Mon amie Liliane Dardel, qui a longtemps vécu à étranger (Afrique et Australie), nous racontait un jour : “partout où je suis allée, pour les étrangers (des années soixante), la France, c’était : le Général de Gaulle, Brigitte Bardot et Edith Piaf”(sic).
Oui, c’était une belle France. On était fier de cette France sortie de l’ordinaire. On était fier de cette France qui avait du caractère. Autonome des grandes puissances mondiales sur le plan politique avec De Gaulle. Une France belle et coquette avec Brigitte Bardot. Une France sensible et passionnée grâce à la voix cristalline incroyable d’Edith Piaf. Lorsque très jeune, elle chantait dans les rues, les gendarmes ne la verbalisaient pas. Ils lui disaient simplement : “va chanter dans une autre rue”. Cette France des années soixante, aujourd’hui, je suis inconsolable de l’avoir perdue !
La France de mon enfance était une puissance importante : quatrième sur le plan mondial. Pompidou ne dormait pas la nuit, lorsque le chômage a bondi en 1968 à 500 000 chômeurs. Aussitôt, il fit rédiger un rapport à François-Xavier Ortoli et Jacques Delors, pour trouver des solutions de création d’emplois. De même, il y avait l’échelle mobile, c’est à dire l’indexation chaque année des salaires sur le coût de la vie, hélas supprimée en 1983 par le félon mitterrand. Et le vote aussi chaque année de lois de majoration exceptionnelle de l’impôt sur le revenu des plus riches pouvant aller entre +7,5% et +25% raconte Thomas Piketty dans son ouvrage : “Les hauts revenus en France au XXème siècle”, édition Pluriel, 2001.
Aujourd’hui, la France est tristement au 47ème rang mondial. Dernièrement, un responsable brésilien vient de se moquer de notre pays, disant que “la France était insignifiante (sic). Personne parmi les responsables politiques de “gôche” comme la FI n’a seulement pris la défense de notre pays. Défendu alors qu’il est au fond du trou. Comme dit Vladimir Poutine avec lucidité : “la France va avoir un avenir très triste” (sic).
Comment en est-on arrivé là ?
1°)- Notre belle France cassée par la mondialisation malheureuse :
L’explication est d’abord économique. Dans le milieu des années 70, et afin de lutter contre un taux de profit en chute libre, la bourgeoisie française a décidé coup sur coup d’ouvrir ses frontières. S’insérer dans la mondialisation des échanges. Délocaliser notamment son industrie, qui ne rassemble plus que 11% de la population salariée. 2,5 millions d’emplois ont été supprimés dans le secteur secondaire depuis 1974 explique un article du site Elucid. Laisser filer sciemment, volontairement, la courbe du chômage. Résultat : 1 million de chômeurs en1980. 2 millions en 1988. 3 millions en 1997. 6,5 millions aujourd’hui, selon la DARES. 9 millions selon mes calculs. 15 millions de pauvres vivant en dessous du seuil de pauvreté, toujours selon mes calculs, n’en déplaisent à ceux qui parlent “d’abondance”(sic). Casser le statut du salarié fordiste, comme le montre hélas la casse de notre beau code du travail, vieux de 150 ans, en 2017 par le sieur macron.
Le philosophe Alain Badiou a rédigé un texte très pertinent sur le triomphe et l’agressivité du capitalisme mondialisé : “le triomphe du capitalisme mondialisé est une évidence que tout le monde a présent à l’esprit. Aujourd’hui, le marché mondial est le repère absolu de l’historicité plantaire. C’est de lui qu’il est question à tout moment. On sait très bien que dès que la bourse de Shanghaï a des frissons, le monde entier s’inquiète, semble terrorisé, se demande ce qui va arriver, et ainsi de suite…
L’agressivité qui accompagne cette extension du caractère dominant du marché, mondial comme repère de l’historicité planétaire est particulièrement spectaculaire. Nous assistons aujourd’hui à la destruction partout des tentatives antérieures d’introduire dans le capitalisme une mesure. J’appelle “mesure” les compromis passés, notamment dans la période d’après guerre mondiale, entre travail et capital. D’autres logiques qui pourraient être des logiques de contrôle étatique, concessions faites aux syndicats, de réticence devant les concentrations industrielles et bancaires, de logiques de nationalisations partielles, de mesures de contrôles de certains excès de la propriété prive, de lois anti trusts…Il y avait aussi l’introduction de mesures étendant des droits sociaux de la population, comme la possibilité pour tout un chacun d’accéder aux soins, soit autant de formes de limitation des fonctions libérales, etc..
