• 23 Décembre 2017

    Publié par El Diablo

    Le coût du voyage retour du Premier ministre et de sa délégation depuis la Nouvelle-Calédonie continue de faire polémique. Dans le calcul final, il conviendrait d'ajouter le prix facturé par l'Armée de l'air pour le retour à vide de son Boeing.

    Pour rentrer de Nouvelle-Calédonie, où il était arrivé par un vol commercial, le Premier ministre Edouard Philippe a mobilisé le 5 décembre un A340 de l'armée de l'air. Mais, lors de son escale à Tokyo, le chef du gouvernement accompagné de sa délégation a décidé de changer d'appareil et a embarqué sur un A340 version luxe, loué à l'entreprise AeroVision. Une opération qui a coûté à l'Etat 350 000 euros, comme Matignon l'a confirmé à l'AFP, suscitant une vive polémique […]

     

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  • 23 Décembre 2017

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Le gouvernement central de Madrid, dirigé par le très réactionnaire Parti populaire, avait dissous le gouvernement régional de Catalogne démocratiquement élu mais partisan d'une république catalane. Le PS espagnol s'était aligné sur Madrid. Le gouvernement central comptait bénéficier de cette dissolution et se faire plébisciter. Le moins qu'on puisse dire est que la parti héritier de la dictature franquiste vient de subir une déroute monumentale.

    La Catalogne et l'Espagne: après ces élections régionales, on prend les mêmes et on recommence?

    135 députés et majorité absolue de 68 sièges

    Votants: 81,94% soit + 7% sur 2015

    Partis de droite:

    Ciutadans: 37 députés +12

    Parti populaire: 3 députés  -8

    Parti socialiste, cousin de la gôche française: 17 députés  +1

    CatComù-Podem dit de la gauche radicale:  8 députés  -3

    Partis indépendantistes:

    Ensemble pour la Catalogne (droite): 34 députés  +5

    ERC (réformiste): 32 députés +11

    CUP (extrême-gauche): 4 députés  -6

    Rajoy, le premier ministre espagnol a déclaré ne vouloir discuter avec Cuitadans, parti de droite arrivé en tête, pour la formation du futur gouvernement catalan. Il s'aligne ainsi sur la position de l'UE du capital dont on connaît son goût pour la démocratie.

    Mais dans l'arc politique issu de cette élection régionale, seule la CUP se déclare contre l'UE. Défaite du parti issu du Franquisme oui, mais émergence de Ciutadans, formation de droite et dont les dirigeants sont issus d'une scission du Parti populaire.

    Ce qui reste du Pc espagnol s'est aggloméré dans CatComù-Podem et agite toujours le mirage d'une Europe sociale tout comme cette composition politique électoraliste.

    Ce n'est donc pas demain que des lendemains chanteront pour une république espagnole des travailleurs.

    La Catalogne et l'Espagne: après ces élections régionales, on prend les mêmes et on recommence?


  • 23 Décembre 2017

    Publié par El Diablo

    Conférence de presse du groupe « La France Insoumise » le 20 décembre 2017 après la réunion du bureau de l'Assemblée nationale et la nouvelle crise d'autoritarisme de François de Rugy. En particulier ont été abordés l'amende contre François Ruffin pour avoir porté un maillot de football dans l'hémicycle ainsi que les propos tenus par le président de l'Assemblée nationale le 19 décembre lorsqu'il a menacé qu'il n'y ait plus de questions au gouvernement parce qu'il y aurait trop de bruit.

    ******

    Jean-Luc Mélenchon dénonce le « dérapage dans l'autoritarisme » de François de Rugy

     

    Dénonçant la sanction infligée contre François Ruffin, pour port d'un maillot de foot à l'Assemblée et la menace de François de Rugy d'arrêter les questions au gouvernement, Jean-Luc Mélenchon formule de vives critiques à l'encontre de l'ex-EELV.

     

    Lors d'un point presse, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a accusé le 20 décembre le président de l'Assemblée nationale et élu La République en marche (LREM) François de Rugy d'être «en plein dérapage dans l'autoritarisme», alors, a-t-il souligné, qu'il n'a pas été élu «papa de l'Assemblée, ni directeur d'école» […]

     

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  • De Gaza à Jérusalem


    Par Haidar Eid – Le 14 décembre 2017 – Source Chronique de Palestine

    Wadi Joz, Jérusalem-Est, le 21 juillet 2017 – Les fidèles palestiniens organisent une prière de masse dans les rues de Jérusalem-Est après qu’Israël a installé des détecteurs de métaux à l’entrée de la mosquée Al-Aqsa – Photo : Yotam Ronen/Activestills.org

    Le président américain Donald Trump a pris la décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Peu importent le droit international, les résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité, la réaction arabe et musulmane ! Le Président des États-Unis d’Amérique s’en fiche complètement. Si les gens ne sont pas contents, ils n’ont qu’à aller se cogner la tête sur le « mur des lamentations » ! 

