• Déclaration du Front Syndical de Classe

    fsc.jpgFrançois Hollande (à présent candidat du parti socialiste), a rendu visite aux Goodyear d’Amiens Nord à la veille du 2eme tour des primaires, le vendredi 14 octobre.

    Travailleurs qui depuis 4 ans tiennent en échec le géant mondial du pneu, pourtant pressé de délocaliser (plus de 1000 emplois en jeu et plus de 2000 si on inclue les Dunlop d’Amiens Sud eux aussi dans le collimateur en fait!)

    A la question posée par le secrétaire du syndicat CGT, Mickaël Wamen :

    «En 2002 les salariés en lutte de LU avaient demandé à Lionel Jospin ce qu'il ferait s'il devenait Président de la République pour empêcher la fermeture de leur usine, il leur avait répondu « l'état ne peut pas tout !». Depuis ils ont fait condamner leur employeur pour licenciement boursier. Que feriez-vous si vous étiez Président de la République, pour empêcher la délocalisation de notre usine alors que GOODYEAR vient d'annoncer de bénéfices historiques ? »

    François Hollande répond:

    « Vous êtes depuis plusieurs années confrontés à un plan qui vise à délocaliser l’activité sur le seul principe du rendement, alors même que votre groupe fait des bénéfices et que votre site est rentable. Vous avez engagé une procédure devant les tribunaux … qui a permis de suspendre l’opération qui était prévue. Mais vous avez toujours la même épée de Damoclès sur votre tête.

     

    Moi je ne suis pas comme d’autres, vous allez le reconnaître assez facilement, qui vient devant les travailleurs dans leur usine et qui leur promet ce qu’il n’est pas capable de tenir après.

     

    Donc ce que je dois dire doit être aussi ce que je tiendrai.

     

    Il faut que face à ces situations où il y a des plans sociaux, des licenciements dont la seule justification est le rendement d’un cours boursier, il faut que la jurisprudence qui maintenant s’est établie puisse être en forme de loi, pour que vous puissiez là, non pas empêcher des licenciements, nous ne les empêcherons jamais dans les entreprises qui connaissant hélas des diminutions de charges ou d’activité. Mais là où il y a la recherche de licenciements pour un seul but boursier, il faut qu’il y ait la saisine d’un tribunal qui puisse suspendre ce plan et obliger l’entreprise et le groupe à revenir dans la négociation et dans la discussion avec les salariés.

    L’état peut fixer les règles

    Ensuite il faut aussi que les partenaires sociaux, vous puissiez jouer votre rôle dans une négociation et que vous puissiez empêcher, ou en tout cas prévenir ce type de délocalisation. »

     

    Ne rêvons plus ?

     

    Les promesses d’avant

    Par exemple dès 1983 après la victoire de 81 c’est le tournant de la rigueur et la désindexation des salaires sur les prix qui se soldera au fil des années par un transfert de 190 milliards d’euros par an au détriment des salariés et au profit des actionnaires !

    C’est aussi dès cette époque que s’amorce et s’accélèrent les politiques de désindustrialisation massive avec le lâchage de la sidérurgie, du textile …

    En 1997  Jospin  déclare « si nous sommes aux commandes Renault-Vilvorde ne sera pas fermé ! »   3 semaines après sa nomination comme premier ministre il déclare « c'est trop tard je ne peux rien faire ! »

    Et actuellement, en Europe, malgré les promesses pré-électorales, les socialistes Zapatero et Papandréou appliquent soigneusement les injonctions draconiennes de la troïka (Banque centrale européenne, FMI et Union Européenne) pour le peuple.

     

    Le réalisme d’aujourd’hui

    François Hollande tient un autre discours.

    « Je ne promets que ce que je pourrai tenir ». Apparemment ça inspire la confiance !

    Sous-entendu « avant les socialistes (et les candidats en général) faisaient des promesses pour se faire élire tout en sachant qu’ils ne les tiendraient pas parvenus au pouvoir. La déception et la colère étant au bout.

    Sous-entendu aussi, la crise actuelle, la dette actuelle, la « nécessité » de garder la confiance des marchés financiers et de revenir aux contraintes du traité de Maastricht (un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB) vont nous contraindre à des mesures de rigueur et d’austérité.

    Ce retour à 3% dès 2013 qui répond à l’injonction de F. Fillon selon lequel cet objectif est « intangible », impliquant  une purge budgétaire de 110 milliards d'euros, soit 40 % des dépenses de l'Etat ! Bonjour le recrutement de nouveaux enseignants !

    Au fond en semblant se différencier de la position de Jospin de 2002, la position de F. Hollande renvoie à la même soumission politique puisqu’en substance il répond aux travailleurs de Goodyear, " ", et « si je suis élu je ne pourrai pas tout ! » 

    D’ailleurs en évoquant le rôle de réglementation de l’Etat, en fait il renvoie immédiatement à la saisine d’un tribunal et à des négociations entre "partenaires sociaux" alors qu’il ne peut ignorer que dans ce cas comme toute l’histoire en atteste, un tel tête à tête profite à celui qui tient le manche et donc au capital.

