• 25 Septembre 2017

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Depuis que Jean-Luc Mélenchon a dit que les nazis avaient été chassés par la rue, tout comme Juppé premier ministre de Jacques Chirac, la curée est sonnée dans les médias de la presse capitaliste. Et les mêmes, de gôche et de droite, s'horrifient qu'on puisse comparer le pouvoir actuel avec le régime hitlérien. Comme pour se dédouaner.

    Je ne suis pas à proprement parler un fan de Jean-Luc Mélenchon. Pour autant, le rassemblement initié par la France insoumise à Paris ce samedi a été un succès. Et dans son discours, le tribun n'a évoqué aucune similitude entre le palais de l'Elysée tenu par Macron et l'Allemagne hitlérienne soutenue par le capital allemand -faut-il quelque peu s'en rappeler-.

    Alors, la rue qui a chassé les nazis?

    Dans le Mantois, 45 patriotes ont donné leur vie pour libérer la France de l'occupation nazie et du gouvernement collaborationniste d'extrême droite et raciste -faut-il sur ce sujet aussi s'en rappeler-. Oui, 45 patriotes, du cheminot au métallurgiste, à l'ouvrier en filature, à l'architecte Louis Cauzard, président du comité clandestin de libération de Mantes ou à Marie Dubois, responsable du syndicat CGT des couturières avant-guerre, tous ont perdu la vie pour la France éternelle, celle du courage, de la liberté et du progrès social.

    Par contre, pas un patron de la région mantaise n'est tombé dans ce combat pour la République. Au contraire, nommés par Vichy pour administrer Mantes-la-Ville, tout ce grand patronat débutera son mandat en débaptisant le nom des rues à connotation révolutionnaire: la rue Robespierre, la rue Camélinat, comme la rue Louise-Michel.

    A Mantes-la-Jolie, un industriel dirige cette administration qui ne lève pas le petit doigt lorsque la police française arrête les premiers Juifs pour la déportation. Par contre, par un tout réseau de résistance allant de l'employé municipal à un curé de paroisse, des résistants et d'autres Juifs purent échapper à la barbarie nazie.

    Bien sûr, la victoire de l'Armée rouge à Stalingrad ne fut pas pour rien pour la libération de l'Europe. Bien sûr, les débarquements alliés en Normandie et en Provence ne furent pas plus pour rien.

    Mais la France de la rue exista bel et bien pour la reconquête de notre honneur et de nos libertés. D'abord pour soutenir par leurs actions les débarquements. Puis, de juillet à novembre 1944, pratiquement la moitié du territoire national est libérée par la Résistance, par la rue et les barricades. Et nombre de ces soldats de l'ombre rejoignirent les rangs de Forces Françaises libres pour continuer le combat.

    Aussi, en ce jour, à vous tous et toutes les pisse-vinaigres, jeunes et vieux réactionnaires, je proclame: "Vive la rue!"

    Et parmi ces combattants de l'ombre et de la rue populaire, n'oublions pas les immigrés qui ont eux aussi donné leur vie en France pour que nous vivions un jour libres.


  • La rue, l'idéologie, et les reniements des fondamentaux

    Publié le 24 Septembre 2017

    jusqu'où sombreront-ils ?

    Maintenant serait-ce

    l'ivresse des profondeurs

    avant le collapsus?

    La rue, l'idéologie, et les reniements des fondamentaux

    Il faut avouer une certaine dose d'incrédulité pour ne pas comprendre comment il est possible d'en arriver là.

    Canaille le Rouge ne pensait pas qu'un jour, il ferait partie du lot de ces incrédules.

    Comment est-il possible que d'aucuns non seulement se déclarant communistes mais de plus déniant à d'autres le revendiquant aussi le droit de l'être s'ils ne partagent pas leur choix, comment donc d'aucuns de cette galerie peuvent-ils se mettre à la remorque de la bourgeoisie française pour qu'au nom de leur combat contre un social-démocrate bon teint qui leur taille des croupières, stigmatiser ce qui en France fait l'histoire de la construction révolutionnaire ?

    Comment fouler aux pieds ce fait historique majeur, qu'avec le peuple, l'idée communiste a su investir la rue pour construire des rapports de force qui parviennent à contrer l'idéologie dominante et ses appuis institutionnels au point de leur imposer des reculs?

