• Macron, l’anti Tsipras, ment à chaque minute, sa loi ne crée que du chômage, du désordre, de la misére

    A l’assemblée nationale, Emmanuel Macron joue en duo avec la droite et manipule la gauche pour qu’elle ne puisse avoir voix au chapitre. En peu d’heures, il étouffe 160 articles de loi, 19 ordonnances, c’est une grotesque parodie de démocratie pour une loi rétrograde qui nous ramène au XIX e siècle

    Macron peint un mur en bleu et dit qu’il est rouge, les médias n’en disent pas la couleur, les français sont sous informés délibérément, les députés cadenassés par une procédure d’urgence, les syndicats divisés et paralysés.

    Rien ne justifie, pour plaire à ces fanatiques libéraux de Bruxelles, de casser l’inspection, les prud’hommes, la médecine du travail, les IRP, de faciliter les licenciements, de déréguler le code du travail… de remettre en cause ce qui nous reste encore du CNR, des « jours heureux »,

    Macron organise le chômage de masse, le développe ( 40 000 de plus en décembre, 192 000 de plus en 2014…) il l’a dit (à « la Tribune ») : « mon job n’est pas de préserver les emplois existants ». Il se moque des millions de jeunes « ayez envie de devenir – l’un des 78 – milliardaires » du pays. Il se moque de la gauche « une gauche passéiste », une « étoile morte ».  Il y a quelque chose de caricatural dans l’histoire de France qu’une pareille comédie puisse se dérouler sous la gauche.

    Alors que le pays se consume de l’austérité, que sa dette vient d’augmenter de dix points en deux ans à cause de cette politique stupide, que le chômage de masse a pris 400 000 chômeurs de plus en deux ans, que les inégalités se creusent, le souci de cet homme, est de….. faciliter encore plus les licenciements, de casser le contrat de travail, de détruire les  règles qui protègent encore les emplois.

    Il privatise l’aéroport de Blagnac en le vendant aux fonds chinois pendant que Alexis Tsipras décide de stopper la vente du Pirée aux autres fonds chinois. Et pendant ce temps là, la direction du PS officielle, dit « nous sommes Syrisa ». On est en pleine confusion, en plein mensonge, en plein désordre intellectuel, à contre courant des exigences de notre temps, de notre peuple, de nos salariés, de nos électeurs.

     

    interview de Maurice Kriegel Valrimont par François Ruffin : il répond si  bien aux mensonges de Macron.

    En fait, il faut faire le contraire exact de la loi Macron, il faut dépenser plus, hausser les salaires, réguler et augmenter les droits sociaux pour résoudre le problème posé

     

    François Ruffin : « Aujourd’hui, quand on va revenir sur des acquis sociaux, on ne dit pas qu’on va détruire des acquis sociaux, on dit qu’on va faire une réforme, que la réforme va être là pour sauver le système, et que le système est en péril, parce qu’il y a soit des déficits publics, il y a des déficits commerciaux, il y a un trou dans la caisse de la Sécu, et tout ça est chiffré à chaque fois par les ministères, en millions ou en milliards d’euros. Vous, à la Libération, vous avez contribué à mettre un système de retraites en place, il y a aussi eu la sécurité sociale, alors moi, ce qui me paraît assez surprenant, c’est que tout ça se fait dans un contexte où les déficits publics, ce n’est même plus la peine d’en parler ! J’avais relevé un petit extrait de la situation de la France au moment où vous prenez ces mesures. On nous dit : « En 1944, la France est à genoux, 74 départements ont servi de champs de bataille, la production industrielle ne représente que 29% du niveau de 1929. Les recettes fiscales couvrent à peine 30% des dépenses publiques, la dette nationale a quadruplé. Une foison de billets pourchasse une pénurie de produits. » Et donc, c’est dans ce contexte là, vous, vous êtes complètement inconscient, vous voulez encore plus mettre la France à genoux !, c’est dans ce contexte là que vous décidez qu’il faut mettre en place une sécurité sociale et des retraites… Mais on a dû penser que… »

