• 17 Octobre 2017

    Publié par El Diablo

    L’EUROPE doit revenir en débat [par Jean-Luc Mélenchon]

    Était-ce trop long ? Cela expliquerait pourquoi le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe à la Sorbonne n’a pas dépassé le niveau habituel des commentaires laudateurs convenus et superficiels. Pourtant son contenu mérite davantage d’attention. Le nouveau président opère une véritable bascule des termes sur plusieurs points cruciaux. En particulier quand il installe le concept de « souveraineté européenne » pour le placer au sommet de la hiérarchie des normes. Et surtout pour le substituer à la « souveraineté nationale ». Il ose aussi quelques propositions dont on se demande pourquoi elles n’ont suscité aucune réaction. Tout de même ! Il suggère par exemple que la France, comme l’Allemagne et l’Italie, renoncent à leur Commissaire européen « pour montrer l’exemple » d’une volonté d’effacer la primauté des intérêts nationaux en Europe.  Et quelques autres perles de cette nature.

     

    Comme il est impossible d’ouvrir un tel débat dans l’environnement d’atrophie intellectuelle médiatique courant, seule une vigoureuse interpellation symbolique permettra d’y parvenir peut-être. Avec notre amendement pour supprimer la présence du drapeau attribué à l’Union européenne dans le décor de l’hémicycle de l’assemblée nationale nous avons déjà atteint le gros nerf réactif.  Celui qui enclenche en pilotage automatique les gargarismes eurolâtres. C’est un premier palier atteint. Un pavoisement coutumier, non réfléchi ni délibéré, est devenu tout d’un coup un rite sacré, protégé par des vestales acrimonieuses. En tête, évidemment, le PS, dont les 16 dirigeants sont tombés d’accord avec les 60 membres du bureau national de ce parti pour la première fois depuis bien longtemps pour s’étrangler ensemble d’indignation contre « la France insoumise ». Hélas aussi indétectables que leurs auteurs, ces gros sanglots ont été engloutis dans la masse des attaques quotidiennes dont nous faisons l’objet. Mais j’ai noté tout de même l’épisode. Car les mêmes n’avaient rien à dire sur le contenu du discours d’Emmanuel Macron. C’est donc qu’ils sont d’accord. Tel est le PS repeint en « nouvelle gauche » : il s’oppose à l’opposition. Pendant ce temps, l’Europe des traités de Lisbonne et de l’année 2012 reste la camisole de force destructrice des nations qui la composent. Ses fondateurs ne peuvent échapper au bilan de ce qu’ils ont fait. C’est pourquoi ils préfèrent faire du violon sur des sujets sentimentaux comme le drapeau, et d’autres fétiches de cette sorte.

     

    Quoiqu’il en soit on parlera d’Europe. Heureusement. On ne peut reprocher au président d’avoir ramené le thème dans le débat. Son diagnostic a le mérite de la lucidité. En effet, pour la première fois l’odieuse forfaiture et trahison de l’après 2005 a été prise en compte par un chef d’État français. Et l’idée que si rien ne se fait tout s’effondrera au profit des courants identitaires est aussi une marque de réalisme. Il est dommage que cette forme de prise de conscience occupe si peu de place dans l’espace public actuel saturé par l’obsession contre les musulmans. Il empêche de voir les milliers de réactionnaires polonais en prière sur les frontières le 7 octobre, jour anniversaire… de la bataille de Lépante en 1571. Ces milliers d’illuminés de notre chère « Europe des valeurs » veulent nous adjurer de « rester l’Europe face aux musulmans » en « revenant » au christianisme ! Il est temps de dire que le militantisme de cette sorte d’énergumènes dans tant de pays est aussi une question que nous devrons affronter le moment venu. Bien sûr, les propositions que Macron avance sont d’une tout autre nature. Mais elles amplifient toutes le caractère confiscatoire de la structure européenne sur la souveraineté populaire. En contribuant à faire de nos pays des coquilles vides pour ce qui concerne la vie des droits sociaux communs, il alimente la décomposition dont se nourrissent directement tous les communautarismes. Ce n’est pas une accusation. C’est un débat que nous voulons ouvrir et voir tranché.

