Une bataille est déjà malheureusement perdue à l'occasion de la "grande concertation" menée par Roselyne Bachelot : celle du vocabulaire. La dépendance, mot impropre, négatif, limite stigmatisant a définitivement, j'en ai peur, délogé le mot juste : perte progressive d'autonomie.

"Dépendance" évoque en effet -et c'est le plus grave- une chute brutale dans un état d'aliénation irréversible. Il met radicalement de côté le plus grand espoir dont ce dossier est porteur : la prévention qui permet le recul de l'âge de cette dépendance, en particulier par la palliation des petites pertes d'autonomie progressives qui caractérisent le vieillissement.

O, pardon ! Je préfère à "vieillissement" "avancée en âge". Non, "la vieillesse n'est pas un naufrage" (de Gaulle), si nous donnons A TOUS les moyens d'en prévenir le plus longtemps possible les méfaits. C'est ça l'enjeu.