    Maurice Kriegel-Valrimont : « Mais c’est exactement ce qui s’est passé. Il ne faut pas croire qu’à l’époque, il n’y ait pas de gens qui nous ont dit ce que vous venez de dire ! Ils nous ont dit « Vous êtes fous ». C’est bien pire que ça : la France n’avait plus de ponts, le France n’avait plus de charbon, la France n’avait plus d’acier, la France n’avait plus d’énergie. Bien. C’est vrai que c’était à peine concevable. Bien. Nous sommes passés outre, tout bonnement. Nous sommes passés outre et nous avons fait les choses. Alors là, la preuve a été faite, l’investissement social est un investissement économique formidable ! Et c’est vrai, je n’ai aucune hésitation à le dire, les Trente glorieuses n’auraient pas été possibles si nous n’avions pas fait cette législation sociale. Historiquement, la chose est démontrée. On pouvait discuter avant, mais historiquement, on ne peut plus en discuter. C’est grâce à la législation sociale que les progrès ont été accomplis. Ca veut dire une chose d’une simplicité puérile : les gens qui vivent sur le dos des autres, les gens qui bénéficient du travail des autres, les gens qui exploitent les autres, ils n’ont pas de scrupules ! Ils sont capables de charité, mais le fond de leur attitude est de croire que, pour vivre, pour que l’humanité fonctionne, il faut qu’il y en ait qui profitent et d’autres qui subissent. »

    François Ruffin : « Et donc, vous, vous dites, aujourd’hui, où on vient de nous dire : le poids de la dette publique française, selon les nouvelles normes internationales, a doublé, vous, vous dites : ce n’est pas une raison pour ne pas conquérir de nouveaux droits sociaux ? »

    Maurice Kriegel-Valrimont : « Je dis plus que ça. Je dis que, dans toute une série de domaines, le fait de donner, de garantir ces droits sociaux résout le problème posé. Je dis que, si on passe de, en fait sept millions de gens qui sont hors du circuit du travail, ce qui est le cas, si on passe simplement à deux millions de gens, le problème est résolu ».

     

    Il faut augmenter massivement le Smic, faire une réforme fiscale et aller traquer des dizaines de milliards chez les milliardaires voleurs et le CAC 40 pillard, il faut diminuer le temps de travail, là est la solution, de gauche, là est TINA … La loi Macron nous ruine, nous mène dans le mur et la défaite.


  • Mon intervention au BN du PS du mardi 27 janvier « soyons Syriza pas Pasok  » « soyons Tsipras pas Macron »

     

    Chers camarades,

     

    Tout d’abord, il me semble qu’il faut rendre un hommage au peuple grec et à ses souffrances terribles depuis cinq ans. La politique odieuse qui lui a été imposée par la troïka, UE, FMI, BCE et tous leurs complices banquiers, doit être connue, dénoncée et jugée. Car ce qui s’est passé est inouï et s’apparente à un pillage, une guerre, un sac, un nuage de sauterelles sur une moisson. Aucun peuple ne devrait subir un pareil traitement dans une « union » comme celle de l’Europe : c’est une aberration contre toutes les valeurs de progrès de l’Humanité, contre l’intelligence humaine pour mettre l’économie au service des travailleurs, ce ne fut qu’un putsch violent avec des critères sordides, faux, scandaleux. Au fond ce pays n’avait pas plus de « dette » que les autres, autour de 100 points de son Pib comme aux USA, comme la France aujourd’hui, et la moitié de la dette du Japon, … la France a eu 290 % de dette/ à son Pib en 1945 et heureusement qu’on ne nous a pas traité comme ça, heureusement qu’on a dépensé plus, qu’on a fait un programme social pour s’en sortir… sinon on serait un pays mort.

    La Grèce a été victime d’une manipulation de Goldman Sachs dont les dirigeants devraient été accusés, jugés et condamnés. A partir d’une dette qui remonte aux Colonels, oui on peut parler d’histoire, car l’Allemagne n’a jamais payé sa dette à la Grèce, sans doute 85 milliards, car l’Allemagne avait annulé de 50 % sa propre « dette » au traité de Londres en 1953… Car le prix des sous-marins de guerre allemands, de Thyssen Krupp, 1,4 milliard, car le prix des bétonneurs des Jeux olympiques de 2004, avec une ardoise de 40 milliards, tout cela devrait être renégocié…

