• Mieux vaut tard que jamais… le mea culpa du FMI


    Le FMI admet une désastreuse histoire d’amour avec l’euro et présente ses excuses pour l’immolation de la Grèce


    Par Ambrose Evans-Pritchard2017-08-08_12h34_19 – Le 29 juillet 2016 – Source The Telegraph

    L’équipe des principaux collaborateurs du Fonds monétaire international a induit en erreur son propre conseil d’administration, a émis une série de jugements calamiteux sur la Grèce, est devenue zélote euphorique du projet de l’Euro, a ignoré les signes avant-coureurs d’une crise imminente et, pour finir,  n’a pas réussi à saisir un concept élémentaire de la théorie monétaire.

     

    Résultat d’images associéesC’est le verdict déchirant du meilleur organisme de surveillance du FMI sur le rôle politique embrouillé du fonds dans la crise de la dette de la zone euro, l’épisode le plus dommageable de l’histoire des institutions de Bretton Woods.
    Il décrit une « culture de la complaisance », encline à une analyse « superficielle et mécaniste », et suit à la trace la dégradation choquante de la gouvernance du FMI qui ne permet pas de savoir qui est finalement responsable de cette organisation extrêmement puissante.

    Le rapport du Bureau indépendant d’évaluation (IEO) du FMI est au-dessus de la directrice générale, Christine Lagarde. Il répond uniquement au conseil des directeurs exécutifs, et ceux d’Asie et d’Amérique latine sont clairement indignés quant à la manière dont les membres de l’Union européenne ont utilisé le fonds pour sauver leur propre système monétaire et bancaire.

    Les trois principaux sauvetages de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande étaient sans précédent, aussi bien dans leur volume que dans leur caractère. Le trio a été autorisé à emprunter plus de 2 000 % de son quota alloué – plus de trois fois la limite normale – et ont représenté 80% de tous les prêts du fonds entre 2011 et 2014 – voir le graphique ci-dessous.

    Accès aux ressources du FMI

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    Dans un aveu stupéfiant, le rapport indique que ses propres enquêteurs n’ont pas pu obtenir des dossiers clés, ni pénétrer dans les activités secrètes de « groupes spéciaux ad hoc ». Mme Lagarde elle-même n’est pas accusée d’obstruction.

    « De nombreux documents ont été préparés en dehors des procédures habituellement établies. La documentation écrite sur certaines questions sensibles n’a pas pu être localisée. L’IEO, dans certains cas, n’a pas été en mesure de déterminer qui a pris certaines décisions ou quelles informations étaient disponibles, et n’a pas non plus été en mesure d’évaluer les rôles relatifs de la direction et du personnel », a déclaré le rapport.

    Le rapport indique aussi que toute l’approche de la zone euro a été caractérisée par la pensée de groupe [Qu’est-ce-que c’est ?] et le rapt intellectuel. Ils n’avaient pas de plans de repli sur la façon de s’attaquer à une crise systémique dans la zone euro – ni sur celle de s’occuper de la politique d’une union monétaire multinationale – parce qu’ils avaient exclu toute possibilité que cela se produise.

    « Avant le lancement de l’euro, les déclarations publiques du FMI tendaient à mettre l’accent sur les avantages de la monnaie commune », lit-on dans le rapport. Certains membres du personnel ont averti que la conception de l’euro était fondamentalement imparfaite, mais ils ont été ignorés.

    « Après un débat intérieur mouvementé, la vision favorable à ce qui a été perçu comme un projet politique européen a fini par triompher », est-il noté.

    Ce biais pro-Union monétaire européenne a continué à corrompre leur pensée pendant des années.

    Le rapport précise : « Le FMI est resté optimiste quant à la solidité du système bancaire européen et à la qualité de la supervision bancaire dans les pays de la zone euro jusqu’à la fin de la crise financière mondiale à la mi-2007. Ce laps de temps a été dû en grande partie à la volonté du FMI de prendre en compte les garanties des autorités nationales et de la zone euro à leur valeur nominale ».

