• Lettre d’adieux du martyr Ernesto « Che » Guevara, lue par Fidel Castro

    Sayed Hasan

     

    La lettre d’adieux du Commandant Ernesto Che Guevara a été lue par Fidel Castro le 3 octobre 1965 à La Havane, face aux Comité Central du Parti Communiste cubain et devant les caméras. Après son retour d’Afrique en février 1965, le Che avait disparu de la scène publique sans explication officielle. A Cuba et surtout à l’étranger, des rumeurs faisaient notamment état de prétendues dissensions entre Fidel et le Che, voire d’une véritable purge. Cette lettre écrite de la main du Che a prouvé le caractère infondé de ces calomnies, que les réactionnaires (et pseudo-révolutionnaires) continuent à propager jusqu’à ce jour pour discréditer Cuba.

    Avant même le commencement de la Révolution cubaine, le Che, internationaliste convaincu, ne s’était engagé aux côtés de Fidel Castro qu’à la condition d'être libre de poursuivre son action révolutionnaire et anti-impérialiste sous d'autres cieux après la victoire à Cuba. Ses expériences au Congo et en Bolivie n’ont été révélées qu’après sa mort avec la publication de ses Journaux de guerre par le gouvernement cubain. 

     

    Adresse du Commandant Fidel Castro Ruz, Premier Secrétaire du Parti communiste de Cuba et Premier ministre du gouvernement révolutionnaire, lors de la présentation du Comité central du Parti communiste de Cuba à La Havane, le 3 octobre 1965

    Traduite en français pour la première fois à l'occasion du cinquantenaire de l'assassinat du Che par la CIA, le 9 octobre 1967

     

     

    Transcription :

    […] Il y a une absence dans notre Comité Central, (l’absence d’une personne) qui possède tous les mérites et toutes les vertus nécessaires, au plus haut degré, pour en faire partie, mais qui malgré cela n’est pas présent parmi les membres de notre Comité Central.

    Autour de cette absence, l’ennemi a pu tisser mille conjectures; l’ennemi a essayé de duper et de semer l’ivraie et le doute, et patiemment, car il fallait attendre, nous avons attendu.

    Et c’est ce qui différencie le révolutionnaire du contre-révolutionnaire, le révolutionnaire de l’impérialiste : nous les révolutionnaires, nous savons attendre, nous savons être patients, nous ne désespérons jamais, et les réactionnaires, les contre-révolutionnaires, les impérialistes, vivent dans le désespoir permanent, ils vivent dans l’angoisse perpétuelle, dans le mensonge perpétuel, de la manière la plus ridicule, de la manière la plus infantile.

    Quand on lit les choses que disent certains de ces fonctionnaires, certains de ces sénateurs Yankees, on se demande : « Mais comment est-il possible que cet homme ne soit pas dans une étable au lieu d’appartenir à ce qu’on appelle un Congrès ? » (Applaudissements) Certains profèrent de véritables outrages. Et ils ont une habitude de mentir colossale et irrépressible, ils ne peuvent pas vivre sans mentir. Ils vivent dans la détresse.

    Si le gouvernement révolutionnaire déclare une chose – c’est ce qu’il a toujours fait – comme ce fut le cas pour la question que j’ai mentionnée au début de mon propos, ils y voient des choses horribles, effroyables, ils imaginent tout un plan derrière cela !

    Quel ridicule ! Avec quelle peur ils vivent ! Et on se demande : le croient-ils vraiment ? Y croient-ils vraiment ? Est-ce qu’ils croient tout ce qu’ils disent ? Ou ont-ils besoin de croire tout ce qu’ils disent ? Ou ne peuvent-ils vivre sans croire tout ce qu’ils disent ? Ou disent-ils tout ce qu’ils ne croient pas ?

