• En plein cœur de l’été 2019 en Syrie. L’embargo et les sanctions occidentales empêchent la reconstruction du pays et le redressement économique.

    Il reste des foyers de grande tension comme la province d’Idleb et le nord-est du pays

    Analyses: 
     
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    En juillet, il fait d’habitude très chaud à Alep. C’est le mois où beaucoup de jeunes participaient à des camps en dehors de la ville. Il y avait tous les jours des départs de groupes de campeurs vers les lieux d’estivage. Certains allaient à la montagne comme à Kessab, d’autres à Marmarita ou à Machta el Helou dans la vallée des chrétiens. Ceux qui connaissent ces régions de la Syrie savent qu’on y trouve souvent des enfants et des jeunes qui parcourent les routes des villages, les unsen promenade et d’autres en camp volant. Cet été, et depuis deux ans, ces routes, désertées pendant au moins 5 ans à cause de la guerre, ont vu les jeunes revenir et en nombre. Il reste d’autres lieux qui leur sont toujours interdits : Les villages chrétiens de la province d’Idleb comme Knayeh, Yacoubieh et Ghassanieh où il ne reste qu’une petite, toute petite communauté de chrétiens.

    Quoiqu’une bonne partie du pays ait été libérée, et que les médias ne parlent que de temps en temps de la Syrie, il reste quand même des foyers de grande tension comme la province d’Idleb et le nord-est du pays.

    L’armée syrienne est en train de mener des combats pour libérer Idleb, province tenue par le front al Nosra. Peut-on espérer qu’un jour prochain toutes ces régions puissent être libérées ? Nous le souhaitons ainsi que le retour à la souveraineté nationale de tous les territoires occupés.

    Entre temps, nous subissons les conséquences d’un embargo et des sanctions occidentales qui empêchent la reconstruction du pays et le redressement économique. Les Syriens s’appauvrissent. Le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer.

    Je pense à cet homme âgé de plus de 75 ans, ancien élève des Maristes, qui se retrouve sans aucune ressource économique :

    « Les quelques économies quej’avais réalisées sont épuisées. Il ne me reste plus rien. Je n’étais pas pauvre. Je gagnais ma vie. J’ai élevé ma famille dans des conditions moyennes mais dignes.Aujourd’hui, je suis pauvre ! ».

    Pauvre… Pauvreté… Misère… Ne pas manger à sa faim…Ne pas trouver un travail… La population, qui a souffert des atrocités de la guerre, continue à payer très fort le prix d’avoir résisté et d’avoir accepté de rester. En écoutant les gens, plusieurs croient qu’ils ont fait le mauvais choix de ne pas quitter surtout, quand des parents ou des amis, qui ont émigré et réussi à s’adapter dans les pays d’émigration, leur décrivent leur situation.

    Et ce n’est pas fini : à l’horizon pointe inlassablement cette angoisse d’une possible guerre qui pourrait enflammer toute la région du Moyen Orient.

    Certains quartiers d’Alep continuent à être la cible d’obus qui font, souvent, des victimes civiles. Et malgré cela, Alep veut renaitre de ses cendres. Ses habitants font tout leur possible pour sortir de leur misère, pour « Choisir la vie ». Ce n’est pas toujours facile. Nous rencontrons souvent des mères de familles veuves, divorcées ou qui n’ont aucune nouvelle de leur mari disparu. Elles ont 3 ou 4 enfants. La guerre est passée dans leur foyer. Elle ne les a pas uniquement obligées à se déplacer tant de fois et à vivre dans des quartiers qu’elles neconnaissaient pas, avec des gens qui ne sont pas des leur mais elle les a aussi obligées à vivre dans la plus grande misère. Je ne veux pas dresser une liste noire des drames vécus mais c’est une réalité terrible.

    Se promener dans certaines rues d’Alep, voir les gens fumer un narguilé dans un café, observer les apparences d’une vie normale… Tout cela est réel. Même une ruelle des souks d’Alep a été complètement restaurée. Elle fait peau neuve touten gardant le style ancien…Mais il reste beaucoup à faire, surtout refairel’homme, refaire la communauté, refaire l’appartenance et la citoyenneté. Il reste à éduquer aux valeurs : s’ouvrir à l’autre, diffèrent, et le respecter, résoudre pacifiquement les différences, et se déplacer vers le plus démuni…

    Il y a deux mois, le programme « Pueblo de Dios » de la télévision espagnole a présenté en deux temps l’action et la mission des Maristes Bleus. L’équipe de la télévision avait passé une semaine parmi nous. La première émission avait pour titre « Les Héros du silence ».