    Au fond donc pour la social-démocratie et le parti socialiste auparavant  on faisait lors des élections des promesses qu’on ne tenait pas après, pour se montrer « responsable », « raisonnable » et « rigoureux » parvenu au pouvoir, et maintenant c’est dès avant les élections qu’il faut se montrer « responsable », « raisonnable » et « rigoureux » !

    Le contenu permanent lui, de ce « responsable »-« raisonnable »-« rigoureux » étant que dans la lutte de classes qui oppose le travail au capital les socialistes au pouvoir tranchent toujours en faveur des intérêts du capital.

     

    Les licenciements boursiers

    En matière de licenciements boursiers et donc de délocalisations il est faux de prétendre qu’il s’agit d’un simple problème de jurisprudence et de « dialogue social » !

    Ce qui permet les délocalisations ce sont : la prévalence de la recherche effrénée du profit, la mise en concurrence des travailleurs dans le monde comme au sein de l’Union européenne, la libre circulation sans aucun contrôle et sans aucune entrave des capitaux (mise en place en France dès 1983-1984 par Bérégovoy - Mauroy), la domination du capital financier sur la vie économique elle-même et le fait que les dirigeants politiques au pouvoir –de droite et de gauche- soient en fait les commis des détenteurs du pouvoir économique.

    Par conséquent le maintien de l’emploi, la réindustrialisation du pays (rappelons que l’emploi industriel représentait 25,1% de l’emploi total en 1997 et qu’il n’en représentait plus que 13,6% en 2007 ! –source Bercy) passent et par la lutte des travailleurs eux-mêmes d’abord (maintenant et après) et au plan politique par la mise en cause de la domination des marchés financiers et du capital sur l’économie et la mise en cause des institutions qui sont au service de cette politique comme la Banque centrale européenne et l’Union européenne elle-même !

    Alors que le parti socialiste –contre la volonté du peuple français exprimée en 2005 contre le traité constitutionnel- a soutenu et continue de soutenir le traité de Lisbonne qui constitutionnalise cette mise en concurrence des travailleurs et cette domination du capital !

    Le rôle de la puissance publique ce devrait être de peser en faveur des travailleurs, garder leur confiance et non pas celle des agences de notation et des institutions supranationales au service de l’oligarchie mondiale et européenne!

    Il s’agit bien donc là de volonté politique, de projet, d’esprit de résistance non pas face aux dérives du capitalisme mais de rupture avec lui pour commencer à satisfaire les aspirations profondes des travailleurs et d’une manière générale des salariés et du peuple lui-même dans son ensemble.

    Et c’est précisément cette volonté qui fait défaut à un parti socialiste fortement recentré, fortement consensuel et à son candidat si « raisonnable » !

    C’est pourquoi nous appelons la classe ouvrière, les salariés à ne pas se laisser aller aux illusions d’un changement « raisonnable » qui ne changerait pas grand-chose pour les victimes de la crise et à compter d’abord sur leurs propres luttes dès à présent et demain quel que soit le résultat des présidentielles de 2012 !

    Et c’est pourquoi aussi nous soutenons de toutes nos forces la lutte des Goodyear et appelons à les soutenir en particulier lors de leur venue à Rueil à la direction de Goodyear le 30 novembre prochain !

    Le Front Syndical de Classe

    Lundi 17 octobre 2011


  • etnotredevenir-il-est-ou

     
    Mardi 18 octobre 2011 2 18 /10 /Oct /2011 18:31

     

     

     

    drogueElle détruit et pourrit littéralement l'épiderme. Elle arrive même à trouer les os.

    Une nouvelle drogue destructrice déferle sur une partie de l'Europe.
    Son nom, la krokodil, fait référence aux effets ravageurs, tels des morsures de crocodile, qu'elle provoque sur et sous la peau.

    Cette drogue est apparue en 2002 dans l'est de la Russie et de la Sibérie. La krokodil a des effets 10 fois supérieurs à ceux de l'héroine à un coût trois fois moindre. elle détruit et pourrit l'épiderme. Elle arrive même à trouer les os. Ses composants sont : iode, héroïne, essence, dissolvant à peinture, phosphore rouge et codéine. Le membre où est administrée la drogue se gangrène et doit souvent être amputé. Pire, les spécialistes ne donnent qu'une espérance de vie de un à trois ans pour tous les consommateurs. La krokodil peut être fatale après la première injection.

    A bon entendeur....
                                               article extrait de  www.lalibre.be

     

  • Ericko75

    Brève de comptoir - Mélenchon et Hollande - L'amour ?