    C’est difficile à dire, il faudrait le demander à des médecins et des psychologues. Qu’est-ce qu’ils ont dans la tête, quelle est donc cette angoisse qui les amène à voir partout une manœuvre, un plan effroyable, maléfique, terrible ? Et ils ne savent pas qu’il n’y a pas de meilleure tactique, pas de meilleure stratégie que de lutter avec des armes propres, de se battre avec la vérité, car ce sont les seules armes qui inspirent la confiance, ce sont les seules armes qui inspirent la foi, ce sont les seules armes qui inspirent la sécurité, la dignité, le moral. Et ce sont les armes avec lesquelles nous les révolutionnaires avons vaincu et écrasé nos ennemis.

     

    7. Che, Fidel y raul.jpg

     

    Le mensonge. Qui a déjà entendu un mensonge dans la bouche d’un révolutionnaire ? Parce que ce sont des armes qui ne profitent à aucun révolutionnaire, et aucun révolutionnaire authentique n’a jamais besoin de recourir à un mensonge ; ses armes sont la raison, la moralité, la vérité, la capacité de défendre une idée, une proposition, une prise de position.

    Et en fin de compte, le spectacle moral offert par nos adversaires est vraiment lamentable. Ainsi, les augures, les interprètes, les spécialistes des questions cubaines et les machines électroniques ont travaillé sans cesse à démêler ce mystère. Est-ce qu’Ernesto Guevara a été victime d’une purge, est-ce qu’Ernesto Guevara est malade, est-ce qu’Ernesto Guevara a eu des divergences (avec Fidel), et autres insanités du même genre.

    Naturellement, le peuple a confiance, le peuple a la foi. Mais les ennemis profitent de ces choses, surtout à l’étranger, pour calomnier : voyez donc ce régime communiste ténébreux et terrible, les hommes y disparaissent, ils ne laissent aucune trace, aucun vestige, aucune explication n’est fournie ; alors que lorsqu’il le fallait, nous avons dit au peuple, lorsque les gens ont commencé à constater cette absence, que nous en parlerions au moment opportun, et que nous avions des raisons d’attendre (avant de dévoiler ce qu’il en était).

    Nous évoluons dans un milieu cerné par les forces de l’impérialisme. Le monde ne vit pas dans des conditions normales ; tandis que les bombes criminelles des impérialistes yankees tombent sur un peuple comme celui du Vietnam, nous ne pouvons pas dire que nous vivons dans des conditions normales (Applaudissements) ; lorsque plus de 100. 000 soldats yankees y débarquent pour essayer d’écraser le mouvement de libération national ; quand les soldats de l’impérialisme débarquent dans une République qui jouit légalement des mêmes droits que toutes les autres Républiques du monde, ce qui est le cas de Saint-Domingue, pour piétiner sa souveraineté (Applaudissements), le monde ne vit pas dans des conditions normales. Lorsque, autour de notre pays, les impérialistes forment des mercenaires et organisent des attaques terroristes de la manière la plus impunie, comme dans le cas de la Sierra Aránzazu ; lorsque les impérialistes menacent d’intervenir dans n’importe quel pays d’Amérique latine et du monde, on ne vit pas dans des conditions normales. Et quand nous nous sommes battus dans la clandestinité contre la tyrannie de Batista, nous les révolutionnaires ne vivions pas dans des conditions de normalité, nous devions respecter les règles de la lutte ; de la même manière, bien que le pouvoir révolutionnaire existe dans notre pays, en ce qui concerne les réalités du monde, nous ne vivons pas dans des conditions normales et nous devons respecter les règles de cette situation.

    Et pour expliquer cela, nous allons lire une lettre manuscrite que j’ai ici entre les mains, et qui a été retranscrite par machine à écrire, du camarade Ernesto Guevara (Applaudissements), qui s’explique lui-même (sur les raisons de son absence). Je m’étais demandé si je devais retracer l’histoire de notre amitié et de notre fraternité, comment cela a commencé, dans quelles conditions et comment cela s’est développé. Mais ce n’est pas nécessaire. Je vais simplement lire la lettre. 

     Il dit : « La Havane... » 

     La date n’a pas été définie, puisque cette lettre devait être lue au moment que nous jugerions le plus opportun, mais pour coller à la stricte réalité, elle m’a été remise le 1er avril de cette année, il y a exactement six mois et deux jours.

