• 23 juin 2019

    Préparons une rentrée sociale inédite!

    Le mouvement des gilets jaunes poursuit sa route dans un cadre mouvementé par l'affaire Général Électric à Belfort, le ras le bol des urgentistes, les protestations des personnels hospitaliers, les défenseurs du climat, la belle manifestation des cheminots contre la réforme ferroviaire et le lancement de la campagne pour exiger un référendum sur la vente de l'aéroport Charles de Gaulle. Ajoutons-y le bazar ambiant au sein de l'Europe pour mettre en place les diverses commissions, fruit des contradictions des résultats des élections dans les pays de l'UE. Tout ceci témoigne de la profonde crise politique qui frappe les européens mais aussi le monde entier qui entre dans des convulsions liées à la financiarisation tentaculaire de l'économie au détriment des intérêts des peuples.

    Bien sûr, contrairement aux idées toutes faites sur la progression linéaire des luttes, les actions connaissent des hauts et des bas qui font dire aux commentateurs officiels qu'il y a essoufflement, désintérêt des gens, changements d'opinion ou plus carrément accord avec la politique de Macron. Rien de tel ne se passe. Au contraire, les 90% des électeurs (50% d'abstentionnistes et celles et ceux ayant choisi d'autres listes) qui n'ont pas voté pour la liste soutenue par le Président de la République entrent en colère à la suite des décisions prises par le gouvernement. Rejet des privatisations envisagées, réduction des indemnités chômage pour ceux qui en percevaient ( près de la moitié des chômeurs ne percevant rien),  réforme des retraites portant sur l'acquisition de points dont la valeur serait incertaine mais détruirait la solidarité intergénérationnelle installée à la Libération, augmentation des prix du gaz, de l'électricité et des carburants. L'été va être propice à une hausse des prix alimentaires initiée par les grands patrons de la distribution sous prétexte de rétribuer plus justement le prix des producteurs. Une entourloupe de plus pour pressurer les plus pauvres et les classes moyennes.

    La protestation sociale ne faiblira pas cet été. Nous verrons du jaune partout, dans les festivals, durant le Tour de France, sur les plages et aux entrées des autoroutes. Partout des groupes se mobiliseront pour exprimer les revendications, pour exiger justice et partage, pour dire stop à Macron et à sa politique. J'espère y voir d'autres couleurs pour préparer une rentrée sociale inédite. La question de la convergence d'actions posée depuis 7 mois va prendre un nouveau tour. Les organisations syndicales et les forces politiques devraient s'y inclure sans arrières-pensées. Il y va aussi de leur devenir.

    Le mouvement est en pleine réflexion: doit-il continuer comme depuis 7 mois ou bien doit-il trouver d'autres formes d'action sans arrêter ce qu'il sait bien faire mais en l'enrichissant d'initiatives aptes à rassembler beaucoup plus de forces pour démontrer sa puissance? La famille gilets jaunes bouillonne d'idées. Des expérimentations se font localement, des personnalités médiatiques tentent un regroupement pour unifier les actions et non pas diriger le mouvement. Il faut revenir aux fondamentaux de ce grand mouvement politico-social insurrectionnel pacifique. Notre adversaire est redoutable certes mais nous disposons du nombre, de l'intelligence collective, et surtout nous sommes les créateurs des richesses sans qui rien de positif ne peut exister. Nous les jojos gilets jaunes sommes le levain d'une nouvelle humanité, d'une nouvelle façon de vivre, d'une nouvelle solidarité. L'été sera mis à profit pour préparer ce rassemblement de type nouveau qui surprendra les médias, les gouvernants et leurs valets.

     
    Posté par josespinosa à  

  • LUNDI 24 JUIN 2019

    WALLIS-ET-FUTUNA MAÎTRE DE NOUVELLE-CALÉDONIE

    Une situation inédite, dans un moment politique crucial : en Nouvelle-Calédonie, un jeune parti issu de la communauté wallisienne et futunienne arbitre désormais le face-à-face entre les indépendantistes kanak et la droite loyaliste.   

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     L'Eveil océanien a décroché une poignée d'élus aux élections provinciales du 12 mai sur le Caillou, où un processus de décolonisation est en cours depuis l'accord de Nouméa (1998). Leurs voix au Congrès ont permis l'élection de l'indépendantiste Roch Wamytan (FLNKS) à la tête de l'institution. 