    Le FMI a persisté à réduire les risques posés par le gonflage des déficits du compte courant et le flux de capitaux déversés dans la périphérie de la zone euro en négligeant le danger d’un « arrêt soudain » des flux de capitaux.

    2017-08-08_14h12_33Le FMI dormait lorsque les énormes déséquilibres se sont accumulés. Il n’a même pas vu de risque de financement en Grèce.

    Le rapport continue : « On a pensé que la possibilité d’une crise de la balance des paiements dans une union monétaire était presque inexistante ». À la mi-2007, le FMI a toujours pensé que « compte tenu de l’adhésion de la Grèce à l’Union monétaire européenne, la disponibilité du financement extérieur n’est pas une préoccupation ».

    À la racine, il y avait l’impossibilité de comprendre le fait élémentaire selon lequel les unions monétaires sans trésorerie ni union politique pour les soutenir sont intrinsèquement vulnérables aux crises de la dette. Les États confrontés à un choc n’ont plus d’outils souverains pour se défendre. Les risques de dévaluation sont devenus des risques de faillite.

    « Dans une union monétaire, les fondamentaux de la dynamique de la dette changent à mesure que les pays renoncent à la politique monétaire et aux outils d’ajustement des taux de change », a déclaré le rapport. Cela serait amplifié par la « consanguinité vicieuse entre les banques et les directions politiques des États », chacun affaiblissant l’autre. Le fait que le FMI n’ait pas réussi à anticiper l’un de ces problèmes était un grave échec scientifique et professionnel.

    En Grèce, le FMI a violé sa propre règle cardinale en signant un plan de sauvetage en 2010, même si cela ne pouvait en rien garantir que le package mettrait les dettes du pays sous contrôle ou ouvrirait la voie au redressement, et beaucoup ont soupçonné, dès le début, que la démarche était condamnée à l’échec.

    L’organisation a réussi à remédier à cela par une modification radicale de la politique de sauvetage du FMI, permettant une exemption − abolie depuis − s’il y avait un risque de contagion systémique. « Le conseil d’administration n’a pas été consulté, ni informé », indique le rapport. Les administrateurs ont découvert la bombe « cachée dans le texte » du package grec, mais à ce moment là il s’agissait d’un fait accompli.

    Le FMI était dans une position peu enviable lorsqu’il a été attiré, au début, dans la crise grecque. La crise de la banque Lehman était encore fraîche. « On craignait qu’un tel événement de crédit puisse se propager à d’autres membres de la zone euro et plus largement à une économie mondiale fragile », a déclaré le rapport.

    La zone euro n’avait pas de pare-feu contre la contagion et ses banques chancelaient. La Banque centrale européenne n’avait pas encore progressé vers le statut de prêteur en dernier recours. Il a été jugé trop dangereux de pousser à une restructuration de la dette en Grèce.

    2017-08-08_14h37_02Ci-contre les prévisions pour la croissance nominale du PNB grec par rapport à ce qui s’est réellement passé (ligne noire fine).

    Alors que les actions du fonds étaient compréhensibles au plus fort de l’incendie de la crise, la dure vérité est que le plan de sauvetage a sacrifié la Grèce par une « mesure conservatoire » afin de sauver les banques de la zone euro et nord-européennes. Le FMI a fait subir à la Grèce le traditionnel choc de l’austérité, sans compensation par l’allègement de la dette ou la dévaluation pour restaurer la viabilité.

    Un sous-rapport sur la saga grecque a déclaré que le pays a été obligé de passer par un essorage stupéfiant de 11% de son PIB au cours des trois premières années. Cela a provoqué une spirale descendante auto-alimentée. Plus cela a empiré, plus la Grèce a été obligée de se saigner – ce que l’ancien ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a qualifié de « torture par simulacre de noyade fiscale ».

    « Les stabilisateurs automatiques n’étaient pas autorisés à opérer, ce qui aggravait la nature pro-cyclique [Qu’est-ce que c’est ?] de la politique budgétaire exacerbant la contraction [du PIB] », a déclaré le rapport.

    2017-08-08_15h03_11Le moment est venu de virer immédiatement Poul Thomsen. Pas de « mais », ni de « comment ». Y a plus que ça à faire.