     

    Le drame de ce discours reste donc son déni de la faillite en cours. Macron prétend « refonder l’Europe ». C’était le mot d’ordre du Front de gauche en 2014. Il suivait le « changer l’Europe » de 2009. Clairement le message ne fut pas entendu par ceux à qui il s’adressait ! Le score fut très médiocre : 6,5% nationalement. D’aucuns s’en contentèrent puisqu’ils en tiraient tous les avantages matériels. Nous, nous n’avons jamais renoncé à peser sur les évènements. Nous avons donc fait un bilan et cherché d’autres pistes pour déployer la bataille.  Sur la base de ce constat, nous avons initié une autre logique d’action que nous avons appelé « plan A/plan B » qui consiste à offrir une alternative à l’éternelle vaine supplication en faveur « d’une autre Europe ». Le PGE au niveau européen et le PCF au niveau national n’ont pas été d’accord avec cette option. Leur soutien à Tsípras au moment même où nous rompions avec lui en raison de sa capitulation sans condition devant la Troïka a provoqué une coupure dans les rangs de « l’autre gauche » européenne. C’est toujours la même question : rompre ou composer politiquement. Soutenir Tsípras c’est annoncer que l’on est prêts à céder quand on gouvernera. Et même pire : c’est avouer qu’on ne comprend rien à ce qui se passe et qu’on ne prétend plus avoir la moindre influence sur le sujet. Au fond c’est la même question tout le temps : agissons-nous pour voir nos idées se réaliser ou sommes-nous juste une composante du décor ?

     

    Mais cela, c’est le passé. Dorénavant, il s’agit d’autre chose. Les progrès des identitaires dans tous les pays sont massifs. Ils soulignent le caractère irréel des traditionnelles lettres au père noël européen. « Et maintenant l’Europe sociale » et « pour l’Europe qui nous protège » et tous les slogans éculés avec lesquels la « vieille gauche » s’est abasourdie. Le « plan A ou plan B » est dorénavant un vigoureux courant européen alternatif. Il est assez divers pour bien exprimer l’état à partir duquel nous repartons pour construire une force cohérente sur le continent.  Il tient au moins une réunion par trimestre en Europe et le nombre des groupes et partis qui s’y inscrivent s’élargit sans cesse. Pendant ce temps, les groupements du passé marmonnent leur litanie sans écho. Leur vie bureaucratique est leur seule réalité.

     

    J’estime que le débat européen commence en France le 10 octobre à l’Assemblée nationale avec la déclaration politique du gouvernement. Je forme le vœu qu’il ne s’éteigne plus jusqu’à l’élection européenne de 2019. Et je suis d’accord avec Macron pour vouloir que cette élection soit le moment d’un débat sur le fond. Pour notre part, nous le préparerons comme un référendum. La politique de Macron est celle du pire libéral de l’Europe actuelle. Stop ou encore ?

     

    Jean-Luc Mélenchon

    sur son blog :


  • 17 Octobre 2017

    Publié par El Diablo

    Le cinquantième anniversaire de l’assassinat du Che en Bolivie le 9 octobre 1967 offre l’occasion de revenir sur le parcours du révolutionnaire cubano-argentin qui a dédié sa vie à la défense des « Damnés de la terre ».

     

    Le Che et la Révolution cubaine

     

    Quel fut le rôle de Che Guevara dans la Révolution cubaine ?

    Le Che était l’un des principaux dirigeants de l’Armée rebelle, second-en-chef après Fidel Castro qui était le leader incontestable et incontesté du Mouvement 26 Juillet et la figure la plus emblématique de la Révolution cubaine. Il était au même niveau que Raúl Castro, Camilo Cienfuegos, Ramiro Valdés et Juan Almeida, entre autres, mais c’était celui qui avait la plus grande affinité intellectuelle avec Fidel Castro.