     Voilà ce qu’elle dit :

     

    8. Che CBS.jpg

     

    « La Havane, année de l'Agriculture [1965].


    Fidel,
    Je me souviens en ce moment de beaucoup de choses : du jour où j’ai fait ta connaissance dans la maison de Maria Antonia, du moment où tu m’as proposé de venir avec vous [pour participer à la Révolution cubaine] et de toute la tension des préparatifs.
    Un jour, on est venu nous demander qui devait être prévenu en cas de décès, et la possibilité réelle de ce fait (la mort) nous a tous saisis. Par la suite, nous avons su que c'était vrai, et que dans une Révolution, on triomphe ou on meurt – si elle est véritable. De nombreux camarades sont tombés sur le chemin de la victoire.

    Aujourd’hui, tout a un ton moins dramatique, parce que nous sommes plus mûrs ; mais les faits se répètent. J’ai l’impression d’avoir accompli la part de mon devoir qui me liait à la Révolution cubaine sur son territoire, et je prends congé de toi, des compagnons, de ton peuple qui est maintenant aussi le mien.

    Je démissionne formellement de mes fonctions à la Direction du Parti et de mon poste de ministre, et je renonce à mon grade de Commandant et à ma nationalité cubaine. Rien de légal ne me lie plus aujourd’hui à Cuba, à l'exception des liens d’une autre nature qu’on ne peut briser, contrairement aux titres.

    En passant ma vie en revue, je crois avoir travaillé avec suffisamment d’honnêteté et de dévouement à la consolidation du triomphe révolutionnaire. Ma seule faute de quelque gravité, c’est de ne pas avoir eu plus confiance en toi dès les premiers moments dans la Sierra Maestra et de ne pas avoir su discerner plus rapidement tes qualités de dirigeant, d’homme et de révolutionnaire. J’ai vécu des jours magnifiques et j’ai éprouvé à tes côtés la fierté d’appartenir à notre peuple en ces journées lumineuses et tristes de la Crise des Caraïbes. Rarement, un chef d’État ne fut aussi brillant que tu le fus dans ces circonstances, et je me félicite aussi de t’avoir suivi sans hésiter, d’avoir adhéré pleinement à ta façon de penser, et d'avoir su voir et apprécier les dangers et les principes comme tu le fis.

    D’autres terres du monde réclament le concours de mes modestes efforts. Je peux faire ce qui t’est refusé, en raison de tes responsabilités à la tête de Cuba et l’heure est venue de nous séparer.
    Sache que je le fais avec un mélange de joie et de douleur. Je laisse ici les plus pures de mes espérances de constructeur et les plus chers de tous les êtres que j’aime. Et je laisse un peuple qui m’a adopté comme un fils. Cela déchire toute une partie de mon âme. Sur les nouveaux champs de bataille, j'apporterai la foi que tu m’as inculquée, l’esprit révolutionnaire de mon peuple, le sentiment d’accomplir le plus sacré des devoirs : lutter contre l’impérialisme où qu’il se trouve. Cela réconforte et guérit avantageusement les blessures les plus profondes.

    Je répète une fois encore que je délivre Cuba de toute responsabilité, sauf de celle qui émane de son exemple. Si un jour, sous d’autres cieux, survient pour moi l’heure fatidique (du martyre), ma dernière pensée sera pour ce peuple et plus particulièrement pour toi. Je te remercie pour tes enseignements et ton exemple envers lesquels j’essaierai de rester fidèle jusqu’à la dernière conséquence de mes actes. J’ai toujours été en accord total avec la politique extérieure de notre Révolution et je le suis toujours. Partout où je me trouverai, je sentirai toujours peser sur moi la responsabilité d’être un révolutionnaire cubain, et je me comporterai comme tel. Je ne laisse aucun bien matériel à mes enfants et à ma femme, et cela ne me chagrine pas. Je suis heureux qu’il en soit ainsi. Je ne demande rien pour eux, car je sais que l’État leur donnera ce qu’il faut pour vivre et s’instruire.