    La troïka qui a imposé cette épouvantable austérité à Athènes, a commis un crime économique contre l’Humanité : le smic a été diminué de 750 à 450 euros, les retraites, les salaires aussi en proportion, la famine  a réapparu, les suicides se multiplient, la mortalité infantile a cru,  les gens ne peuvent plus se soigner, il a fallu créer 400 dispensaires des secours  pour pauvres, ils ont vendu 30 grandes et belles entreprises publiques, fermé l’enseignement supérieur, la télévision publique, ils ont livré 91 points du littoral, dans les îles et sur les côtes, aux bétonneurs, 85 000 boutiques ont fermé à Athènes, 80 % des habitants ne peuvent s’y chauffer en hiver, la voirie, l’immobilier tout est sinistré, le PIB a reculé de 25 % et tout ça pour un résultat qui devrait remplir de honte ceux qui l’ont imposé puisqu’il s’agissait de rembourser la dette et que celle ci est passé à 113 % du PIB puis à 175 % du Pib.

    Comment a t on pu en arriver sans que nul ne crie son indignation ici et partout ? La Grèce n’a pas été aidée mais accablée, sinistrée, enfoncée : les plans d’aide c’étaient des mensonges, c’était de l’argent donné aux créanciers de la Grèce, aux banques et arraché au niveau de vie des grecs… Les intérêts qui ont été imposés aux Grecs ont été usuraires,  de 4 à 7  même 12 % par une BCE qui prêtait à moins de 1 % aux banques spéculatrices ! Si les Grecs, pourtant plus fragiles et qui méritaient donc mieux, empruntaient à des taux comme le France ils seraient en équilibre budgétaire depuis 5 ans… C’est une dette odieuse qui leur a été imposée et qui doit donc être revue entièrement… Jamais aucun pays d’Europe ni la Grèce, ni l’Italie, ni l’Espagne, ni le Portugal, ni la France ne paieront cette fameuse « dette » de toute façon, cette année, on paie 54 milliards d’intérêts d’une « dette indigne » qu’on ne paiera pas et le paiement de cette « dette » ruine notre économie, ce qui augmente ladite dette !…  Nous sommes dans la même nasse, la même seringue que les Grecs, avec deux ans de retard sur eux, nous sommes à 30 % ou 40 % de ce qu’ ils ont subi, les défendre face au chantage odieux et scandaleux de la dette c’est nous défendre…

    Rien n’est la faute du peuple grec !  Tout est la faute à la troïka et à l’oligarchie grecque. La célèbre oligarchie des Onassis, des armateurs les plus riches du monde, des Narchos et des popes, premiers propriétaires fonciers… Et l’UE n’a rien exigé de l’oligarchie qui a caché des centaines de milliards en Suisse,  mais elle a lâchement pillé le peuple… Alors qu’il fallait traquer les fraudeurs fiscaux, les spéculateurs… Alors qu’il fallait que « la BCE prête directement aux états » »  et ce que je dis là c’est ce que François Hollande disait encore une fois au Bourget : « la délinquance financière ?  la République vous rattrapera »  « La BCE doit prêter aux états » !  Mais il s’est écoulé 5 ans, puis 2 ans, et rien, rien n’a été fait sinon des crimes contres les Grecs !

    Et alors, oui,  j’aime qu’ici, dans ce Bureau national, oui, aujourd’hui, ce soir, en ces deux heures de débat, chacun se sente et se dise maintenant « Syriza ».

    Car oui, le Pasok a délibérément trahi son peuple, l’a livré aux banquiers rapaces et cupides, et il a payé le prix fort.  Et cela concerne tous les partis de gauche qui au lieu de faire une politique de gauche cèdent aux sirènes austéritaires de la troïka. Et cela nous concerne aussi car si nous ne faisons pas « cap à gauche » nous connaitrons le même « cap suicide », nous subirons le même sort que le Pasok. Il faut se féliciter de la victoire de Syriza, je vois que nous le faisons, mais il faut le faire vraiment, car Macron, c’est l’anti-Tsipras,  On peut pas dire « bravo Syriza » là-bas et « vive Macron » ici. Tsipras augmente le smic de 450 à 751 euros, redistribue les richesses, amnistie les syndicalistes, augmente les retraites, renonce à vendre le Pirée aux fonds Chinois. En quelques jours il fait plus pour gagner l’adhésion de son peuple que nous en deux ans. Alors que Macron continue de vendre nos aéroports aux fonds chinois.