     

    Le candidat du Front de gauche (JL.Mélenchon) n'exclut pas un accord avec le PS. (source)
    Du coup.....Ca fait causer dans les bistros !!


    Brève de comptoir - Mélechon / Hollande par ericko75

  • Communiqué de la CGT COMMERCE ET SERVICES

    pompiers-manif-2011.jpgLa SNCF, donneur d’ordre et « LANCRY », prestataire sous-traitant de la sécurité incendie, secours au personnel et usagers de la gare, exigent des pompiers diplômés en exercice dans leur ville respective mais personne ne veut rémunérer cette haute qualification à sa juste valeur. Pire encore ! La modulation de leur temps de travail et les changements de cycles qui leur sont bientôt imposés risquent bien de remettre en question leur mission de pompiers volontaires.

    Du succès de cette grève dépendra le sort de 15 000 pompiers volontaires indispensables sur l’ensemble des villes françaises. De plus, pour les usagers et personnel de tous les services publics comme privés, ils sont les seuls à donner la garantie d’une sécurité maximum.

    Depuis la reprise du marché de la sécurité par la société « LANCRY », les pompiers de la gare d’Austerlitz ont perdu 300 euros sur leur salaire, la direction de « LANCRY » a tenté à maintes reprises de se débarrasser d’eux alors qu’ils sont irréprochables et professionnels dans l’exécution de leurs missions. C’est au quotidien qu’ils sont menacés de changement de site, qu’ils subissent des pressions, menaces et intimidations.

    Après un manquement grave de la part du personnel non qualifié que « LANCRY » a envoyé pour briser la grève, les pompiers ont décidé de fermer le PC sécurité de la gare. La SNCF et le préfet ont mobilisé cent policiers pour évacuer un PC vide ! Les ingérences de la police dans un conflit du travail sont de plus en plus fréquentes et doivent nous interpeller.

    Au-delà de leur revendication salariale de 300 euros compensée par le passage à un coefficient supérieur ou à une prime spécifique au site de la gare, ils défendent aussi la solidarité dans une communauté de travail indispensable pour la sécurité de tous !

    Les missions de service public de plus en plus déléguées à des prestataires, les multitudes de statuts sur un même site, l’ambiguïté entre droit public et droit privé, autant de stratégies pour casser la solidarité entre salariés, contourner les dispositions du code du travail, remettre en question le droit de grève.

    La sous-traitance est source de précarité, elle dégrade les conditions de travail et baisse au minimum la qualité des prestations, notamment quand il s’agit de la sécurité. Mais surtout, elle a pour but de dédouaner le donneur d’ordre et le prestataire quand il s’agit de répondre à des revendications légitimes...

    La CGT appelle à la solidarité financière indispensable au succès de cette lutte

    RASSEMBLEMENT INTERPROFESSIONNEL

    DE LUTTE ET DE SOLIDARITE

    MERCREDI 19 OCTOBRE 2011 de 12 h 00 à 14 h 00

    Cour de départ Gare d’Austerlitz à Paris

    (Barbecue et boissons sont prévus)

     

  • Ils sont ici, ils restent ici!

    16 enfants de familles sans-papiers, scolarisés dans 13 établissements du département  sont menacés d'expulsion. Les autorités préfectorales veulent les envoyer dans un pays qu'ils n’ont parfois jamais vu, dans lequel leurs parents ont risqué leur vie ou connu une misère sans avenir, pour des raisons politiques et économiques. Ces enfants, ces jeunes, parlent français, et sont parfaitement intégrés dans notre pays. Ils sont soutenus par leurs copains et leurs familles, et par de nombreux citoyens

    Nous sommes intervenus de nombreuses fois auprès du Préfet. A l'occasion du rassemblement du 22 juin, Monsieur Jean-Marie Nicolas Secrétaire Général de la Préfecture des P.O, s'était engagé à nous répondre sur plusieurs des dossiers bien connus de ses services et que nous lui avions rappelés. Mais depuis, et malgré nos relances, on nous a totalement ignorés.

    L’idée que ces familles puissent être arrêtées pour être reconduites dans leur pays d'origine nous est insupportable. Nous voulons qu’ils restent en France où ils ont commencé à rebâtir leur vie et qui sera forcément un jour leur pays. Nous demandons un titre de séjour pour toutes ces familles.

    Des comités de soutien ont été créés dans chaque établissement où sont scolarisés les  16 élèves de familles sans-papier: 3 maternelles, 7 écoles primaires, deux collèges et un lycée. Certains comités ont déjà eu une expression locale.

    Le RESF66 appelle ces comités de soutien à fédérer leurs actions, de façon à ce que s'exprime collectivement notre refus de toute expulsion en participant à un :


    Rassemblement devant la préfecture le mercredi 19 octobre à 19h

     

    Il appelle tous les citoyens désireux de soutenir son action à rejoindre ce rassemblement.

     

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