    Il disposait d’un courage extraordinaire, à la limite de la témérité, et ressentait un mépris souverain pour le danger. Son prestige s’était rapidement étendu parmi les troupes combattantes et les sympathisants du Mouvement à travers l’île. On savait qu’un Argentin, doté d’un drôle d’accent, combattait aux côtés de Fidel, et son engagement suscitait l’admiration du peuple cubain. S’il n’était pas aussi connu à travers le monde que Fidel Castro, son visage était néanmoins apparu à plusieurs reprises dans la presse internationale, notamment étasunienne.

     

    Dans quelles circonstances le Che a-t-il été nommé Commandant par Fidel Castro ?

    Guevara a été le premier à être nommé Commandant, bien avant Raúl Castro, en raison de ses qualités exceptionnelles de combattant, de fin stratège et son don naturel de meneurs d’homme. Le Che était argentin de naissance et avait choisi d’intégrer le mouvement révolutionnaire cubain pour libérer l’île de la dictature militaire de Fulgencio Batista, mais surtout de la tutelle hégémonique des Etats-Unis. Il avait conscience qu’il risquerait sa vie à chaque instant, étant donnés les dangers encourus dans une guerre de guérilla contre un ennemi immensément supérieur en nombre. Il s’était rapidement distingué parmi le groupe des 82 insurgés en faisant preuve d’une vaillance à toute épreuve. A chaque fois qu’une mission dangereuse se présentait, il était le premier à se porter volontaire. Il a donc naturellement conquis le cœur et le respect de ses camarades, admiratifs de voir un étranger risquer son existence pour une patrie qui n’était pas la sienne.

    Fidel Castro avait rapidement discerné les vertus peu communes du Che et avait décidé de le promouvoir au grade de Commandant. L’Argentin apprit sa promotion de la façon suivante : le 21 juillet 1957, Fidel Castro chargea son frère Raúl de rédiger un courrier à Frank País, leader du Mouvement 26 Juillet de la province de Santiago de Cuba, au nom du groupe. Lorsque qu’il inscrivit le nom du Che parmi les signataires, Raúl demanda à son frère quel titre apposer pour le Che. La réponse fut la suivante : « Mets ‘Commandant’ ».

     

    Le Che était-il médecin ou guérillero ?

    Il y a une anecdote très révélatrice de l’état d’esprit du Che à ce sujet. L’expédition du bateau Granma du Mexique aux côtes cubaines dura sept jours au lieu des cinq initialement prévus. Au lieu d’arriver à Cuba le 30 novembre, le Granma avait touché les côtes cubaines le 2 décembre 1956. A Santiago, ville à l’Est de Cuba, un soulèvement eut lieu le 30 novembre afin de faire diversion et soutenir le débarquement. Cependant, l’armée, informée de l’arrivée imminente des révolutionnaires, guettait le débarquement de l’expédition. Par ailleurs, en plus de la traversée exténuante, les guérilleros ont débarqué dans la zone marécageuse de Las Coloradas et le trajet du bateau à la terre ferme fut un calvaire de plusieurs heures.

     

    En outre, quelques minutes seulement après leur arrivée, alors qu’ils se trouvaient dans un état d’épuisement total, les insurgés ont été repérés par l’aviation militaire et pourchassés par les soldats de la dictature. La troupe a donc été contrainte de se disperser. Le Che, pris dans ce tourbillon, a dû faire un choix. Alors qu’il avait été désigné comme médecin du groupe, il s’est retrouvé en possession de deux gros sacs, le premier rempli de munitions et le second de médicaments. Il lui était physiquement impossible d’emporter les deux alors qu’il était sous le feu de l’armée. Il a donc opté pour le sac de munitions car il a considéré qu’il était révolutionnaire avant d’être médecin.

