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    Mercredi 12 juin 2013 3 12 /06 /Juin /2013 18:06
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    Les grecs souffrent. Acculés par la Troïka, ils connaissent le pire : le chômage, la précarité, la pauvreté, la misère... Privés de tout, les Grecs vont aussi devoir se passer de télévision publique : le gouvernement a décidé de couper les programmes des trois chaînes publiques pour répondre justement aux exigences d'économie imposées par la Troïka...
      Il faut supprimer des postes partout pour faire la chasse aux déficits et restreindre les dépenses...   Situation inédite : la Grèce va se voir privée de ses chaînes de télévision publique, une télévision garante d'une certaine liberté en ces temps de crise..   Un pays privé ainsi d'une information indépendante et lucide peut-il encore survivre ? Quelles sont ces régressions permanentes imposées à ce pays ?   La Grèce est victime d'une approche économique, financière, totalement libérale. On lui impose des mesures d'austérité drastiques, impossibles à tenir, et cette austérité sans cesse prolongée ne résout en aucun cas les problèmes.   Alors que les banques, les pouvoirs financiers sont à l'origine de la crise et du marasme actuel, on continue à faire payer tous les peuples : prêts pourris, toxiques, règne des banquiers voyous et véreux et ce sont toujours les pauvres qui sont mis à contribution.   La situation est intenable en Grèce, en Espagne, au Portugal. Assez d'austérité !   Les politiques de rigueur provoquent le pire : elles détruisent les peuples, les asphyxient, les terrifient, les tuent et les anéantissent...   Le mardi 11 juin, à la clôture des programmes, les écrans sont restés noirs : les trois chaînes de la télévision publique grecque ERT ont cessé d'émettre peu avant 23 heures.    Cette mesure radicale et sans précédent a été annoncée sans préavis au moment où les chefs de file de la "Troïka" des créanciers de la Grèce sont à Athènes.   Le gouvernement remplit ainsi l'objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2 000 emplois publics avant la fin du mois de juin. C'est une "solution facile pour répondre aux exigences de la Troïka"...déclare un syndicat de journalistes Poesy...   Des milliers de personnes ont afflué vers le bâtiment principal d’ERT dans la banlieue nord d’Athènes pour apporter leur soutien à la télévision publique. On peut parler d'un véritable "coup d'état" qui secoue, une fois de plus, la société grecque...       Source : Le Monde  
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  • Mercredi 12 juin 2013 3 12 /06 /Juin /2013 13:59

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    Mardi 11 juin 2013 2 11 /06 /Juin /2013 22:15

     

    BAC 5

     


    Les épreuves du baccalauréat approchent et les correcteurs reçoivent comme chaque année des consignes de correction et celles-ci se font toujours plus pressantes. Ainsi pour l'oral de latin et de grec, les "examinateurs sont invités à faire preuve de bienveillance et de courtoisie à l'égard des candidats".

     

    La formule laisse rêveur : il semble que certains correcteurs soient soupçonnés d'un manque de courtoisie... 

     

    "Il faut aussi tenir compte des conditions difficiles dans lesquelles a été dispensé cet enseignement." Effectivement le nombre d'heures de lettres classiques attribuées aux lycées tend à diminuer : en terminale, cet enseignement devrait comporter 3 heures, souvent il se réduit à 2, voire une heure... Que demande-t-on aux enseignants ? Il s'agit, en fait, de gérer la pénurie, le manque de moyens.

     

    On supprime des heures d'enseignement, il faut donc l'accepter sans sourciller, en tenir compte et faire en sorte que l'épreuve se déroule comme si l'élève avait eu un nombre d'heures adapté à l'épreuve du baccalauréat.

     

    Il faut également "pratiquer une évaluation positive afin d'oeuvrer pour la survie d'une discipline qui contribue à la formation de l'individu pour l'accès à l'héritage linguistique et cuturel gréco-romain."

     

    Cette dernière consigne est particulièrement claire : il s'agit de mettre de bonnes notes aux élèves même s'ils ont reçu un enseignement au rabais, même s'ils n'ont eu droit qu'à une malheureuse heure de latin ou de de grec, placée en général de 17 heures à 18 heures... en fin de journée...

     

    Voilà ce qui s'appelle "oeuvrer pour la survie du latin et du grec" ! Bravo ! On est bien là dans le faux-semblant, l'illusion de l'enseignement.

     

    Tous les correcteurs ont reçu ces consignes et la plupart s'y plieront par crainte de sanction. De toute façon, comment pourraient-ils ne pas s'y plier ? Les élèves ne sont pas responsables de la pénurie et ils ne méritent pas d'être pénalisés.

