♦ Dimanche 29 décembre, le Conseil constitutionnel a censuré 24 articles du projet de Budget 2014, dont le nouveau mode de calcul de l’ISF, et la taxation des plus-values immobilières et a validé la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros. Pour les responsables socialistes à l’assemblée le conseil « a pris acte de l’effort de redressement des finances publiques engagé par le gouvernement ».
♦ Dans un courrier au Président du Conseil des élus du Pays Basque du 20 novembre le gouvernement considère que le Pays Basque peut de se doter d’une structure politique renforcée. « Que ce soit à travers la fusion des communautés d’agglomérations et des communautés de communes ou encore la création d’un syndicat mixte, plusieurs possibilités sont d’ores et déjà ouvertes aux élus ».
♦ Corée du Sud : La grève à la société de chemin de fer publique du pays entame aujourd’hui sa quatrième semaine, le syndicat poursuivra sa grève pour protester contre l’intention du gouvernement de privatiser la société d’Etat. Samedi 28 une manifestation pour appeler à une grève générale a été organisée par la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) sur la place de la mairie de Séoul, qui a rassemblé quelque 100.000 personnes,
Neuf mandats d’arrêt ont été émis depuis le début du mouvement de grève contre des responsables du syndicat.
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Un rapporteur spécial de l’ONU accuse l’Etat d’Israël d’intention génocidaire
Par Gerard Karageorgis dans Monde le 30 Décembre 2013 à 03:00Un rapporteur spécial de l’ONU accuse l’Etat d’Israël d’intention génocidaire (MiddleEastMonitor)
Middle East Monitor (19 décembre 2013) rapportant les dernières affirmation de Richard Falk, professeur américain de droit international à l’Université de Princeton, écrivain et, depuis 2008, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Le rapporteur spécial des Nations Unies Richard Falk à affirmé que « l’Etat d’Israël se dirige vers rien de moins qu’un holocauste palestinien », dans son commentaire sur les violations des droits humains dans les territoires palestiniens occupés. Le journal Maariv rapporte que le Professeur Falk à accusé Israël d’intention génocidaire contre les Palestiniens. Le spécialiste du droit parlait à la chaîne de télévision russe RT.
« Quand on cible un groupe, un groupe ethnique et qu’on lui inflige ce genre de punition, on est effectivement en train d’entretenir une certaine intention criminelle qui est génocidaire » à dit le Falk à la télévision russe, selon Maariv.
Sans surprise, le rapporteur de l’ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens a essuyé de violentes attaques venant des responsables israéliens et pro-israéliens. Un porte-parole du Ministère israéliens des affaires étrangères à dit que Falks « reconnu » pour ce qu’il appelle « ses positions anti-israélienne folles et extrémistes. »
Le Ministre des affaires étrangères du Canada John Baird, un partisan de l’Etat d’Israël bien connu malgré le bilan épouvantable de ce dernier en matière de droits humains et son mépris évident pour le droit international, a révélé que son pays avait appelé à la démission du Professeur Falk de son poste au Nations Unies. Il a décris les affirmations du professeur comme « outrageante et antisémite », ce qui est plutôt étrange étant donné les origines juives de Falk.
Article original (en anglais) sur middleeastmonitor.com
URL de l'article: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/un-rapporteur-special-de-l-onu-accuse-l-etat-d-israel-d-intention-geno-a105487944
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Ce matin en bref // 2013-12-30 // Lundi 30 décembre 2013
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30 décembre 2013
TRELON - Au secours ... je coule !
Voici un nouveau document photographique plutôt cocasse, au regard des faits qui se sont heureusement déroulés sans conséquences graves. La scène se passe au bord de l'étang du Hayon à Trélon dans les années cinquante. Une dame qui faisait du canotage se retrouve en perdition car sa barque prend l'eau. Les secours sur place vont sortir de l'étang l'infortunée naufragée au moment ou la barque est entrain de couler sous le regard amusé d'un canotier.
Merci à Yves Dumesnil qui m'a gentiment confié ce document sur lequel son grand-père, Georges Danis, aide la naufragée à sortir de l'eau.
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Par Gerard Karageorgis dans Justice le 29 Décembre 2013 à 03:00
« Monsieur le Président, une exécution se prépare… »
Le mathématicien Michel Broué, président de la Société des amis de Mediapart, lance un cri d'alarme face aux conséquences désastreuses des contrôles fiscaux visant la presse en ligne, et particulièrement Mediapart. Dans une adresse au président de la République, il écrit : « Une exécution capitale se prépare, celle de Mediapart. En votre nom, car cela se fait avec les moyens de l’État. »
Monsieur le président de la République, en cette fin d’année, dans la semi-discrétion des fêtes traditionnelles, se prépare, en votre nom, une exécution capitale.
En votre nom, car cela se fait avec les moyens de l’État, et au nom de la loi de la République.
L’exécution capitale, c’est celle de Mediapart.