    La tentative de forcer une « dévaluation interne » de 20% à 30 % au moyen d’une réduction de salaire déflationniste était auto-défaillante puisqu’elle a nécessairement réduit la base économique en propulsant la trajectoire de la dette vers le haut. « Le problème fondamental était l’incohérence entre tenter de regagner en compétitivité des prix tout en essayant simultanément de réduire le ratio de la dette au PIB nominal », a noté le rapport.

    Le FMI a pensé que le multiplicateur fiscal [Qu’est-ce que c’est ?] était de 0.5 alors qu’il était peut-être cinq fois plus élevé, compte-tenu de la fragilité du système grec. Il en résulte que le PIB nominal s’est retrouvé à 25% en dessous des projections du FMI, et que le taux de chômage a atteint 25% au lieu de 15% comme prévu. « L’ampleur des erreurs de prévision de croissance de la Grèce semble extraordinaire », dit le rapport.

    La stratégie reposait sur les vains espoirs que la « fée de la confiance » arracherait la Grèce à cette fatalité induite par les politiques. Les plans « très optimistes » visant à recueillir 50 milliards de dollars des privatisations n’ont pas donné grand chose. Certains actifs n’ont même pas une propriété légale claire. Le « manque de réalisme » chronique a duré jusqu’à la fin de 2011. À ce moment-là, le mal était fait.

    L’injustice est que le coût des sauvetages a été transféré aux citoyens grecs ordinaires – le moins capable de supporter le fardeau – et il n’a jamais été reconnu que le véritable motif de la politique de la troïka UE-FMI était de protéger l’union monétaire. En effet, les Grecs ont été accusés à maintes reprises des manquements découlant de la politique elle-même. Cette injustice – la racine de tant d’amertume en Grèce – est enfin reconnue dans le rapport. « Si la prévention de la contagion internationale était une préoccupation essentielle, le coût de sa prévention aurait dû être supporté – au moins en partie – par la communauté internationale en tant que bénéficiaire principal », a reconnu le rapport.

    Mieux vaut tard que jamais.

    Ambrose Evans-Pritchard

    Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
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      Plusieurs supermarchés tentent actuellement d’écouler frauduleusement des mangues exportées par Israël.
      Comme ils sont bien incapables de se conformer au Journal Officiel du 24 novembre 2016, et de garantir que ces mangues ne proviennent pas des colonies illégales, ils préfèrent détourner... (suite)
       
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      Sept journalistes palestiniens emprisonnés par l’Autorité Palestinienne viennent d’entamer une grève de la faim pour dénoncer la loi sur les "Cyber crimes", adoptée le mois dernier par Mahmoud Abbas.
      Mamduh Hamamra et Ahmad Halayqa, correspondants d’ Al-Quds News, Tariq Abu Zeid, correspondant... (suite)
       
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      L’association de défense des droits de l’homme B’Tselem vient de publier une vidéo effarante, montrant comment, le 21 juillet dernier, des dizaines de soldats israéliens ont envahi un hôpital et tenté d’arracher de son brancard un jeune Palestinien déjà agonisant après qu’ils venaient de tirer sur lui.... (suite)
       
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      Ci-dessous une courte interview de Roger Waters, sous-titrée en Français, dans laquelle le musicien, dont les positions en faveur du boycott d’Israel sont connues, explique que les médias ne sont pas là pour rapporter des faits, mais pour bourrer les crânes avec une propagande mensongère, et qu’il... (suite)
       
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      Merci à Souad, étudiante en journalisme, pour cet exemple de résistance à Gaza sous blocus.
      CAPJPO-EuroPalestine
     
       



     


  • Contre toute attente, les pays des BRICS arrivent à se mettre d’accord

    Chinese Commerce Minister Zhong Shan attends a news conference at a BRICS trade ministers' meeting in Shanghai on August 2, 2017. Photo: Reuters/Aly SongLe ministre chinois du Commerce, Zhong Shan, participe à une conférence de presse lors d’une réunion des ministres du commerce BRICS à Shanghai le 2 août 2017. Photo: Reuters / Aly Song

    Pepe Escobar

    Par Pepe Escobar – Le 5 août 2017 – Source Asia Times

    Malgré l’imbroglio à la frontière de la Chine et de l’Inde, la guerre économique des USA contre la Russie et autres tribulations, les ministres du commerce des cinq pays se sont concentrés sur l’amélioration de leur coopération.