     

    Au lieu de donner des moyens aux enseignants, on leur demande de jouer le jeu de l'efficacité, de faire semblant... En fait, l'enseignement du latin et du grec est souvent sacrifié sur l'autel de l'économie, les heures diminuent, les établissements scolaires qui dispensent ces enseignements sont de moins en moins nombreux...

     

    Que veut-on exactement ? Promouvoir ces disciplines ou les faire disparaître ? 

     

    Pour un véritable renouveau de ces enseignements, pour une véritable formation, il faut redonner à ces matières une place de choix, en montrer toute la valeur et c'est l'inverse qui se produit.

     

     

     
    BAC 11
     

  • Cyril LAZARO

     
    Mardi 11 juin 2013 2 11 /06 /Juin /2013 19:14

    Retraites : Jean-Claude Mailly (FO) annonce des "tensions".

    Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO). Copyright Reuters Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO)

     

    A quatre jours de la remise du rapport de la commission Moreau sur l'avenir des retraites en France, le secrétaire général de Force ouvrière (FO) prédit des "tensions" sur ce dossier avec le gouvernement, notamment sur la question des fonctionnaires.

    "Ce sera fonction de ce que décidera le gouvernement. Mais si le gouvernement prend des décisions du même tonneau que le gouvernement précédent, il y aura mouvements sociaux et peut-être grèves aussi". C’est une forme d’avertissement qu’a lancé lundi Jean-Claude Mailly sur France 2.

    Il a notamment qualifié d'inacceptable et d'hypocrite l'allongement de la durée de cotisation, peut-être jusqu'à 44 ans - une des pistes évoquées par le rapport tel qu'il a été présenté la semaine dernière aux syndicats. "Pour une génération née en 1989, qui entre sur le marché du travail en moyenne aujourd'hui à 24 ans, ça signifie qu'il faudra attendre 68 ans pour avoir une retraite à taux plein quand l'espérance de vie en bonne santé est à 62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes", a-t-il fait valoir.

    Fonctionnaires : “Pourquoi changer ?”

    Jean-Claude Mailly a également jugé inutile de modifier le mode de calcul des retraites des fonctionnaires - sur les trois à 10 meilleures années de la carrière au lieu des six derniers mois, une autre piste du rapport Moreau. “Mme Moreau dit elle-même qu'il n'y a pas de différence entre les fonctionnaires et les gens du privé en termes de taux de remplacement (...) Alors pourquoi changer ?" a-t-il dit.

    Les fonctionnaires FO n'accepteront pas une telle réforme de leur système de retraite, qui ne peut qu'alimenter la défiance de la fonction publique à l'égard du gouvernement, a ajouté le dirigeant syndicaliste.

    Jean-Claude Mailly a dénoncé une logique d'austérité à laquelle le gouvernement français s'est, selon lui, rallié en acceptant le nouveau pacte budgétaire européen. Pour lui le gouvernement ne va pas seulement "dans le mur" pour les retraites mais de manière générale en matière de politique macro-économique. "La logique d'austérité plombe tout (...) donc il faut changer de politique économique", a souligné le secrétaire général de FO, selon qui ce changement doit être effectué au niveau européen.

    Source latribune.fr

     

  • 11 juin 2013

    Les espions américains comme chez eux en Europe

         

    11 juin 2013 Le Monde                                 

                                                Mohr/Cicero                                                                   

    Révélée par The Guardian et The Washington Post, l'étendue de la cybersurveillance exercée par la NSA n’est qu’un aspect de l’intrusion des services de renseignement américains dans la vie privée des Européens. A laquelle les gouvernements ont bien du mal à s’opposer — quand ils n’y consentent pas carrément.

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    La Commission européenne a répété, lundi 10 juin, qu'elle était "préoccupée" par PRISM, le programme américain de surveillance électronique dirigé par l'Agence nationale de sécurité (NSA) qui lui permet d'accéder aux données d'étrangers, notamment européens.

    Inhabituellement discrète, Viviane Reding, la commissaire à la Justice, n'a pas pointé du doigt les Etats-Unis, avec lesquels, a expliqué sa porte-parole, elle évoque "systématiquement" les droits des citoyens européens. La commissaire a plutôt visé les pays de l'Union européenne (UE) qui ont gelé, jeudi 6 juin, à Luxembourg, son projet de protection des données personnelles.

    En discussion depuis dix-huit mois et 25 réunions, le dossier DPR (Data Protection Regulation, réglementation de la protection des données) fait l'objet de 3 000 amendements et divise l'Union. Les ministres de la Justice des Vingt-Sept s'étaient réunis quelques heures avant les révélations de l'ancien employé de la CIA Edward Snowden dans le quotidien britannique The Guardian, qui auraient peut-être permis de rapprocher leurs points de vue très divergents. Londres et La Haye jugent le projet Reding trop pénalisant pour les entreprises, Paris veut plus d'attention pour les réseaux sociaux, Berlin juge les textes trop flous... Confrontées aux révélations sur Prism, les capitales européennes se retrouvent au moins, aujourd'hui, pour se dire, elles aussi, "préoccupées".

