07/06/19, distribution de tracts sur le marché nîmois
Ce marché est très révélateur d’une concentration d’aficionados vieillissants.
Certains pour le maintien de cette tradition coûte que coûte alors qu’ils n’y vont plus eux-mêmes depuis des années !
L’argument souvent entendu :
« on aime les taureaux, nous »
En sous entendu, nous abolitionnistes, nous ne les aimons pas…
D’où le dicton : « Qui aime bien châtie bien ! »
Ce fut notre réponse à chaque fois.
Beaucoup d’agressivité dans la communication si tant est qu’il y en ait une : « Vous devriez aller vivre dans le nord »
« Vous nous emm… »
« Vive la corrida » etc…
Et puis une rencontre, plus constructive… Le gérant d’une bodega nîmoise qui nous soutient et nous prend quelques tracts pour les afficher fièrement dans son établissement.
« Vous plaisantez monsieur ? »
Réponse : « Je suis nîmois et je fais ce que je veux chez moi ! Qu’ils viennent me faire une réflexion et ils verront » Courageux !
Notre présence fut en revanche bien accueillie par les jeunes, souvent arrivés en fin de matinée, et les exposants avec lesquels nous échangeons avec convivialité.
Quelques touristes effarés par l’existence même des corridas et persuadés que « ça ne se faisait plus … »
Suite à notre action sur le marché, le journal local Objectif Gard publiait un sondage.
« Une feria sans corrida, vous êtes plutôt POUR ou CONTRE ? »
Les résultats sont sans appel, 75 % des Gardois sont POUR une féria sans corrida. 25 % sont CONTRE
Objectif Gard écrira, je cite : « Il est important de préciser que ce sondage réalisé ce vendredi souffre de la mobilisation exceptionnelle des anti corrida qui ont invité de façon virale leurs supporters à voter »
Le principe même d’un sondage n’est-il pas de se mobiliser ? S’ils ne le font pas c’est qu’ils ne le sont pas.
Un grand merci à Anne pour sa participation active !
La fin d’année scolaire est sujette aux fermetures de classes. Eraison pour laquelle elle se traduira ce mardi qui vient par une volonté de mobilisation de parents d’élèves contre la loi sur l’école. Si le mouvement sera d'ampleur dans la vallée de la Bruche, on se demande s'il sera suivi dans la vallée de Villé, où, pourtant, l'école de Maisonsgoutte risquait de voir une fermeture, même si pour l'instant cela semble partie remise. Mais pour combien de temps ? Et dans le Centre-Alsace, d'autres classes vont fermer (Scherwiller, Sélestat, Marckolsheim) !
Des parents d’élèves de la vallée de la Bruche se mobiliseront, mardi qui vient, pour protester contre l’application de la loi dite Blanquer, du nom du ministre de l’Éducation. « Certaines mesures ne passent pas… », constate un des parents, qui craint notamment un appauvrissement de l’offre éducative en milieu rural. « Dans la vallée, on a déjà connu des alertes, comme à Wildersbach, par exemple, où l’école devait fermer. Et quand une école ferme, c’est un village qui meurt… ».
Les parents ont déjà fourbi leurs ‘‘armes’’, pancartes, banderoles accompagneront une journée qu’ils souhaitent « école morte. On ne bloquera pas l’accès aux établissements scolaires, mais on sera présents devant eux, pour manifester pacifiquement et dialoguer entre parents ».
Les points de rencontre se situeront entre autres à Saâles, Bourg-Bruche, Ranrupt, Natzwiller, Neuviller-la-Roche et Wildersbach. D’autres actions pourraient être programmées en aval de la vallée de la Bruche, dans les jours qui suivront ce premier mouvement d’humeur.
Un samedi matin. Loin des informations nationales et des chaînes de télévision, la commune s’organise pour réaliser un marché communal dans la partie haute du quartier de Lidice à Caracas. Plus on monte sur la colline, plus les maisons, les infrastructures et les revenus deviennent modestes. Il en est de même dans toute la capitale, dont où le centre a été réservé à la minorité des classes supérieures et moyennes; les grands quartiers populaires, eux, ont été construits sur les hauteurs, avec des maisons les unes au-dessus des autres, des escaliers étroits, des labyrinthes, et pas mal d’efforts.