    Sommes-nous vraiment des « Héros » ? De quel silence s’agit-il ?

    Presque 3 ans après la fin des combats dans la ville d’Alep, notre mission est deplus en plus actuelle. Etre au service de la population surtout des personnes les plus vulnérables.

    Nous continuons à être au secours des déplacés. Nous payons les loyersd’appartements de centaines de familles qui n’ont pas pu regagner leur domicile.

    Nous aidons dans la mesure de nos moyens à soigner gratuitement, dans les meilleurs hôpitaux de la ville, les plus démunis.

    Notre centre d’éducation pour adultes, le MIT, continue à organiser des sessions de formation, d’apprentissage et de support psychologique.

    Afin de créer des opportunités de travail et d’encourager les jeunes à rester au pays, le programme Micro-Projets continue à assurer une formation à des dizaines de jeunes sur « Comment lancer son propre micro-projet » et à soutenir financièrement les micro-projets que notre jury sélectionne.

    L’année scolaire des projets éducatifs des enfants de 3 à 7 ans (Apprendre A Grandir et Je Veux Apprendre) est terminée et des activités d’été ont été organisées durant les mois de juin et juillet. Les inscriptions pour l’année prochaine annoncent une demande grandissante à laquelle nous ne pouvons toujours pas satisfaire, vu l’espace réduit que nous avons.

    Nous continuons à animer le camp de déplacés « SHAHBA » à 25 kilomètresd’Alep. Nous y allons plusieurs fois par semaine pour prendre en chargel’éducation et l’instruction des enfants et des adolescents, l’accompagnement desmamans et la distribution de denrées alimentaires et de produits d’hygiène. Récemment, nous avons démarré un programme médical avec la visite régulièred’un gynécologue et d’un interniste et la fourniture gratuite des médicaments nécessaires.

    Les jeunes déplacés du camp ont suivi durant 5 mois des sessions de formation professionnelle (maquillage et couture pour les jeunes filles, peinture en bâtiments et coiffure pour les jeunes hommes). Les participants ont ensuite reçu une attestation de présence et un outil de travail correspondant au métier appris. Nous espérons pouvoir continuer à former les jeunes à des métiers d’avenir.

    Notre bibliothèque ambulante pour le camp s’enrichit de plus en plus de livres delecture. Nous encourageons tous les enfants, même s’ils ne savent pas lire, àemprunter des livres. Le livre devient un ami, une source d’inspiration et d’imagination, une occasion pour apprendre plus vite. Les responsables profitentde l’écran installé dans la bibliothèque pour faire des activités éducatives en projetant des films ou en proposant des jeux de culture générale.

    A l’occasion de la fin du Ramadan, nous avons organisé, au camp, une grande fête pour les familles déplacées, une Kermesse pour les enfants et une distribution de vêtements neufs pour tout le monde

    Heartmade, pour le recyclage de tissus et de vêtements, va faire peau neuve. Un nouveau magasin a été loué. Il se situe dans une rue plus commerciale. Les travaux de décor seront terminés prochainement et nous espérons fairel’ouverture autour du 15 août.

    L’équipe de Seeds prépare un nouveau plan d’action pour l’année prochaine. Nous allons élargir l’espace de notre tente pour accueillir d’autres enfants etjeunes pour un soutien psychologique de plus en plus perfectionné.

    Plusieurs amis sont venus passer un grand temps avec nous. Ils ont participé àplein d’activités éducatives : Soumaya Hallak pour la musique, Diane Antakli des Baroudeurs de l’Espoir pour le sport et Veronica Hurtubia pour une 2eme session de formation à la résilience.

    Les réunions de formation et de développement de la femme se déroulent avec beaucoup de succès. Les femmes du projet « Coupe et couture » ont terminé la 7eme session d’apprentissage. Elles en sont très satisfaites.

    « Goutte de lait » continue à être au service de 3000 enfants qui reçoivent régulièrement leur ration mensuelle de lait.

    Cet été, et pour une première, nous organisons un séjour d’une semaine au Liban pour toute notre équipe de bénévoles Maristes Bleus. En effet, Les frèresMaristes ont une maison d’estivage à Faraya (Liban). Nous y serons du 5 au 12 août. Ce sera un temps de convivialité et de repos … Un temps de spiritualité et de découverte du Liban et, pour certains, un temps de retrouver des parents qu’ils n’ont pas pu voir depuis des années.