    Il semble que si ces choix devaient se confirmer et rien ne va dans le sens d'une volonté d'au moins réexaminer la question, que du côté du P"c"F'une sorte de point de non-retour serait officiellement franchi.

    Hormis la rue, de quoi dispose le peuple pour s'exprimer face à l'appareil d'état dominateur ? Des urnes ? La perversion du système représentatif actuel , la délégation de pouvoir et l'organisation antidémocratique des scrutins, la façon dont les gardiens du système le verrouillent, montrent l'impasse ; l'élection présidentielle en a été une démonstration aussi limpide que désespérante. 

    Voir ceux qui au second tour ont appelé à voter Macron stigmatiser la Rue au nom de la nécessité de faire barrage à ceux qui rêvent de l'utiliser à leur profit à la place de ceux qui l'ont déserté, éclaire une dérive telle , que comparaison étant, Léon Blum dans ses textes théoriques paraîtrait presque subversif.

    Le basculement de pans entiers de cadres du P "c "F dans la stigmatisation de la rue, le recours à une argumentation fausse au regard de l'histoire du mouvement ouvrier qui ferait passer Canuts, Communards, opposants aux ligues fascistes ou insurgés de la Libération, manifestants contre les guerres coloniales ou pour les droits sociaux pour des irresponsables voir des criminels et les tenants de l'ordre face à la rue comme les recours, est un excellent outils de mesure de ce qui n'est plus une dérive mais un reniement.

    Elsa Triolet avait dit très justement " les barricades n'ont que deux côtés " Aragon, le chantre de l'insurrection et des combats de rue libérateurs martelant dans un édito tonitruant en contrepoint " j'ai choisi mon camp ".

    Tous n'ont pas basculé et peuvent se reprendre, mais Canaille le Rouge croit bien qu'un congrès ne suffira pas à séparer le bon grain qui se cherche de l'ivraie des profondeurs des reniements.

    Rédigé par Canaille Lerouge

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    Publié dans #politique, #Nouvelles du front, #Coup de gueule, #Pour réfléchir ensemble, #Mémoire et Histoire


  • TOUS ENSEMBLE dans les grèves et les blocages et vers une manifestation nationale !

    Publié le 25 septembre 2017 par FSC

    Le gouvernement Macron, issu de la haute administration et des milieux d'affaires et totalement asservi à l’Union Européenne atlantique représente la fusion totale de l’État et des monopoles capitalistes du CAC 40. Il a pour mission d'achever la destruction, après des décennies de régression sociale, de tous les conquis du monde du travail (droit du travail, retraites, sécu, services publics et fonction publique, indemnisation chômage, logement social, Education nationale délivrant des diplômes nationaux reconnus dans les grilles des conventions collectives...), de la souveraineté populaire et du cadre national (accélération de la construction de l'UE, « défense européenne », arrimage à l'OTAN, CETA et retour probable du TAFTA...), des libertés démocratiques (propagande totalitaire, intégration de l'Etat d'urgence dans la loi normale…).

    Face à cette guerre de classe menée consciemment par l'oligarchie, se développent dans tous les secteurs des mobilisations pour défendre des revendications corporatistes légitimes. Journées d’action du 12 septembre et du 21 septembre, 25 septembre (FO et CGT transports), 28 septembre (retraités), 10 octobre (Fonction Publique), 13 octobre (métallurgie), appel à l'action dans la chimie… Cette multiplication des initiatives témoigne d’une combativité importante face au gouvernement.

     

    Pourtant, partout en bas, dans les AG, les intersyndicales, les cortèges se pose la question de l’efficacité de luttes dispersées et revient la nécessité de tirer les leçons des dernières années qui ont vu se succéder de puissants mouvements sociaux interprofessionnels débouchant sur des échecs non pas faute de mobilisation mais à cause de  tactiques de journées « saute-moutons » et/ou sectorielles ne permettant pas d’élever le niveau du rapport des forces. Pour beaucoup de travailleurs, de grévistes et de manifestants, il convient de tout faire pour éviter l’émiettement et l’éparpillement qui ne peuvent que nous amener à perdre les uns après les autres. D’autant que certains dirigeants syndicaux n’ont cessé ces derniers temps d’opposer luttes syndicales et luttes politiques alors que le refus gouvernemental absolu de négocier sérieusement met à terme le monde du travail devant l’alternative de contester radicalement le pouvoir et sa politique globale ou de subir défaites et humiliations sans fin.