Comment se prépare ce très mauvais coup ? Eh bien, en contradiction frontale avec les annonces répétées et les moratoires de fait qui les accompagnaient, la haute administration de Bercy vient de décider d’appliquer à Mediapart un taux de TVA exorbitant, aussi arbitraire que discriminatoire : 19,6 % soit neuf fois celui de 2,1 % appliqué à la presse... Mais qu’est-ce donc que Mediapart sinon de la presse ? Elle y ajoute, en guise de coup de grâce, des pénalités de 40 %, sans compter des intérêts de 4,8 % par an. Un calcul simple montre que Mediapart ne résistera pas à ce bombardement fiscal.
L’alignement de Mediapart sur le taux de la presse (2,1 %) est en pleine conformité avec le droit et les traités européens, les principes constitutionnels, le principe d’égalité, et la mission d’informer. Considérer Mediapart pour ce qu’il est, une entreprise de presse, n’est pas contre la loi et est conforme au droit. Le taux de 2,1 % pour toute la presse est un impératif démocratique et il n’existe nulle raison en droit pour discriminer la presse en ligne, bien au contraire. Mediapart se place aujourd’hui sous la triple protection de la Constitution de la République française, de la Charte européenne des droits fondamentaux et de la Convention européenne des droits de l’homme. Cette violence entreprise contre Mediapart est aussi une violence contre le droit.
Monsieur le Président, Mediapart a révélé beaucoup de scandales, de comportements répréhensibles, de passe-droits, de tricheries. On peut comprendre que ceci suscite des volontés de vengeance. Mais on ne peut pas admettre, et le chef de l’État moins que quiconque, que l’on se serve de l’appareil de l’État pour accomplir cette vengeance. Le chef de l’État doit protéger les citoyens, et donc la presse libre, contre ce genre de pratiques. Un an après les révélations sur l’affaire Cahuzac, Monsieur le président de la République, allez-vous laisser l’administration de Bercy tuer le journal qui a défendu la morale de la République ? Et violenter le droit ?
Parce que c’est l’intérêt de la démocratie que d’avoir une presse qui respire, une presse qui ne peut être achetée que par ses lecteurs, nous sommes nombreux et variés à avoir, il y a cinq ans, pris qui sur son livret A, qui sur son portefeuille, qui sur ses économies, de quoi constituer la Société des amis de Mediapart, et nous sommes fiers de jouer ainsi un rôle dans l’indépendance de Mediapart. Aucun d’entre nous ne peut accepter qu’un tel mauvais coup ait été préparé, puis activé au nom de l’État, et aucun d’entre nous ne peut croire que vous laisserez sans réagir, sans vous y opposer, ce piège se refermer sur Mediapart.
Et quelle honte ce serait pour notre démocratie, monsieur le Président, alors que de nombreux pays ont observé, loué, voire primé l’action de Mediapart ! Quelle stupidité aussi, si vous me permettez ! À l’ère de la révolution numérique et de l’inéluctable crise de la presse papier, la France étranglerait une des rares entreprises de presse qui ne sont aidées par personne, qui font leur travail de presse indépendante sans soutien public ni publicitaire, et qui savent utiliser au profit de l’information et de la démocratie les outils extraordinaires et délicats de l’Internet !
En avril 2002, peut-être vous en souvenez-vous, j’ai publié dans Le Monde, quelques jours avant un premier tour fatal, un article qui s’est révélé prémonitoire. Il s’intitulait : « À nos amis de gauche qui sont devenus fous. » Peut-être aurais-je pu intituler l’adresse que je vous fais aujourd’hui : « Au gouvernement de gauche qui semble devenu fou » ?
Monsieur le Président, vous êtes le chef de l’État. Ce qui s’organise, et à marche forcée, sous les ordres de la haute administration de Bercy, se fait sous votre autorité. Nous ne pensons pas que vous fassiez faire. Mais vous ne pouvez pas non plus laisser faire. Vous ne pouvez pas être le chef d’un État qui étouffe la presse libre. Ce serait le cauchemar de la gauche.
Vous êtes, par votre fonction, l’instance supérieure de l’État. Cela implique d’en être l’instance morale : vous êtes garant du bon fonctionnement et de l’impartialité de notre administration. Cela signifie que vous ne pouvez tolérer de mauvais coups portés en fin de compte à la démocratie, même et surtout s’ils sont déguisés en application de la loi – loi par ailleurs frappée d’obsolescence et contrevenant non seulement au droit européen mais aux principes constitutionnels.
Vous êtes, monsieur le Président, le garant de l’impartialité, du droit, de la justice, de l’égalité. Je suis sûr que vous les garantirez. Monsieur le Président, faites vite.
URL de l'article: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/monsieur-le-president-une-execution-se-prepare-a105511640
Lire aussi:
Qui veut tuer Mediapart ?Par Edwy Plenel
Mediapart a reçu, jeudi 26 décembre, la première notification de redressement fiscal : pour nos trois premières années d’exercice (2008, 2009 et 2010), l’administration nous réclame déjà plus d’un million d’euros. À l’application d’une TVA discriminatoire sur la presse en ligne s’ajoute une pénalité de 40 %, augmentée d’intérêts de 4,8 % par an.