Le droit à l'avortement sera, désormais, limité en Espagne à des cas exceptionnels, autant dire que ce droit est en passe d'être supprimé, dans ce pays où règne un gouvernement de droite, conservateur, inflexible et corrompu, dirigé par la main de fer de Mariano Rajoy.
Le projet de loi prévoit une autorisation d'avortement dans deux cas seulement : que l'interruption de grossesse soit "nécessaire en raison d'un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou que la grossesse soit une conséquence d'un délit contre la liberté ou l'intégrité sexuelle de la femme", a expliqué le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon.
L'IVG sera, ainsi, interdite en cas de malformation : alors que les progrès médicaux permettent un diagnostic efficace des handicaps lourds de certains foetus, la loi introduit une régression dans ce domaine.
On perçoit toutes les conséquences d'une telle loi : voilà un retour en arrière inadmissible : cette loi va entraîner, comme par le passé, le recours à des avortements clandestins qui vont mettre en danger la vie des femmes : nos mères, nos grands-mères ont connu ces pratiques barbares, d'un autre temps... Nos mères ont soufffert dans leur chair, ont failli même, parfois, mourir de ces avortements pratiqués sous le manteau.
Quelles régressions scandaleuses ! On le voit : on assiste partout à un recul des droits sociaux et des libertés fondamentales de l'être humain...
Comme toujours, ce sont les femmes d'un milieu modeste qui seront pénalisées par cette loi : elles n'auront pas les moyens de se rendre à l'étranger pour y subir un avortement.
L'Europe apparaît, ainsi, une fois de plus, désunie dans les droits accordés aux femmes et dans les législations en général : l'Europe existe-t-elle ? Même dans le domaine du droit des femmes, c'est la disparité la pus totale...
Les associations féministes et les partis de gauche ont déjà appelé à la mobilisation pour les fêtes de fin d'année : en effet, le projet de loi a toutes les chances d'être adopté au Parlement, car le Parti populaire de Mariano Rajoy dispose de la majorité absolue.
Le gouvernement espagnol de la droite conservatrice n'hésite pas à s'attaquer aux droits fondamentaux des femmes : il se trouve, pourtant, compromis dans des scandales financiers qui remettent en cause sa légitimité même...
Mariano Rajoy ne se comporte-t-il pas, à bien des égards, comme un dictateur aux pouvoirs exorbitants ? Les élections ne peuvent donner tous les droits et tous les pouvoirs à ceux qui gouvernent.
Certains dénoncent un retour, un pas en arrière vers le franquisme....et dans les faits, on assiste, là, à une dangereuse dérive qui va affecter essentiellement les femmes les plus modestes... sans avoir une incidence réelle sur le nombre d' avortements.
Assez de régressions en Europe et partout, dans le monde ! Assez de restrictions des droits et des libertés !
A force de luttes et de combats, les femmes ont acquis au cours des siècles des droits qu'on est en train de supprimer dans certains pays : de tels reculs sont intolérables !