    Pour terminer, je partage avec vous ce texte de jean d’Ormesson dans son livre« Un hosanna sans fin ».

    « Les chrétiens n’ont pas le droit de se plaindre – d’ailleurs, ils ne se plaignent pas. Non seulement il ne peut pas leur être interdit de croire en un Dieu créateur du ciel et de la terre, mais ils ont la chance d’avoir pour modèle, sous leurs yeux, un personnage à qui l’existence et la place dans notre histoire ne peuvent pas être contestées : Jésus.

    Lui au moins, il est permis de l’admirer et de l’aimer sans se poser trop dequestion sur sa réalité. Si quelqu’un a laissé une trace éclatante dans l’esprit deshommes, c’est bien le Christ Jésus. »

    Bonnes vacances. Remplissons nos poumons de la création…

    Fr. Georges Sabe
    Pour les Maristes Bleus

    Le 25 juillet 2019

    http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59252


  • Israël possède «L’armée la plus morale du monde»?

    «L'intellectuel» français terrifiant Bernard-Henri Levy se trompe

     
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    Il y a huit jours, dans le village de Wadi al-Hummus, à Jérusalem-Est occupée illégalement par Israël, onze bâtiments palestiniens contenant soixante-dix appartements de familles, ont été démolis par une opération militaire menée par plus de mille soldats, policiers et employés municipaux, avec des bulldozers, des tractopelles et des explosifs. Les habitants qui ont résisté ont été roués de coups par les soldats, jetés en bas des escaliers, et ont même été tirés à bout portant avec des balles de caoutchouc. Les soldats ont été filmés en train de rire et de fêter leur sale job. Les occupants qui n’ont pas résisté et qui ont levé les mains en signe de reddition, n’ont pas été épargnés, tout comme les observateurs étrangers qui se sont joints à ceux qui protestaient d’indignation. Les blessures subies par quelques victimes ont été photographiées et sont disponibles en ligne.

    Douze Palestiniens et quatre observateurs britanniques ont dû être hospitalisés. Les Britanniques ont dit avoir été « piétinés, traînés par les cheveux, étranglés avec un foulard et aspergés de spray au poivre par la police des frontières israélienne. » L’un des hospitalisés a raconté comment les soldats israéliens l’ont traîné par les pieds, soulevé et frappé à coups de pied dans l’estomac, pendant qu’un soldat lui frappait la tête avec le pied à quatre reprises « à pleine puissance » avant de se tenir sur sa tête et de lui tirer les cheveux. Un autre a eu une fracture aux côtes après que « [le policier] m’a shooté dans la gorge et que d’autres ont commencé à me frapper au torse. C’était une démonstration de violence sadique… »

    Un autre observateur étranger a aussi été traîné hors de la maison : «… ses mains ont été écrasées au point de lui infliger une fracture aux articulations de la main gauche, et sa main droite qui a subi de graves lésions tissulaires, restera définitivement déformée à moins de subir une intervention de chirurgie esthétique. »

    Edmond Sichrovsky, un activiste autrichien d’origine juive qui se trouvait dans l’un des bâtiments, a raconté comment les forces israéliennes ont enfoncé la porte, traîné dehors en premier les Palestiniens, « frappé le grand-père au sol devant ses petits-enfants qui pleuraient et criaient. » Les téléphones portables ont été pris de force pour exclure toute prise de vue ou photo avant que les soldats ne commencent à l’attaquer, ainsi que quatre autres activistes. « J’ai été frappé à plusieurs reprises et me suis agenouillé, ce qui m’a fait saigner du nez et laissé de multiples coupures, ainsi que les lunettes cassées d’un coup de genou au visage. Une fois dehors, ils m’ont plaqué contre une voiture en criant des insultes contre moi et les militantes, en les qualifiant de putains. »

    Les bâtiments ont été détruits parce qu’ils étaient trop près du mur de séparation israélien, le gouvernement de Benjamin Netanyahou parlant « de problèmes de sécurité. » Les familles qui vivaient dans les bâtiments n’ont eu ni le temps ni la possibilité d’enlever leurs meubles et leurs autres biens. Ils devront maintenant fouiller les décombres pour voir ce qu’ils peuvent récupérer, si les soldats israéliens le leur permettent. Ils devront aussi trouver d’autres endroits pour vivre, les Israéliens n’ayant pris aucune disposition pour les héberger.