    CONVERGENCE des LUTTES, CONVERGENCE avec les forces politiques progressistes

    Pour ce faire, il faut aussi tirer les leçons des moments victorieux du mouvement ouvrier (1936, 1945, 1968…) qui n'ont pu exister que dans le « rassemblement des forces populaires et l'union de la classe ouvrière » ainsi que l'expliquait Benoît Frachon, emblématique secrétaire de la CGT. Il précisait :

    « L’histoire la plus moderne de notre pays nous montre que c'est lorsque la classe ouvrière a pris la tête d'un large mouvement d'union pour dégager l’État de l'emprise directe des forces les plus réactionnaires et des grandes féodalités capitalistes que la classe ouvrière a pu faire triompher ses plus grandes conquêtes sociales. »

    Dans ces conditions, la proposition faite par Jean- Luc Mélechon à l’immense meeting du 23 septembre, place de la République, ne peut être écartée d’un revers de main puisqu’il a proposé, d’une part à la jeunesse d’entrer « en mouvement » aux côtés des travailleurs, d’autre part, aux organisations syndicales d’organiser une immense déferlante sur les Champs-Elysées à la veille de  la ratification parlementaire finale des ordonnances en étant assuré du soutien des organisations militantes progressistes. Il est évident qu’une grande manifestation centrale de combat serait indispensable pour lancer en bas la grève générale.

    C'est ce chemin qu'il faut aujourd'hui retrouver, celui de l'unification des luttes et revendications sociales et politiques dans un mouvement d'ensemble et continu avec comme visée le blocage des profits  : manifestation nationale de combat à Paris, grève générale interpro, blocage des secteurs clés de la production du profit, Assemblées Générales et manifestations locales, réunions et actions communes des organisations syndicales, politiques, associatives du mouvement populaire, toutes les formes de lutte sont à discuter et à articuler.

    Bien entendu, ce n'est pas à coups de mots d'ordre des sommets qu'on obtient une participation massive si les travailleurs ne sont pas convaincus que ce qu'on leur propose est réalisable. Mais, alors que l’adversaire de classe dispose de tous les leviers du pouvoirs, l'action et l'engagement des états-majors est nécessaire afin de construire le rapport des forces dans l'unité de lutte la plus grande.

    Les divisions et l'émiettement actuels seraient gage de défaite certaine si elles perduraient et ceux qui auraient tergiversé, voire tendu la main aux dirigeants jaunes de la CFDT sous prétexte de la recherche de l'unité syndicale porteraient alors une énorme responsabilité devant l’histoire.

    Étudiants, salariés du privé, du Public, retraités, privés d’emplois, syndicalistes, militants politiques progressistes, démocrates et républicains sincères, ... c’est la voie de l’union du combat tous ensemble en même temps qu’il faut emprunter pour gagner et rouvrir enfin la voie au progrès social et à une véritable démocratie sociale et politique.


  • 25 Septembre 2017

    Publié par El Diablo

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  • L’armée a vaincu l’insurrection conduite par Trump


    Moon of Alabama.

    Par Moon of Alabama – Le 18 septembre 2017

    Trump était considéré comme le candidat à la présidence susceptible de mener une politique étrangère moins interventionniste. Cet espoir s’est évanoui. L’insurrection qui a amené Trump au sommet a été vaincue par une campagne de contre-insurrection dirigée par l’armée américaine (la première qu’elle réussit). L’armée a pris le contrôle du fonctionnement de la Maison-Blanche et elle prend maintenant le contrôle de sa politique.

     

    Elle parfait l’instruction de Trump sur le mondialisme et sur le rôle « indispensable » qu’il faut y jouer. Trump ne se montrait pas assez coopératif, alors il a fallu le rééduquer:
     
    Lorsqu’il était informé des nouveaux postes diplomatiques, militaires et de renseignement, le nouveau président mettait souvent en doute leur nécessité. Le secrétaire à la Défense, Jim Mattis, et le secrétaire d’État Rex Tillerson ont organisé la session du 20 juillet pour lui démontrer la nécessité de continuer à maintenir des avant-postes lointains, et ils ont utilisé dans ce but des cartes et des documents d’une manière qui plairait à l’homme d’affaires devenu politicien.
    Trump a été conduit dans une pièce du sous-sol du Pentagone appelée « le Tank » et endoctriné par les généraux à quatre étoiles scintillantes qu’il admire depuis l’enfance :
     
