• le neuf-quinze : BHL, les guerres, et les tartes  

     
     
     
    09h15 le neuf-quinze
    BHL, les guerres, et les tartes

    Cet aveuglement du système sur lui-même, cet aveuglement de boeuf. Alors, Bernard-Henri Lévy, demande Benoit Duquesne à son invité, à qui il vient de consacrer toute son émission, alors, les medias, votre image, votre chemise, c'est important pour vous, non ? Et, perspicace : "Vous mettez en scène tout ce que vous faites". L'autre : "J'essaie d'être efficace". Duquesne : "Et ça passe par les medias ? Est-ce qu'il y a une part de drogue dedans ? Les caméras, c'est indissociable de vous ?" Alors BHL : "Posez-vous ces questions à vous même. Vous m'invitez aujourd'hui, vous avez voulu faire ce film, vous savez très bien que je n'étais pas très chaud. Interrogez-vous vous, pourquoi vous avez voulu faire un film sur moi." Bien joué, une fois de plus. Cet aveuglement du système, à s'interroger gravement sur "les sources du pouvoir de BHL", alors qu'il lui suffirait de prendre un miroir !

    Une heure entière de film sur la geste béachelienne, avec Minc, Bergé, Pinault, Dombasle, tous les incontournables. Mais pas seulement. Parce qu'ils ont aussi interviewé Frédéric Pagès, le créateur du fameux Botul, (vous vous souvenez ?) (1) et, comble de l'impertinence, l'entarteur Noël Godin, l'équipe de France 2 s'imagine peut-être avoir fait un film "objectif" sur BHL, avec ce qu'il faut de critique. Mais faire un film "objectif" sur BHL, ce serait se rendre aujourd'hui à Tripoli ou à Benghazi, où l'on assassine dans les rues, où l'on égorge, après cette chute de Kadhafi voulue et orchestrée par BHL, et nourrie par l'argent de BHL -ah, ce passage, où l'un des chefs de la révolution libyenne raconte comment il s'est vu proposer le "kit BHL" : transfert en France en jet privé, conférence de presse dans un palace et rencontre avec Sarkozy, tous frais payés, "cadeau à la Libye". Un film "objectif" sur BHL supposerait d'aller enquêter au Mali -qui parle encore du Mali ?- sur l'onde de choc de la révolution libyenne dans la sphère d'influence de AQMI. Mais il y faudrait du temps, et de l'argent, car l'équipe ne serait pas trimbalée dans le jet du personnage.

    Dans cent ans, quand on se penchera sur nous comme nous nous penchons aujourd'hui sur les Années Folles, comment les archéologues considéreront-ils BHL ? Comme une sorte de Péguy, dont nous ne cessons aujourd'hui de redécouvrir la modernité multi-facettes, ou paradoxalement plutôt comme un Barrès, un pousse-à-la-guerre à courte vue, daté, englué dans les obsessions de son époque ? Hors la guerre -les guerres- et les tartes, que restera-t-il de BHL ? Sur cette vaste question, cette chronique s'interrompt pour quelques semaines. Mais le matinaute ne dort jamais que d'un oeil !

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    (1) http://www.arretsurimages.net/articles/2010-02-09/L-Obs-revele-que-BHL-cite-un-philosophequi-n-existe-pas-id2742

    Daniel Schneidermann

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  • Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique »

    4 Juillet 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Agriculture, #Amérique Latine

    Vendredi 4 juillet 2014

    Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique »

    basta!

    BIODIVERSITÉ

    Déforestation :

    « En Amazonie, c’est trop tard,

    on remplace les arbres

    par du soja transgénique »

    PAR STÉPHANE PERRAUD 26 JUIN 2014

    Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique »

    Botaniste, spécialiste des forêts primaires, Francis Hallé s’est fait connaître par ses expéditions sur le Radeau des cimes, à bord duquel il a pu explorer la canopée des forêts tropicales. Auteur de nombreux ouvrages sur l’arbre, il a tourné, avec Luc Jacquet, le documentaire Il était une forêt. Dans cette interview, il revient sur le rôle essentiel que jouent les arbres dans les villes, et les forêts pour la planète.

    Cet article a initialement été publié dans le magazine Kaizen.

    Stéphane Perraud : Dans quel état se trouvent les forêts primaires aujourd’hui ?