    Les bâtiments avaient été construits légalement sur des terres sous contrôle de l’Autorité palestinienne, un détail que les autorités israéliennes ont choisi de considérer hors de propos. Quand les Palestiniens protestent contre ce genre de comportement arbitraire, ils sont renvoyés devant les tribunaux militaires israéliens, qui entérinent toujours les décisions du gouvernement. Et la kleptocratie de Netanyahou a clairement fait savoir qu’elle ne reconnaissait pas le droit international sur le traitement des personnes sous occupation.

    Les bâtiments ont été détruits quelques jours après que des colons israéliens déchaînés poursuivaient leur campagne de destruction des moyens de subsistance de leurs voisins palestiniens. Le 10 juillet, en Cisjordanie, dans une démarche délibérée visant à chasser les Arabes de leurs terres en rendant impossible l’agriculture et en étranglant l’économie locale, des centaines d’oliviers ont été brûlés. Les oliviers sont particulièrement ciblés car cette culture marchande met plusieurs années à pousser et à produire. Il est aussi bien connu que les colons israéliens tuent le bétail, empoisonnent l’eau, détruisent les cultures, incendient les bâtiments, battent et même tuent les agriculteurs palestiniens et leurs familles. Et à Hébron, les colons ont encerclé la vieille ville, jeté des excréments et diverses ordures dans les magasins palestiniens situés en contrebas qui tentent toujours de travailler. Il ne devrait surprendre personne que les colons juifs qui se livrent à la violence sont rarement arrêtés, encore moins jugés et quasiment jamais punis. L’horrible régime de Benjamin Netanyahou a déclaré que ce qui était naguère la Palestine est désormais le pays appelé Israël, et qu’il est uniquement pour les Juifs. Le meurtre d’un Palestinien par un Israélien juif, est considéré de facto comme un délit mineur.

    Et pendant ce temps, le carnage se poursuit à Gaza, avec plus de 200 morts et plusieurs milliers de blessés parmi les manifestants palestiniens désarmés, dont beaucoup d’enfants et de membres du corps médical. Dernièrement, les tireurs embusqués de l’armée israélienne ont reçu l’ordre de viser les chevilles des manifestants, pour qu’ils restent mutilés à vie. Voilà les recettes qu’il faut appliquer pour être « l’armée la plus morale » du monde, comme le raconte le pseudo-intellectuel français Bernard-Henri Levy, qui démontre cette fois encore que la tribu sait se serrer les coudes. Mais les crimes de guerre d’Israël nécessitent aussi le soutien illimité des États-Unis, à la fois en argent et en couverture politique, pour permettre que tout arrive. Israël ne tuerait pas les Palestiniens avec une telle impunité sans le feu vert de Donald Trump et de son ami colon, l’ambassadeur David Friedman, soutenu par un Congrès qui semble préférer les Israéliens aux Étasuniens.

    Comment se fait-il que le traitement horrible que réservent aux Palestiniens les Israéliens, aidés et encouragés par la diaspora juive mondiale, ne figure pas dans les gros titres du monde entier ? Pourquoi mon gouvernement, avec son programme hautement suspect, mais néanmoins déclaré, consistant à « apporter la démocratie et la liberté à tous », reste le bec clos à propos des Palestiniens ? Ou ne condamne-t-il pas le comportement d’Israël, comme il l’a déjà fait pour l’Afrique du Sud ?

    Peut-on seulement imaginer ce que seraient les manchettes du New York Times et du Washington Post, si des soldats et des policiers expulsaient et tabassaient les résidents de logements dans une ville aux États-Unis ? Mais curieusement, Israël s’en tire toujours, quoi qu’il fasse, et les politiciens des deux bords se réjouissent de l’immuabilité de la « relation spéciale » avec l’État juif.

    À la suite des démolitions de maisons, en opposant son veto au Conseil de sécurité, Washington a une fois de plus empêché les Nations Unies de blâmer Israël pour son comportement. En conséquence, l’État juif n’est jamais tenu pour responsable de ses agissements horribles.

    Pour être vraiment honnête, il faut dire qu’Israël est le nec plus ultra en matière de régime voyou. Avec l’aide du compère étasunien, il est parfait pour transformer ses voisins en ruines fumantes. Israël est manifestement malfaisant, et il n’est pas dans l’intérêt des États-Unis de continuer à être entraîné dans cette déchéance morale.