    J’aurais encore beaucoup à te dire, à toi et à notre peuple, mais je sens que c’est inutile, car les mots ne peuvent exprimer ce que je voudrais dire, et ce n’est pas la peine de noircir davantage de papier.

    Jusqu’à la victoire, toujours.

    La Patrie ou la Mort !

    Je t’embrasse avec toute ma ferveur révolutionnaire.

    (Signé :) Che. »

    Source : http://www.cuba.cu/gobierno/discursos/1965/esp/f031065e.h...

    Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr


  • 17/10/17

    la Russie a dit « non » à une demande d’Israël l’invitant à cesser sa coopération avec l’Iran.

     

    Le président russe Vladimir Poutine (G) et son homologue iranien Hassan Rohani, lors d’une rencontre au Kremlin, le 28 mars 2017. ©AFP
    Le président russe Vladimir Poutine (G) et son homologue iranien Hassan Rohani, lors d’une rencontre au Kremlin, le 28 mars 2017. ©AFP
    La Russie refuse de cesser sa coopération avec les Iraniens
    Tue Oct 17, 2017 4:49PM
    sur 2017/10/17/538945/Russie-Iran-Syrie-Isral-Lieberman-Sergue-Chogou-Hezbollah-terroristes-guerre-zones-de-dsescalade
     
     

    La Russie a refusé de cesser sa coopération avec la République islamique d’Iran.

    Selon l’édition de ce mardi 17 octobre du quotidien russe Kommersant, la Russie a dit « non » à une demande d’Israël l’invitant à cesser sa coopération avec l’Iran.

    Évoquant la visite du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en Israël, le quotidien russe Kommersant a indiqué qu’il avait discuté avec le ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman de la situation en Syrie et de la lutte antiterroriste.

    « Cette rencontre s’est tenue à huis clos, mais un responsable russe, ayant requis l’anonymat, a affirmé que la délégation russe avait expliqué la situation où se trouvaient les opérations antiterroristes en Syrie, disant que 92 % du territoire syrien avait été nettoyé de la présence des terroristes. La délégation russe a également fait allusion au rôle de l’Iran dans la lutte antiterroriste en Syrie. Les parties russe et israélienne ont également débattu des quatre zones de désescalade, entrées en vigueur suite à une initiative Iran-Russie-Turquie, mais Israël s’est opposé à toute implication de l’Iran. Cependant, les Russes ont mis l’accent sur la poursuite de leur coopération avec Téhéran, dans le cadre de l’accord de la mise en place des zones de désescalade en Syrie », écrit Kommersant.

    Et d’ajouter : « Le ministre russe de la Défense et le ministre israélien des Affaires militaires ont également traité la coopération de Moscou avec le Hezbollah libanais en Syrie. La partie russe a démenti tout soutien militaire au Hezbollah, mais elle a confirmé que les conseillers militaires russes s’entretenaient avec les commandants du Hezbollah au sujet d’un certain nombre d’opérations antiterroristes. »

     

    Source : http://www.presstv.com/DetailFr/2017/10/17/538945/Russie-Iran-Syrie-Isral-Lieberman-Sergue-Chogou-Hezbollah-terroristes-guerre-zones-de-dsescalade

     

     
    Posté par Jocegaly à -

  • 17/10/17

    La DCA syrienne tire en premier - Israël sous le choc

    La réaction des pays se défendant contre Daesh (etc...) se durcit .

    Extraits d'articles :  Le 13/10 le chef de l’état-major russe, le général Serguey Rudskoy indique que les bombardements de la Coalition états-unienne en Iraq se font rares et laissent passer un millier de combattants de Daesh en Syrie... et participent avec 2 000 autres combattants, à une offensive contre l’armée arabe syrienne. (http://www.voltairenet.org/article198356.html )

     

    Le 16/10 combat aérien qui a opposé Israël à l'armée syrienne au-dessus du Liban, combat avec en toile de fond le tir de la DCA syrienne contre les avions de combat agresseurs d'Israël qui menaient une mission de reconnaissance, non pas dans le ciel syrien mais, bel et bien dans le ciel libanais.