    Qu’est-ce que c’est Jérusalem ?

    Jérusalem c’est Zarnouqa, le village d’où ma famille et des milliers de villageois ont été chassés dans le vaste nettoyage ethnique de 1948 pour faire place aux Juifs ashkénazes d’Europe de l’Est et créer un État juif pur, semblable à l’Afrique du Sud de l’apartheid et à d’autres colonies de peuplement, un État qui ne vous accorde la citoyenneté que si vous êtes né d’une mère juive.

    Hélas, ma mère n’était pas juive et je dois donc vivre dans un camp de réfugiés, accepter d’avoir un statut inférieur, et renoncer à prier dans un des lieux les plus sacrés de l’islam, du christianisme et du judaïsme.

    Le Président Trump croit sincèrement que nous sommes biologiquement différents et que, par conséquent, nous n’avons pas le droit d’exister, ni de vivre sur cette terre, à moins d’accepter d’être des esclaves qui plus est reconnaissants !

    Que nous faut-il faire ?

    Premièrement, nous ne devons plus attendre l’accord des Israéliens sionistes. Plus de 23 ans de négociations, style Oslo, ne nous ont menés nulle part. Au contraire, ces prétendues négociations ont prolongé l’occupation et ont permis à Israël de rendre impossible l’établissement sur le terrain ne serait-ce que d’un semi-Bantoustan 1.

    En fait, nous devons faire de notre mieux pour isoler Israël par la résistance et exiger de la communauté internationale qu’elle mette en œuvre des politiques conformes au droit international, et qu’elle force Israël à respecter les résolutions internationales. Nous ne devons pas tenir compte des exigences du colonisateur car, malheureusement, elles sont encore plus exorbitantes que celles des Blancs d’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. Ils veulent éliminer totalement la population autochtone de Palestine. Il s’agit d’un processus systématique de nettoyage ethnique qui dure depuis 1948.

    Nous devons donc faire de ce moment notre tournant sud-africain en intensifiant le #BDS. Nous devons transmuer la colère du monde entier en un plan d’action qui fasse du Boycott, désinvestissement et sanctions, le flambeau de la paix et de la justice en Palestine.

    Il est temps de se débarrasser de la solution raciste des deux États, de renoncer aux accords d’Oslo et de trouver une alternative démocratique qui ne nie pas l’humanité des habitants de la Palestine historique, quelle que soit leur religion, leur race et leur sexe !

    On ne s’attend pas à ce que le président Trump soit d’accord avec ces idéaux démocratiques, mais qui s’en soucie ? Est-ce que ce ne sont pas les idéaux mêmes pour lesquels Nelson Mandela était prêt à mourir, comme il l’a dit très clairement lors du procès de Rivonia ? Et nous avons 12 millions de Mandela en Palestine.

    Traduction : Dominique Muselet

    Note

     
    1. Les bantoustans étaient les régions créées durant la période d’apartheid en Afrique du Sud et au Sud-Ouest africain, réservées aux populations noires et qui jouissaient à des degrés divers d’une certaine autonomie. Aujourd’hui, le terme bantoustan désigne par extension tout territoire ou région dont les habitants sont victimes de discriminations et se sentent considérés comme des « citoyens de deuxième classe » dans leur propre pays. ↩

  • La reprise économique – mais pour qui ?


    Par Chris Hamilton – Le 24 octobre 2017 – Source Econimica

    Comment juger de l’efficacité de la reprise économique depuis 2008 ? Beaucoup louent la Réserve fédérale pour ses actions visant à éviter une éventuelle dépression. Les politiques de la Réserve fédérale ont certainement contribué à promouvoir de nouvelles évaluations record des actifs financiers sur l’ensemble du spectre. Ces politiques ont entraîné une forte augmentation de la valeur nette de la richesse des ménages, mais ont créé le plus faible volume de nouveaux emplois nets à temps plein et les plus faibles augmentations de revenu réel depuis la Seconde Guerre mondiale. Le graphique ci-dessous montre l’écart entre la valeur nette de la richesse des ménages qui augmente rapidement (la valeur combinée de l’ensemble des actions, des biens immobiliers, des obligations, etc.) en pourcentage du revenu disponible stagnant depuis longtemps (ce qui reste après le paiement des impôts) et montre la décélération de la création d’emplois à temps plein.

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    Mais comme l’a remarqué hier Ray Dalio (à la tête de Bridgewater Associates, l’un des plus grands hedge funds au monde), la reprise n’est une reprise que pour les riches. Le graphique ci-dessous tiré de la propre enquête de la Fed sur les finances des consommateurs le montre, TOUTE la croissance record de la valeur nette de la richesse des ménages est tombée dans la poche des 20% des ménages ayant déjà les plus fortes rémunérations depuis 2007, tandis que le reste de la population a connu une baisse de cette valeur nette.