    Francis Hallé : Il n’y en a quasiment plus ! Les forêts sont dites primaires quand elles n’ont jamais subi la moindre destruction humaine. Il y a quarante ans on en trouvait encore beaucoup à la surface du globe. Aujourd’hui, il n’en subsiste que des lambeaux, dans la boucle du fleuve Congo, en Australie, dans le Grand Nord canadien, en Sibérie… Seuls le climat très difficile ou l’absence totale d’accès les protègent encore de la folie destructrice des hommes. En Amazonie, c’est trop tard. On rase les arbres pour les remplacer par du soja transgénique et de l’élevage.

    Pourquoi est-ce si inquiétant ?

    La forêt joue un rôle déterminant pour la survie de l’humanité. Les arbres purifient l’atmosphère en absorbant du gaz carbonique et en rejetant de l’oxygène [1]. Couper un arbre revient à détruire une usine d’épuration naturelle. Les arbres attirent la pluie. Leur feuillage et leur système racinaire filtrent l’eau. Ils jouent également un rôle de stabilisateurs pour les sols. Et bien sûr, ils abritent une flore et une faune exceptionnelles. Ce sont nos alliés, nos protecteurs. La disparition des forêts primaires n’est pas irréversible, mais pour passer d’une forêt secondaire (qui a repoussé après exploitation) à une forêt primaire, il faudrait la laisser tranquille pendant sept siècles !

    Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique »

    Que pensez-vous de la forêt française ?

    Elle est encore en relativement bon état. Mais elle ne joue pas du tout le même rôle que la forêt tropicale qui fonctionne douze mois sur douze et qui concentre un maximum de biodiversité. En France, nous avons une forêt jardinée. Globalement, les gens qui s’en occupent sont compétents. Même si je constate que l’ONF (Office national des forêts) qui gère la forêt publique a désormais pour ambition de faire de l’argent, comme dans le privé. Beaucoup d’agents de l’ONF ont une sensibilité écologique, mais la politique nationale leur impose d’exploiter la forêt avec une vision plus mercantile qu’avant.

    On entend souvent qu’une forêt a besoin d’être entretenue pour rester en bonne santé…

    C’est une hérésie ! Les forêts existent depuis plus de 350 millions d’années, elles se portaient très bien avant l’arrivée de l’homme. Elles ont su se reconstituer après chaque évolution climatique majeure. Plus on intervient dans une forêt, plus on la fragilise. Il faut au contraire laisser faire la nature. Le bois mort au sol par exemple préserve les micro-organismes. Une forêt détruite par un incendie repoussera mieux si on n’intervient pas. Sa capacité de régénération est incroyable. Saviez-vous que lorsqu’on coupe une branche, on favorise l’arrivée des maladies ? Au Jardin des Plantes à Paris, on trouve des arbres tricentenaires qui n’ont jamais été taillés. Ils se portent très bien et ne sont pas dangereux pour les visiteurs.

    Justement, comment jugez-vous la présence des arbres en ville ?

    Ils sont essentiels. On ne pourrait pas vivre dans une ville entièrement minérale. Mais pour nos élus, les arbres sont du mobilier urbain, pas des êtres vivants. Dès qu’ils gênent un peu, on les coupe. Comme les citadins y sont attachés, quand on abat un vieil arbre, on le remplace par trois plus petits. C’est une triple arnaque. Patrimoniale, car rien ne remplace un vieil arbre sur le plan paysager. Financière, car ces jeunes arbres coûtent cher à l’achat, à la plantation et à l’entretien. Et écologique, car la captation des polluants n’est plus la même. C’est une question de surface. Un grand platane couvre 500 hectares si l’on additionne son écorce, ses feuilles et ses racines [2]. Il faudra plusieurs dizaines d’années pour que la surface cumulée des petits arbres remplace celle de l’ancien. Or beaucoup n’atteindront jamais l’âge adulte, car ils n’ont pas la place de se développer. Les beaux arbres qu’on coupe aujourd’hui ont été plantés il y a un siècle dans de bonnes conditions. Cela n’est plus possible à cause de la densité des réseaux souterrains urbains.

    Qu’est ce qui vous donne malgré tout de l’espoir ?

    L’agroforesterie se développe en France et redonne à l’arbre un rôle protecteur. Il s’agit de cultiver ou d’élever des animaux sous le couvert. Les rendements sont très bons. Nous n’avons rien inventé, on trouve trace de l’agroforesterie dès le 12e siècle en Indonésie. A Sumatra, les fruits, les légumes, le café, poussent dans des forêts naturelles. Quand il y a trop d’ombre, on coupe un tronc qui sert de combustible. C’est un bon équilibre.

    Avons-nous encore des choses à apprendre sur l’arbre ?