     

    Comment s’appelait le bataillon du Che ?

    La colonne du Che a été créée suite à sa nomination en tant que Commandant. Le seul bataillon existant était celui de Fidel Castro et portait le nom de Colonne n°1. Logiquement, elle aurait dû se nommer Colonne n°2 mais, pour tromper l’ennemi sur l’importante des forces révolutionnaires, Fidel Castro a décidé de lui donner le nom de Colonne n°4.

     

    Par la suite, le Che a été en charge du « Peloton suicide » qui était composé des combattants les plus aguerris et dont le rôle était de mener les missions les plus dangereuses. En raison de la témérité presque excessive du Che, Fidel avait décidé de lui confier la responsabilité du groupe à la condition qu’il ne participe plus en personne à ce type d’opérations, se concentrant sur les tâches stratégiques, tactiques et organisationnelles.

     

    Le leader de la Révolution cubaine savait que le pays aurait besoin d’un tel cadre, et qu’il était vital de le préserver. A chaque mission, un ou plusieurs combattants perdaient la vie, d’où le nom de « peloton suicide ». Dans son journal, le Che raconte une situation insolite et récurrente : à chaque fois qu’un membre du peloton suicide perdait la vie, on en désignait un autre pour le remplacer. Et à chaque fois, il assistait à des scènes de jeunes combattants en pleurs, déçus de ne pas avoir eu l’honneur d’intégrer le groupe et de pouvoir ainsi démontrer leur vaillance.

     

    Comment le Che traitait-il les prisonniers ?

    Le Che était implacable avec les violeurs, les tortionnaires, les traitres et les assassins et la justice révolutionnaire était expéditive. En revanche, il mettait un point d’honneur à préserver la vie des prisonniers et à soigner les blessés du camp ennemi. Il y avait deux raisons à cela. La première était d’ordre moral et éthique : la vie d’un prisonnier, quel qu’il soit, était sacrée et il fallait la protéger. La seconde était d’ordre politique : alors que l’armée batistienne ne faisait pas de quartier, torturant et assassinant les prisonniers de guerre, l’Armée rebelle montrait sa différence par sa conduite irréprochable.

     

    Au début du processus révolutionnaire, aucun soldat ne se rendait car tous étaient persuadés qu’ils seraient exécutés par les rebelles. Vers la fin de la guerre insurrectionnelle, les soldats de Batista, qui avaient eu vent de la noble conduite des insurgés, se rendaient en masse dès lors qu’ils étaient encerclés par les révolutionnaires car ils savaient qu’ils auraient la vie sauve.

     

    Une anecdote illustre le comportement du Che à ce sujet : suite à un combat avec l’armée, un rebelle a achevé un soldat blessé sans lui laisser le temps de se rendre. Il avait lui-même perdu toute sa famille lors d’un bombardement. Le Che était entré dans une grande colère en lui disant que sa conduite était indigne de l’Armée rebelle, que la vie des soldats devait être préservée quand cela était possible et que l’on ne tirait jamais sur un blessé. En entendant ces mots, un autre soldat, également blessé, qui s’était caché sous un arbre, s’est signalé en criant « Ne tirez pas ! ». Il a été soigné par les rebelles et à chaque fois qu’apparaissait un guérillero, il levait les bras en s’écriant : « Le Che a dit qu’on ne tuait pas les prisonniers ! »

     

    Quelle était la réputation du Che ?

    Le Che était un chef d’une autorité naturelle et d’un grand prestige, acquis sur le terrain de bataille. Il était d’une grande exigence et d’une fermeté à toute épreuve, mais il prêchait toujours, non pas par les paroles, mais par l’exemple. Il était intransigeant sur les principes et avait horreur du favoritisme et des passe-droits. Dans les montagnes de la Sierra Maestra, lorsqu’un cuisinier a voulu s’attirer les faveurs du Che en remplissant son assiette davantage que celle des autres combattants, il s’est immédiatement attiré les foudres du Che, qui l’a traité de tous les noms. Il était égalitaire et souhaitait être traité comme ses compagnons de lutte. C’est de cette attitude exemplaire qu’est né son prestige et l’admiration du peuple cubain à son égard. Il était dur et sec, mais juste et droit.