    Philip Giraldi

    Article original en anglais :

    Israel Has “the Most Moral Army in the World”?, 30 juillet 2019

    Cet article a été publié initialement en anglais par The Unz Review

    Original : www.unz.com/pgiraldi/israel-has-the-most-moral-army-in-the-world/

    Traduction Petrus Lombard via Réseau International


  • Mafia versus Empire

     
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    Nous avons tous une idée de ce que sont et font les Mafias dans les diverses régions du monde. On les qualifie d’organisations criminelles donnant suite au crime organisé. Selon leur envergure et leur puissance, ces Mafias s’imposeront dans leurs milieux et feront respecter leurs lois.  Leur capacité de corruption leur permettra d’acheter des juges, des politiciens et même des autorités religieuses. Leurs ennemis devront faire face à la loi du plus fort et du plus violent. Les assassinats, les mises à feu de barres et d’édifices qui leur font obstacle, feront partie de leur arsenal pour mettre au pas les récalcitrants.

    Le crime organisé, au niveau de ces mafias urbaines et régionales, s’enrichit avec la vente des drogues et des boissons, la traite des femmes,  le commerce des armes, le vol de banques, etc. Ils sont et font la loi qui les sert le mieux. Sous ce dernier aspect, ils ne sont pas sans faire penser à l’Empire, aux ambitions illimitées,  pour qui les lois deviennent celles qui lui permettent de satisfaire pleinement ses intérêts. À ce titre, nous pouvons dire, à la lumière d’un certain nombre de faits, que l’Empire étasunien répond parfaitement à ce profil d’État qui se comporte comme une Mafia pour qui la seule loi qui prévaut est celle qui le sert au mieux.

    Lorsque nous regardons le comportement et les interventions de cet Empire au Venezuela et à Cuba, entre autres, nousréalisons que la Loi internationale, consacrée dans la Charte des Nations Unies, n’a aucune influence sur ses actions criminelles menées contre ces deux pays.

    À l’occasion du Forum de Sao Pablo qui s’est réalisée au Venezuela, du 25 au 28 de juillet, le ministre des Relations extérieures de Cuba a pris la parole pour demander aux institutions internationales et régionales d’intervenir devant l’accentuation des sanctions et du blocus économique contre Cuba. Il a eu, entre autres, ces paroles :

    « “#EEUU augmente les actions de piratage économique contre #Cuba. Ils exercent des activités illégales de surveillance et de persécution des navires et menacent les compagnies de transport maritime, les compagnies d’assurance et les gouvernements d’empêcher l’arrivée de carburant dans le pays. C’est un plan génocidaire | # NoMoreLock ” (1)

    Dans ce cas, l’Empire se comporte comme une véritable organisation criminelle, caractéristique de toute Mafia.

    Il en va de même pour le Venezuela, victime de cette mafia impériale qui a mis la main sur plus de 25 milliards de dollars du  peuple vénézuélien, argent destiné à l’achat de médicaments, de produits alimentaires et de produits industriels. Selon des études menées par des étudiants universitaires , ces sanctions auraient fait plus de 40 000 morts de 2017 à 2019. C’est quelque chose de grave. Tout cela, évidemment, hors de toute norme internationale. Non seulement il commet ces crimes, mais il en arrive à se joindre, avec sa corruption, gouvernements,  épiscopat, État du Vatican et pays d’Europe pour faire du Gouvernement  révolutionnaire le grand responsable de la misère du peuple due à  sa mauvaise administration. Inutile d’ajouter que la grande majorité des médias de communication sur lesquels il a plein pouvoir, vont amplifier cette conviction  et passer sous silence tous ces crimes commis à l’encontre du droit international.

    Je voudrais bien que toutes ces bonnes âmes qui soutiennent cet Empire nous disent comment il est possible qu’il soit le sauveur de peuples et d’humanité tout en agissant hors du droit international, volant par milliards de dollars ces peuples, générant, par mercenaires interposés, la violence au sein de ces mêmes populations, interdisant le commerce international y pénalisant tous ceux qui se risqueraient à défier ces sanctions. Nous sommes loin du personnage évangélique du bon samaritain. Nous sommes plus près du personnage du « Parrain » qui voit à ses intérêts et qui agit selon ses propres lois. Le silence des pays et institutions religieuses sur ses crimes les transforme en complices de ces derniers.