    Nous n’en sommes qu’au début de nos connaissances. Nous avons découvert par exemple qu’il existait des feuilles souterraines. Elles n’ont évidemment pas de chlorophylle, ce sont juste des réseaux de nervures qui hébergent les champignons symbiotiques [3]. Nous savons également que les arbres communiquent entre eux par leur réseau racinaire. Un individu qui manque de nutriments le fera savoir à ses voisins qui pourront les lui apporter. A l’inverse, nous avons observé que des arbres de la même essence évitent parfois de se toucher dans les airs. On suppose qu’ils se protègent ainsi des transmissions de maladie. Cela signifie que l’arbre est “conscient” d’être entouré par ses semblables. C’est fascinant.

    Propos recueillis par Stéphane Perraud

    Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique »

    Cet article est extrait du numéro 10 du magazine Kaizen, dont Basta ! est partenaire (voir la description de Kaizen sur notre pageNos partenaires médias). Pour poursuivre son développement, Kaizen fait appel aux lecteurs qui souhaiteraient soutenir financièrement le magazine

    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-124011080


  • Soros reconnait son implication directe dans les événements d’Ukraine 01 juil

    4 Juillet 2014 , Rédigé par lucien-pons Publié dans #Ukraine

    Soros reconnait son implication directe dans les événements d’Ukraine     01  juil

    Pour appuyer cet article je peux faire état de notre expérience avec Marianne lors de notre voyage en Crimée où nous avons rencontré des tatars extrémistes, ultranationalistes ou même proches d’Al Qaida qui ont déclaré être financés par la fondation Soros et à ce titre les ultranationalistes recevaient selon eux des formations d’anciens de Solidarnosc en Pologne alors que les proches d’Al Qaida étaient recrutés par le biais de groupes installés en Turquie et en liaison directe avec les Saoudiens. Voir nos différents articles sur notre voyage en pays tatar. Les saloperies qui provoquent la mort des enfants dans le Donbass et dont se vante ce taré… (note de Danielle Bleitrach)

    http://www.portalalba.org/index.php/2014-03-27-16-48-36/2014-03-29-21-40-25/imperialismo/361-george-soros-admite-su-implicacion-en-el-golpe-de-estado-en-ucrania

    tradution par DB pour histoire et societe

    Le milliardaire américain George Soros a reconnu qu’il a été chargé d’établir une fondation en Ukraine, qui a contribué à la chute du président légitime et la prise du pouvoir par une junte « choisie » par le département d’Etat.

    Selon un journaliste de CNN qui a interviewé Soros, "une des choses que beaucoup de gens reconnaissent [là-dessus] était que pendant les révolutions de 1989, vous avez financé les activités des dissidents et des groupes de la société civile en Europe de l’est, en Pologne et dans la République tchèque", à partir de là on peut se poser la question suivante: "avez vous fait des choses semblables en Ukraine?".

    « J’ai créé une fondation en Ukraine jusqu’à leur indépendance par rapport la Russie. Et la Fondation depuis et a joué un rôle important dans les événements actuels, "a déclaré Soros.

    Le site InfoWars a publié qu’il est bien connu, bien que de nombreux médias aient évité de le mentionner, que Soros travaille en étroite collaboration avec l’USAID, la National Endowment for democracy (qui accomplit maintenant des tâches précédemment dévolues à la CIA), l’International Republican Institute, le National Democratic Institute for International Affairs, la Casa de la Libertad (Freedom House) et le Albert Einstein Institute, afin d’encourager une série de « révolutions » en Europe orientale et Asie centrale après la dissolution de l’Union soviétique.

    Nombre de participants à des manifestations de la Euromaidan à Kiev étaient membres d’ONG ou ont été formés par les organisations non gouvernementales, mêmes dans de nombreux ateliers et conférences, parrainées par la Fondation de la reprise internationale de Soros International Renaissance Foundation (IRF) et par divers instituts et fondations de la société ouverte (Open Society), publiée par le The New American portail. L’IRF, fondé et financé par le milliardaire, explique qu’il a fait « plus que toute autre organisation » pour la « transformation démocratique » de l’Ukraine, ajoute-t-elle.

    Cependant, cette transformation conduit à une situation dans laquelle des ultra-nationalistes contrôlent la destinée de l’Ukraine. En avril, il a été annoncé que le Secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et la défense d’Ukraine, Andréi Parubiy et d’autres dirigeants du coup d’Etat travaillent avec le FBI et la CIA pour vaincre ceux qui s’opposent au gouvernement autoproclamé.

    En outre, indique Inforwars, l’opération militaire de Kiev violente dans son essence, y compris le feu à la maison des syndicats à Odessa qui a donné lieu à des dizaines de morts, aussi peut être attribuée directement à l’activisme de George Soros, avec diverses organisations non gouvernementales.