     

    Quelles sont ses opinions politiques lors du triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959 ?

    Le Che se définissait comme étant marxiste-léniniste. Il avait déjà une formation théorique solide avant d’intégrer le mouvement révolutionnaire cubain. De son expérience guatémaltèque, il avait découvert à quel point l’hégémonie économique étasunienne étranglait l’Amérique latine et constituait un obstacle à tout processus de transformation sociale. La situation cubaine, où les secteurs stratégiques de l’économie se trouvaient entre les mains des multinationales étasuniennes, lui a permis de prendre conscience que la lutte pour la liberté, l’égalité et la justice serait également une lutte contre l’impérialisme étasunien. Il était absolument convaincu que l’Etat devait prendre le contrôle des ressources stratégiques du pays, procéder à une vaste réforme agraire, diversifier l’économie, multiplier les partenaires commerciaux afin de s’émanciper de la dépendance vis-à-vis du puissant Voisin du Nord, universaliser l’accès à l’éducation, à la santé, à la culture et au sport, et apporter un soutien indéfectible aux peuples en lutte pour leur dignité.

     

    Salim Lamrani

    Université de La Réunion

    Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

    Son nouvel ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet.

     

    Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

    Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

     

    SOURCE:


  • Secteur pétrole : la preuve que la bataille contre les ordonnances est loin d'être terminée !

    Publié le 17 octobre 2017 par FSC

    Après les routiers, après les dockers, les salariés du secteur pétrole mettent en cause l'application des ordonnances dans leur secteur

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    SOURCE : Le Parisien

    La CGT du secteur du pétrole menace d'une grève et de blocages si des négociations ne sont pas ouvertes avec le gouvernement sur les ordonnances Macron liées à la réforme du Code du travail.

    Après une nouvelle manifestation prévue le 19 octobre, la CGT du secteur pétrolier, qui s'oppose aux ordonnances Macron sur la réforme du Code du travail, demande «l'ouverture d'une négociation immédiate» avec le ministère du Travail, le patronat et les syndicats de la branche.

    L'objectif : maintenir le socle des garanties de la convention collective existante, dont une partie serait remise en cause. «La convention collective pétrole, elle-même socle des accords de groupe et d'entreprise, est touchée comme les autres», explique la CGT. Qui pose un ultimatum : l'ouverture d'une négociation, sous peine d'une grève reconductible à partir du lundi 23 octobre. Le CGT pétrole affirme que le secteur est prêt à bloquer les raffineries mais aussi «toutes les installations.» 

    Selon le syndicat, les garanties salariales assurent aux salariés du secteur pétrolier «un salaire minimum conventionnel» (avec «des primes d'ancienneté allant jusqu'à 20% du salaire de base» ou des «primes de quart allant jusqu'à 18% la nuit et 13% le jour») seraient sur la sellette. 

    La Convention collective du secteur offre aussi la possibilité aux salariés d'un «départ anticipé pouvant aller jusqu'à quatre ans», proportionnellement au nombre d'années effectuées en poste.


  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com


    En page d’accueil:
    1)Venezuela : Le Venezuela condamne la non reconnaissance du résultat des élections par les Etats-Unis, un communiqué du gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela du 16 octobre 2017 traduit par Françoise Lopez.
    2)Venezuela : Plan de l'Union Européenne pour attaquer la démocratie vénézuélienne, un article du Courrier de l’Orénoque du 16 octobre 2017 traduit par Françoise Lopez.
    3)Venezuela : 2 candidats de l'opposition reconnaissent les résultats des élections,un article du Courrier du Resumen Latinoamericano du 16 octobre 2017 traduit par Françoise Lopez. C’est mieux que rien… un bon début, d’habitude, aucun ne les reconnaît…
    4)Equateur : Qu'y a-t-il derrière le procès contre Jorge Glas ?,un article de Telesur du 16 octobre 2017 traduit par Françoise Lopez.
    Bonne lecture à tous,
    Françoise Lopez


  • Anniversaire de Vladimir Poutine


    Saker US

     

    Saker US

    Par le Saker – Le 7 octobre 2017 – Source The Saker via Les Grosses Orchades

    Nous tombions dans l’abîme.