     

    Les ministres du commerce des cinq pays des BRICS (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) se sont réunis cette semaine à Shanghai, avant le sommet annuel des chefs d’État à Xiamen le mois prochain.

    Le paysage se brouille. La Chine et l’Inde sont embourbées dans une confrontation idiote, presque à la Monty Python, à propos de la jonction tripartite Tibet/Sikkim/Bhoutan, avec des attaques répétées du journal People’s Daily éreintant l’Inde pour sa « réécriture de l’histoire, sa logique désordonnée et son assurance morale aveugle ».

    L’Inde a de facto snobé la nouvelle Route de la soie chinoise, alias Initiative Belt and Road – le plus ambitieux projet d’infrastructures du XXIe siècle – alors que la Russie veut voir la nouvelle Route de la soie fermement intégrée dans l’Union économique eurasienne (UEE).

    La Russie est dans la deuxième phase d’une guerre économique déclenchée par les USA, et férocement dénoncée par le Premier ministre Dmitri Medvedev.

    Le Brésil, pris en otage par un Parlement de tarés et « présidé » par un escroc vampirique rejeté par 95% de la population, a basculé depuis l’année dernière dans la forme la plus flagrante d’une république bananière de l’histoire moderne, goût des bananes inclus.

    Pour ajouter à la morosité ambiante, les Cassandres proverbiaux insistent sur le fait que les BRICS ne deviendront jamais une puissance économique unifiée ; ce qui compte pour la Chine est sa chaîne logistique mondiale, alors que les autres pays sont essentiellement des exportateurs de biens. De plus, même en tenant compte de la nouvelle banque de développement du groupe, ouverte à Shanghai depuis deux ans en alternative à la Banque mondiale, les BRICS ne sont pas crédités d’assez de puissance pour remodeler l’économie mondiale.

    Tout concerne la nouvelle Route de la soie

    Depuis 2001, les BRICS ont, de fait, adopté un processus de progrès lent et régulier, tout en évitant une mentalité réductrice du type « le gagnant emporte tout ». Le dernier exemple en est ce qui s’est passé cette semaine à Shanghai, que le Ministre du commerce chinois Zhong Shan a salué comme « un grand succès ».

    Les ministres du commerce se sont concentrés sur la création des conditions d’une meilleure coopération en matière d’investissements, de e-commerce et de protection des droits de propriété intellectuelle – dans le but de coordonner progressivement leurs politiques commerciales.

    La Chine et le Brésil, par exemple, des partenaires-clés en matière d’infrastructures, d’énergie et de télécommunications, ont signé un mémorandum d’entente [qu’est-ce-que c’est ?] pour l’amélioration de leurs échanges de services dans huit secteurs : l’ingénierie, l’architecture, le commerce électronique, l’automatisation bancaire, le fret maritime, la santé, la finance, le développement de villes intelligentes et le tourisme. Ce mémorandum fournira le cadre de la coopération dans le domaine des services pour les autres pays des BRICS.

    Une autre bonne nouvelle est que Pékin s’engage à ouvrir davantage le marché chinois aux importations des BRICS – et que le président Xi Jinping lui-même se mobilise dans une campagne contre le protectionnisme commercial. Au cours des six derniers mois, les importations chinoises venues des BRICS ont augmenté de 33%. Et la Chine accueillera une exposition internationale d’importations l’année prochaine à Shanghai.

    L’argument décisif est venu du ministre Zhong : « Nous espérons que les BRICS pourront étendre leur coopération économique dans le sens de l’Initiative Belt and Road. Cela aidera à mieux répondre aux défis apportés par l’incertitude de l’économie mondiale et permettra d’engendrer un nouvel élan de croissance. »

    Oui, tout concerne la nouvelle Route de la soie

    Ce que les Cassandres patentés ne comprennent pas, c’est que le groupe des BRICS cherche à travailler selon un autre modèle, une « plateforme d’agrégation », quelque chose qui est débattu aux plus hauts niveaux, tout particulièrement dans le cadre du partenariat stratégique russo-chinois.