    Source : Russie aujourd’hui

    http://histoireetsociete.wordpress.com/


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
     
    Publication CAPJPO - Europalestine


     

     

    Le parti-pris des médias : une analyse implacable du journaliste Daniel Schneidermann

    jeudi 3 juillet 2014
     

    A l’heure où d’aucuns, y compris de pseudo-partisans d’une paix juste comme la Ligue des Droits de l’Homme*, réservent leurs foudres aux seuls assassins des trois jeunes colons de Hébron, le journaliste Daniel Schneidermann remet salutairement les pendules à l’heure. Lire ci-dessous l’article publié sur son site Arrêt sur images, un site spécialisé dans l’analyse critique des médias conventionnels.


    BDS : le rappeur Talib Kweli annule un concert en Israël

    jeudi 3 juillet 2014
     

    Sensibilisé à l’horreur de la colonisation de la Palestine, le rappeur états-unien Talib Kweli Greene vient d’annuler un concert qu’il devait donner en Israël.


    Visites à Auschwitz : quel résultat lamentable !

    jeudi 3 juillet 2014
     

    L’instrumentalisation du génocide des juifs peut entraîner des conséquences déplorables.


    « PODEMOS » : NOUS POUVONS !

    jeudi 3 juillet 2014
     

    Nous relayons cet appel international qui prouve que la résistance se développe y compris en Europe.


    Les footballeurs algériens solidaires de la Palestine (vidéo)

    jeudi 3 juillet 2014
     

    Les footballeurs algériens ont décidé de verser à la population martyr de Gaza les primes qu’ils ont touchées pour leur parcours à la coupe du monde, ont annoncé les médias algériens.


    Des larmes de crocodile pour un Palestinien assassiné, un silence complice pour des dizaines d’autres

    jeudi 3 juillet 2014
     

    La découverte, mercredi matin du corps à moitié brûlé d’un adolescent Palestinien de Jérusalem, Mohammed Abou Khdeir, selon toute vraisemblance victime d’un enlèvement suivi d’assassinat, a suscité des réactions indignées dans le monde entier.

     

     


  • Vendredi 4 juillet 2014 5 04 /07 /Juil /2014 07:30 - Communauté : les anti-capitalistes

    gare-belgique.jpg

    Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

     

    Nous avions relayé l'appel à la grève lancé par le principal syndicat des cheminots de Belgique, pour ce 30 juin. L'appel à la grève a été massivement suivi contre les conséquences de la casse de la SNCB.

     

    Le mouvement des cheminots belges, lancé à l'appel du seul syndicat CGSP (affilié à la FGTB, de tradition socialiste), a paralysé le pays, du dimanche 29 juin 2014 22 h jusqu'au lundi 30 juin 2014 22 h, une infime partie des trains circulait en Wallonie, Flandres et à Bruxelles.

     

    Aucun train en Wallonie et à Bruxelles, le trafic international perturbé

     

    Selon les données de la SNCB, à peine 20 % des trains circulaient en Belgique pendant cette journée de mobilisation.

     

    La mobilisation a toutefois été fortement différenciée selon les grandes régions : aucun train ne circulait en Wallonie comme à Bruxelles, tandis qu'en Flandres, selon les lignes un train sur trois ou deux trains sur trois étaient opérationnels sur le réseau ferré.

     

    La grève a également fortement perturbé le trafic international, puisqu'aucun Thalys n'a traversé le territoire belge le 30 juin selon la communication de la société Thalys, tandis que les Eurostar en provenance et à destination de Bruxelles finissaient leur trajet en gare de Lille.

     

    Le trafic dans le petit Etat du Luxembourg a également été fortement perturbée par l'action des travailleurs du rail de Belgique, à en croire les compte-rendus de la presse du Grand-duché.

     

    Une grève contre les effets des « réformes ferroviaires » et la casse de la SNCB

     

    Le syndicat CGSP a d'abord lancé ce mouvement de grève pour protester contre les plans de réduction des effectifs – encore de 500 à 1 000 salariés cette année – ainsi que contre l'accumulation d'1 million de « jours de repos » non accordés par la SNCB, soit 36 jours de congé par cheminot !

     

     

    Plus largement, c'est la casse de la SNCB en 2005 par une « réforme ferroviaire » qui est en cause. La SNCB était alors scindée en trois entités – Infrabel pour l'infrastructure, SNCB pour l'opérateur, SNCB-Holding pour gérer l'ensemble.