    En 2018, le papa François s’est rendu à Palerme pour y rencontrer le peuple, mais aussi, pour s’adresser à la Mafia en des termes sans équivoques qui les excluaient de toute compatibilité avec les enseignements des Évangiles et de la foi chrétienne.  Il a pris son courage à deux mains et les a excommuniés.(2)

    Dans pareil contexte, il est normal que nous interpellions le pape François par rapport à cette mafia impériale qui agit en défiant le droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes. À ce jour, il s’est bien gardé de dénoncer en termes clairs cet interventionnisme illégal et criminel de cet empire dans les pays plus haut mentionnés.  Son silence sur cette question pourrait laisser entendre qu’il n’a pas la liberté pour le faire ou qu’il ne juge pas pertinent de le faire.

    Il s’agit de crimes contre le droit international et l’humanité des peuples, directement victimes de ces interventions.

    Oscar Fortin

     

     


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    FERUS NEWSLETTER 8 AOUT 2019

    ACTUALITES FRANCE

    100 loups à abattre : recours au Conseil d'Etat

    Le nouvel arrêté ministériel rehaussant le nombre de loups à abattre cette année (passant à 19 % de prélèvement soit 100 loups pouvant être tués en 2019) a été signé fin juillet, faisant fi des avis scientifiques, des études internationales, et de l'opposition des citoyens et des associations.

    Immunité pastorale en Ariège ?  

    Le 17 juillet dernier, un véhicule de l'ONCFS a été incendié en Ariège. Depuis des années, les opposants à l’ours ariégeois se permettent toutes les outrances, sans jamais être inquiétés par la Justice. Les associations font le point ==>> voir ici.

    Dans ce contexte (absence des gardes ONCFS), FERUS relance Vigie ours contre le braconnage des ours et en appelle à la vigilance des randonneurs ==>> voir ici.

    Manifeste d'Helsinki pour la protection du loup en Europe 

    Les 7 et 8 juin s’est déroulé en Finlande le second meeting de l’EAWC (Alliance européenne pour la conservation du loup), collectif d’associations européennes dont FERUS est membre fondateur. Un manifeste destiné au Parlement européen a été signé par une quinzaine d’associations ==>> voir ici. 

    Ours : des chiffres bien mal interprétés !  

    Tous les retours terrain nous indiquent que certains éleveurs ont décidé de déclarer toute bête trouvée morte pour essayer d’être indemnisé. On comprend pourquoi le nombre de dégâts trop hâtivement attribués à l‘ours n‘est pas prêt de diminuer ; les prédations réellement causées par l’ours, elles, n’augmentent pas forcément : toute déclaration n’est pas un dégât d’ours !Retour sur la réalité des chiffres ==>> ICI.

    Le point sur le loup de la plaine Lorraine

    L’État prépare un arrêté permettant le tir d’élimination de ce loup, en dépit du travail conduit sur le terrain par des éleveurs et des associations de protection de la nature pour permettre une cohabitation pacifique du loup et de l’élevage ovin. Deux pétitions sont à signer (+ de 200 000 signatures cumulées). Lire la suite.

    Voir aussi ==>> les associations demandent une entrevue au préfet.

    Troupeaux en Ariège ou comment l'Etat dilapide l'argent public

    Malgré l’absence de prédation, la préfecture de l’Ariège a attribué à l’ours le dérochement de l’estive du Mont Rouch il y a quelques jours. FERUS dénonce une nouvelle fois cette approche. Lire la suite.

    ==>> Lettre ouverte à Madame le Préfet de l'Ariège

    Effarouchement des ours

    Les résultats de la consultation publique ont été publiés : 95 % s'est opposé au projet d'arrêté permettant l'effarouchement des ours. Voir ici. Par ailleurs, les associations de CAP-Ours ont adressé une lettre ouverte aux préfets pyrénéens pour leur demander de n'accorder aucune autorisation d'effarouchement, pour la sécurité des ours comme celle des hommes. Voir ici.

    Voir aussi :

    REVUE DE PRESSE FRANCE

    Débat ours sur Sud Radio avec FERUS, l'Aspas, Le Conseil départemental de l'Ariège et la Chambre d'Agriculture de l'Ariège ==>> YouTube

    Chiens de protection et randonneurs, besoin d'un décodeur (vidéo) ==>> DREAL ARA

    Abattage de loups : des ONG préparent la riposte ==>> Orange

    Sur les traces du loup sauvage avec JM Bertrand ==>> France Inter

    Le chacal doré, futur trésor de la faune française ==>> FNE

    REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE

     

    Une cinquième meute en Suisse ==>> Le Matin

    Des oursons comme bouclier (Suède) ==>> Université de Sherbrooke

    Interaction loups / ours polaire ==>> National Geographic

    Naissance de lynx dans le Palatinat ==>> Dernières Nouvelles d'Alsace

    Belgique : un loup de lignée italo-alpine et naissance de louveteaux ==>> Rtbf

     

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    Souffrance animale : êtes-vous avec moi ?