    Une évolution totalement inédite qui marque une étape totalement nouvelle dans la stratégie de combat de l'axe de la Résistance, stratégie qui ne tolère plus aucune violation de l'espace aérien libanais ou syrien". " Une stratégie exprimée au cours d’un discours qui a accusé l’Iran de soutien au terrorisme, de déstabiliser le Moyen-Orient et les pays alliés de Washington » : « Ce sont là, les signes d’un embrasement du front de combat qui se pointent à l’horizon, embrasement contre quoi le secrétaire général du Hezbollah, Nasrallah avait mis en garde, en pointant du doigt le PM israélien comme celui qui le cherchait ( http://www.presstv.com/…/10/17/538…/Syrie-Isral-sous-le-choc )
    cf article ci dessous.

    JGaly

    Les missiles S-200. (Photo d'illustration)

     

     

    Israël sous le choc :

    La DCA syrienne tire en premier

    Tue Oct 17, 2017 10:24AM
    sur PRESSTV

    Le secrétaire général du Hezbollah l'a prédit au cours de son dernier discours : une guerre est toute proche et il faut que les juifs anti-sionistes quittent Israël et regagnent leurs pays d'origine sous peine de quoi " ils serviraient de bûcher" sans que Netanyahu soit capable ou ait le temps de les sauver. 


    Abdel Bari Atwan, Éditorialiste du journal Raï al-Youm. (Photo d'archives)

    Le célèbre éditorialiste du journal Raï al-Youm, Abdel Bari Atwan revient dans son tout dernier article sur le combat aérien qui a opposé lundi 16 octobre, Israël à l'armée syrienne au-dessus du Liban, combat avec en toile de fond le tir de la DCA syrienne contre les avions de combat agresseurs d'Israël qui menaient une mission de reconnaissance, non pas dans le ciel syrien mais, bel et bien dans le ciel libanais : " le communiqué de l'armée syrienne affirme d'ailleurs que l'un des avions de combat israéliens a été pris pour cible et que les autres appareils ont été forcés à prendre la fuite. Et bien, il y a là une évolution totalement inédite qui marque une étape totalement nouvelle dans la stratégie de combat de l'axe de la Résistance, stratégie qui ne tolère plus aucune violation de l'espace aérien libanais ou syrien". 

    "Certes, le communiqué de l'armée israélienne, publiée précipitamment dans les minutes suivant l'attaque, défigure la réalité, quitte à déguiser la panique provoquée au sein de l'état-major de l'armée israélienne. À croire le texte, l'aviation israélienne aurait réussi à détruire une batterie de missiles déployée dans l'est de Damas. Les dirigeants politiques et militaires de Tel-Aviv n'en reviennent pas d'avoir été pour la première fois la partie qui "a subi et non pas infligé". Dans la foulée, les officiels israéliens se sont d'ailleurs succédés pour affirmer qu'"Israël ne cherchait à aucun prix la tension et qu'il préfère tout compte fait le calme ! Le calme, dites-vous... bizarre!"

    Dans la suite de son article, l'auteur reprend les termes du communiqué israélien et ajoute :" Le plus étrange de tout aura été le silence du Premier ministre Netanyahu et ses porte-paroles qui se sont tus sans souffler mot sur cette attaque. Mais l'inquiétude étant trop vive, Netanyahu s'est contenté de prononcer des généralités :" quiconque chercherait à s'en prendre à Israël ou à sa sécurité, sera puni" ou " j'ai fait de la sauvegarde de cette sécurité "une mission personnelle ", mission qui sera menée " en fonction des besoins propres à Israël". C'est dire que même Lieberman, chef de l'armée, n'est plus de taille à assumer la sécurité d'Israël. Et on comprend pourquoi Netanyahu a tenté du mieux qu'il peut d'apaiser la crainte des colons qui s'attendent désormais au pire". 