    Bien sur que Syriza est social démocrate, socialiste et démocratique comme j’aime, et je le dis à Henri, tant mieux, c’est la gauche comme elle devrait être partout en Europe et ici, si nous combattions la finance au lieu de céder devant elle. On doit s’appuyer sur la victoire de Syriza pour remettre en cause la dette aussi, et non sur la dette pour remettre en cause les choix politiques justifiés de Syriza.

    Enfin pour finir, Syriza c’est d’abord l’unité de la gauche, ce n’est pas le gouvernement de type Papandreou Valls Macron orienté à droite. Alexis Tsipras, oui, a su réunir 19 partis et groupes de gauche, et c’est la clef de son succès !  Un exemple ! Et nous il faut réunir les Verts EELV et le FDG au moins.

    Qui prétend sans succès aucun à l’unité nationale mais n’est pas capable de faire l’unité de la gauche, pose un sérieux problème : il faut réunir les forces de gauche et chercher à nous mettre d’accord sur un programme d’action d’urgence entre nous, c’est la clef de la victoire ou de la défaite aux prochaines élections. On a 40 000 chômeurs de plus en décembre, 192 000 de plus en 2014, on va dans le mur cruellement, je le dis encore une fois, « soyons Syriza, pas Pasok ».

     


  • Qui sont ces 348 personnes qui coûtent si cher à la République ?

    L’émission lève le voile sur les coulisses du Sénat, une institution dont le détail du budget est tenu secret et échappe au contrôle de l’État.

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    Du détail de son budget aux inquiétudes des sénateurs sur sa survie, le Sénat est secoué par des scandales. Retrait d’argent en liquide, utilisation frauduleuse des moyens alloués à la Haute assemblée et détournement de la réserve parlementaire – ces fonds publics, distribués en toute discrétion par les élus – l’ont affaibli. Le palais de 35.000 m2 est au cœur du jardin du Luxembourg. Et, en plus du cachet du site, les sénateurs, qui perçoivent un salaire de 5.000 euros mensuels, disposent aussi d’une enveloppe de 6.000 euros pour leurs frais.
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    Mais dans les couloirs gravitent également 1.200 fonctionnaires recrutés sur concours. Jardiniers et agents d’entretien commencent leur carrière à 2.200 euros net par mois quand les chauffeurs et dactylos débutent eux à 5.000 euros mensuels. Quant aux administrateurs ils finissent leur carrière à 10.000 euros. Et le Sénat c’est aussi un salon de coiffure, une lingerie, une salle de sport, une infirmerie, un labo-photo, un atelier d’ébénisterie, un bureau de poste, un poste souterrain de sécurité..

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    Sur le site du Sénat,  la devise républicaine… en lettres d’or
    Alors que le poids du Sénat diminue dans l’élaboration des lois et que certains politiques voudraient le faire supprimer, l’équipe de Pièces à conviction est allée à la rencontre de sénateurs nouvellement arrivés et lève le voile sur les coulisses de l’institution aujourd’hui décriée.
    Qui sont ces 348 personnes qui coûtent si cher à la République ? Le magazine présenté par Patricia Loison, déboulonne pierre à pierre ce Sénat qu’on connaît souvent si mal.
    senat1aLe Sénat côté jardins
    Le fameux « choc de simplification » voulu par le président Hollande pourrait-il concerner, non seulement les entreprises, les particuliers et l’administration, mais aussi les parlementaires et leurs institutions ? Parait-il que l’exemple vient d’en haut.
    Magazine / reportage 1h10 – Présentation Patricia Loison

    Autre scandale pour le contribuable français à la peine : 6 millions d’euros

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    C’est le coût global que représentent chaque année les anciens présidents de la République à l’Etat, selon une évaluation du député PS René Dosière.

    Valéry Giscard d’Estaing est celui qui coûte le plus cher, avec 2,5 millions d’euros par an, devant Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac

     
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  • Un jour

    by philippetorreton

    Un jour peut-être les êtres humains n'auront plus peur du noir, ils seront debout face à leur ignorance, admiratifs de ce qui les dépasse, joyeux de ne pas savoir et curieux de se mettre au travail.