    Il s’agissait en fait d’un cours du type American Power 101 1, et l’étudiant était l’homme qui tenait les manettes du pays. Cela faisait partie de la formation d’un président qui est arrivé à la Maison-Blanche sans expérience de l’armée ni du gouvernement et qui a amené avec lui des conseillers profondément sceptiques sur ce qu’ils appellent la vision « globaliste » du monde. Une partie des conseillers de Trump ont uni discrètement leurs efforts depuis des mois pour contrer cette vision anti-mondialiste, et tenter de persuader le président de maintenir – sinon élargir – l’empreinte et l’influence américaines à l’étranger.
    On a vendu à Trump la politique de l’Establishment qu’il méprisait au début. Aucune alternative ne lui a  été présentée.
     
    Il est incontestable que les généraux détiennent maintenant le pouvoir à Washington. Ils ont pris le pouvoir au fil des décennies en parrainant Hollywood pour façonner la culture, en manipulant les médias grâce à des articles de journalistes « embarqués » 2 et en créant et maintenant leurs infrastructures dans le monde grâce au Corps des ingénieurs de l’armée. L’armée, grâce à la NSA et à son énorme budget, contrôle le flux d’information sur Internet. Jusqu’à récemment, l’armée dirigeait dans les coulisses. Les deux autres côtés du triangle du pouvoir, les dirigeants des grandes entreprises et les politiciens étaient plus visibles et plus importants. Mais lors des élections de 2016, l’armée a parié sur Trump et maintenant, après sa victoire inattendue, elle en récolte les fruits.
     
    Trump, le candidat « Tout sauf Hillary » a été porté au pouvoir par une insurrection anti-establishment. Les figures principales de cette insurrection, Flynn, Bannon et les électeurs de MAGA l’ont conseillé pendant les premiers mois de son mandat. Une campagne médiatique intensive a été lancée contre eux et l’armée a pris le contrôle de la Maison Blanche. Les insurgés anti-establishment ont été renvoyés. Trump est réduit à tenir le rôle de figure publique d’une stratocratie 3 – une junte militaire qui respecte la loi pour la forme.
     
    Stephen Kinzer parle d’un coup d’État militaire au ralenti :
     
    « Le pouvoir ultime de façonner la politique étrangère et la politique de sécurité américaine est tombé aux mains de trois militaires […]
    (…)
    Être gouverné par les généraux semble le meilleur choix. Mais c’est une erreur.
    (…)
    Cela conduit à la distorsion des priorités nationales, les « besoins » militaires étant toujours considérés comme plus importants que ceux des ménages.
    (…)
    Ce n’est pas une grande surprise que Trump ait été ramené dans le courant mainstream de la politique étrangère ; il en a été de même pour le président Obama au début de sa présidence. Ce qui est plus grave, c’est que Trump a transféré une grande partie de son pouvoir aux généraux. Pire encore, beaucoup d’Américains trouvent cela rassurant. Ils sont si dégoûtés de la corruption et de la myopie de notre classe politique qu’ils se tournent vers les soldats comme alternative. C’est une tentation dangereuse. »
    Le pays a succombé à cette tentation même pour les problèmes socio-économiques :
     
    Après les violences raciales meurtrières de Charlottesville ce mois-ci, cinq des Chefs d’état-major inter-armé ont été salués comme des autorités morales pour avoir condamné la haine dans des termes moins équivoques que ne l’avait fait le commandant en chef.
    (…)
    En matière de politique sociale, les dirigeants militaires ont prôné la modération.
    La junte est plus vaste que ses trois leaders bien connus :
     
    Kelly, Mattis et McMaster ne sont pas les seules figures militaires qui servent à des niveaux élevés dans l’administration Trump. Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, le procureur général Jeff Sessions, le secrétaire à l’énergie Rick Perry et le secrétaire à l’Intérieur, Ryan Zinke, ont servi dans différentes branches de l’armée, et Trump a récemment choisi l’ancien général de l’Armée, Mark S. Inch, pour diriger le Bureau fédéral des prisons.
    (…)
    Le Conseil de sécurité nationale […] compte deux autres généraux parmi les cadres supérieurs.
     