    Chaque membre des BRICS est, de fait, une économie majeure de son continent ou de sa région, insérée dans un arrangement régional d’intégration : la Russie dans l’UEE ; le Brésil dans le Mercosur ; l’Afrique du Sud dans la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA), l’Inde dans l’Association sud-asiatique pour la coopération régionale (ASACR) ; et la Chine dans l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et dans le Partenariat économique régional global (Regional Comprehensive Economic Partnership, RCEP) prévisionnel. Inutile de mentionner que la Russie et l’Inde sont déjà membres de l’OCS.

    D’où l’idée soutenue avec enthousiasme par la Chine d’un BRICS+, à savoir une expansion inévitable unifiant tous les pays partenaires des BRICS dans le cadre de leurs arrangements régionaux d’intégration.

    Ensuite, nous avons ce qui a alimenté les débats à huis clos des sommets des BRICS depuis une décennie : la capacité montante, notamment de la Chine, à porter, à tout le moins, des coups sérieux au pétrodollar.

    Ajoutons-y l’engagement russe, après la dernière déclaration de guerre des sanctions concoctées par The House of Cards – pardon, le Capitole de Washington – de contourner de plus en plus le dollar.

    Et le jour arrivera où Pékin exigera, mondialement, que les ventes d’énergies soient libellées non plus en dollars américains, mais en yuans – de la même façon que les BRICS, depuis déjà un moment, commercent entre eux dans leurs monnaies locales. C’est vers cela que nous nous dirigeons, lentement mais sûrement, et c’est l’inexorable changement de donne qui fera taire les Cassandres une fois pour toutes.

    Pepe Escobar

    Traduction Entelekheia


  • Venezuela : Communiqué du Ministère du Pouvoir Populaire pour les Relations Extérieures sur les menaces de Trump

    Publié le 12 Août 2017 par Bolivar Infos

     

    1. La République Bolivarienne du Venezuela condamne de la façon la plus catégorique et ferme les déclarations inamicales et hostiles du Président des Etats-Unis d'Amérique, Donald Trump, le 11/08/2017, dans lesquelles il a menacé d'une intervention militaire contre notre Patrie et qui, de toute évidence, violent les objectifs et les principes consacrés dans la Charte des Nations Unies et les règles du droit international, en particulier le respect de la non utilisation de l'usage ou de la menace de l'usage de la force contre l'indépendance politique des Etats.

     

    1. Les déclarations bellicistes du Président Donald Trump qui font clairement partie des agressions systématiques de l’administration états-unienne contre le Venezuela représentent une menace directe contre la paix, la stabilité, l'indépendance, l'unité territoriale, la souveraineté et le droit à l'autodétermination de la République Bolivarienne du Venezuela à seulement un jour de celui où le Chef de l'Etat et duGouvernement vénézuélien, Nicolás Maduro Moros, a renouvelé son appel à instaurer des relations de haut niveau, d'égalité et de coopération avec le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique sur la base du respect mutuel.

     

    1. La menace téméraire du Président Donald Trump cherche à amener l’Amérique Latine et les Caraïbes à un conflit qui altèrerait de façon permanente la stabilité, la paix et la sécurité de notre région déclarée comme Zone de Paix par les 33 Etats membres de al Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) en 2014.

     

    1. La République Bolivarienne du Venezuela alerte une fois de plus la communauté internationale sur les grandes menaces qui s'abattent avec de plus en plus d'intensité sur elle en des temps où l’administration états-unienne réaffirme son génie impérial et sa vocation n néocoloniale dans Notre Amérique dans un mépris évident du peuple vénézuélien et de sa vocation évidente pacifiste et libertaire.