    Chers amis du Naturel,

    Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un sujet très délicat.

    Explosif, même.

    Ceux qui osent en parler se font parfois traîner dans la boue.

    Mais je tiens à vous en parler quand même.

    Car il m’est impossible de rester muet devant cette « tradition religieuse » :
      • Qui impose une torture inutile aux animaux ;

    • Et qui pose un réel risque de santé publique.

    Je veux parler de l’abattage rituel.

    Il consiste à saigner les animaux à morts, sans les étourdir au préalable.

    Les pauvres bêtes meurent dans d’atroces souffrances... alors qu’ils auraient pu partir en paix s’ils avaient été étourdis au préalable !

    Une dérogation qui n’a plus lieu d’être au 21ème siècle

    En 1964, la France a interdit l’abattage des animaux sans étourdissement.

    C’était une mesure d’humanité et de bon sens.

    Mais à l’époque, la France a aussi autorisé une « dérogation » pour les traditions religieuses !

    Ceux qui suivent des rites religieux ont conservé le droit de saigner la bête sans l’étourdir.

    Le drame, c’est que la souffrance est alors inimaginable... et peut durer jusqu’à 11 minutes !

    D’après Claudia Terlouw, éthologue à l’INRA de Clermont Ferrant[1] :
      • Les moutons mettent jusqu’à 1 minute pour perdre connaissance ;

      • Les veaux peuvent souffrir le martyr pendant 5 longues minutes ;

    • Et les vaches peuvent subir cette torture pendant 11 minutes !!

    Rendez-vous compte : 11 minutes, c’est 660 secondes.

    Chaque seconde à se vider de son sang est une terrible épreuve... alors 660 secondes !!!

    Selon vous, est-il normal de faire subir ça à nos amis les animaux, au 21ème siècle ?

    Pour moi, c’est NON, NON ET NON.

    Surtout que cela entraîne des risques sanitaires :

    Et en plus, c’est un problème pour la santé publique !

    On ne vous le dit jamais, mais l’abattage rituel pose des risques inutiles pour la santé.

    Tous les experts le savent : quand un animal est abattu, il est très important que son œsophage reste intact.

    Sinon, le contenu de l’estomac risque d’être régurgité... et contaminer la viande qui va finir chez votre boucher !

    Et pourtant, c’est ce qui se passe avec l’abattage rituel. Écoutez ce qu’explique le vétérinaire Michel Courat[2] :
     
    « En théorie, on demande aux abatteurs de retirer toute la partie de la viande qui aurait pu être souillée. Mais, dans la pratique, cela représente une perte de profit considérable. Cette étape a donc tendance à passer à la trappe.

    Elle est souvent remplacée par un jet d'eau, ce qui est encore pire : au lieu de retirer les potentielles bactéries, vous étalez le risque de contamination à l'ensemble de la carcasse et créez un brouillard, un spray en quelque sorte, qui est, pour le coup, très chargé en bactéries. »

    C’est confirmé par Gilbert Mouthon, ancien professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Maison Alfort :
     
    « Le contenu de l’estomac se déverse sur la tête et le collier de l’animal, contaminant toute la viande. Il n’y a aucune mesure permettant d’éliminer cette contamination. A moins de chauffer les carcasses à 70 °C à cœur pour éliminer toutes les bactéries E. coli ! ».

    Et cette menace de santé publique n’a rien de théorique.

    Manger un steak haché industriel saignant, c’est « jouer à la roulette russe »

    En 2012, trois enfants ont été hospitalisés à Bordeaux pour avoir mangé des steaks hachés contaminés par la bactérie E. coli.

    L’un deux, une fillette de huit ans, est passée près de la catastrophe, après des heures de réanimation.

    Même drame à Limbourg, en Belgique : 19 personnes ont été intoxiquées par la bactérie E. Coli. Trois enfants ont été victime de complications graves aux reins et au cerveau. Le petit Nolan, 4 ans, a passé plusieurs jours en soins intensifs pour s’en sortir.

    Après enquête, on a découvert que la viande est venue de l’abattoir halal de Genk, qui pratique l’abattage rituel.