    Un jour, ils comprendront que le divin est partout et nulle part, qu'il n'appartient à personne. Ils comprendront que cette planète est un petit vaisseau autonome et fragile que tout ce qui disparaît ne se retrouvera plus, alors et seulement alors, ils jugeront ridicules ces histoires de prophètes, de messie, ces histoires à dormir debout, ces lectures erronées de livres sans auteurs, sans notes d'éditeurs, aux noms desquels on tue, on exploite, on juge, on voile, on interdit on croit.

    Croire c'est blasphémer.

    Il ne faut pas croire, il faut voir, regarder, admirer ce monde, cette vie qui lutte, qui pousse, qui pique, qui vole, qui rampe, qui nage, qui s'accroche, qui se multiplie ou se divise, qui se cache, qui siffle, hurle et chante, cette nature qui est incroyable en ce sens qu'elle ne demande pas que l'on croie en elle. Elle est là, par un hallucinant enchaînement de réactions chimiques et physiques, par le truchement de forces qui nous dépassent, par des hasards qui ne sont ni heureux ni malheureux qui sont et c'est tout. Ne pas comprendre mais avoir de quoi prétendre chercher n'est pas une tare mais une chance, une incroyable chance d'être vivant et d'en avoir la preuve par la pensée comme disait un certain.

    Croire c'est ne plus être.

    Un jour peut être on regardera les lieux de culte comme les traces d'une barbarie de la conscience, nous serons tristes en pensant à toutes les victimes de cette folie qui poussait les uns et les autres à prier en s'isolant de la connaissance comme on calfeutre une maison contre le froid. Un jour peut être l'important sera d'être dans la réparation du tort que l'on cause à notre petite planète, il y aura là matière à vivre, à travailler, à partager, à se sentir parti prenante de cette nature vivante qui ne demande rien mais à qui l'on doit tout...

     

    philippetorreton | janvier 28, 2015 à 11:02 | Catégories: Uncategorized | URL: http://wp.me/p2eh1e-1I

     


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    Démocratie française à la mode Ankara

    Publié le 29 Janvier 2015

    Désolé

    pas de cure de Vichy

    pour La Canaille

    ce pouvoir est liberticide.

     

    Démocratie française à la mode Ankara

    Repiqué in extenso dans Médiapart grâce à une alerte lancée par un camarade parisien puis rapidement confirmé par combat 94 :

    Les fraudeurs fiscaux, les planqueurs d'abus de bien sociaux, les licencieurs de la rente sous protection juridique. C'est le socialisme patronal !

    "​On" sentait bien venir Belin et sa charte du travail, C'est Laval qui défonce la porte. Pendant que Taubira nous la joue Alibert et se tait tout en jouant l'éolienne pour distraire les regards.

    Dans la manif d'aujourd'hui, un bon camarade persistait à me dire qu'il fallait voter Hollande pour chasser Sarkozy. En colère contre le pouvoir il ne regrettait pas d'avoir été voter. Il aura choisi l'arme qui va le trucider. 

    Et sur ce point qui prévoit de la prison ferme et des amendes d'un niveaux cahuzacquien, pour le syndicaliste qui informerait ses collègues, toujours le silence sur le site de la confédé par d'analyse en détail que le communiqué générique.http://www.cgt.fr/-Loi-Macron-la-caisse-a-outils-du-

    Ils sont entrés en conclave ? Il font une retraite au mont St Michel ?

    Ohé dans la tour, il y a le feu!!

     

    Prison pour les lanceurs d’alerte, syndicalistes et journalistes, impunité pour la finance ?


       

    « L’introduction de la notion de secret des affaires consacre le fait que le droit des actionnaires prime sur celui des salariés et de la société toute entière », affirment les signataires de ce texte, lanceurs d'alerte comme Hervé Falciani et Stéphanie Gibaud, journalistes, juristes, syndicalistes... 