D’en haut, on voit presque tout Caracas. Le marché est installé dans le secteur de Nuestra Señora del Rosario, organisé par la Commune Socialiste des Hauts de Lidice. Ce samedi s’ouvre le second marché communal. C’est un des principaux paris qui motivent les hommes et les femmes membres de la commune, en ces temps de guerre des prix, de guerre économique et de blocus financier international contre le Venezuela.
Dans une rue étroite, on installe les étals : pain, poisson et café. La semaine précédente, il y avait des salades, des légumes frais et du pain. On essaye, on expérimente des solutions, on cherche comment les mettre en œuvre en comptant sur ses propres initiatives et ses efforts.
« Une commune doit comprendre que l’alimentation est l’un des éléments de la politique qu’elle doit aborder ; nous savons, en tant que commune, que nous avons la possibilité de trouver des alternatives, de proposer une meilleure alimentation, plus complète, intégrale avec les protéines qu’apportent le poisson et la viande » explique Jesus Garcia, membre de la commune.
En plus de permettre aux Vénézuéliens touchés par les pénuries de la guerre économique états-unienne de se procurer des produits abordables, les marchés communaux sont aussi des instances de socialisation.
Cette autre voie, c’est celle que créent les communautés organisées, principalement celles qui le sont en communes ; elles représentent la principale forme d’organisation théorisée et développée par Hugo Chavez pour avancer dans la construction du socialisme sur les territoires. Actuellement, il existe près de 3000 communes enregistrées dans tout le pays. Les expériences de marchés, depuis plusieurs années, non seulement à Caracas mais dans tout le pays ont eu pour but de résoudre le problème de l’approvisionnement, et l’accès à l’alimentation est devenu l’une des principales préoccupations de toute organisation populaire.
Cette semaine, sur le marché de la commune des Hauts de Lidice, il y avait beaucoup de poisson sur les étals.
« Les marchés, c’est l’occasion de rencontrer nos concitoyens, d’informer sur ce que nous sommes en train de faire, d’offrir une alternative au-delà de celle du CLAP (Comité Local d’Approvisionnement et de Production) et en plus, cela nous permet de nous impliquer aux côtés d’autres communes au niveau national » explique Jesus.
C’est pourquoi des liens ont été noués avec des communes de l’état de Lara, comme Pio Tamayo, El Maizal, pour l’approvisionnement en farine et en viande de porc et de bœuf, tout comme avec des communes de Caracas, telle que « Panal 2021 » dans un autre barrio populaire, pour les légumes. Le principal problème, c’est le transport, en particulier pour les aliments qui doivent respecter la chaîne du réfrigération : l’objectif est de pouvoir réaliser les échanges directement entre les communes sans les intermédiaires qui sont ceux qui gardent des marges importantes pour payer leurs camions. Le lien direct entre des communes réduit les coûts et par conséquent les prix.
Dans la commune socialiste d’Altos de Lidice, le projet est de faire un marché, tous les quinze jours, qui tourne sur les différentes zones de la commune, composée de sept conseils communaux; ceux-ci constituent le pilier de l’organisation communale : chaque conseil communal a sa propre assemblée et ses propres responsables.
Sur le marché de la semaine dernière, 400 familles ont pu faire leurs courses. Sur celui-ci elles sont plus de 500; sur tout le territoire communal vivent 2000 familles. On espère augmenter les quantités et les types de produits, ainsi que les alliances avec d’autres communes et avec l’État comme, par exemple, avec la Mairie de Caracas : La municipalité peut faciliter l’achat de produits sous la forme d’un prépaiement à la commune qui les vendra ensuite sur les marchés.