Tout cela est en train d’être méthodiquement détruit”(cf “Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre 2015, édition Fayard, 2016).
Oui, les français vivent une mondialisation hyper-agressive s’imposant comme le seul espace des possibles. A cet égard, l’aspiration à un monde multipolaire voulue par Poutine, n’est pas seulement réductible à un choix géopolitique. Il symbolise aussi un retour aux états nations, un remodelage de la mondialisation ayant un rôle plus limité et moins agressif.
L’économiste marxiste Vincent Gouysse a parfaitement étudié la puissance chinoise. Il montre que cette dernière n’est pas réductible à ses seules exportations envoyées dans le monde entier. Le régime chinois comporte aussi un état keynésien, des salaires régulièrement revalorisés, une lutte contre la pauvreté, qui donne à sa mondialisation une certaine “mesure”, pour reprendre la formule de Badiou ((cf “Les USA au fond du gouffre”, du 12 octobre 2020 pour le site Réseau International). Nul doute qu’elle préfigure la mondialisation de demain. Mais hélas la France est un élève modèle de la mondialisation mortifère première manière. C’est bien là la cause de son malheur
2°)-La haine des élites américaines pour la France :
L’explication économique ne suffit pas à comprendre la déchéance de la place de la France dans le monde. Il importe aussi de prendre en compte la haine, le mot n’est pas trop fort, des élites américaines pour notre pays. Dans les années 20, la banque JP Morgan a donné des millions à Hitler et sa bande, alors parfaitement inconnus, en raison de son bellicisme enragé contre France.
L’historien gaulliste Eric Branca a rédigé un ouvrage précieux sur le sujet intitulé de façon ironique : “l’ami américain”, édition de poche, où il montre 70 ans de guerres secrètes menées rageusement par les responsables américains, afin de décaniller notre beau pays.
Ainsi, en 1944, un document est préparé par le Département d’Etat américain. Il s’agit, ni plus ni moins, de partager le territoire français en trois : le Dauphiné est rattaché à l’Italie. Le nord et l’Est de la France à la Belgique et aux Pays Bas. Il ne reste plus que la France de l’Ouest : nord et sud ouest ! A travers ce plan, on voit le grand amour que vouent les responsables us à notre pays.
La construction européenne supra nationale, téléguidée après guerre par la CIA et le Ministre des affaires étrangères américain, Dean Acheson, avec les traitres rémunérés Monnet et Schuman, participe de la même stratégie haineuse, visant à pulvériser la France.
La nomination de Giscard à l’Elysée, agent également rémunéré par la CIA est une autre étape importante explique Eric Branca dans son livre. Il est le premier d’une longue liste de Présidents français imposés par les responsables américains. Idem pour mitterrand, leader de la gauche américaine. Idem pour Sarkosy, analyse Thierry Meyssan dans un article intitulé collector : “opération Sarkosy : comment la CIA a placé un de ses agents à la Présidence de la République”, posté ce jour dans la lettre politique indépendante. Article qui valut à son auteur d’être obligé de quitter la France.
Sarkosy a sa mère, Andrée, avec qui il s’entend très bien. Qui l’a élevé seule, étant divorcée. Puis une belle-mère, seconde épouse de son père, qui divorce pour épouser une troisième femme. Cette belle-mère épouse ensuite le responsable des services secrets américains et lui vante les qualités intellectuelles de son beau-fils et agent de la CIA : Nicolas Sarkosy. La suite, on la connait : Sarko est élu président de la République.
Macron est un autre agent de la CIA, promu par Hillary Clinton. C’est grâce à ce titre, qu’il est porté à l’Elysée par fraudes massives, grâce à des serveurs truqués en 2017 et en 2022.
Mais aujourd’hui, le mondialisme est terminé. Profitons en pour faire émerger notre programme politique anti système en 35 points rédigé par Philippe Meens, Dominique Kern et moi. Nous proposons notamment la suppression de tous les députés et sénateurs. La rédaction d’une nouvelle Constitution aux rond points des Gilets Jaunes, esquisse d’un double pouvoir, qui à terme gouvernera seul le pays. Un emploi correctement rémunéré pour chacune, chacun, un grand plan de rattrapage salarial. Un programme de nationalisations, notamment des banques. Et le blocage du prix de toutes les énergies sur le modèle de la IVème République, qu’on se le dise !
Comme on disait dans les années 70 :
ON A RAISON DE SE REVOLTER !