    "L'électorat calédonien est enfermé dans une bipolarisation, une sorte de mur invisible entre ceux qui sont pour la France et ceux qui veulent l'indépendance. Il faut briser ce mur", observe Milakulo Tukumuli, leader de l'Eveil Océanien.        
    Lassé que sa communauté soit "instrumentalisée depuis 30 ans par les partis loyalistes", il souhaite qu'elle s'émancipe politiquement. "C'était une stratégie électorale, pas communautariste", insiste ce docteur en mathématiques de 35 ans, dont le parti a décroché 4 élus en province Sud et 3 au Congrès. Et chamboulé les équilibres. 
    Alors que les indépendantistes disposent de 26 élus sur 54 au Congrès et les non indépendantistes, divisés, de 25, l'Eveil Océanien est en position stratégique.         
     

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    Le 17 mai, lors de l'élection du président de la Province sud, le parti a apporté ses voix à la loyaliste Sonia Backès, cheffe de file de l'Avenir en confiance, proche des Républicains. La formation est arrivée très nettement en tête (20 élus sur 40) dans cette collectivité, qui abrite 75% de la population et de l'activité économique.         
    Mais une semaine plus tard au Congrès, M.Tukumuli et ses deux colistiers ont permis l'élection à la majorité absolue (29 voix contre 25) de Roch Wamytan. Pour la première fois depuis l'accord de Nouméa, toutes les commissions du Congrès sont à majorité indépendantiste et une élue FLNKS, Caroline Machoro-Régnier, préside la commission permanente.  
    En novembre 2018, un référendum sur l'indépendance a donné une victoire plus courte que prévue aux pro-français (56,7%). Selon l'accord de Nouméa, deux autres référendums peuvent être organisés en 2020 et 2022. Ensuite, quelle que soit la réponse, la Nouvelle-Calédonie, française depuis 1853, aura un nouveau statut.        
    Les Wallisiens et Futuniens ont fait souche à partir des années 1950 sur le Caillou où ils venaient travailler à la construction d'infrastructures ou dans l'industrie du nickel. Faute de développement, Wallis et Futuna, deux confettis français à 2.000 kilomètres de la Nouvelle-Calédonie, continuent de se vider. L'archipel compte aujourd'hui 11.500 habitants contre près de trois fois plus sur le sol calédonien. 
         
    "Casser les monopoles"
     
      "J'ai l'intime conviction", explique Milakulo Tukumuli, "que la Nouvelle-Calédonie doit rester dans la France. Mais là n'est pas la question, il y a les référendums pour ça. Il faut construire une société plus juste, qui conviennent à l'ensemble des Calédoniens".        
     

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    Mettant en avant les profondes inégalités sociales dont sont victimes "à 90% les Océaniens", il veut "casser les monopoles, améliorer le logement social et renforcer l'enseignement" des cultures et de l'histoire océaniennes à l'école.     
    La prochaine étape du renouvellement des institutions aura lieu le 13 juin, avec l'élection par le Congrès du gouvernement collégial et dans la foulée du président de cet exécutif.       
    Si l'Eveil Océanien et les indépendantistes poursuivent leur entente, ils seront en mesure d'être majoritaires au gouvernement et d'en prendre la tête.   
    A droite, les deux formations rivales, L'Avenir en confiance et Calédonie Ensemble, se rejettent la faute du sacre de Roch Wamytan au Congrès.        
    Dimanche, L'Avenir en confiance a lancé un appel au FLNKS et à l'Eveil Océanien "pour constituer dans les meilleurs délais un gouvernement apte à apporter stabilité, sérénité et confiance".         
    Des discussions sont en cours. "Une majorité sociale anti-oligarchie a émergé au Congrès, j'entends dire qu'elle pourrait se poursuivre", confie un observateur. D'autres évoquent la volonté de l'Eveil Océanien de présider le gouvernement, confortant ainsi son rôle d'arbitre. (selon "Tahiti.infos")

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  • 24 Juin 2019

    Publié par El Diablo

    Plusieurs figures des « gilets jaunes » annoncent la création d'un "socle commun" pour le mouvement

     

    L'objectif est créer un « puissant organe de contestation collectif » pour peser dans le débat public.

     

     

    source : Twitter Jérome Rodrigues

    Plusieurs figures des "gilets jaunes" ont cosigné un communiqué de presse, samedi 22 juin, jetant les bases d'un "socle commun" pour le mouvement. L'objectif est de créer un "puissant organe de contestation collectif" pour peser dans le débat public, qui "ne pourra être ignoré et défendra les intérêts des citoyens et les biens communs à tous". Le texte de trois pages est notamment signé par Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle, Priscillia Ludosky et Julien Pariente. 