    Ce n’est plus un coup d’État en préparation. Le coup d’État a eu lieu, sans susciter beaucoup d’intérêt ni même d’inquiétude. Tout ce qui a de l’importance passe maintenant par la junte :
     
    [Le chef d’état-major John] Kelly a lancé une nouvelle procédure dans laquelle seulement lui-même et une autre personne […] examineront tous les documents qui arrivent sur le Resolute desk 4 (…)
    Le nouveau système […] est conçu pour s’assurer que le président ne verra pas de document de politique extérieure, ni de note de politique intérieure, ni de rapport d’agence ni même d’article de journaux qu’ils n’auraient pas validés.
    Pour contrôler Trump, la junte filtre les informations et élimine toute manière de voir différente :
     
    Les membres du personnel qui s’y opposent [politique xyz 5 n’ont plus d’accès libre à Trump, et ses alliés de l’extérieur non plus […]. Kelly détient maintenant le contrôle réel de tout ce qui entre d’important dans le bureau ovale : les hommes et les écrits. Pour un homme aussi obsédé par sa propre image que Trump, un nouveau flux d’intrants peut faire toute la différence.
     
    L’insurrection de Trump contre l’Establishment a été marquée par un processus d’information et de décision plutôt informel. Cela a été supprimé et remplacé :
     
    Préoccupés par le fait que Trump allait mettre fin aux dépenses et aux politiques américaines actuelles (toujours axées principalement sur les priorités de la guerre froide), le personnel militaire de haut rang de l’administration Trump a lancé une contre-insurrection contre l’insurrection. (…)
    Le général Kelly, chef d’état-major de Trump, a mis Trump au régime médiatique, il ne reçoit plus que des informations validées…
    Bref, en contrôlant le flux d’information qui parvient à Trump depuis les réseaux et médias sociaux, les généraux ont brisé la boucle OODA de l’insurrection (observer, orienter, décider, agir). Privé de cette connexion, Trump répond comme une girouette aux besoins de l’Establishment (…).
    Les membres de la junte dictent leurs politiques à Trump en lui laissant peu de choix. Ce qui leur paraît le mieux, lui sera présenté comme le seul possible. « Il n’y a pas d’alternative », répéteront-ils sans cesse à Trump.
     
    Nous continuerons à mener une politique qui a échoué en Afghanistan et nous mènerons bientôt une politique militairement agressive contre l’Iran.
     
    D’autres pays ont remarqué que le jeu a changé. Les véritables décisions sont prises par les généraux, qui ne tiennent aucun compte de Trump, désormais une simple figure de proue :
     
    À quelqu’un qui lui demandait s’il prévoyait la guerre [avec la Corée du Nord], [l’ancien ministre de la Défense du Japon, Satoshi] Morimoto a répondu : « Je pense que Washington n’a pas décidé (…) Le décisionnaire ultime est [le Secrétaire de la Défense des États-Unis] M. Mattis… Ce n’est pas le président. »
    Le changement climatique, les catastrophes locales et les problèmes d’infrastructure que cela crée aux États-Unis permettront à l’armée d’avoir de plus en plus d’influence sur l’élaboration de la politique nationale des États-Unis.
     
    L’endoctrinement nationaliste, qui a déjà atteint un niveau anormal dans la société américaine, va encore augmenter. Le contrôle militaire s’étendra de plus en plus à des domaines qui ont toujours été des domaines exclusivement civils. (Voyez déjà la militarisation croissante de la police).
     
    C’est le seul moyen de sauvegarder l’empire.
     
    Il est peu probable que Trump soit en capacité de résister aux politiques qui lui sont imposées. Toute velléité de résistance sera brisée dans l’œuf. L’insurrection extérieure qui a permis son élection n’a plus personne pour l’incarner, elle va vraisemblablement se dissoudre. Le système a gagné.
     
    Notes :

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    1. On pourrait le traduire par « le Pouvoir américain pour les nuls » ↩
    2. Embedded en anglais ↩
    3.  Une stratocratie (du grec στρατός, stratós, « armée » et κράτος, krátos, « autorité », « pouvoir ») est une forme de gouvernement militaire dans lequel l’État et l’armée sont traditionnellement et constitutionnellement la même entité, et où les postes gouvernementaux sont toujours occupés par des officiers et chefs militaires. ↩
    4. Le Resolute desk est un grand bureau du XIXe siècle qui sert fréquemment de bureau aux présidents des États-Unis, à la Maison-Blanche dans le bureau ovale. Ce meuble est un cadeau de la reine Victoria au président américain Rutherford B. Hayes en 1880. ↩
    5. Décision secrète ↩