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    L’un des meilleurs et des plus impartiaux baromètres pour détailler l’impact de cette répartition inégale est la baisse record du taux de fécondité des femmes américaines. Au cours de chacune des périodes précédentes, il y a eu une augmentation parallèle du taux de fécondité, les jeunes adultes se sentant plus confiants et capables de former ou d’agrandir une famille. Cependant, depuis 2007, l’effondrement du taux de fécondité aux États-Unis par rapport à la hausse des valeurs nettes de la richesse des ménages met le doigt sur ce que recouvre réellement ce contraste saisissant.

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    Et ci-dessous, on montre encore une fois le taux de fécondité américain mais cette fois contre l’index de toutes les actions américaines cotées en bourse (représentées par l’indice Wilshire 5000). Les pics de fécondité ont coïncidé avec les pics économiques de 1991, 2001 et 2007. Il est clair que la reprise actuelle n’est pas une reprise pour ceux qui sont en âge de procréer, mais plutôt une récession ou une dépression pure et simple.

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    La Réserve fédérale protège, habilite et récompense un cercle toujours plus petit de détenteurs d’actifs tout en punissant la majorité croissante qui n’a que peu ou pas d’actifs… et s’assure que la grande majorité ne sera jamais propriétaire de ces actifs car leurs prix augmentent régulièrement par rapport aux salaires réels qui stagnent. Tout cela parce qu’un modèle économique défectueux, fondé sur la croissance perpétuelle de la population (se transformant en croissance de la consommation), est maintenant sorti des sentiers battus alors que la croissance de la classe des consommateurs s’effondre.

    Le graphique ci-dessous montre la croissance annuelle de la population des 15 ans et plus selon les groupes d’âges sur une année. Le vert foncé représente la croissance des 15-24 ans, le bleu les 25-54 ans, le jaune les 55-64 ans, et le rouge la croissance des 65 ans et plus. La décélération de la croissance entre le segment des 15-54 ans en bleu à partir de la fin des années 1980 jusqu’à la fin de la croissance en 2007 devrait être assez évidente. Cependant, la quantité et la qualité de la croissance de la population âgée de moins de 65 ans, en particulier les personnes âgées de 55 à 64 ans (en jaune), s’amenuisent… Cela déplace toute la croissance démographique vers le segment des 65 ans et plus. Il est à noter que les pics périodiques dans le graphique sont des ajustements « ponctuels » du recensement, pas de véritables pics de croissance démographique.

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    La part de la population qui croît est aussi importante parce que le revenu moyen et les dépenses sont au maximum lorsque le chef de ménage atteint les 45-54 ans avant de commencer à vraiment ralentir une fois que le chef de ménage a atteint les 65 ans. Au moment où il passe les 75 ans ou plus, le revenu moyen et les dépenses sont réduits de moitié et sa volonté d’utiliser le crédit pour amplifier sa consommation s’effondre (graphique ci-dessous).

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    Ci-dessous, voici un aperçu de la variation de la population annuelle des États-Unis de 15 ans et plus d’une année sur l’autre. Examinez la dynamique qui a mené à la « grande crise financière » de 2008 (premier cercle en pointillé). La croissance de la population des moins de 55 ans a cessé, du moins temporairement. Comparez cela à la dynamique depuis 2008 s’intensifiant vraiment maintenant. Le flux sans précédent des immigrants clandestins, conjugué à des décennies de faibles taux de natalité, laisse entrevoir une longue période de croissance faible ou nulle (ou de dépeuplement potentiel) chez les moins de 65 ans. Je suis sûr que la farce que représente l’embellie actuelle dans les prix des actifs (avec les coups de pouce de la Banque Centrale et qui sait quoi d’autre qui contribue positivement à faire pencher la balance) a tout à voir avec cela.

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    Enfin, l’effondrement de la croissance de la population des 20/65 ans en Amérique du Nord (États-Unis / Canada) ne fait que s’accélérer et la croissance de la population dans les décennies à venir se situera dans la population des 65 ans et plus (graphique ci-dessous). (Données venant du recensement américain et de l’ONU).

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    Alors que les présidents et les partis politiques sont régulièrement chassés du « pouvoir », à tour de rôle, la Fed n’a pas changé depuis des décennies. Les politiques de la Fed protègent les Américains les plus riches (bien que ce soit plutôt les 1% à 2% les plus riches qui profitent vraiment de ces avantages). À l’inverse, les politiques de la Fed pénalisent les 80% restants qui détiennent peu d’actifs. Malheureusement, une population vieillissante ne permettra pas à l’Amérique de sortir de ce trou. Seul un changement radical et « révolutionnaire » par rapport aux paradigmes actuels et la suppression des « pouvoirs en place » peuvent potentiellement sauver les 80% les plus pauvres de la course au rêve américain. Mais bien sûr, mieux vaut s’assurer que tout « nouveau maître » n’est pas le même ou même pire que l’« ancien ».

    Chris Hamilton

    Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone