• Jeudi 28 août 2014 4 28 /08 /Août /2014 07:35 - Communauté : Les blogs républicains

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    Voilà que le gouvernement Valls I lancé en grande fanfare ne tient pas plus de 147 jours. On peut prévoir que Valls II sera encore plus dur pour la classe populaire ouvrière et employée. Pourquoi ? Parce qu’ils iront jusqu’au bout pour défendre les intérêts de la classe dominante.

     

    L’accélération, le durcissement, la diffusion dans tous les pores de la société des politiques néolibérales sont patents. Le 29 mai 2005, la France a dit non au Traité constitutionnel européen (TCE). Qu’à cela ne tienne, les néolibéraux l’ont quand même ratifié d’une manière illégitime par le Traité de Lisbonne, ersatz du TCE. Ils ont aggravé le recul de la démocratie. Le Traité pour la stabilité, la coopération et la gouvernance (TSCG), le Mécanisme européen de stabilité (MES), la poursuite des actes de décentralisation anti-démocratique avec l’Acte III, les projets de fédéralisation européenne anti-démocratique sont la réponse de l’oligarchie au choix populaire du 29 mai 2005.

     

    Mais, aujourd’hui, c’est à l’échelle internationale que la politique néolibérale s’accélère.

     

    Le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI), le Partenariat transpacifique pour le commerce et l’investissement, l’Accord sur le commerce et les services (ACS), l’Accord de libre-échange (ALE) Union européenne – Canada, sont en cours de négociation. Tous ces accords, d’après les mandats de négociation, visent à remplacer, pour le règlement des différents entre Etats et firmes multinationales, les tribunaux publics par des structures d’arbitrage privées. Mais aussi à baisser les normes de protection notamment sanitaires, environnementales, écologiques, sociales et autres. Mais encore à mettre en place le libre échange intégral contre le choix des peuples. Enfin à supprimer définitivement la souveraineté populaire.

     

    Face à cela, les organisations dites anti-libérales refusent encore majoritairement de globaliser ces luttes en organisant uniquement des réunions publiques uniquement sur un des aspects de la politique néolibérale sans comprendre que tout ce qui vient d’être dit est un tout cohérent qui ne peut s’expliquer que par la globalisation géopolitique. [1]

     

     Mais ce n’est pas tout. Différents intellectuels gourous se transforment en conseillers du prince pour proposer à ces derniers les solutions techniques à la crise financière et sociale. Et, bien sûr, autour d’eux, des organisations de toutes tailles, toutes dévouées aux idées de ces conseillers du prince se constituent. Mais vous avez en tête les noms de ces sociologues, économistes, politologues, tous plus ou moins alters, atterrés ou atterrants, qui jouent à qui sera le top model du discours anti-libéral. Tout cela n’a aucun effet sur le rapport des forces économique et politique. Ces Mister Monde (car ce sont des hommes) n’ont pas plus d’effet sur la lutte des classes que les Miss Monde sur l’émancipation des femmes.

     

    Parce que la crise n’est pas uniquement financière et sociale, elle est aussi et surtout une crise culturelle, économique et politique. Si un altercapitalisme radical fut possible et souhaitable en 1944, l’altercapitalisme des alters est aujourd’hui obsolète. La question principale aujourd’hui n’est pas la solution technique prééminente et surplombante que les princes devraient utiliser pour que tout le reste se rétablisse de façon harmonieuse (quasi divine !) selon la stratégie du château de cartes mais bien une alternative globale au capitalisme en terme de modèle politique culturel et économique post-capitaliste. Non de faire table rase, comme le dit faussement l’Internationale, car toute transformation ne pourra se faire que via un processus d’évolution révolutionnaire, après avoir constitué et développé les bases d’appui existantes nécessaires.

     

    Espérer un changement politique via les socialistes solfériniens a autant de chances de réussite que la poursuite des discours altercapitalistes antilibéraux qui ont montré qu’ils ne peuvent qu’échouer.

     

    Par ailleurs, le maintien de la confusion au sein d’EELV n’est que le contrepoint de l’inefficience des « frondeurs socialistes ». La jouissance que l’extrême gauche se procure à elle-même dans son morcellement dogmatique sans fin n’est que le miroir de la grande info de rentrée du PCF : son secrétaire national ira à l’université du PS, quel courage, quelle avancée intellectuelle et pratique !

     

    Seul Jean-Luc Mélenchon, conscient de l’échec du Front de gauche (et donc du Parti de gauche) aux élections de 2014 [2] tente une modification de sa stratégie. Mais aucune alternative démocratique ne naîtra d’une aventure personnelle, potentiellement autoritaire et vouée à l’échec, ni d’un dénigrement unilatéral des partis, associations et syndicats existants. L’alternative démocratique ne pourra surgir que d’une construction collective. Nous jugerons donc sur pièces une fois que nous connaîtrons les fondamentaux du mouvement pour la VIe République que Jean-Luc Mélenchon nous propose. Mais la VIeRépublique, la révolution citoyenne, le Front du peuple et l’écosocialisme, ne doivent pas rester des idées générales ; ils devront s’incarner dans les pratiques locales hors du système marchand (y compris dans ses initiatives d’éducation populaire !). Sans cela, les « vrais gens normaux », selon notre traduction de la formule de Saül Alinski continueront de regarder comme des bêtes curieuses les militants d’un autre temps. Ces derniers continuant de se lamenter de la difficulté de « faire venir du monde » à leurs réunions sans se poser la question de leur pratique sociale.

     

    En attendant, les néolibéraux poursuivent leur politique criminelle d’enrichissement des plus riches, d’appauvrissement de la majorité du peuple, d’augmentation des inégalités sociales de toutes nature (en matière de salaires, de santé, de transports, de services publics, etc.), de la misère et de la pauvreté, de la destruction progressive des principes républicains issus du programme du CNR, d’une intensification de l’exploitation, de la domination et de l’expropriation.

     

    Pourquoi ? Parce que cette politique leur a permis jusqu’ici de contrecarrer la loi de baisse tendancielle du taux de profit. Voilà pourquoi les solutions techniques sont au mieux sympathiques mais inopérantes. Seule une stratégie qui se pose les questions du pouvoir, du conflit inévitable, et de l’intérêt particulier dans un premier temps pourra atteindre ensuite une volonté générale. Bien évidemment, on commencera à se poser les questions du point de vue de la classe populaire ouvrière et employée, puis des couches moyennes intermédiaires.

     

    Voilà pourquoi il faut en finir avec les jérémiades désabusées, avec l’illusion d’un chef charismatique sauveur du peuple, avec les meetings chauds prélude au froid de la solitude, du fatalisme et de la désespérance,ayons de l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace… Sinon, ils iront jusqu’au bout !

     

    Avec 8 Français sur 10 qui ne croient pas à la politique du gouvernement, il y a besoin de travailler un projet alternatif, et de discuter des actions concrètes pour redonner espoir. Sinon les salariés s’abstiennent dans les luttes, et les citoyens s’abstiennent dans les isoloirs. Au moment même où le Président annonce un plan en faveur des entreprises – 40 milliards d’euros jusqu’en 2017 -, ce que même la droite n’avait pas osé faire, le patronat répond par un bras d’honneur. La France bat tous les records de distribution de dividendes, et même le journal Libération titre « Dividendes, l’indécence ». Ceux qui partagent ce constat doivent passer de la simple prise de position à l’action. Il faut créer les conditions du rassemblement, et il est inutile d’être d’accord sur tout pour actionner quelques leviers essentiels qui redonnent espoir aux classes populaires.

     

    La France n’est pas l’Allemagne ou l’Angleterre. L’ambition de Hollande, Valls et consorts de faire de la gauche socialiste un parti centriste comme le SPD en Allemagne ou le Parti travailliste anglais se heurte à la tradition socialiste française, et à la difficulté de dégager une majorité politique sur cette ligne en France. Hollande et Valls en font l’expérience à leurs dépends. Il est possible de rebâtir une gauche en France, et de construire un rassemblement majoritaire pour une transformation sociale. Comme en 1936, comme en 1944. Car quand le peuple français retrouve l’espoir d’une vie meilleure, il sait soulever les montagnes – et les partis -, et faire des gauches des gauches de gauche. Comme en 1936, comme en 1944.

     

    1. Pire, certaines d’entre elles par coquetterie mondialiste néo-moderniste anglicisent tous les acronymes de façon que le peuple qui parle sa propre langue maternelle (pour la France, rappelons que la langue maternelle est le français et non l’anglais !) ne comprenne pas. Ils utilisent TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) et non PTCI, TISA (Trade in Services Agreement) et non ACS, CETA (pour Comprehensive Economic and Trade Agreement) et non ALE. 
    2. Voir les chroniques d’Evariste dans ReSPUBLICA depuis le 25 mai 2014 / http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/25-mai-2014-desastre-des-gauches-en-france-que-faire-%E2%80%8B/81862
      http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/progression-de-lautre-gauche-en-europe-et-regression-du-front-de-gauche-en-france-pourquoi/6182641
      http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/aux-7-peches-capitaux-de-lautre-gauche-francaise-opposons-7-pistes-demancipation/736042
      http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/oser-rompre-avec-les-impasses-intellectuelles-et-politiques/7362508

     

    Évariste

    source : gaucherepublicaine


  • Jeudi 28 août 2014 4 28 /08 /Août /2014 07:45 - Communauté : Syndicalisme publié par DIABLO

    Canard-20-aout-2014.jpg

    cliquez pour agrandir

     

  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
     
    Publication CAPJPO - Europalestine
     

    « Ça saigne à l’aéroport de Liège comme à Gaza »

    mercredi 27 août 2014

    Les LilithS, un groupe d’activistes féministes, ont organisé mardi une action à l’aéroport de Liège pour dénoncer un manque de transparence par rapport à des armes américaines à destination d’Israël, qui transiteraient par le tarmac liégeois.


    Embargo des armes à destination d’Israël ! (Vidéo)

    mercredi 27 août 2014

    Les militants écossais donnent l’alerte devant l’usine Raytheon, qui produit des armes de destruction massive achetées notamment par Israël.


    Ken Loach réclame le boycott des événements culturels et sportifs israéliens

    mercredi 27 août 2014

    Homme engagé, le cinéaste britannique Ken Loach vient de prendre position dans le conflit au Proche-Orient. Pour lui, plus question de soutenir et/ou de participer aux événements culturels et sportifs organisés par Israël.


    2139 Palestiniens blessés en Cisjordanie pendant les massacres à Gaza

    mercredi 27 août 2014

    “Les arrestations, les expulsions, les démolitions de maisons, les saisies de terres et le harcèlement des Palestiniens par les colons continuent : depuis le début des combats au sud le 8 juillet, les soldats et la police ont blessé 2 139 Palestiniens en Cisjordanie.”, écrit la journaliste israélienne Amira Hass


    Palestine : Prochains RV

    mercredi 27 août 2014

    Nous relayons les annonces de rassemblements qui nous ont été transmises. On ne lâche rien ! La levée du blocus de Gaza tout de suite !!

     


  • Ce matin en bref // 2014-08-28 // Jeudi 28 août 2014

    ce matin en bref« J’aime l’entreprise » a déclaré le premier ministre socialiste hier à l’Université d’été du Medef après avoir lancé un vibrant appel à la collaboration et avant de détailler un violent programme de destruction des droits ouvriers : « Alors, je le
dis : cessons d’opposer systématiquement ! D’opposer Etat et entreprises ! D’opposer
chefs d’entreprise et salariés; organisations patronales et syndicats ! Cherchons
plutôt à coopérer, à trouver des chemins qui servent l’intérêt général. C’est cela
prendre ses responsabilités. Et la situation de la France l’exige ». M. Valls a été ovationné par les patrons.
    Dans ces propositions figurent la simplification du code du travail, des conventions collectives, des seuils, du travail le dimanche… en plus des reformes déjà en cours
    M. Valls est encouragé par le porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques, il est "important que le Premier ministre ait confirmé l’engagement du gouvernement de maintenir le cap des réformes, essentielles pour que la France relance la croissance, l’emploi de façon durable", a déclaré Simon O’Connor.
    "Négocier sur les seuils sociaux, ça va être coton. Nous ne sommes pas prêts à bouger" a déclaré Jean-Claude Mailly secrétaire général de FO à L’Expansion ajoutant "C’est un gouvernement qui joue son va-tout."
    Le chômage continue sa croissance avec 26.100 chômeurs de plus en juillet, le nombre de chômeurs a augmenté de 500 000 depuis mai 2012 et atteint 3,424 millions d’inscrits en catégorie A.
    "Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C’est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu’il y ait un accord majoritaire avec les salariés ?" a déclaré Emmanuel Macron le nouveau ministre de l’économie qui demande qu’on le juge sur ses actes interviewé par le Point.
     


  • Nouvel article sur les échos de la gauchosphère

    le PS vient de déclarer la guerre aux classes populaires : réagissons !

    by GdeC
    cliquez donc sur l'image, pour voir à quoi ressemble un socialiste réactionnaire, un fauxcialiste orthodoxe dans son jus...

    cliquez donc sur l'image, pour voir à quoi ressemble un socialiste réactionnaire, un fauxcialiste orthodoxe dans son jus...

    There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.

     

    Il y a une lutte des classes aux Etats-Unis, évidemment, mais c'est ma classe, la classe des riches qui a mené la lutte. Et nous sommes en train de gagner.