    Pour la journaliste Anne de Loisy, qui a enquêté pendant 3 ans au cœur de la filière viande, l’abatage rituel est une « bombe à retardement » :
     
    « Manger un steak haché industriel saignant, c'est jouer à la roulette russe. Surtout pour les enfants. Il faut absolument cuire un steak haché à 72 degrés pour tuer la bactérie E. coli. (…) En France, elle touche 150 à 200 enfants de moins de 15 ans par an. Or, cette bactérie se trouve dans l'estomac de la vache et sur sa peau. Tout manque d'hygiène et de contrôle est vecteur de risques.

    Et le problème est que ce sont les parties les plus susceptibles d'être souillées au moment de la saignée par un déversement accidentel de l'estomac, que l'on destine aujourd'hui à la fabrication de steaks hachés »

    Et le pire, c’est qu’il est impossible de savoir comment a été abattue votre viande !

    Non, il ne suffit pas de lire les étiquettes !

    Cela paraît fou, mais ce n’est pas écrit sur les étiquettes.

    La loi oblige les industriels à donner le nombre exact de calories ou de protéinesde votre viande...

    ...mais rien ne les oblige à vous dire si la bête a été égorgée vivante ou non !

    Le journal 60 millions de consommateurs le confirme :
     
    « Il n’y a pas d’obligation de traçabilité en matière de mode d’abattage. Vous n’avez donc pas la possibilité de savoir si le bœuf dont vous vous apprêtez à manger l’entrecôte a été abattu par égorgement avec ou sans étourdissement ». [3]

    Ne pensez-vous pas que vous avez le droit de savoir ce que vous mangez ?

    Aux Pays-Bas, les viandes d’animaux abattus sans étourdissement doivent être étiquetées comme telleset présentées en magasin de façon séparée des autres viandes.

    Cela paraît vraiment la moindre des choses, non ?

    Le vrai problème avec ce sujet « sensible »

    Le gros problème, c’est que ce sujet est « tabou ».

    Écoutez ce que dit Brigitte Bardot, qui a consacré sa vie à défendre les animaux :
     
    « Je suis très remonté contre certains journalistes et politiques qui me traînent dans la boue, qui me traitent de raciste car je suis contre l'abattage rituel. Ça me donne mal au cœur. C'est dégueulasse...

    Saigner les animaux sans les étourdir et en faire une tradition. Ça je ne supporte pas. C'est un massacre d'innocents... On les fait souffrir au nom de je ne sais quoi ».[4]

    Tout le problème est là.

    L’abattage rituel est pratiqué par les traditions juives et musulmanes.

    Du coup, si vous parlez de ce sujet, vous risquez d’être accusé d’intolérance et de racisme !

    Et pourtant, des personnalités comme Dalil Boubakeur, ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris, reconnaissent que c’est une question légitime :
     
    « J’ai personnellement assuré à Brigitte Bardot, lorsque je l’ai rencontrée, que l’Islam n’est pas hostile à l’étourdissement mais à condition qu’il ne soit pas irréversible ».[5]

    De son côté, l’avocat franco-israélien Arno Klarsfeld s’est même prononcé pour l’interdiction progressive de l’abattage rituel, casher ou hallal :
     
    « Je pense depuis longtemps qu’un jour viendra où l’on se retournera sur la manière dont on traite les animaux. Les animaux ont une conscience, des sentiments… ».[6]

    Mais malgré tout, cela reste un sujet risqué.

    Dites-moi : pétition ou pas pétition ?

    Voilà pourquoi j’ai besoin de votre avis.

    Dois-je lancer une pétition sur ce sujet « brûlant » ?

    Comprenez-moi : je suis convaincu qu’il faut changer les choses.

    Mais en même temps, je ne voudrais pas mettre en dangers les autres combats capitaux de notre association :
      • Pour la défense de l’herboristerie et des huiles essentielles ;

      • Pour les victimes du Levothyrox ;

      • Contre les pesticides à outrance et le Roundup cancérigène de Monsanto ;

    • Contre l’obligation de vacciner les nourrissons à l’hépatite B (une maladie d’adulte)..

    …et pour la défense de l’homéopathie, gravement en danger aujourd’hui !

    Je ne voudrais pas prendre le risque d’être attaqué, accusé de racisme et peut-être banni sur Internet et réduit au silence.

    Alors dites-moi : le jeu en vaut-il la chandelle ?

    Dois-je lancer une pétition ?

    Merci de me répondre en cliquant ici.

    Je compte sur vous.

    Votre dévoué,

    Guillaume Chopin
    Association Santé Naturelle


    ​Voir les sources