers décidés pour le « quoi qu’il en coûte » de la crise du Covid. Il faut rappeler que ces versements sont conditionnés à la poursuite de la destruction des services publics et à la mise en place d’un système néolibéral de retraites.

    Mais Emmanuel Macron n’a pas non plus d’opposition : il a « des » oppositions. Par conséquent, pour éviter l’affrontement, le renversement de son gouvernement, une éventuelle dissolution avec le risque d’une défaite plus importante, le président de la République va devoir travailler à une recomposition politique au sein même de cette Assemblée nationale pour construire une nouvelle majorité. Quelle est la direction la plus naturelle pour celui qui a été élu en 2017 grâce au Parti socialiste – dont il était finalement le véritable candidat ? Toute l’infrastructure politique et administrative du système Macron est depuis le départ issue de la gauche. Les personnalités de droite sont essentiellement des ralliements individuels, comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin. L’essentiel du macronisme, et c’est toujours le cas, vient de la gauche et la présence de celle-ci est considérée comme naturelle. De plus, de l’autre côté, le RN est officiellement infréquentable et les LR trop peu nombreux. Si recomposition il y a, elle devrait être construite en direction de la gauche. Et les représentants de celle-ci ne seront pas trop dépaysés d’y retrouver leurs amis et camarades.

    L’université d’été de LFI a été de ce point de vue un réjouissant révélateur. Trois ministres y ont été reçus en grande pompe, et parmi eux les représentants du pire du macronisme. C’est-à-dire, des personnages aux trajectoires parties du socialisme, puis ralliés à Emmanuel Macron et devenus des soutiens sans faille aux pires atteintes aux libertés publiques et aux acquis sociaux mis en œuvre par celui-ci. On pense en particulier à Marlène Shiappa, toujours en première ligne dans la justification de la répression brutale des Gilets jaunes. Dans le petit jeu de la fausse courtoisie républicaine qui fut alors affichée, le point de convergence fut (comme par hasard) celui du rappel de la valeur commune primordiale : la lutte contre le fascisme.

    Par ailleurs, la nomination et la confirmation Pap Ndiaye, notoire militant woke, au ministère de l’Éducation nationale avait auparavant été saluée par Jean-Luc Mélenchon, témoignant ainsi de la convergence entre Emmanuel Macron et la NUPES sur toutes les embardées sociétales. La polémique sur les absurdités obscurantistes du Planning Familial n’est qu’un signe de plus de ces proximités idéologiques : on se souvient du soutien à la fois des dirigeants de LFI et de la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome. On ajoutera aussi que l’investiture de la NUPES avait été auparavant, complaisamment fournie à tout un tas de députés macronistes sortants qui craignaient pour leur réélection. Le label « NUPES » leur a ainsi servi de blanchisseuse, comme en témoigne le triste exemple du détestable Aurélien Taché.

    Rallier le pouvoir et aller à la soupe, les Verts et ce qui reste des socialistes en ont, quant à eux, l’habitude. Le moment venu tout ce petit monde n’y verra aucun inconvénient. Ils se rassembleront autour d’Emmanuel Macron au nom de la lutte contre le fascisme, de la défense de la GPA, de la transidentité, ou du droit au changement de genre tous les matins.

    On me trouvera peut-être trop sévère, on me reprochera un procès d’intention, voire des accusations sans fondement. Le problème c’est qu’il n’y a pas que Guy Mollet. Depuis 1920, la SFIO, puis le Parti socialiste ont toujours fait la différence entre « prendre » le pouvoir et « l’exercer ». Comme les conditions pour le prendre n’ont jamais été réunies, on doit donc aller l’exercer, c’est-à-dire trahir.

    La NUPES, nouvelle enveloppe de la gauche socialiste, échappera-t-elle à cette malédiction ?

    On peut en douter.


  • « Une fantastique confession ». Lavrov commente la remarque de Baerbock disant que les Allemands doivent souffrir pour l’Ukraine


    Par Agence TASS − Le 1er septembre 2022

    MOSCOU.  La déclaration de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock sur la nécessité pour les citoyens allemands de souffrir afin de soutenir l’Ukraine était une  » fantastique confession« , a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une réunion avec des étudiants et des professeurs de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou.

     

    « Pas plus tard qu’aujourd’hui, j’ai lu qu’hier, Mme Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, a déclaré : « Oui, nos citoyens souffrent, mais ils devront souffrir parce que nous soutiendrons l’Ukraine quoi qu’il arrive« . C’est un aveu fantastique. Cela va dans le sens, comme ils le disent, de ce qu’ils disent sur la nécessité d’organiser des élections anticipées dans un certain nombre de pays européens« , a-t-il déclaré.

    Lavrov a noté que les élites occidentales sont guidées par une logique dépassée. « Le monde unipolaire va à l’encontre des tendances objectives du développement historique, qui dictent la reconnaissance de l’émergence et du renforcement réels de nouveaux centres de développement économique, de puissance financière et d’influence politique, des centres qui ont le sens de la dignité, qui veulent défendre leurs intérêts légitimes, respecter les traditions de leurs civilisations, [qui sont] séculaires, [voire] millénaires, qui ne veulent pas être fauchés par les valeurs libérales« , a-t-il ajouté.

    Le haut diplomate russe a également attiré l’attention sur les déclarations de Robert Habeck, vice-chancelier et ministre allemand de l’économie et de la protection du climat, selon lesquelles les intérêts nationaux en Europe devraient être supprimés. « Ceci est également très révélateur« , a ajouté M. Lavrov.

    Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

    Note du Saker Francophone

    Comme nous le voyons au travers des revue de presse RT hebdomadaires, de nombreux dirigeants européens ont fait des remarques similaires en confirmant qu’ils ne feront pas marche arrière, quelle que soit la situation économique de leur pays et de leur population, et « sont prêts à aller jusqu’au bout, quoi qu’il arrive ».

    Qu’ont-ils en tête quand ils disent « jusqu’au bout » ? Au bout de la guerre Russie-Ukraine ? Mais c’est la Russie qui va gagner cette guerre et ils le savent maintenant. Cela veut alors dire : « jusqu’à ce que la Russie soit à terre ». Mais nous, lecteurs de médias alternatifs, savons déjà que la Russie ne peut pas être à terre parce que la Chine et une bonne partie du monde la soutiennent dans son effort.

    Cela veut dire que les dirigeants européens sont prêts à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire à mourir sur le champ de bataille, plutôt que d’arrêter le massacre économique et négocier une paix avec la Russie. Signant ainsi l’arrêt de mort par suicide économique, politique, culturel et militaire d’un continent entier. RIP Europe des Lumières.

    On comprend que Lavrov soit estomaqué par ces « fantastiques confessions ».


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    1  ) Chili: Les Chiliens disent non à la nouvelle Constitution , un article  de RHC  en français du 5 septembre 2022. Décevant… Décidément, la Constitution de Pinochet a la vie dure…
     
    2 ) Argentine: Des données effacées du téléphone de l’agresseur de Cristina Fernandez , un article  de RHC  en français du 5 septembre 2022. Scandaleux. on peut se demander qui se cache derrière cet attentat pour que ces données aient été effacées!
     
    3 ) Venezuela: 51,8% des Vénézuéliens attribuent la relance de l’économie à la gestion de Nicolas Maduro , un article  de RHC  en français du 4 septembre 2022. Enfin une bonne nouvelle!
     
    Bonne lecture à tous, 
     
    Françoise Lopez