    Vladimir Putin’s birthday

    Ils avaient découpé la Russie et lui avaient enlevé ses territoires historiques, ceux qui avaient formé la nation. Ils avaient divisé et séparé ses peuples et ils se préparaient à mettre en pièces jusqu’à son cœur même.
     
    Tout était prêt. Ils avaient préfabriqué des territoires ethniques, avec leurs drapeaux, leurs hymnes nationaux et les gouvernements qu’ils leur avaient sélectionnés. Ils avaient imprimé et livré les monnaies de ces pays inventés, comme par exemple « la République de l’Oural ».

    Les Khasavyurt, menés par les fantoches liquidateurs de la Russie, avaient donné le signal du commencement de la fin de la Russie elle-même.

    Les républiques ethniques attendaient sur la ligne de départ. Le Tatarstan devait être le premier à partir. L’Occident satanique était prêt à s’emparer de Kazan et d’autres territoires.

    Sans tank, sans invasion d’armée étrangère, sans bombardement ni attaque chimique, la Russie rétrécissait à vue d’œil. D’après leurs plans, elle devait rétrécir jusqu’à devenir le Grand Duché de Moscou et ils auraient préparé une monarchie pour nous gouverner.

    Abjecte pauvreté, désolation, ruines, meurtres dans les rues des villes, guerres mafieuses, rackets, « politiciens » et « hommes d’affaires » portant ouvertement assistance aux terroristes islamistes et aux mercenaires internationaux venus déchaîner la guerre dans le Caucase. Clubs du centre de Moscou où venaient se goberger ceux qui faisaient tuer des soldats russes.

    Les postes de gouvernement, au Kremlin et au Parlement, occupés par ceux qui envoyaient les soldats russes se faire tuer dans le Caucase, tout en informant de leurs positions les djihadistes, les forces spéciales étrangères et les autres assassins qui fondaient sur le Caucase de tous les coins du monde, pour participer à la chasse aux Russes.

    Les seules choses qui croissaient et augmentaient en nombre sur le territoire de la Russie étaient les cimetières et les fosses communes. Proportionnellement, les comptes bancaires des équipes de liquidation n’en finissaient pas de gonfler.

    Dans les clubs de luxe du centre de Moscou et à l’étranger, ils célébraient leur interminable carnaval de vainqueurs. Ils célébraient nos funérailles.

    Ils nous déshumanisaient. Ils nous dépeignaient comme des porcs squelettiques promis à l’équarrissage. Ils nous représentaient comme des ivrognes nus à colliers de chiens, couchés en rond aux pieds de leurs maîtres. C’étaient nous les sales bâtards qu’ils dépouillaient, violaient et enchaînaient. Ils étaient sûrs que nous resterions là, enchainés, à les servir, eux les vainqueurs, pour un os.

    Leur classe créative n’en finissait pas de célébrer notre défaite. Elle se chargeait avec enthousiasme de nous insulter et de nous cracher au visage. Quand ils étaient fatigués, ils mangeaient et ils buvaient du vin à nos frais, et une fois rassasiés, ils continuaient à cracher sur nous, sur notre histoire, sur notre caractère, sur notre foi. Des États-Unis, ils nous envoyaient des os de poulets. En échange desquels ils s’emparaient sans payer de notre pétrole, de notre gaz, de notre or, de nos diamants, de nos fourrures, de notre uranium, de notre bois, de nos œuvres d’art, de nos découvertes scientifiques, de nos inventions, de notre savoir-faire, de nos technologies secrètes et de nos hommes de science, dont ils faisaient leurs esclaves, de nos organes humains, de nos filles et de nos garçons impubères, pour les faire travailler dans leurs réseaux de prostitution d’Europe et de Turquie, du Moyen-Orient, des USA et même d’Afrique.