    (Warren Buffet dans une interview de CNN, le 25 mai 2005)

    De toute évidence la classe en question a gagné, y compris le pouvoir, en France, avec l'arrivée au Ministère de l'économie d'un Macron, pour exemple purement fortuit... Ne leur dénions pas cependant une logique idéologique. Ce n'est certainement pas un hasard si ce concept de lutte des classes est réfuté par les fauxcialistes.  Pourtant de gauche (mais cette "vieille lune" aussi est contestée par ces gens là...) l'idée de lutte des classes n'existe pas pour eux pour de très bonnes raisons puisqu'elles sont tout à fait personnelles, à savoir la défense de leurs propres intérêts (Cahuzac, contrairement à ce que l'on a laissé croire, n'était pas un cas isolé...). Il devient en effet évident aux yeux de tous (sauf bien entendu à ceux dont ce positionnement politique sert les intérêts...) que nous sommes gouvernés par des riches, pour des riches, et que la notion d'intérêt collectif, de socialisme dans sa conception historique, c'est à dire de celui qui s'adressait aux classes populaires avec  pour préoccupation d'améliorer leurs conditions de vie, la notion de progrès social donc, est devenue caduque, nulle et non avenue pour le gouvernement. Sa politique économique et les intentions (déjà...) dévoilées de l'à-peine nommé ministre de l'économie en témoigne de manière plutôt brutale :

    CaptureSi l'on y ajoute la danse du ventre d'une lascivité écœurante de la part du premier ministre devant le Medef qui n'a depuis hier plus d'yeux que pour sa nouvelle Chimène, la boucle est bouclée et le crachat sur nos têtes pas seulement symbolique. Et qu'on ne me fasse pas le procès ridicule si ostensiblement opposé à tout gauchiste qui se respecte selon lequel nous haïrions les entreprises. C'est absurde : nous travaillons. Au risque d'en étonner plus d'un, nous avons un cerveau. Nous savons que ce sont les entreprises qui créent des emplois... ou qui devraient. Car rappelons au passage à ces braves gens qui nous prennent pour des billes que dans bien des départements, les plus gros employeurs ne sont pas des entreprises, mais des établissements publics, comme les hôpitaux, par exemple... Grave défaite purement factuelle de la pensée libérale, à moins de transformer tous nos hôpitaux en cliniques privées, ce qui parait en bonne voie, au train si libéral où vont les choses... Mais je m'égare.  Nous ne parlons pas ici de petites entreprises à taille humaine dont le Medef n'est répétons le pas du tout le représentant. J'ai moi-même dirigé une petite entreprise et cela ne fait pas de moi un immonde capitaliste, surtout quand on gère la fonction comme je l'ai fait. Je veux parler de ces entreprises prédatrices, supports de banques sans morale et sans mémoire, dont celle de Gattaz est un condensé illustrateur. Celui qui voulait il y a peu supprimer le smic et se posait en adepte de la modération salariale sauf pour lui-même a en effet un curieux sens du patriotisme fiscal... Et nous abandonnerions le pouvoir et notre futur à ces gens là ? Qui ne sont forts que parce que nous sommes si faibles ? Car ne tournons pas autour du pot : notre lâcheté et notre résignation fait leur force. La preuve : quels résultats concrets ont donné nos mobilisations, fussent-elles d'ampleur, comme celles contre la réforme des retraites ou celles du Front de gauche à la Bastille ? Il devient plus qu'évident que la parole populaire n'est pas très écoutée par ce gouvernement, et qu'elle le sera de moins en moins, bien moins que celle des grands patrons, qui à présent dirigent la France bien plus visiblement et concrètement que les politiques. Aussi, il est grand temps de déclarer la guerre aux patrons et aux banquiers prédateurs, dont Macron et Gattaz ne sont que des prête-noms, les symboles d'un système qui court à sa perte. Et si on la précipitait un peu ? Il est temps de reprendre avec un minimum d'ambition et de refus du fatalisme la lutte des classes, pour que ce soit nous qui, bientôt, enfin, l'emportions. De manière aussi forte et symbolique que ce qui vient de se passer sous nos yeux ces dernières années, sous Sarkozy comme sous Hollande. Marre de se faire plumer sans réagir...

    Comme symbole politique, nommer ainsi ministre de l’Économie un ancien haut responsable de la banque Rothschild après avoir tenu le discours du Bourget, c'est une faute aussi énorme que si, après avoir fait campagne pour le mariage gay, François Hollande avait nommé Christine Boutin ministre de la Famille. (Thomas Guénolé)