     

    LIRE LA SUITE :

    Acte 32 : les gilets jaunes ne baissent pas les bras, mobilisation en hausse

     

    Et donc nous entamons le huitième mois de mobilisation des gilets jaunes. Non les gilets jaunes ne sont pas morts, même s’ils sont moins nombreux dans les manifestations. Pour ce 32ème acte, il y avait d’abord un retour sur les ronds-points et sur les péages dans toute la France, les blocages se sont comptés par centaines. Les revendications sont toujours les mêmes, le pouvoir d’achat des petites gens, retraités et smicards, la casse du service public, les protestations contre la répression, et bien sûr pour le départ du président fou de l’Elysée. Macron joue le pourrissement et dans le genre salopard au service de l’oligarchie il en rajoute tous les jours un peu plus. Il a beau se donner des airs d’ouverture en donnant la main et la décoration de la légion d’honneur à Elton John, c’est un fieffé réactionnaire.

     

     

    LIRE LA SUITE :

    Entretien du 22 juin 2019 avec Faouzi Lellouche, Gilet jaune. Il s'exprime sur l'acte 32 des Gilets jaunes du 22 juin, symbolisé par de nombreuses opérations péages gratuits à l'entrée des autoroutes. Il annonce que le mouvement de contestation continuera les blocages et les actions coup de poing tout l'été en France.


  • 24 Juin 2019

    Publié par El Diablo

    Michel Raimbaud est ancien ambassadeur de France, professeur au Centre d'études diplomatiques et stratégiques, officier de l’ordre national du Mérite, chevalier de la Légion d’honneur. Retrouvez son nouvel ouvrage "Les guerres de Syrie" aux éditions Glyphe.

    Loin de considérer que la politique américaine viole le droit international depuis la seule entrée en scène de Donald Trump, l'ancien ambassadeur de France Michel Raimbaud revient sur trente ans de géopolitique dominés par l'arrogance de Washington.

     

    C’est à l’ineffable George W. Bush, qui a dirigé durant huit ans une «puissance indispensable», que l’on attribue à tort la paternité de concepts qui allaient connaître la célébrité : le «Grand Moyen-Orient», zone «de bombardement démocratique» s’enflant au gré des pulsions américaines, «la guerre au terrorisme» (War on Terror), consistant à «épouvanter» les Etats voyous en terrorisant leurs populations, mais également – il suffit d’oser – «l’Axe du Bien» rassemblant les féaux et adorateurs des Etats-Unis et «l’Axe du Mal», perchoir de ses sinistres ennemis. Bush n’est évidemment pas le créateur de cet arsenal «idéologique», n’en ayant eu que l’usufruit. C’est entre le rédacteur de ses discours (un certain David Frum), le «Vice» Dick Cheney (dont Bush était en quelque sorte le prête-nom) et les célébrités de l’Establishment néoconservateur (à la mode Bolton et Cie) qu’il faut chercher les théoriciens du degré zéro de la diplomatie.

     

    Cette brocante intellectuelle aura fait les innombrables dégâts que l’on sait, dans l’espace arabo-musulman, mais également sur tous les continents, démolissant de surcroît toute notion de droit international et sapant les bases de la légalité onusienne établies par consensus à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

     

    […]

     

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  • 24 Juin 2019

    Publié par El Diablo

     

    « Plutôt que de la droite, parlons des Républicains. Ce parti paie le fait d’être devenu une structure partisane sans enracinement dans une famille de pensée. Ce délitement a commencé dans les années 1990, quand un certain nombre de gens ont voulu évacuer le gaullisme du RPR. Pasqua et Séguin contre Juppé et Balladur. Ces derniers n’ont pas gagné dans les urnes mais ont gagné dans les appareils. Chirac a été élu avec la fracture sociale contre ce qu’Alain Minc appelait “le cercle de la raison”. Mais les tenants de la pensée unique ont atteint leur but en créant l’UMP, qui a dissous ce qui restait du parti gaulliste, avec une base populaire très large dans un parti de notables » (H. Guaino, entretien paru dans « Le Monde » du 21 juin 2019)

    Parmi les phénomènes qu’on peut observer après le vote du 26 mai dernier, l’effondrement de la droite « de gouvernement » est certainement le plus remarquable. Avec un score à un chiffre (8,5%) et moins de deux millions de voix, cette famille politique fait ce qui est probablement le pire score de son histoire. Un résultat qu’il faut comparer à celui de la « gauche de gouvernement », elle aussi autour de 8,5% si l’on additionne les scores des socialistes et des hamonistes. En quelques années, les deux secteurs groupes qui se sont partagés le pouvoir pendant un demi-siècle se sont effondrés jusqu’à n’exister que de façon résiduelle.

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