     

     

    En 2014, l'holding de tête a été supprimé, révélant le but véritable : séparer nettement le gestionnaire de l'infrastructure (public) de l'opérateur (privatisable) pour faciliter la mise en concurrence du transport de voyageurs intérieur.

     

     

    Ce fut le prélude au plan de suppression des effectifs, au développement des emplois non-statutaires, à la floraison de « filiales » semi-privatisées dans des branches du rail (logistique, fret, informatique), à la dégradation de la qualité du service.

     

     

    Devant l'ampleur de cette mobilisation, la CGSP – connue historiquement pour ses positions réformistes, en dépit de bases combatives, notamment en Wallonie – a calmé le jeu, espérant que « la direction de la SNCB a bien compris le message ».

     

     

    Elle a également regretté d'être contrainte d'aller à la grève, gênant les usagers et pénalisant les salariés, préférant le terrain de la négociation.

     

     

    Toutefois, la CGSP a franchi le pas de la grève, entraînant derrière elle la quasi-totalité des salariés du rail. Les deux autres centrales, la CSC-Transcom (de tradition chrétienne), la SLFP-Cheminots (de tradition libérale), ont elles refusé de prendre part à la grève.

     

     

    Ces deux fédérations ne souhaitent pas rompre le « dialogue social » pourtant stérile, ne conduisant qu'à entériner la casse ultérieure de la SNCB, la dégradation des conditions de travail des cheminots ainsi que de la qualité du service.

     

    L'absence de convergence de lutte des cheminots d'Europe : la CES en cause

     

    Dix jours après la fin du mouvement massivement suivi des cheminots français, alors qu'en Allemagne, les cheminots sont prêts à aller au conflit, qu'en Suède les travailleurs du secteur avaient suivi une grève historique contre les opérateurs privés du type Veolia, une question se pose :

     

    que fait la CES (Confédération européenne des syndicats) si prompte à demander la constitution d'un « syndicalisme européen », d' « euro-manifestations », si ouvertement absente quand il s'agit de faire converger les luttes concrètes qui se font jour en Europe ?

     

     

    Son véritable agenda se révèle dans ces moments de vérité, elle qui n'a pas adressé de message public de solidarité aux grévistes des différents pays : sous la direction de la française (qui n'a jamais milité dans un syndicat français !) Bernadette Ségol, ses objectifs sont tout autres.

     

     

    Le programme officiel de la CES est bien de favoriser le « dialogue social » entre employeurs et salariés, d’œuvrer pour la « construction d'une Europe unie, avec une dimension sociale », faisant de l'Europe une « région prospère et compétitive ».

     

     

    La CES regroupe en Belgique les syndicats socialistes comme la FGTB, démocrates-chrétiens comme la CSC et libéraux tel la CGSLB. Pour la grève du 30, cela veut dire que deux des trois syndicats de la CES ont refusé la grève.

     

     

    Le silence de la CES se comprend mieux tant celle-ci voit ses affiliés des deux côtés du piquet de grève, tant elle ne trouve de cohérence que lorsque toutes les confédérations-membres sont réunies à la table de négociation avec le patron.

     

     

    En France, la CES unit la CGT, la FSU mais aussi FO, l'UNSA, la CFDT ou la CFTC.

     

     

    Au vu des dernières luttes en France, en particulier celle des cheminots, on peut se demander comment une organisation internationale peut donner une perspective commune à ces syndicats issus de traditions si différentes …

     

     

    … à moins que l'objectif de la CES, clairement assumé, soit justement d'uniformiser tous les syndicats, d'aseptiser les confédérations sur des positions de lutte de classe, de les aplanir sur des positions de conciliation sociale, favorables à la construction d'une Europe unie pour le capital.

     

     

    La lutte de nos camarades belges est source d'espoir pour une rentrée des luttes en France, en Europe, dont les cheminots pourraient encore être le moteur … même s'il ne faudra pas compter sur la CES pour l'organiser !

     

    Article sur les luttes des cheminots en Europe :

     

    En Belgique : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-greve-dans-le-rail-confirmee-en-belgique-ce-30-juin-pour-defendre-le-statut-des-cheminots-123972284.html

     

    En Grande-Bretagne : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-ou-nous-mene-la-reforme-ferroviaire-retour-sur-les-effets-desastreux-de-la-privatisation-du-rail-bri-123882482.html

     

    En Suède : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-les-cheminots-suedois-entament-leur-deuxieme-semaine-de-greve-contre-l-operateur-francais-veolia-123891604.html

     

    En Allemagne : Les conducteurs de train allemands prêts à aller au conflit avec la direction de la Deutsche Bahn pour la semaine de 37 h