    Les territoires des anciennes républiques furent confisqués, avec les peuples qui y vivaient. Ils commencèrent à les dévorer lentement, en attendant la complète liquidation de la Russie pour continuer à les détruire complètement. Ils digérèrent des parties de notre nation brisée et en firent de l’engrais humain, et ils se mirent à élever de nouveaux « managers » pour diriger cette nouvelle société multinationale avec ses industries et ses infrastructures prêtes à servir entièrement volées.

    Ils avaient pré-imprimé des cartes géographiques selon le nouvel ordre du monde et de nouvelles frontières, la Chine recevant sa part du butin avec les territoires du Tadjikistan, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan et la Turquie recevant l’Azerbaïdjan et l’Arménie. La Pologne, l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Espagne, le Danemark et les autres auraient aussi reçu leurs parts d’esclaves, de territoires et de prostituées russes pas chères. Les citoyens d’Israël se voyaient dans le rôle d’administrateurs de ces territoires. Les USA ne voulaient qu’une seule chose : la propriété pleine et entière de tout ce qu’il y avait sous nos pieds, de toutes nos ressources minérales.

    Quand Poutine vint, personne ne crut qu’il serait capable d’arrêter ce qui paraissait inéluctable.

    Il fit des guerres. Personne n’y prêta attention et personne ne vit rien. Son activité fut phénoménale, comme le vent, invisible, mais assez fort pour que chacun ressente les effets de son passage, surtout ceux qui recevaient des branches directement sur la tête. Ses guerres furent, comme les radiations, indétectables par les sens, mais, avec une concentration toujours croissante, elles tuaient les ennemis lentement et sûrement.

    Les années passèrent, et tout changea comme de soi-même.

    Avant la dernière guerre – juste au cas où – il se prépara à mourir.

    Il se distancia des gens auxquels il tenait le plus, pour qu’ils ne meurent pas avec lui. Et il partit en guerre.

    Il a voué sa vie à nous sauver tous.

    Il s’est sacrifié et il a arraché des nations entières aux mâchoires de l’abîme.

    Il a changé le monde pour toujours.

    The Saker

    Note du Saker Francophone
    
    Ce texte du Saker US éclaire magistralement ce que l'avenir aurait pu être et pas seulement pour les Russes. Non content de nous avoir sauvés des Nazis durant la Seconde Guerre mondiale avec les sacrifices humains que l'on sait, l'existence même du bloc communiste aura obligé les capitalistes occidentaux à cajoler les classes moyennes en Occident. Merci les Russes donc, deux fois merci.
    
    Alors que la machine économico-financière est déjà en train de nous ravager, on sent bien que la seule limite qui empêche la liquidation de la classe moyenne occidentale est encore cette résistance qui s'est levée à l'Est. Merci qui?
    
    Plus on creuse l'histoire plus la profondeur de la dette que nous avons envers ce peuple parait abyssale. Il va bien falloir à un moment donné que nous arrêtions de tout attendre d'eux et que nous fassions le ménage chez nous. Et il faudra en payer le prix. Les Syriens nous ont montré le chemin.
    
    D'un point de vue plus géostratégique, et pour reprendre la citation de Raymond Barre, « On ne déjeune pas avec le diable, même avec une très longue cuillère », il est a espérer que les élites russes et chinoises (avec les guerres de l'Opium à l'esprit) ont bien en tête ce que pourrait leur coûter de se laisser subvertir par toute faiblesse et qu'elles n'ont de cesse que de s'assurer de la bonne longueur de cette cuillère.

    Traduit par Les Grosses Orchades





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