    Des transferts parfois volontaires

    C'était déjà le qualificatif utilisé par la Commission en 2000, quand furent dévoilées les activités européennes d'Echelon, un réseau anglo-saxon de surveillance globale des télécommunications. La NSA dirigeait cette stratégie d'interception en vue d'obtenir des informations économiques, commerciales, technologiques et politiques. La législation des Etats membres de l'Union était violée, les droits fondamentaux des citoyens aussi.

    Londres avait, à l'époque, profité de sa relation privilégiée avec Washington pour espionner ses rivaux européens. Les deux capitales ont nié ; les dirigeants européens ont préféré oublier que le responsable du cryptage des communications de la Commission avait déclaré qu'il avait "de très bons contacts avec la NSA", qui aurait eu libre accès aux informations prétendument confidentielles de l'exécutif européen. L'intéressé a ensuite "rectifié" ses propos dans une lettre à son supérieur.

    Les attentats du 11 septembre 2001 – qu'Echelon n'a pu prévenir – sont survenus et, parfois volontaires, souvent contraints, les Européens ont, depuis, concédé d'importants transferts de données aux autorités américaines, au nom de la lutte contre le terrorisme. En 2006, ils découvraient que Washington avait secrètement accès, depuis cinq ans, aux informations de Swift, une société basée en Belgique et qui sécurise les flux financiers entre les banques du monde entier.

    Une fois la stupeur passée et une difficile négociation engagée, un accord a été signé en 2010. Les Européens ont obtenu de pouvoir désormais évaluer la pertinence des demandes américaines, un responsable des Vingt-Sept est présent dans la capitale fédérale américaine pour exercer un contrôle, la procédure et d'éventuels incidents font l'objet d'une évaluation semestrielle, etc.

    L'affaire des données personnelles des passagers aériens (PNR, passenger name record) n'a pas été moins complexe. Il aura fallu neuf années de discussion et quatre versions d'un texte pour qu'un consensus soit finalement trouvé, en avril 2012. Surtout soucieux d'éviter la signature d'accords bilatéraux qui auraient offert peu de garanties, les Européens ont fini par accepter la transmission de 19 données concernant tous les voyageurs de l'UE qui se rendent aux Etats-Unis ou les survolent. Washington avait mis dans la balance la libéralisation des autorisations d'accès au territoire américain. Les données recueillies sont rendues anonymes au bout de six mois, stockées pendant cinq ans sur une base "active", puis dix ans sur une base "dormante".

    Vers une “conscientisation” ?

    Les Européens ne sont pas parvenus à résoudre une question-clé : trois des quatre compagnies mondiales qui stockent les données de réservation de la plupart des compagnies de la planète sont établies aux Etats-Unis et soumises à la législation de ce pays. En cas de problèmes, les lois européennes n'auraient donc aucune prise sur elles. Comme dans le cas de PRISM, l'Union est forcée de reconnaître non seulement qu'elle a systématiquement du retard sur les faits mais que sa capacité d'action est limitée.

    Actuellement, elle tente de négocier avec les Etats-Unis la possibilité, pour des citoyens européens, de faire corriger, par la voie judiciaire, des données personnelles détenues par des sociétés privées américaines et qui seraient erronées. Les citoyens américains vivant en Europe jouissent déjà de ce droit.

    Si Sophie in't Veld, eurodéputée libérale, espère que les révélations sur les pratiques de la NSA vont "conscientiser" les Européens et les forcer à se montrer plus exigeants, un haut fonctionnaire bruxellois tient un autre discours : "Cette affaire confirme un peu plus que les Etats-Unis sont les leaders en matière d'antiterrorisme et beaucoup d'Etats membres n'oseront les contrer." Selon cette source, il est d'ailleurs "peu douteux" que le Royaume-Uni et d'autres pays ont bénéficié d'informations obtenues par Prism. La chancelière allemande, Angela Merkel, sera sans doute la première à évoquer directement le dossier avec Barack Obama. Le président américain se rendra en effet à Berlin les 18 et 19 juin.

    L'affaire est d'autant plus sensible, dans un pays très attaché à la vie privée, que les révélations du Guardian ont montré que l'Allemagne était l'un des pays les plus ciblés par la collecte de données. Cela pourrait indiquer, selon un expert bruxellois, que les autorités américaines se livreraient aussi à de l'espionnage industriel – ce que Washington niait déjà du temps d'Echelon. Lundi, un porte-parole du ministère de la justice à Berlin faisait savoir que l'administration vérifiait de "possibles entraves aux droits de citoyens allemands".

     

    Posté par lino83 à 19:42 -