     


     

     

    Lors des débats sur le projet de loi Macron, la notion de secret des affaires a été introduite à l’article 64. Cet amendement prévoit de punir d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende quiconque prend connaissance de, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée au titre du secret des affaires. En introduisant cette disposition dans le projet de loi Macron, la France anticiperait – ce qui est exceptionnel – la transcription d’un projet de directive européenne, et deviendrait le premier pays européen à pénaliser la divulgation d’informations « à valeur économique ».

    De nombreuses voies de droit existent pourtant déjà pour protéger les entreprises, de la propriété intellectuelle à l’abus de confiance en passant par l’obligation de confidentialité des mandataires sociaux. Pourquoi ne pas commencer par évaluer leur efficacité ? Pourquoi ne pas avoir ciblé le seul détournement d’informations secrètes au profit de concurrents ?

    C’est que le champ large et flou du secret des affaires vise rien moins qu’à empêcher le droit d'expression dans et hors de l’entreprise, le droit d'intervention des organisations syndicales, le statut récent et fragile des lanceurs d’alerte et la liberté de la presse.

    Le secret des affaires rappelle le secret bancaire, qui a permis aux grandes banques mises en examen pour blanchiment et fraude fiscale d’envoyer leurs lanceurs d’alerte en prison : Brad Birkenfeld (UBS) aux Etats-Unis, Rudolf Elmer (Julius Baer) en Suisse, Hervé Falciani (HSBC) en Espagne… Au quotidien, il s’agit de limiter la capacité d’action des institutions représentatives du personnel (comités d’entreprise, CHSCT…) et des organisations syndicales en frappant du sceau de la confidentialité les informations que les directions d’entreprise sont obligées de leur communiquer. Choix stratégiques, projets de cession ou de reprise, PSE, délocalisation, activité dans les filiales et sous-traitance, utilisation des aides publiques…, nombreux sont les élus et syndicalistes courageux qui communiquent aux salariés voire à la presse ces informations pour contrer les actionnaires. Ces militants et les journalistes qu’ils informent finiront-ils désormais en prison ? 

    La notion de secret des affaires impacte aussi les relations individuelles de travail et remet en cause la jurisprudence qui protège les salariés. Citons par exemple l’arrêt « Clavaud » qui a obligé à la réintégration d’un salarié licencié au prétexte qu’il aurait « diffusé des informations sur la fabrication des avions militaires » alors qu’il s’était contenté d’évoquer dans une interview les conditions de travail dans son entreprise.

    Le contraste est frappant : le projet de loi Macron dépénalise le délit d’entrave, les employeurs ne pourront donc désormais plus être condamnés au pénal s’ils ne communiquent pas les informations obligatoires aux représentants du personnel, qui seront, eux, passibles de peines de prison s’ils jouent leur rôle et informent les salariés et les citoyens. De la même manière, le gouvernement fait tout pour enterrer une proposition de loi sur le devoir des vigilances des multinationales qui consacrerait plus de transparence et de responsabilité.

    L’introduction de la notion de secret des affaires consacre le fait que le droit des actionnaires prime sur celui des salariés et de la société toute entière. Nous faisons appel aux députés pour qu’ils retirent cette disposition du projet de loi et au gouvernement pour qu’il s’oppose à la mise en place d’une directive européenne sur le sujet.

     

    Fabrice Arfi, journaliste, Mediapart
    Sophie Binet, Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (UGICT-CGT)
    Laurence Blisson, Syndicat de la magistrature 
    Florian Borg, Syndicat des avocats de France 
    Vincent Brossel, Peuples solidaires
    John Christensen, Executive Director, Trans Justice Network
    Hervé Falciani, Plateforme internationale des lanceurs d’alerte (Pila)
    Stéphanie Gibaud, Plateforme internationale des lanceurs d’alerte (Pila)
    Marie José Kotlicki, Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (UGICT-CGT)
    Laetitia Liebert, Sherpa 
    Nick Mathiason, Director, Illicit Finance Journalism Programme
    Edwy Plenel, président, Mediapart

    Pierre Tartakowski, Ligue des droits de l’homme
    Séverine Tessier, présidente d'Anticor

    Emmanuel Vire, Syndicat national des journalistes CGT

    Rédigé par Canaille Lerouge

    Publié dans #Feu au pays, #Lois liberticides, #PS, #Vichy, #démocratie