    Atwan se focalise ensuite et non sans raison sur le message du "missile tiré par la DCA syrienne" et écrit : « le message est plus que clair : la patience de Damas a atteint ses limites. Il n’est désormais plus tolérable de voir les avions de chasse sionistes espionner depuis le ciel libanais les sites sensibles sur le sol syrien avant de les abattre, et ce, en toute impunité. Qu’Israël le sache, le ciel du Liban constitue désormais la prolongation naturelle de l’espace aérien de la Syrie et par conséquent toute violation du ciel libanais sera ripostée, quel que soit le prix à payer. Le message fera date. Israël se trouve dans un état de panique total face à un État syrien qui au bout de sept ans de guerre, a réussi à faire capoter les plans israéliens. Un État syrien qui, de surcroît, a à ses côtés, le Hezbollah, bien aguerri et prêt à tout. La panique se lit surtout à travers ces propos d’Avigdor Lieberman confiés à Walla où il a reconnu la victoire d’Assad d’une franchise inouïe : "Assad a gagné. Et tous les pays musulmans font désormais la queue pour avoir ses faveurs ."

    Plus loin dans son éditorial, l’auteur fait un lien de cause à effet entre le bellicisme anti-syrien d’Israël et la riposte de Damas d’une part et la nouvelle stratégie des États-Unis contre l’Iran de l’autre, stratégie basée sur le refus du président Trump de certifier l’accord nucléaire ou encore sur les sanctions imposées au Corps des gardiens de la Révolution islamique.

    " Une stratégie exprimée au cours d’un discours qui a accusé l’Iran de soutien au terrorisme, de déstabiliser le Moyen-Orient et les pays alliés de Washington » : « Ce sont là, les signes d’un embrasement du front de combat qui se pointent à l’horizon, embrasement contre quoi le secrétaire général du Hezbollah, Nasrallah avait mis en garde, en pointant du doigt le PM israélien comme celui qui le cherchait. Ce qui inquiète Netanyahu, c’est à vrai dire un État syrien qui retrouve ses couleurs, un Irak qui revient en force et un « pont » qui est sur le point de s’établir entre l’Iran et le Liban via la Syrie et l’Irak. C’est aussi ces forces du Hezbollah implantés  à Quneïtra et à Deraa avec l’appui des conseillers militaires iraniens, ce qui leur permet d’y construire des bases, quitte à ouvrir un front de combat au Golan occupé, aux portes d’Israël. Et encore Netanyahu n’a pas tout vu : « ce corridor » dont lui et ses compères ne cessent de parler, s’étend de Mazar e-Charif  en Afghanistan à Zahiya dans le sud de Beyrouth au bord de la Méditerranée, soit une voie d’approvisionnement en armes et en munitions à destination de l’axe de la Résistance. Et cet axe est une réalité puisque l’armée syrienne en est dorénavant à tirer des batteries de missiles anti-missiles S-200 contre les chasseurs israéliens qui eux, prennent la fuite. Et rien ne dit que les prochains missiles ne soient pas les S-400 que Damas irait tirer contre les avions agresseurs et ce, avec le feu vert russe ».

    Atwan est prêt à parier que « le Moyen-Orient va changer » puisque « la Syrie est sur le point de retrouver très rapidement ses forces et ce, à l’aide de la Russie et de l’Iran » : «  C’est une réalité dont la gravité est éminemment comprise par Washington et Tel-Aviv, une réalité qui fait frissonner les généraux israéliens et américains… Ce n’est pas sans raison que Nasrallah a appelé tous les juifs à quitter Israël avant qu’il ne soit trop tard, étant donné que la prochaine guerre avec Israël sera différente : il y a désormais au Moyen-Orient des Arabes et des musulmans qui possèdent « la force de dissuasion ». Ces gens-là, les Israéliens les ont déjà mis à l’épreuve à trois reprises sans pouvoir les vaincre . Les ennemis d’Israël ne sont plus ces régimes arabes corrompus qui mettent tous leurs œufs dans le panier percé des Américains. Ils sont différents, du jamais vu dans le mémoire d’homme moyen-oriental.

     

    SOURCE  http://www.presstv.com/DetailFr/2017/10/17/538898/Syrie-Isral-sous-le-choc

     
    Posté par Jocegaly à -

  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
     
       
     

     


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