A moyen terme, l’objectif est plus ambitieux : des épiceries communales vendant la production communale. Les membres de la commune ont déjà un terrain où ils sèment différentes cultures ; ils produisent du pain et des textiles et viennent d’inaugurer une pharmacie communale dont s’occupent les médecins qui font partie de la collectivité, approvisionnée en médicaments donnés par la solidarité internationale.
Les classes populaires et moyennes qui n’ont pas accès aux dollars trouvent dans les communes un moyen de satisfaire leurs besoins alimentaires.
L’un des objectifs stratégiques des communes consiste à parvenir à développer leur propre économie articulée et organisée selon des logiques d’autogestion, dirigées par l’auto-gouvernement pour administrer de façon participative le territoire communal.
Ce lundi 3 juin, la commune socialiste d’Altos de Lidice a fêté sa première année en tant que commune. Ce week-end, il y aura des élections pour décider de qui intégrera les organes de gouvernement communal, tel que le Parlement de la commune, l’Exécutif et le Contrôle des finances. Ce sera un espace de débat, de vote et de célébration: fonder une commune dans la tempête, contre vents et marées, mérite d’être fêté.
En plus de permettre l’accès à des produits touchés par la pénurie générée par la guerre économique à laquelle se livrent les États-Unis, les marchés communaux sont aussi des instances de socialisation.
L’objectif est d’apporter des aliments de qualité à la communauté et de garantir des prix inférieurs à ceux qui augmentent, dans la rue, semaine après semaine, souvent jour après jour.
Selon le Réseau des Défenseurs de la Sécurité et la Souveraineté Alimentaire – qui réalise un contrôle permanent des prix alimentaires des produits semés et/ou industrialisés dans le pays- on a eu une augmentation de 100% des prix sur les marchés municipaux de Caracas entre le 20 et le 31 mai, et de 91% la semaine antérieure.
Face à cette situation, il existe deux façons principales de résoudre ces questions dans les quartiers populaires et pour les classes moyennes n’ayant pas accès au dollar. L’une, au moyen des produits dont les prix sont subventionnés par le Gouvernement, distribués principalement par le biais des Comités Locaux d’Approvisionnement (CLAP), qui arrivent aux mains de six millions de familles dans le pays.
C’est justement contre es CLAP que les Etats-Unis ont annoncé, très officiellement, qu’ils centreraient une partie de leurs attaques pour empêcher que les aliments importés puissent parvenir dans un port vénézuélien.
L’autre ce sont ces marchés communaux, avec leur poisson, leur pain, leur café, leurs légumes ainsi que le travail volontaire des gens et la mise en place de l’auto-gouvernement, sont une démonstration du quotidien chaviste, hors du champ des caméras, ignorés par la droite vénézuélienne et par ceux qui resserrent le blocus financier depuis les États-Unis.
C’est sur ces collines, voilà plus de vingt ans, qu’est née l’identité politique du chavisme, sa force s’exprimant lors de grandes dates historiques telles que les élections mais aussi – et surtout- dans la volonté de faire face aux difficultés. Ceux qui sont les plus affectés par la situation matérielle sont aussi ceux s’organisent le plus pour trouver des réponses, chercher un type de solution collective. C’est une façon de faire de la politique, inhérente au chavisme, solidaire, entre égaux ; elle explique, entre autres choses, pourquoi devant tant de difficultés, se maintient la décision de ne pas se rendre.
En achetant sur les marchés des communes, les Vénézuéliens peuvent s’approvisionner à des prix notoirement inférieurs à ceux du commerces privé.
L’expérience d’Altos de Lidice est l’une de toutes celles qui, jour après jour, surgissent à travers tout le pays. La révolution n’est pas seulement l’affaire du Palais présidentiel de Miraflores, mais un mouvement historique qui, avec ses réussites, erreurs et complexités, déborde les aspects traditionnels de la politique.
Avec plus de 3000 points de vente dans tout le pays, l’organisation communale permet à ses habitant(e)s de trouver des solutions face aux pénuries générées par la guerre économique imposée par les sanctions états-uniennes
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