     

    1. La République Bolivarienne du Venezuela lance un appel aux membres de la communauté internationale et aux peuples libres du monde pour qu'ils expriment leur condamnation la plus claire et la plus manifeste de ce dangereux attentat contre la paix et la stabilité du continent américain. Le moment est venu que les organisations internationales et les forums multilatéraux de la région et du monde réaffirment que les règles du droit international sont encore en vigueur et mettent un frein à l’action la plus agressive de l'empire états-unien contre le peuple vénézuélien en plus de 100 ans.

     

    Nous lançons un appel aux patriotes du Venezuela sans distinction de couleur ou d'appartenance politique à se joindre à nous pour défendre notre sol sacré, notre peuple sacré face à l'agression insolente de l'étranger.

     

    « Indépendance ou rien » Simón Bolívar

    Caracas, 12 août 2017

     

    traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

     

    http://www.avn.info.ve/contenido/venezuela-llama-defensa-paz-y-derecho-internacional-para-frenar-amenazas-ee

    http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/08/venezuela-communique-du-ministere-du-pouvoir-populaire-pour-les-relations-exterieures-sur-les-menaces-de-trump.html

     


  • Trump n’écarte pas « une option militaire » contre le Venezuela

    « Dans le monde entier, il y a des problèmes dans des endroits éloignés et nous avons des troupes dans des endroits éloignés, alors que le Venezuela n’est pas si loin, c’est notre voisin, et les gens y souffrent et meurent. Nous avons de nombreuses possibilités pour le Venezuela parmi lesquelles une option militaire si besoin est. » a déclaré le président états-unien lors d’une conférence de presse le 11 août 2017.

     

    Vendredi soir, le secrétariat de la Maison Blanche a émis un communiqué informant que Trump avait reçu une demande d’appel téléphonique de son homologue vénézuélien mais que celle-ci a été rejetée parce que « Maduro a choisi la voie de la dictature », indiquant que « le président Trump parlera volontiers avec le dirigeant du Venezuela dès que la démocratie sera rétablie dans le pays. » Nicolás Maduro a répondu en demandant si « les États-Unis seront prêts, un jour, à respecter les peuples du monde » et a assuré qu’il « souhaitait avoir des relations » avec ce pays « comme j’en ai avec la Russie, avec la Chine ou avec l’Inde. »

    De très nombreux secteurs sociaux et politiques d’Amérique Latine – et même plusieurs gouvernements latino-américains conservateurs ou nettement de droite – ont rejeté les menaces de Donald Trump et demandé le respect de la souveraineté vénézuélienne. Les positions du Mexique ou de la Colombie en ce sens ont suscité l’ironie du gouvernement vénézuélien pour qui ces pays « se lavent les mains face aux menaces de leur chef, et se frappent la poitrine en disant que tout est permis, sauf une intervention militaire ».

    Les dirigeants de la droite vénézuélienne qui ont initié il y a trois mois une vague de violences pour renverser le gouvernement bolivarien avec un bilan de près de 130 morts, et qui ont plusieurs fois réclamé publiquement une intervention militaire des États-Unis (1), sont restés muets sur les déclarations de Trump.

    Le président Evo Morales a répondu au président états-unien sur son compte Twitter :

    « Donald Trump révèle sans scrupules son plan d’intervention militaire contre le Venezuela. Maintenant le monde sait que ceux qui étaient contre Maduro ne cherchaient que l’intervention militaire de l’Empire. Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, le latino-américain le plus soumis à l’Empire, doit être plus que satisfait par les propos de Trump. La droite locale et internationale observent un silence assourdissant et complice. Nous condamnons cet élan interventionniste contre le Venezuela, un pays qui recherche la paix à travers le dialogue, l’assemblée constituante et les élections régionales. » (NDT : le Centre National Électoral vient d’annoncer que les élections régionales – qui servent à élire les gouverneurs des 23 états du pays, initialement prévues en décembre, ont été avancées au mois d’octobre).

    Note:

    (1) Lire notamment de Marco Teruggi: « L’hypothèse du double gouvernement et du conflit prolongé »,  https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/11/lhypothese-du-double-gouvernement-et-du-conflit-prolonge/

    Source en espagnol : http://www.telesurtv.net/news/Trump-no-descarta-una-opcion-militar-en-Venezuela-20170811-0067.html

    Traduction : Thierry Deronne

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